Allô ? Allô ! Ici Claudie ! [Kuja]

Je venais de terminer ma première semaine de cours au lycée et je peux vous dire que j’ai A-DO-RÉ ! J’ai appris tout plein de trucs et je suis un peu triste que nous soyons le week-end. J’ai toujours hâte à chaque matin pour me lever et me rendre en cours, mais que vais-je faire aujourd’hui ? Je n’ai toujours pas réussi à trouver de boulot, alors c’est une chance que ma famille m’a donné un peu d’argent, mais j’ai eu tendance à un peu trop dépenser pour de la nourriture. C’est qu’il y a tellement de bonnes choses sur le Terre.
 
Je venais donc de poster sur plusieurs pages et groupes des réseaux sociaux une annonce pour dire que je recherchais du boulot. J’ai été aussi me promener dans les alentours de la ville pour y coller des affiches un peu partout. J’espère bien que cela allait porter ses fruits, car j’avais vraiment besoin de gagner ma vie par moi-même et ainsi gagner en indépendance.
 
Petite Annonce :
 
Bonjour,
 
Je m’appelle Claudie et j’ai 18 ans. Je suis étudiante au lycée, mais je suis disponible en soirée et les week-ends pour travailler. Je suis ouverte à tout genre d’emploi. J’apprends très très vite. Je suis surtout douée pour faire la cuisine et le ménage. J’aimerais bien aussi trouver un maître… C’est que j’ai été habituée ainsi et je trouve ma vie vide sans maître. J’ai besoin que l’on prenne soin de moi, qu’on me nourrisse et qu’on me câline !
Merci de porter attention à ma demande, vous pouvez me joindre au XoXoXoX. Au plaisir de vous rencontrer.
 
Claudie Berry ~
 
 
Voilà ! J’étais loin de me douter que mon annonce pouvait porter à confusion. Je recherchais un maître en tant que « canidée », mais les gens pourraient facilement croire à autre chose. Mon innocence n’allait probablement pas tarder à être dévoiler.
 
D’ailleurs, je sursautai lorsque j’entendis la sonnerie de mon cellulaire, à un tel point que je l’échappai. C’est que je ne n’étais pas encore habituée avec ce genre de technologie. Je l’avais en ma possession que depuis quelques jours depuis mon arrivée sur Terre.
 
- Voyons, comment je décroche ? Allô ?! Allô ? Vous m’entendez ? Ahhhhhhh ! Oui, bonjour !!!
 
Bon ok, comme première impression, j’avais probablement l’air d’une tarée qui ignore comment son cellulaire fonctionne, mais au moins, mon interlocuteur ne fut pas trop découragé, car cela ne l’empêcha pas de me dire qu’il avait vu ma petite annonce et qu’il était intéressé.
 
- Ah oui ?! Vraiment ! Je suis vraiment contente ! Je ne pensais pas que mon annonce aurait fonctionné aussi rapidement. Je recherche aussi un maître comme vous avez pu lire. J’adore les croquettes ! Et le pâté ! Je sais que ce n’est pas le genre de nourriture pour une humaine, mais moi j’aime ça ! Et puis je… ohhhhhhhhh !
 
Je venais de trébucher et d’échapper mon téléphone. Misère, mon interlocuteur allait me raccrocher au nez si ça continuait ainsi ! En à peine quelques minutes, il pouvait percevoir ma maladresse et aussi ma grande énergie. C’est vrai quoi, je ne le laissais presque pas parler. Je ne savais même pas ce qu’il voulait exactement. C’est que j’étais vraiment trop contente que l’on m’appelle et j’avais tendance à m’emballer. Bref, je le laissai donc parler, car il valait mieux.
 
- Pardon ! J’ai trébuché. Je vous écoutes.

Vivre comme un humain était épuisant, j'avais décidé de déménager en dehors de la ville, après être tombé sous le charme d'une maison en vente depuis une certaine période au vu de l'état délabré, grâce à ça et en tirant quelques ficelles après avoir obtenue des informations compromettantes j'avais pu la négocier à moitié prix.

C'était une demeure dans le pur style du japon féodal, le terrain étant entouré de murs en pierre avec tuile, en passant la porte de la grande arche à l'entrée, on y trouvais un jardin zen, dont les galets formaient un chemin vers la maison proprement dite. Les portes des pièces, bien qu’abîmer, n'étaient rien de plus que des battants en papier et bois, qui donnait sur le Genkan, où l'on y installe nos chaussures en rentrant, avant d'accéder aux autres pièces.

Les chambres se trouvaient à l'étage au dessus, et j'avais fait ajouté un sous-sol, lors des travaux, caché sous les tatamis du salon.

Le tout encerclé par une forêt de pin au calme idéal pour mener mes affaires sans être dérangé. Les déménageurs avaient fini de déposer les cartons à l'intérieur lorsque je sorti de ma poche une annonce que j'avais trouvé quelques jours auparavant et qui m'avait intrigué, tout en y trouvant une utilité au vue de tout le réaménagement à faire.

- Allo ? Allo ? Ah, c'est bon je vous entends, je vous contacte après être tombé sur votre annonce, je viens de m'installer dans une nouvelle maison, et je comptais peut être vous engagé pour gérer le ménage et l'entretiens.

A sa voix, il était évident qu'elle manquait de confiance en elle, me faisant me demander si elle ferai vraiment l'affaire, et en même temps, elle avait su piquer ma curiosité avec son histoire de Maître et de croquettes. Impossible de savoir si c'était une femme de ménage, une chienne ou une soumise que j'avais au bout du fil.

- Bon, je crois que je vais juste vous prendre à l'essai, et on avisera en fonction de vos résultats. Je préfère vous prévenir, je suis d'une rare exigence, j'attends à ce que vous soyez impeccable. Tâchez d'être ici dans l'heure, et pas une minute de retard. Je vous envoi l'adresse par sms. Une dernière chose, prévoyiez de quoi dormir, il y a déjà beaucoup de travail.

Gérer le ménage et l’entretien ? Voilà qui tombait pile poil dans mes cordes ! Je savais que je serais capable de le faire ! Difficile de gaffer dans ce genre de tâches. Ce n’était pas comme faire la cuisine et se tromper dans les ingrédients. J’étais douée aussi dans ce domaine, mais il m’arrivait comme tout le monde de faire des erreurs… Mais surtout aussi tout manger ce que je fais !

Je ne pu m’empêcher de pousser un petit cri triomphant lorsque l’homme à l’appareil me dit qu’il me prenait à l’essai. Bon ok, ce n’était pas gagné, mais j’allais tout faire pour le convaincre de m’engager pour de bon.  Il m’averti tout de même qu’il était exigent et ce n’était pas pour me déplaire, car en fait, j’avais besoin de quelqu’un pour me mettre dans le droit chemin. J’écoutai alors ses directives avant de répondre.

- C’est parfait ! Merci beaucoup de me donner une chance, vous ne le regretterez pas. Je me prépare rapidos et pas de soucis, je serai à l’heure ! À bientôt.

Aussitôt raccrochée, je me préparai à la vitesse de l’éclair afin de me rendre présentable, c’est-à-dire bien habillée, maquillée un minimum et cheveux tressés. Je pris aussi un sac à dos pour amener quelques trucs pour passer la nuit comme il me l’avait mentionné.  C’est bête, car je ne sais même pas encore son nom, j’ai oublié de le lui demander. Mais bon c’est un détail, je le saurai bien assez vite.

Comme prévu, je reçois l’adresse et je m’y rends en autobus, car c’est un peu plus loin que prévu. Si je ne veux pas arriver en retard, vaux mieux prendre le transport en commun que d’y aller à la marche.

C’est avec cinq minutes d’avance que je me présentai à la porte. Je toquai et attendis que l’on m’ouvre. Aussitôt que la porte s’ouvrit, je m’inclinai avec un grand sourire.

- Bonjour, c’est moi Claudie Berry. Je suis ravi d’être ici !

J’attendis que l’on m’invite à entrer, mais surtout que l’on me donne des directives.

On arrivait en fin d'après midi, avec les cartons les plus fragiles déjà vidés, lorsque j'entendis toquer, en regardant l'heure je me doutais que ça devait être, ma possible nouvelle femme de ménage. Avec cinq minutes d'avance d'ailleurs, peut être qu'on pourrait faire quelque chose d'elle finalement. Je descendit pour lui ouvrir, elle semblait bien propre sur elle, malgré une timidité qui suait de chaque pores de sa peau, derrière sa jovialité, elle ne semblait pas bien forte, bien qu'elle ai une apparence attirante, il faut bien l'admettre.

- Entrez, mademoiselle Berry, avant toute chose je veux voir comment vous travaillez, vous installerez votre sac dans la chambre en haut, première porte à gauche, ensuite vous m'aiderez à porter les cartons, quoi qu'il en soit je vous offre le repas, le gîte et 20 000 yens de salaire. Si vous me satisfaites, nous discuterons plus en détails de vos charges ici, ainsi que de votre installation.

Avant de commencer je lui fais faire le tour du propriétaire, m'assurant qu'elle retienne chaque emplacement de chaque pièce. En profitant pour déposer ses affaires. Elle semblait absorbé par l'architecture, comme si c'était la première fois qu'elle en voyait.

- Vous avez l'air d'apprécier les lieux, ça tombe bien, car si je vous engage, vous viendrez vivre ici, et je subviendrai à vos besoins essentiels, tant que je suis satisfaits de vos services. Pour les cartons je vais vous aider à les porter, vous n'aurez qu'à ranger ce qu'il y a dedans et les disposer comme ce qu'il vous semble le mieux.

Le tour achevé, comme promis on se répartis les tâches, et elle était plus adroite qu'elle ne le laissait paraître, si ce n'est une fois où en ayant failli tomber, je vis dépasser une queue dans son dos pendant une fraction de seconde.

Intéressant... pensais je alors qu'un rictus non dissimulé se dessinait sur mon visage.

Au bout d'une bonne heure, nous avions fini de tout transporter, et je lui dis de s'installer dans le salon que j'avais déjà installé avant son arrivée, tandis que j'allais préparer le repas. J'avais laissé un os en évidence dans mon assiette, ayant envie de m'amuser à voir sa réaction, et en voulant vérifier ma supposition sur ce que j'avais aperçu. Bien sûr j'aurai pu lui poser directement la question sur le fait qu'elle était était à moitié chienne, mais je voulais la tester sur ses instincts.

- Le repas est prêt, installez vous. Nous allons discuter ; Dis je alors que je claquais des doigts ; De ce que j'ai vu, vous avez l'air soigneuse et concentré dans votre travail, j'accepte de vous donnez le poste encore quelques jours pour voir de façon plus poussé comment vous vous en sortez...Vous m'écoutez ? ; Après une légère absence dans son regard fixé sur mon assiette, je la vis se rattraper ; Quant à la seconde partie de l'annonce, il me faudra plus de temps pour voir si je peux y répondre, mais d'abords, vous allez me dire ce que vous entendez précisément par Maître.

Aussitôt invitée à entrer, j’entrai et allai poser mon sac à l’endroit indiquée par le maitre des lieux. Première porte à gauche ! Voilà qui était facile à trouver. J’avais écarquillé grand les yeux lorsqu’il m’avait dit mon salaire et qu’en plus, il m’offrait gîte et repas ! C’était beaucoup plus que ce que j’espérais pour une première journée et je ne cachai pas ma joie d’un grand sourire.
 
- Merci beaucoup Monsieur c’est très gentil de votre part.
 
Mes yeux s’écarquillèrent encore plus lorsqu’il me dit que s’il m’engageait, je vivrais ici. Wow ! J’en avais des étoiles dans les yeux seulement à l’imaginer ! L’endroit était tellement joli, je n’en revenais pas. J’allais donc faire tout mon possible pour réussir !
 
J’obéie donc en déplaçant les cartons à l’endroit indiqué en tentant le mieux possible de rien échapper et je dois dire que je me débrouillais très bien, mis à part la fois où je m’entremêlai les pieds dans une boîte et manqua de tomber. Heureusement que je me rattrapai à temps ! À la fin, j’étais épuisée ! Les boîtes n’étaient pas si lourdes, mais je n’étais pas la plus forte. Aussi, c’est que je n’avais pris aucune pause. J’avais tout donné ! Et j’étais fière du résultat.
 
On passa au salon et c’était l’heure du repas. Ce que j’avais faim ! J’avais toujours faim ! Ou plutôt, j’avais toujours envie de manger ! Mais travailler physiquement ouvrait davantage l’appétit. Je ne pus m’empêcher de fixer l’os dans l’assiette de mon patron. Il aimait ça lui aussi ? Je me demandais pourquoi il n’y touchait pas encore. Si j’étais lui, je l’aurais déjà mis dans ma bouche pour le mâcher !
 
J’étais tellement concentrée sur l’os que j’eus un délai avant de répondre au questionnement de l’homme et même qu’il dû me rappeler à l’ordre.
 
- Oh, oui. Pardon ! Merci beaucoup de me donner ma chance, je suis très heureuse de pouvoir continuer de travailler avez-vous pour les prochains jours. N’hésitez pas à me demander tout plein de trucs, je ferai de mon mieux !
 
Je voulais vraiment qu’il me garde, j’avais adoré ma première journée et avec tout ce qu’il m’avait promis si j’étais engagée, je serais aux anges. Je répondis ensuite à sa prochaine question en toute honnêteté… Car je ne sais pas pourquoi, mais en sa présence, j’étais incapable de mentir. Il voulait savoir ce que j’entendais précisément par Maître.
 
- Je veux un maître comme les chiens ont ! Quelqu’un pour me guider, me câliner, me nourrir…. Surtout de pâté et de croquettes ! Et aussi un maître pour aller faire des promenades et euhhh…. Monsieur ? Vous n’allez pas manger votre os ?
 
Mon attention se porta de nouveau vers l’os qui me semblait trop alléchant. Je crois que je venais carrément de griller ma couverture ! Il allait comprendre qui j’étais. Mince alors ! On m’avait dit de cacher mon identité sur Terre, mais il semblerait que ma gourmandise m’ait trahi.

J'écoutai attentivement Claudie, curieux de sa réponse, je restai silencieux un moment, le temps d'assimiler l'information afin de prendre une décision. Cela demanderai du temps et de l'investissement. Étais je prêt à cela ? Mon regard se posa intensément dans le sien, et sans la quitter des yeux je pris l'os et le remuai à coté de moi près du sol. J'avais décidé que l'expérience en elle même pouvait être intéressante, et rien ne m'obligeais à la continuer lorsque j'en serai lassé.

- Première leçon dans ce cas, savoir où est ta place.

Disais je froidement, en continuant à remuer l'os, sans la lâcher du regard alors qu'elle bondit presque hors de la table pour prendre l'os en bouche, comme si elle n'avait rien mangé cinq minutes auparavant. Je lui grattouillais le dessus de la tête, alors qu'elle semblait aux anges avec son nonos qu'elle n'avait pas lâché du regard un instant depuis son arrivé dans son champ de vision. J'observais le spectacle avec un léger sourire qui se dessinait, me surprenant à la trouver mignonne dans ce rôle. Constatant cela je me levai et me mis à son niveau, la forçant à me regarder.

- Ce qui tombes sur le sol lorsque tu manges, tu le lèches, jusqu'à ce qu'il ne reste rien. Suis je clair ? Cette maison est parfaitement rangé, et j'entends qu'elle le reste.

La laissant là, je débarrassai la table et fit la vaisselle. La nourriture étant collé, il me fallu un moment, si bien qu'une fois fini, je remarquais qu'elle était à mes pieds, la langue sortie, attendant sa prochaine directive. D'un claquement de doigt, je fis apparaître un collier que j'accrochais autour de son cou avant d'aller dans la chambre. Je sentais bien qu'elle espérait dormir avec moi, mais il n'en était pas question.

- Si jamais je te surprends dans ma chambre, tu découvriras comment je punis. Maintenant va dans ta chambre, et je veux mon petit déjeuner prêt à 8h. Et tu me feras également une liste de tes besoins, en tant que chienne, mais aussi en tant qu'humaine.

Savoir où est ma place ! C'était très simple.

- Ma place est avec mon maître !!!

Et avec l'os aussi ! Car à force de le bouger, c'est à croire que l'homme faisait exprès, je ne pu m'empêcher de bondir pour attraper l'os et me le mettre entre les dents. Miam miam miam ! Le maître du lieu me donna ensuite des indications et maintenant que j'avais obtenu ce que je voulais, mon attention était revenu vers lui. Je pouvais maintenant me concentrer sur ses paroles puisque l'os n'était plus brandit sous mon nez en guise de distraction. Je le mâchouillais et hocha instantanément la tête dans un signe approbateur envers mon maître... Euh non, pas mon maître, il ne l'était pas encore, mon employeur dans ce cas !

- Oui Mouhchieu.

Oups, j'avais un peu massacré le mot avec l'os dans ma bouche. Ce n'était pas trop poli. On ne parle pas la bouche pleine que ma famille m'avait déjà dit. Je me repris donc aussitôt en retirant l'os de ma bouche.

- Oui Monsieur, désolé.

Lorsque le repas fut terminé, je suivis l'homme comme un petit de chien de poche. Je regardai attentivement tout ce qu'il faisait. Il vint le moment ou il me donna un collier et je dois dire que j'étais vraiment contente. Il était super beau en plus. J'adorais les colliers ! Il me donna ensuite des directives que j'allai appliquer à la lettre.

- Merci beaucoup j'apprécie. Bien reçu 5 sur 5. Bonne nuit Monsieur !

Je me dirigeai donc à ma chambre comme il m'avait invité à le faire. Avant de dormir, je fis ma liste. Le lendemain matin, je me levai tôt pour bien me préparer en me pouponnant pour être propre et sentir bonne. Je préparai ensuite le petit déjeuner comme il me l'avait demandé la veille et il fut prêt à 7h45 !

J'avais dressé la table bien comme il faut et comme je ne savais pas ce que l'homme aimait, je lui avais préparé un festin ! Des œufs, bacon, pain perdu, viennoiseries. Le tout servit avec un jus d'orange et de l'eau. Sans oublié un café ! J'en avais peut-être fait trop, mais ça ne me dérangerait pas du tout de manger les restes, j'avais toujours envie de manger.

- Voici Monsieur, j'espère que c'est à votre goût. Et voici ma liste.


Liste de Claudie :

Besoins humain : Travailler, manger, dormir, apprendre.

Besoins canin : Se faire câliner, faire des promenades, manger.


Ma liste était pas très top à vrai dire... Car je ne savais pas trop ce que j'avais besoin. Un rien me comblait.