Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Escape. -- PV

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Soeur Mary

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Escape. -- PV

mercredi 30 septembre 2020, 13:17:14

"Il va arriver encore… Je n'en peux plus mon Dieu venez moi en aide !"

Je me trouvais dans un coin de la pièce, à genoux contre un mur, les mains posées sur mes oreilles pour ne pas entendre cette voix lubrique qui venait murmurer à mon oreille tous les soirs. Pour une fois, je n'étais pas attachée, comme j'avais passé une journée sans dire des obscénités j'avais réussi à négocier un peu de liberté. Mais pour prendre des précautions, Soeur Béatrice m'avait posé une ceinture de chasteté… La ferraille m'entaillait la peau au niveau du bassin et à l'intérieur des cuisses, j'avais déchiré les draps de mon lit pour essayer de passer le linge entre mon corps et cette machine de torture pour éviter de me blesser plus. Je sentais le froid de cet attirail compresser mon intimité, cette odeur de rouille qui remontait jusqu'à mes narines signent que cet objet n'était pas de toute jeunesse…

L'horloge sonna 9 fois. Minuit approche. Comme un rituel, le démon dans ma tête fait toujours son apparition à cette heure.

"Non non je veux pas…"

Mes mains glissent sur le mur, je me déplace à genoux dans la pièce cherchant la porte, je m'accroche à la poignée tirant dessus… Soeur Béatrice a pris soin de verrouiller la porte à son départ.

"Il va arriver ! Il va arriver de l'aide mes Soeurs ! De l'aide !"

Je vide mes poumons derrière cette porte, je hurle à la mort ! Mes poings viennent marteler le bois, la porte tremble, mais ne sort pas des pivots.

Un orage vient éclater à l'extérieur, me faisant sursauter, je me retourne pour me coller contre la porte, comme une enfant sans défense, je remonte mes genoux contre mon visage, écrasant ma poitrine.

"Seigneur ! Venez-moi en aide ! Je ne suis pas une pécheresse ! Seigneur écouté mes prières venez moi en aide…"

Je me mets à prier, toujours en boule, les mains serrées devant mes genoux. Je peux entendre la pluie se mettre à tomber, battre le toit en tuiles du couvent. Ça m'énerve, je n'arrive pas à me concentrer, je dois aller fermer cette fenêtre… Que j'avais eu temps de mal à garder ouverte…

Je me redresse, j'écoute, je me mets à marcher en direction du bruit ! Je ne connais pas cette pièce, comme le plus souvent je suis attachée au lit, je fais attention quand je me déplace… Mes mains en avant, je touche le mur en pierre, je me déplace un peu sur la droite et j'arrive à la fenêtre ouverte. La pluie vient tremper mes bras, je me penche en avant cherchant les volets pour les tirer et les fermer.

"Seigneur aider moi…"

Je continue de prier, d'implorer le Seigneur. Mes doigts glissent sur la pierre mouillée, j'ai peur de trop me pencher et de basculer en bas du couvent… Je sais que je suis au premier étage, j'ai pris l'habitude de compter les marches et les étages quand je sors de ma chambre pour savoir où je me trouve dans le bâtiment.

Mes mains viennent trouver des lierres, une plante grimpante qui entoure les murs du couvent ! Quand je le pouvais, c'est moi qui l'entretenais, le taillant régulièrement pour ne pas qu'il monte trop haut… Sauf que depuis que je me retrouve dans cette situation, personne n'a pris ma place et la nature reprend ses droits.

"Seigneur est ce que c'est un signe que tu m'offres ?"

Je caresse du bout des doigts les feuilles humides, je tire dessus… Toujours aussi solide, c'est un calvaire à enlever… Est-ce ce mon Dieu, me demande de partir ? D'essayer de trouver de l'aide ailleurs ? C'est pour ça que je n'ai pas eu des pensées malsaines aujourd'hui ? Pour être libre ce soir et que ma fenêtre soit ouverte ? Des coïncidences ou un signe du Tout Puissant ?

Ma main vient serrer la plante de toutes mes forces, je passe une jambe dans le vide, suivit de la deuxième me mettant assise sur le rebord de la fenêtre.

"Je vous fais confiance mon Dieu, c'est encore une épreuve que je dois surmonter !"

Ma deuxième main vient trouver une accroche, hésitante, je me mets à descendre ce mur à l'aide de la plante, mes orteils viennent racler contre la pierre, alors mes talons essaient de trouver des points d'appuis pour ne pas glisser, je prends mon temps, mes bras tremblant, je ne dois pas lâcher…

Et la libération, un de mes pieds viennent frôler l'herbe en bas du mur ! Je saute embrassant le sol, la pluie ruisselle sur mon corps, pas le temps de traîner, je dois trouver de l'aide avant minuit. Je me relève pour me mettre à avancer, les bras en avant, je commence ma route…

Le couvent n'est pas entouré, nous pouvons entrer et sortir librement. Si nous passons par l'avant, nous arrivons directement dans un petit village, mais là-bas tout le monde me connaît et je sais que personne ne pourra m'aider… Par contre si je pars vers l'arrière en traversant mon ancien potager, je vais arriver dans une forêt, si j'arrive à la traverser, je pourrais trouver un autre village où je n'ai jamais mis les pieds et là peut-être que…

Je suis sur la bonne direction, je sens la terre humide remonter entre mes orteils, éclabousser mes chevilles. Et un peu plus loin, je viens me cogner à un arbre… La forêt !

"Seigneur guide moi dans les ténèbres, soit ma lumière !"

Ma route est lente, je percute des arbres, des buissons, tombent sur les racines humides, les terriers et quand ce n'est pas la nature qui me joue des tours, c'est mon imagination. Les craquements des branches viennent résonner à mes oreilles, le vent produit des sonorités inconnus et les animaux… La faune tout autour de moi…

Je suis morte de peur, trempée jusqu'au os, ma tunique blanche ne doit plus ressembler à grand chose… Je sanglote…

"Seigneur… Seigneur…"

J'avance mon pied en avant, marchant sur une racine et glissant directement pour me retrouver une nouvelle fois par terre. Je ne peux plus me relever, je suis fatiguée… Pourquoi un seul instant, j'ai pensé qu'une fille aveugle pouvait traverser une forêt.

Je me redresse comme dans la chambre, je me mets en boule, un petit hérisson qui essai de se protéger des dangers du monde… Sauf, que je n'ai même pas d'épines pour me défendre. Juste des larmes qui ne sont pas visible instantanément absorbé par mon bandeau… La pluie continue de tomber, l'orage frappe encore… Et minuit approche...

"Aidez moi Seigneur…"

Serenos I Aeslingr

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    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Re : Escape. -- PV

Réponse 1 mercredi 30 septembre 2020, 17:48:46

-Ça va endommager les récoltes, ça, s'attrista un paysan. Qu'est-ce qu'on a bien pu faire au ciel? Ça fait six jours que ça tombe!
-Mais tais-toi, tu vas nous attirer la poisse, le réprimanda un autre.

Balivernes et superstitions. N'importe quel druide de campagne aurait pu leur répondre que la pluie s'arrêterait dans quelques jours, et mieux encore, aurait pu arranger une éclaircie pour sauver les récoltes, mais dans ces petits villages, les paroles de l'Ordre Immaculé, de leur vénération du Dieu Unique et leur désapprobation de tout ce qui est de près ou de loin magique avait fait que la plupart de la civilisation de Nexus, et celle qui entourait la Cité-État, désapprouvait des druides, autrefois une source répandue de savoir et de sagesse. Sans eux, le Roi ne pouvait s'empêcher de croire que la population… s'abrutissait. Puisqu'on leur enseignait très tôt que la magie était dangereuse, ils apprenaient à la craindre, mais comme on ne leur disait jamais pourquoi elle était dangereuse, toutes ses applications étaient traitées de la même façon. Les pratiquants étaient démonisés, les artéfacts étaient détruits parce que jugés trop dangereux, de précieux livres et recueils étaient brûlés régulièrement. Il y a peut-être deux cent ans, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture était très encouragée, mais depuis la popularisation de cette nouvelle Foi, par peur que la population ne développe des idées contraires à leurs croyances et à leurs enseignements, si quelqu'un avait la chance de savoir lire, il se retrouvait confronté à une telle censure que ce talent ne lui servirait presque à rien.

Après, si l'Ordre Immaculé était à l'origine de cette Foi pour le moins désavantageuse pour les hommes tels que Serenos, ce n'était pas la seule école vénérant leur Dieu Unique. Prophètes reconnus ou non, passage reconnus ou non, décisions des hautes instances religieuses acceptées ou non, finalement, il devait y avoir près d'une trentaine, sinon plus, de branches majeures ou mineures.

Mais Serenos n'était pas théologien, et les histoires de religion lui passaient au-dessus de la tête. Excommunié et considéré comme un hérétique par le Grand Pontife de l'Ordre Immaculé pour des raisons politiques, il voyait la religion comme une poudre aux yeux, une manière pour les puissants de mâter les faibles et de les manipuler. Certes, même Serenos avait parfois recours à une forme de propagande pour éviter des révoltes à droite et à gauche, mais c'était autrement plus honorables.

Enfin, même si la pluie était forte et persistante, il ne voulait pas passer plus de temps dans ce patelin malodorant, entouré d'ignares et de saoulons. Certes, la nuit était déjà bien avancée et s'avancer dans les ténèbres ainsi était assurément une mauvaise idée, mais il sentait son intellect s'évaporer dans un tel environnement. Plutôt braver les éléments et la noirceur que d'endurer vingt minutes de plus avec ces idiots.

Il se leva donc de sa chaise et s'approcha du comptoir du tavernier. Celui-ci lui jeta un regard; il n'aimait pas beaucoup les voyageurs.

-Il va prendre quoi, l'étranger? demanda-t-il d'un ton presque désintéressé.
-Des rations, répondit le voyageur.
-Pour combien de temps?
-J'en ai pour longtemps entre ici et la Cité-État?
-Encore deux semaines, si vous y aller à pied.
-Va pour deux semaines.

Le tavernier se tourna à demi et aboya des ordres à son second. Marti, qu'il s'appelait. Pas que Serenos s'en souviendrait la prochaine fois qu'il passerait, si la malchance voulait qu'un jour il se retrouvasse dans un coin aussi paumé. Il paya l'homme et s'approcha de Marti, qui lui donna une boite chargée de vivre. Serenos la chargea facilement sur son épaule, souhaitant une bonne nuit à l'employé avant d'aller retrouver son cheval. Il posa la boite sur sa croupe et l'attacha fermement à la selle avant de l'enfourcher. D'un geste du doigt, il ordonna à la corde qui tenait le cheval en place de se délier, puis il se pencha pour la remonter et de prendre les rennes. Bien que les chevaux aient l'instinct d'éviter de se prendre la flotte, le cheval du Roi des Trois Royaumes restait bien calme et bien sec; un sortilège discret de la part du souverain et les gouttes d'eau tombaient au sol sans jamais toucher le cuir du cheval. Le Roi et sa monture s'enfoncèrent alors dans les ténèbres du bois, suivant tant bien que mal les panneaux qui indiquaient la direction vers la grande route.

Il devait bien avoir navigué pendant une demi-heure, voire plus, sans parvenir à trouver cette maudite route. En plus de ne pas savoir lire, ces crétins ne savaient pas indiquer une direction proprement, et avec tous ces arbres et nuages, impossible de se fier aux étoiles pour s'orienter.

Malgré cette pluie quasi-torrentielle, son oreille capta quelque chose. Une voix. Une femme? Dans cette température et dans ce… eh bien, ce milieu de nulle-part? Impossible que ce soit volontaire. Il orienta le cheval et suivit le son des sanglots et des suppliques, s'enfonçant de plus en plus dans les ténèbres et les bois. C'était peut-être un stratagème, une manœuvre organisée par des bandits dans l'espoir de faire les poches d'un voyageur, mais Serenos savait qu'aucun brigand ne tenterait quoi que ce soit à cette heure et dans cette température; qu'importe ce qu'il pouvait attraper, la maladie menaçait de le frapper, et tomber malade sans avoir accès à un soigneur était inutilement stupide et assurément mortel.

Il n'eut pas à chercher bien longtemps. Autant se vantait-il de ses talents de pisteur, il n'aurait pu capter un son au-delà trentaine de mètres dans une telle température. Une femme. Blonde, sacrément jolie, affublée d'une tenue de nonne en lambeaux, qui cachait presque plus son corps aux formes qui emmené plus d'un home vers la damnation. Il remarqua évidemment le bandeau sur les yeux et en déduit que la pauvre était aveugle. Enfin, ça ou elle avait fait un vœu d'aveuglement, ce qui devrait être la définition même d'une mauvaise idée.

-Bonsoir, ma Sœur. J'ignore si votre Seigneur compte vous donner un coup de main avant ou après que votre passage à trépas, mais pour ma part, j'interviendrai un peu plus tôt, si cela ne vous gêne pas trop.

L'homme sauta au sol de son cheval et s'approcha de la jeune femme. Voyant ses lèvres violacées, il devina qu'elle devait être morte de froid. Le climat automnal ne l'épargnerait pas s'il ne faisait rien.

Cela dit, il ne comptait pas la laisser mourir sans rien faire. Il leva une main et ordonna aux arbres environnants de former un abri plus étanche avec leurs branches et feuilles pour les protéger de la pluie. Fort heureusement, la forêt était principalement composée de conifère, puisque les feuillus avaient déjà perdu toutes leurs feuilles en prévision de l'hiver. Ce n'était pas un sortilège très envahissant, puisqu'il ne s'agissait que d'ajuster la courbe des branches.

Le Roi tira de son bagage une couverture sèche et la plaça contre un grand arbre, puis se tourna vers la jeune demoiselle. Il retira alors sa tunique de voyage, puis prit la main de la jeune femme pour la poser contre sa peau chaude et sèche. Après tout, il ignorait si elle pouvait comprendre la langue commune.

"Je vais devoir vous retirer votre robe. Elle est déchirée, sale et mouillée. Je vous garderai au chaud le temps que votre température remonte."

Soeur Mary

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Re : Escape. -- PV

Réponse 2 mercredi 30 septembre 2020, 21:39:52

Les mains serrées devant mon visage, je continue d'appeler à l'aide ! Je deviens folle, les bruits de la nature me rendent parano… J'ai toujours été bonne avec autrui, autant Homme qu'animal, j'ai pris soin de tout le monde, pourquoi tout ce cirque m'arrive. Qu'est-ce que j'ai pu faire de mal ? Je suis tellement concentré dans mes pensées, à chercher les reproches de mon Seigneur à mon égard que je n'entends pas les bruits qui arrivent proche de moi… Des éclaboussures, de la boue qui reste coller après les sabots d'un cheval, le fer qui vient écraser et glisser sur les cailloux. Et c'est seulement la voix d'un homme qui vient arriver à mes oreilles… Ce n'est pas celle du démon qui me hante chaque nuit, elle n'est pas aussi provocante, ni aussi profondément encrée dans mon fort intérieure. Celle-ci est plus lointaine, coupée par la pluie battante…

J'ai quand même peur sur le coup, je voulais de l'aide, mais pourquoi m'envoyer un homme ? Une Soeur de mon couvent aurait été plus appropriée… Je me retourne pour venir me coller à l'arbre, encerclant son écorce de mes bras. Terrorisé cherchant du réconfort chez Dame nature… Ma robe remonte dévoilant mes cuisses, le tissu vient se coincer dans les nœuds de l'arbre.

"C'est mon Seigneur qui vous a envoyé pour m'aider ?"

Je tremble de froid, je ne sens plus le bout de mes doigts, ni de mes orteils, je ne sais même pas si j'arrive à serrer comme il faut l'arbre.

"Ne me faites pas de mal, je cherche juste de l'aide…"

Ma voix est faible, je manque de m'étouffer, quand je parle, je renifle plusieurs fois j'arrive à sentir les petites gouttes de pluie perler au bout de mon nez. Je n'ose pas imaginer mon état piteux…

J'écoute l'homme, je l'entends reculer vers son cheval, c'est à ce moment que je fais attention à l'animal… Un voyageur ? Dieu aussi était un voyageur guidant son peuple à travers les épreuves et vers la lumière. Il revient vers moi, prenant ma main dans la sienne, la chaleur m'envahit directement…. Je suis frigorifiée et cette chaleur viendrait même à me brûler. Et c'est à ce moment que cet inconnu me dit qu'il va devoir me déshabiller…

Je retire brusquement ma main de la sienne, la collant contre mon cœur faisant rapidement un signe de croix. Est-ce le démon qui avait réussi à prendre une apparence humaine cette fois ? Est-ce que c'était réellement un cheval et non pas un squelette ailé venant des Enfers ? Je doutais… Sa manière, de faire était si différente que d'habitude… Et je pense sincèrement qu'il n'était pas minuit… Je n'ai pas marché autant de temps depuis ma fuite.

"Je ne peux afficher mon corps… Mon corps de pécheresse !"


Ce corps aux formes généreuses, qui attire le regard des hommes qui embrasse leur entre-jambe. Je veux bouger, reculer, me lever ! Mes jambes sont engourdis, si froide que je n'arrive même pas à me soulever… Je tombe sur le côté, le tissu accroché à l'arbre vient de lâcher, se déchirer de haut en bas. Un peu plus, un peu moins. Le bas de ma tunique remonte encore laissant apparaître l'acier de ma ceinture de chasteté et les blessures qu'elle me laisse entre les cuisses, des petites taillades ou le sang s'écoule pour se mélanger à la boue ambiante. Je ne le remarque même pas, j'ai trop froid pour sentir quelque chose, trop mouillée pour faire la distinction de quelque chose sur mon corps.

"Le Démon si je laisse un homme m'approcher, il va arriver… Il va venir dans ma tête, murmurer…"

Comment passer pour une folle, une dérangée dû bocal en seulement de phrase. Voilà l'exemple parfait ! Pourtant, c'est bien ce qui pouvait arriver…

"Je ne sais, comment vous voulez me garder au chaud… Mais ne me déshabiller pas, je vous en supplie mon Frère !"


Je veux me redresser, en prenant appui sur mes bras, mais eux aussi viennent à lâcher comme mes jambes. La pluie, le vent, le froid à raison de mon corps qui n'est pourtant pas si frêle.

"Mon corps n'est que tentation… Il doit rester caché, je dois vous protéger de ce désir… Pour ne pas pêcher !"

Des phrases presque toutes faites celle qu'on me rabâchait toute la journée au couvent, celle de mes Soeurs.

Serenos I Aeslingr

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Re : Escape. -- PV

Réponse 3 jeudi 01 octobre 2020, 03:18:02

"C'est mon Seigneur qui vous a envoyé pour m'aider ?"
"J'en doute fortement. Nous ne sommes pas dans le meilleur des termes."

Serenos se souvenait bien de cette histoire, dans le livre du culte. Une histoire d'un pêcheur tombé à l'eau et qui demandait à son Dieu de lui venir en aide. Par trois fois, des gens lui offrirent de l'aide, mais le pêcheur s'était obstiné que son Dieu lui viendrait en aide, résultant de sa noyade. Une fois devant son Dieu, le pêcheur demanda pourquoi le Tout-Puissant ne lui était pas venu en aide, ce à quoi Dieu répondit qu'il lui avait envoyé trois sauveurs et il les avait tous ignorés. Enfin, cette histoire tenait debout si on croyait que le Tout-Puissant se préoccupait sincèrement de tout le monde, et en ce cas, le Roi ne pouvait s'empêcher de croire que le pauvre manquait farouchement de ressources, considérant l'état du monde actuel. Bon, après, à son humble avis, le Dieu Unique se préoccupait des affaires de l'esprit et non des affaires des mortels.

"Ne me faites pas de mal, je cherche juste de l'aide…"
"Je ne vous ferai aucun mal, soyez sans crainte."

Mais il était normal qu'elle se méfie de lui. Elle était incapable de le voir et de correctement analyser la situation. Malgré son accoutrement, le Roi restait quand même relativement présentable, n'ayant rien d'un brigand de long chemin.

Visiblement, l'idée de se trouver partiellement dénudée devant lui la préoccupait. Et pas dans le sens où il s'y attendait; normalement, c'était par souci de pudeur et par norme qu'une femme refusait de se retrouver nue devant un inconnu. Celle-là, en fait, semblait refuser… pour lui?

"Je ne peux afficher mon corps… Mon corps de pécheresse !"
"De pécheresse?"

Elle tente de bouger. S'échapper, peut-être? Enfin, il ne la menaçait pas. Dans sa panique, ou simplement à cause du froid qui venait enfin de clamer ses jambes, elle s'effondra au sol. Dans ses mouvements mal-assurés, son vêtement laisse percevoir une ceinture de chasteté. Le Roi remarqua avec horreur les blessures que l'objet lui infligeait. De la ferraille de mauvaise qualité. Serenos voudrait bien que ces idiots arrêtent d'utiliser des instruments de torture à des fins religieuses. C'était d'une honte.

"Le Démon… si je laisse un homme m'approcher, il va arriver… Il va venir dans ma tête, murmurer…"
"Je vois."

Et ce n'était pas sur un ton narquois ou incrédule. Cette femme était visiblement affectée par quelque chose, au point d'en être terrifiée. Le Roi s'approcha d'elle et mit un genou en terre pour s'abaisser.

"Arrêtez de gesticuler comme ça. Vous allez vous blesser."
"Je ne sais, comment vous voulez me garder au chaud… Mais ne me déshabiller pas, je vous en supplie mon Frère !"
"Ça va, ça va, j'ai compris. Mais arrêtez de gesticulez, vous saignez."
"Mon corps n'est que tentation… Il doit rester caché, je dois vous protéger de ce désir… Pour ne pas pêcher !"

Cette fois, Serenos ne put retenir un éclat de rire devant cette déclaration. Oh, si seulement elle savait. Pécher, dans son cas, était une activité qu'il commettait sur base quasi-quotidienne. Après tout, juste parce qu'il n'était pas de sa culture et de sa Foi, il était un pécheur.

"Je vous prie, ma Sœur, de bien vouloir vous détendre. La rédemption et le salut de mon âme nécessite quelqu'un d'un peu plus haut dans l'échelle hiérarchique. Venez-là. Arrêtez de gigoter. Vous vous faites des plaies."

Passant les bras autour de la jeune femme, qui ne pouvait de toute façon pas opposer bien plus de résistance en raison de sa température corporelle qui continuait de chuter, le Roi plaqua le corps presque dénudé de Mary contre le sien, avant de l'emmener vers la couverture et de s'enrouler avec elle dans sa cape.

"Voilà, restez contre moi. Oh bon sang, ce que vous êtes froide… non, non, ce n'est pas grave, restez là. Frottez vos mains, un peu."

Le Roi posa une main sur la cuisse de la Sœur et frotta sa peau pour la réchauffer. De l'autre, il tenta de retirer la boue et la terre qui la salissaient, sans beaucoup de succès. Son torse nu, plaqué contre sa peau et ses vêtements trempés, tentait tant bien que mal de la réchauffer, mais les vêtements humides n'aidaient en rien à la chose. Il lui passa sa tunique autour des épaules pour qu'elle bénéficie d'être un peu mieux couverte.

"Bon… ce n'est pas idéal, mais au moins, vous n'allez pas en mourir. Maintenant, vous voulez bien recommencer du début? Qui êtes-vous? Que faites-vous dans cette forêt à cette heure? Sinon, vous parliez d'un vrai démon ou d'une voix dans votre esprit? Et surtout, vous pouvez m'appelez Serenos. Je ne crois pas avoir une sœur de votre âge."

Il parlait un peu vite, mais maintenant, lui aussi, il avait froid. Assurément moins qu'elle, mais comme sa peau était déjà naturellement chaude, le contraste avec la peau glacée de l'inconnu n'était pas forcément agréable... enfin, si, parce que mine de rien, son Dieu avait visiblement décidé de lui donner tous les atours pour plaire au regard des intéressés, mais quand même, il savait se contenir.

En raison des différences linguistiques, ce que certains appelaient démons n'étaient pas, dans les faits, une réelle entité surnaturelle. Dans certaines langues, le mot démon signifiait simplement un mauvais esprit, une mauvaise pensée, une mauvaise intention. Les démons, tel que le Roi les connaissait, étaient des entités surnaturelles, des créatures nées de la malice et de la perversion des mortels. Ils étaient rarement assez puissants pour avoir un vrai impact sur le monde des mortels, mais ils semblaient avoir un sursaut d'activités lorsque le monde était en guerre, et comme les Trois Royaumes d'Ayshanra étaient en conflit ouvert contre Nexus et Ashnard depuis presque un an maintenant, cela ne le surprendrait qu'à peine si la jeune femme en faisait les frais, à sa façon.

Soeur Mary

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Re : Escape. -- PV

Réponse 4 jeudi 01 octobre 2020, 16:24:51

Cet éclat de rire pourquoi ? Il n'y avait rien de drôle dans mes paroles, j'étais sincère, c'est ce qu'on me répétait tous les jours… Je me devais de le prévenir. Et voilà qu'on me rit au visage… Je me demande si cet homme est vraiment mon sauveur envoyé par Dieu… Ou simplement, il n'a pas peur de prendre des risques. Je ne sais pas… J'ai du mal à me concentrer, à réfléchir comme il faut… Entre ça et le froid, mes idées ont bien du mal à se mettre dans l'ordre.

Je me laisse porter, comme un poids mort, j'essaie pourtant d'y mettre du mien en portant mes jambes devant moi. Mes pauvres orteils raclent contre le sol sans que je puisse sentir quelque chose… La seule sensation qui arrive à moi et la chaleur du voyageur contre moi… Pénétrant ma peau, mon âme, me réchauffant légèrement de l'intérieur. Une couverture vient ensuite se poser sur moi, le tissu sec vient absorber un peu l'eau qui me recouvre pour me protéger.

"Je suis désolé… Je ne voulais pas que ça arrive…"

Sous les conseils qu'il me donne, je mets à frotter mes mains, insistant sur l'extrémité de mes membres, essayant de retrouver une sensation, je serais contente de sentir ne serait qu'un léger picotements. Alors que je sens sa main si chaude se poser sur ma cuisse, ce contact je me redresse, me raidit… Je n'ai pas le droit d'avoir ce genre de contact dans des circonstances normales… Ici est-ce que j'ai le droit ? C'est pour mon bien, pour m'aider…

"Seigneur excusez le d'avoir ces gestes… Si proche de moi… Tout cela n'est que pour m'aider, votre Servante, d'avoir tenté le Diable en fuyant… Je ne peux rattraper mes erreurs toute seule…" Je murmure, les dents serrées. Si quelqu'un doit être puni par la lumière Divine, ce n'est pas lui, mais moi ! La petite gourde qui a voulu braver le monde extérieur.

"Vous êtes si bon avec moi, mon Frè… Serenos ! Merci, merci…" Ce n'est pas un homme d'Église, je n'ai pas à l'appeler Frère s'il ne veut pas. Je continue de frotter mes mains, soufflant dedans retrouvant une légère sensation. Je ne vais pas mourir ce soir…
"Je suis Soeur Mary… Je viens du couvent de l'autre côté de la forêt ! J'ai… Fuis pour trouver de l'aide à l'extérieur… Mes soeurs ne trouvent pas d'où provient le mal qui me ronge et n'arrive pas à me soigner ! Nous avons essayé de nombreuses choses… La libération par l'eau, le châtiment corporel, des coups de chat à neuf queues pour faire sortir le mal, la privation de nourriture pour me purifier… Rien n'y fait… Le soir le Démon vient toujours me voir et il commence à venir la journée prenant possession de mon corps !"

La religion un bien étrange univers, il est facile de croire à une entité supérieure qui nous protège. Nous pouvons rien lui apporter, où se contenter du minimum en priant de temps à autre que nous y pensions… Pour d'autres c'est autre chose ! Ils peuvent y consacrer une vie entière… Pouvant, aller dans les extrêmes… Cela couplé à l'ancienneté des outils, des méthodes… Ça donne un cocktail répugnant pour les personnes enfermées dans cette spirale infernale, n'ayant connu que ça dès le plus jeune âge… Et le pire, c'est que pour eux tout est normal ! Ils ne savent pas que tout cela n'est que manipulation mentale et torture physique…

"Je fais de mon mieux pour essayer de le contenir, mais il est plus fort que moi surtout le soir aux alentours de minuit il est au sommet de sa puissance me plongeant dans ses ténèbres !"

Je me recroqueville un peu sur moi pour totalement me recouvrir de la couverture, mes pieds veulent aussi un peu de chaleur, je viens à les glisser sous les jambes de Serenos pour sentir la chaleur les envelopper.

"Aujourd'hui, j'ai passé la journée sans histoire… Alors ce soir j'ai eu le droit de ne pas être attachée au lit, si j'acceptais au moins la protection de mon fruit défendu ! Pour mes mamelles mes Soeurs ne savent toujours pas quoi faire…" Je parlais bien de ma poitrine, de mon intimité et de la ceinture de chasteté qui m'entourait… Garder notre virginité était important pour nous les nonnes ! Comme j'étais déviante, tous les matins j'avais le droit à un contrôle de mon corps et surtout de mon entre-jambe, Soeur Jasmine avait pour ordre de vérifier que j'avais encore toute ma pureté, grâce à une série d'analyses.

"Et… Je me suis dit que c'était le moment d'aller chercher de l'aide ! Un prêtre, un homme de Foi, n'importe qui de notre Église qui pourrait s'occuper de moi, de ces voix intérieures qui me dévorent ! Qui me laisse tenter par les plaisirs de chair ! Vous comprenez . J'ai besoin d'aide ! Ainsi je pourrais reprendre une vie normale, sans ce bandeau !"

Je tourne la tête dans sa direction tout en posant une main sur son torse… J'ai retrouvé presque toute la sensibilité de mes doigts et à ce moment je remarque qu'il est torse nu… Rien ne recouvre son torse où ma main vient d'atterrir… Je glisse mes doigts sur sa peau pour en être sûr et ne pas penser que c'était juste le fruit de mon imagination… C'était bien des pectoraux que je sentais là, des courbes magnifiquement bien dessinées… Non ! Arrête ça tout de suite ! Démon !

"Je ne voulais pas ! Je ne savais pas que vous… Vous le haut…" Je retire ma main pour la coller contre mon ventre, dans cette tunique encore trempée. Mais je ne peux m'empêcher de penser à ce que je venais de faire, de toucher…



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Re : Escape. -- PV

Réponse 5 mercredi 07 octobre 2020, 19:47:29

Elle se disait affligée par un mal très difficile à déloger, une sorte de démons qui envahissait son corps et son esprit mais, comme toujours, les institutions religieuses se contentaient de traitements inefficaces, comme si un mal magique pouvait être résolu par des moyens conventionnels, mais comme les croyants de cette Foi avaient plus souvent peur de la magie qu'autrement, voir un spécialiste, ne serait-ce que pour avoir un avis plus informé, était absolument hors de question. La plupart préféraient même laisser mourir l'affligé plutôt que d'aller lui chercher l'aide qu'il, finalement, avait réellement besoin.

Donc, une entité qui prend le contrôle du corps de son hôte, visiblement avec une emprise plus puissante vers minuit, et qui embrumait l'esprit de son hôte, potentiellement pour limiter ses capacités à identifier quel genre de mal il lui infligeait. Enfin, il n'avait pas exactement toutes les informations, mais visiblement, l'essentiel était que la jeune femme était sous l'emprise d'un esprit de sensualité. Lorsqu'elle lui décrivit ce que les sœurs lui infligeant, le Roi eu un moment d'agacement; voilà exactement pourquoi il ne fallait pas remettre entre les mains d'une personne incompétente ce genre de responsabilités; plutôt que de faire des recherches approfondies, cette personne avait plus souvent tendance à se baser sur ses propres connaissances et culture, et cela finissait toujours par empirer la situation.

"Avez-vous également des moments de crise? Une augmentation de votre désir charnel, une sensibilité accrue, des moments de fascinations, peut-être un besoin de toucher votre corps?"

En soit, c'était une question légitime. Si elle était sous l'emprise d'un esprit malin, celui-ci pouvait vouloir faciliter la transition en s'assurant que, graduellement, la jeune femme ne puisse plus faire la différence entre le moment où il prenait le contrôle et celui où elle l'était elle-même. Un esprit de sensualité ne se nourrissait pas nécessairement de débauche, puisque seul l'aspect sexuel de la chose, incluant le désir, la passion, l'interdit le renforçait, alors qu'un esprit de débauche était aussi un esprit d'abandon qui recherchait le plaisir par toutes les manières possibles, incluant les drogues, la violence, la cruauté, la douleur et pis encore.

Après, Serenos n'était pas un démonologiste. Il n'avait que des notions générales pour avoir si souvent discuté avec des esprits, incluant des esprits jugés malveillants, mais qui étaient tout simplement une part de l'ordre naturel des choses.

Elle lui parla de toutes ces mesures que les sœurs et elle-même prenaient pour la protéger de ces pulsions, mentionnant sa ceinture de chasteté et son désespoir devant l'absence de mesures prises sur sa poitrine. Le Roi ne put s'empêcher de sourire; une telle innocence, une telle ignorance. Vivre incessamment dans un cadre empêchant la jeune sœur de satisfaire la moindre pulsion. Ah, ces gens qui voyaient le plaisir comme un vice. C'était d'une honte.

Il sentit alors la main de la jeune femme se poser sur son torse. Il eut même un frisson alors que les doigts se baladèrent sur ses muscles, les crevasses laissées par des années et des années de torture et de guerre, sur le point de l'interroger, quand elle retira prestement sa main en balbutiant nerveusement.

"Ce n'est rien. Il est juste plus facile de se réchauffer contre la peau. Tenez."

Il prit sa main dans la sienne et entrecroisa leurs doigts, alors que l'autre main l'attirait davantage contre lui, pressant le corps de la jeune femme contre son torse et son abdomen dénudé. La chaleur se rependit d'autant plus vite alors que le Roi augmentait sa propre température grâce à la magie, pour que sa chaleur corporelle passe plus aisément au travers des vêtements trempés.

"Lorsque l'on voyage dans les étendues sauvages, les compagnons partagent souvent la même tente, voire la même couette pour se garder au chaud. Dans les plaines d'Antivana, là où le soleil ne brille que quelques jours par années, il y fait si froid que c'est souvent la seule façon de générer assez de chaleur pour survivre, puisqu'il est impossible de faire un feu."

Lentement mais surement, la chaleur corporelle de la jeune femme allait remonter, ce n'était qu'une question de minutes. Cependant, ils avaient tout de même problème de taille; en raison de son aveuglement, elle ne pourrait assurément pas lui dire dans quelle direction se trouvait son couvent.

L'odeur du sang et de la rouille ne tarda cependant pas à emplir les narines du Roi. Il avait fait jusque là un effort pour ne pas y porter attention, mais plus le temps passerait, plus la jeune femme risquait de s'empoisonner avec cette ceinture, en raison de la rouille qui, en raison de l'eau, pourrait infecter les plaies.

"Je vais guérir vos blessures, maintenant. Ça risque de picoter un peu."

La main du Roi se défit de celle de la Sœur, et il retroussa sa robe, glissant sa main sur son genou puis sur ses cuisses malmenées par l'objet. Les lacérations s'étaient faites sur la cuisse et dans la région de l'aine, rendant le tout poisseux. La main du Roi pressa un peu contre l'entrejambe de la jeune femme alors que la magie émanait de sa paume désormais lumineuse. Comme il l'avait dit, Mary put sentir une affreuse sensation de démangeaison, comme si de milliers de petits insectes venaient de mordre la peau sensible entre ses cuisses et dans son ainé, du côté droit. Le Roi ignora évidemment ses protestations, si elle en avait, puis fit de même du côté droit. La sensation de picotement se répandit dans tout le bassin, comme si les nerfs de la jeune femme étaient soudainement en alerte, avant d'être remplacé par une sensation de chaleur dans la région du bas-ventre. Les lacérations se refermèrent puis se scellèrent sans difficulté, laissant la peau lisse et douce au touché.

Après ce traitement, le Roi relâcha la pression sur la peau de Mary pour ne pas la stimuler davantage, déjà qu'elle devait lutter avec ses démons intérieurs, il ne savait pas à quel point la guérison stimulerait son plaisir.

Soeur Mary

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Re : Escape. -- PV

Réponse 6 dimanche 01 novembre 2020, 18:18:28

Je ne pris pas la peine de répondre à sa question sur mes moments de crise, ou l'augmentation de mon désir charnel au point d'avoir l'envie extrême de me caresser, d'explorer ma fleur intime, de glisser mes doigts à l'intérieur de celle-ci pour y récupérer ce nectar... Non, je ne pouvais pas lui dire ça ! C'était une honte pour une Soeur ! Un péché que Dieu ne pourrait me pardonner... Je dois vivre avec ce désir et l'enfermer au fond de moi, ne pas le partager aux autres sous peine qu'ils puissent être contaminés à leur tour. Je viens donc à me mordre la lèvre inférieure pour ne rien dire, me réduisant au silence sur cette réponse.

Cet homme n'ajouta rien sur le reste de mon petit monologue, m'écoutant tout simplement, prêtant une oreille attentive sur le traitement que le Soeur m'offrait au couvent pour essayer de me sauver. Et c'est seulement au contact de son torse, quand je pris peur qu'il m'adressa la parole... Rattrapant rapidement ma main pour la poser dans la sienne, entrecroisant ses doigts avec les miens, puis son autre main qui se posa sur mon corps me fit sursauter, me ramenant vers lui...

"Je... Je... Pense pas avoir le droit... D'être aussi proche d'un homme..." Je tournais ma tête à l'opposé de la sienne, pour éviter de m'enivrer de son odeur. Sentir son corps contre le mien était déjà de trop.

Est-ce qu'il avait bien compris ce que je lui avais expliqué avant ? Que des pensées lubriques parcouraient mon esprit, embrumait mon corps... Je pensais avoir été un minimum clair dans ce que je ressentais sans rentrer dans les détails, mais dans le gros du gros, c'était clair ! Il m'expliqua ensuite qu'être collé l'un contre l'autre permettait de réchauffer les corps plus rapidement... Est-ce que c'était seulement dans le bon sens du terme. J'avalais ma salive bruyamment, je pouvais sentir ma gorge se nouer à chaque fois que j'inspirais l'air humide.

"Je ne sais pas si c'était nécessaire... Je commençais à me réchauffer... Naturellement..."

Je devais essayer de penser à autre chose que son torse-nu appuyant contre mon flan et ma poitrine... Pourquoi j'avais des seins si imposant, s'ils étaient plus petits ils ne toucheraient pas son corps. J'essayais d'avoir une respiration soutenue, mais je sentais mon coeur tambouriner au plus profond de mon être. J'avais le même ressentie quand le démon commençait à approcher... La même sensation dans mon corps, au niveau de mon bas-ventre... Une petite flamme venait de pointer le bout de son nez, de naître entre mes reins. Je devais la contrôler, ne pas la laisser proliférer dans mon corps ! Et surtout retenir le démon s'il arrivait dans mon esprit, pour me chuchoter des obscénités à mon oreille.

"Ne vous en faite pas... Mes blessures ne me font pas mal... Je peux très bien vivre avec... Ce n'est qu'un juste retour des choses pour mes pêchés..."

Rien à faire cet homme n'en faisait vraiment rien cas sa tête, lâchant ma main pour venir se fourrer entre mes jambes relevant ma robe humide pour faire apparaître ma ceinture de chasteté...

"Non... Vous... N'avez pas le droit de regarder ici..."

J'essaie de le repousser, tendant mes bras devant moi pour brasser de l'air, alors que je referme mes cuisses malgré la douleur de mes plaies. Sauf que je ne peux pas, il vient glisser ses mains pour me retenir, écartant une nouvelle fois mes jambes.

"Seigneur... Ce n'est pas de ma faute... Je n'y suis pour rien... S'il vous plais croyez en mes paroles et en mes gestes..."

Encore de la résistance de ma part, jusqu'au moment où je sens la grande main chaude de Serenos se poser sur ma peau, l'écart de température et flagrant ! Un frisson me parcourt le corps, au point de venir faire perler mes yeux de petites larmes directement séchées par mon bandeau. Puis je viens à sentir une sensation de démangeaison, me faisant grimacer, je passe mes mains contre ma poitrine au milieu de mes seins, les faisant ressortir des côtés de ma tunique, puis je me mets à tortiller de gauche à droite, claquant mes cuisses contre le sol humide de la forêt. Je viens à souffler de plus en plus fort, pour essayer de contrôler cette douleur qui vient d'apparaître aussi à l'intérieur de mon autre cuisse.

"Hennnn..." Je pousse un couinement de douleur, que je viens couper en posant ma main droite devant ma bouche.

L'homme enlève alors sa main, le moment de la libération, enfin pas vraiment, car la douleur que je ressentais se transforme à présent en douce chaleur qui remonte vers la petite flamme qui avait vu le jour quelques minutes avant. Je la sentais danser dans mon bas-ventre, me réchauffer de l'intérieur. Je continue de me tortiller, fermant mes cuisses pour les frotter l'une contre l'autre... Est-ce que c'était très conseiller de le faire ? Clairement non... Je portais encore cette ceinture, si je continuais tout le travail de Serenos allait servir à rien... Mais je ne savais pas comment contrôler ce qui se passait à l'intérieur de moi... A moins que...

"Je sens que je perds le contrôle de mon corps... Vous aviez raison avec vos questions... Il m'arrive d'avoir des crises ! Et elles arrivent... S'il vous plaît aidez-moi à résister... Attachez-moi s'il le faut ! C'est comme ça que mes Soeurs font pour me canaliser !"

Je me remets à brasser de l'air pour trouver les mains de Serenos que je viens saisir, les levant dans les airs avant de montrer mes poignets légèrement marqués des liens que j'avais eu avant ! Il devait m'attacher !

"Et une fois que ma crise sera terminée, j'irais chercher de l'aide en dehors de mon couvent, mes Soeurs ne peuvent rien faire pour moi, je dois aller ailleurs !"

Machinalement, alors que je parlais, je continuais de frotter mes cuisses, ma respiration se montrait toujours aussi bruyante, prenant des grandes inspirations par le nez quand j'en avais besoin. Mes dents venaient glisser sur ma lèvre inférieure pour la mordiller de temps à autre... Alors que mes bras serrés devant moi, compressaient ma poitrine recouverte de ma tunique trempée.

Serenos I Aeslingr

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Re : Escape. -- PV

Réponse 7 lundi 05 juillet 2021, 05:47:22

Bien que Serenos n’avait pas de mauvaises intentions dans ses gestes, dire qu’il n’y voyait aucun geste coquin serait un mensonge. La Sœur était après tout une femme, et il était un homme. Aussi honorable qu’il se voulût, il ne pouvait pas nier le fait qu’elle était près de lui, vulnérable et semblerait dévaloriser un corps qui, de toute évidence, devrait être réceptacle de toutes les louanges. Avec les informations qu’elle lui avait données, Serenos pouvait en déduire qu’elle était peut-être effectivement maudite ou possédée, bien que cela serait une forme de possession qu’il n’avait que rarement vu. Les démons étaient, finalement, des esprits, après tout, et un démon laissait toujours une trace de son passage, même lors de visites occasionnelles plutôt qu’une possession constante, mais il ne se risqua pas à tenter d’expliquer à la jeune femme qu’elle n’avait pas à s’en faire.

Une autre théorie voudrait que la jeune femme ait simplement des désirs qu’elle n’assouvissait pas en raison de sa Foi. Répression ou refoulement étaient des termes que Serenos avait déjà entendu, mais il n’y avait que les sages qui comprenaient l’application de ces termes en terme psychologique. Pour Serenos, répression était un terme militaire pour contrôler une révolte, et refouler était un autre terme pour forcer un adversaire à reculer.

Elle dévia le regard de lui. Il se demanda un moment s’il avait fait quelque chose de déplacer en lui réchauffant les mains, jusqu’à ce qu’elle prenne la parole de nouveau. Elle avait l’impression d’être dans l’interdit, simplement par sa proximité avec lui. Et pourtant, il avait une impression qu’elle n’était pas complètement sincère. D’esprit, si, il n’y avait aucun mensonge dans sa voix, mais son corps semblait lui dire autre chose. Elle lui dit qu’elle commençait à se réchauffer naturellement, mais encore une fois, il ne semblait pas convaincu qu’elle aurait pu survivre à cette température. Certes, ce n’était pas l’hiver, mais même une froide nuit d’automne pouvait suffire en ces temps pour prendre la vie de quelqu’un, surtout si aucun magicien ou druide n’était dans les environs pour traiter la maladie.

Lorsqu’il débuta son examen, évidemment, elle lui démontra une opposition, mais il n’y porta pas plus d’attention, mais il prit la peine de répondre.

‘Mary, si je vous laisse comme ça, ces blessures risqueraient de s’infecter, et je ne crois pas qu’un prêtre de campagne pourra traiter une infection. La possession ne vous tuera peut-être pas, mais une combinaison d’infection, de basse température et de fatigue ont pris la vie de gens plus robustes que vous.’

Et il poursuivit son traitement, ignorant les protestations et les plaintes de la jeune femme, mais une petite pointe de culpabilité s’installa dans son cœur ; il n’aimait pas vraiment le rôle qu’il prenait dans cette situation.

Lorsque l’opération était enfin terminée, elle semblait enfin plus confortable, remuant contre lui de ses jambes, frottant ses cuisses. Pour l’empêcher de continuer, la main du Roi étranger se referma sur le genou gauche de la belle et le colla directement contre son jumeau, l’empêchant de remuer ainsi.

‘Je n’ai pas les outils pour ajuster une ceinture de chasteté, alors si vous ne voulez pas que je vous l’enlève de force, Mary, vous allez devoir arrêter de gesticuler,’ l’avertit-il avec un ton qui se voulait ferme, bien qu’il vienne littéralement de menacer une jeune femme de lui arracher l’équivalent de ses sous-vêtements.

Et comme pour le punir, elle répondit une des pires phrases qu’elle aurait potentiellement pu dire à un homme qui était en train de geler, torse nu, les bras enroulés autour d’une jolie jeune femme ; ‘Je sens que je perds le contrôle de mon corps...’

Tentant de retenir tant bien que mal un rire mais ne pouvant réprimer un sourire devant l’ironie de la situation, il écouta cependant ce qu’elle lui disait. Elle voulait qu’il l’attache, et à cette demande, il ne put que hausser un sourcil. C’est qu’il n’avait pas pensé à embarquer des cordes. Il était en voyage, pas en exploration. Certes, il s’était un peu perdu en chemin, mais cela ne voulait pas dire qu’il était un aventurier partant explorer quelque ruine.

En temps normal, il lui aurait opposé un refus ferme et non-négociable ; il ne savait pas pour qui elle le prenait, mais il n’allait pas saucissonner une femme qu’il venait de rencontrer juste parce qu’elle lui demandait plus ou moins poliment. Mais en même temps, il notait une pointe de désespoir dans son ton, comme si lui refuser cette requête revenait à trahir le peu de confiance qu’elle accordait à l’inconnu qu’il était. Il hésita un moment, puis il soupira avant de retirer sa ceinture. Il lui prit alors les mains et, comme elle le lui avait demandé, il s'affaira à les lier. Les ceintures de Meisa étaient heureusement faites de tissus argentés plutôt qu'avec du cuir, ce qui leur donnait une plus grande souplesse, ce qui lui permit de la neutraliser sans être obligé de lui faire mal. Après avoir fait quelques tests avec elle, il lui adressa un sourire rassurant. Après un moment de silence, il se dit qu'elle était assez réchauffée pour qu'ils trouvent un nouveau coin; plutôt que de la pluie, c'était maintenant de la grêle qui s'abattait sur eux, ne serait-ce que pour empirer la situation.

'Une fois votre crise terminée, si vous le désirez, vous pourriez faire la route jusqu'à Nexus avec moi.' Lui offrit-il, sachant que le coeur du Nexus était de loin l'option la plus réaliste de la jeune femme. 'Je dois y rencontrer des dignitaires. C'est un très bon pèlerinage. Il y a sûrement quelqu'un pour vous assister... sinon, si vous vous sentez de naviguer, Eist'Shabal serait une excellente destination; vous n'y trouverez peut-être pas votre Dieu, mais on a des magiciens de toutes sortes, et je pourrais vous trouver des solutions alternatives. Et puis, c'est un coin charmant, de beaux couchers de soleil, des plaines à perte de vue et la mer. S'il n'y avait pas autant de loups... Mais bon, c'est la vie.'

Il la souleva ainsi, une main passée sous ses genoux, lui soutenant les cuisses, l'autre passée autour de son tronc pour la tenir contre lui alors qu'il se remettait en route.

Les minutes se succédèrent, seulement accompagnés du bruit des pas du Roi de Meisa et des haletements de la soeur. Il aurait bien voulu user de magie pour l'aider à se détendre, mais il préférait économiser ses forces s'il devait marcher en amont des collines forestières. Il ne savait pas comment s'orienter dans ces bois, mais ce n'était pas le plus important. ce qui était important, c'était de trouver un endroit sûr pour qu'ils puissent se reposer à l'abri de la température qui ne cessait de chuter. Il marcha pendant un bon moment avant de se résigner et d'utiliser la magie pour trouver un endroit sec. Rien de plus simple; il suffit de trouver un endroit que l'eau ne peut pas atteindre mais que l'air atteint aisément. Autrement dit; une grotte ou une caverne, et avec un peu de chance, inhabité. Il n'était pas vraiment émoustillé de se retrouver piéger face à face avec un ours des montagnes. Ou une meute de loups. Ou un envol d'outardes.

Fort heureusement, son Don l'orienta vers une colline à une demi-lieue de l'endroit où ils étaient assis plus tôt. Une grotte de pierre, au bord d'une ruisseau. Serenos aurait préféré éviter de se mouiller, mais il n'avait pas le choix; pour arriver à la grotte, c'était sa meilleure option. C'est avec un juron qu'il s'enfonca dans l'eau, d'abord lentement en marmonnant et soufflant bruyamment, frissonnant de tous ses membres, gardant la jeune soeur hors de l'eau autant qu'il le put, bien que les pieds et fesses de la jeune femme eux le malheur de toucher le liquide glacial lorsqu'il manqua de peu de trébucher sur une racine au fond de l'eau.

Une fois de l'autre côté, le Roi s'empressa de gagner l'intérieur de la grotte; à sa grande joie, il ne s'agissait pas que d'une simple grotte; c'était un refuge de voyageurs. Inhabité depuis un moment, vu l'état des lieux, mais il y avait des peaux disposées un peu partout et une cheminée de fortune pour faire un feu, ainsi que du bois. Il ne perdit pas un moment et posa la jeune femme sur un petit amoncellement de fourrures de loups cousues ensembles et la couvrir de sa couverture avant de retirer sa cape mouillée et de la poser sur la pierre. Il retira également ses armes et ses poches de voyage et les posa au fond de la grotte, avant de s'emparer de quelques bûches et de les placer dans le 'foyer', l'allumant d'un sort pour ne pas perdre plus de temps.

Maintenant qu'ils étaient à l'abri, le Roi tira un couteau de son fourreau et gratta de la pointe une rune de protection à l'entrée de la grotte, pour empêcher les animaux de s'aventurer vers eux. Il rangea la lame, puis prit place près de la jeune femme, s'allongeant sur les peaux de bête. Croyant qu'elle devrait avoir froid, il se glissa sous la couverture et l'attira contre lui, les seins de la jeune femme plaqués contre le torse musclé du Roi de Meisa, qui ne semblait pas en faire de façon. Il se pencha sur elle et la regarda.

'Tout va bien se passer. Parlez-moi, essayer de penser à autre chose, maintenant, d'accord?'
« Modifié: mardi 06 juillet 2021, 05:46:18 par Serenos Sombrechant »

Soeur Mary

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Re : Escape. -- PV

Réponse 8 samedi 10 juin 2023, 21:50:14

“Attachez-moi… Je vous en supplie…”

Je sentais bien de l’hésitation à répondre à ma demande de nouer mes mains entre elles, les soeurs du couvent n’auraient pas hésité bien longtemps pour le faire. Je n’aurais même pas eu besoin de demander… De toute façon je dormais attachée à mon lit pour éviter quoi que ce soit pendant ma possession. Pendant, que le démon était en moi. À me murmurer des choses… Ce soir c’était encore pire. Sa voix dans ma tête… Elle n’était pas à chuchoter, je l’entendais plus clairement que d’habitude. Elle n’arrêtait pas de me parler de cet homme… De lui sauter dessus. De découvrir ce qu’il se cachait sous ses vêtements. De tirer de toute ma force pour arracher ce bandeau sur mes cheveux pour admirer son corps d’Apollon. Je respirais fort… Mes mamelles vulgaires se soulevaient de plus en plus vite. Heureusement, qu’il retenait un de mes genoux pour que j’arrête de me trémousser sur le sol. Je perdais tous mes moyens à cause d’un homme, d’un mâle. Le démon en moi voulait en profiter . Où c’était parce que j’étais loin de mon couvent ? Que la force de Dieu n’était plus là… Que je n’étais plus sous la protection de mes soeurs.

“Pitiez.”

Un dernier soupir de supplication, alors qu’il se décide à nouer mes mains entre elles avec ce qu’il avait sur lui. C’était bien différent des chaînes que j’avais normalement, c’était moins froid, moins lourd, ma peau était moins pincée.

“Merci… Merci…”

Je le remerciais penchant la tête en avant, mes cheveux tombant de chaque côté de mon visage pour l’entourer, comme si c’était ma vie qui était en jeu. Ce qui était un peu le cas en vrai… Je ne pouvais pas me faire posséder, je n’avais pas le droit sous peine de ne jamais pouvoir m’en sortir. Que Dieu refuse que je sois son agneau. Que je tombe totalement dans les ténèbres. Il m’expliquait ensuite que je pourrais l’accompagner pour trouver de l’aide. C’était bien sympathique de sa part… Mais…

“Je ne voudrais pas être un poids pour vous…”

Une femme aveugle, qui n’était jamais sortie en dehors de son couvent. Je ne savais même pas comme j’étais arrivée ici, ni même où j’étais finalement. Je ne savais vers qui me tourner, à qui je pouvais faire confiance. D’après les soeurs, j’incarnais le péché de la luxure, tous les hommes sont enclins à me faire du mal. Pourtant, Serenos avait l’air de faire exception à la règle, donnant l’impression de m’aider. D’essayer de contenir ‘ma crise’ même si j’avais l’impression qu’il n’avait pas l’air de comprendre ce qui se passait actuellement dans ma tête. Cette voix qui n’arrêtait toujours pas de m’envoyer des pensées malsaines, encore et encore. D’appuyer sur lui… Parfois, je me sentais faiblir, tirant sur mes liens et cela venait me rappeler à l’ordre, prenant des inspirations de plus en plus longues.

“Pourquoi vouloir m’aider alors que vous ne me connaissez pas ?”

Une nouvelle grande inspiration quand je sentais ses mains se poser sur mon corps pour me soulever. Collée contre son buste, je sentais sa chaleur transpercer ma tunique trempée pour me réchauffer encore plus… De l’intérieur. Je venais croiser les jambes, pour ne pas trop les agiter. Je me mordais de plus en plus la lèvre inférieure alors qu’il se mettait en route pour nous trouver un abri car le temps nous était toujours pas favorable. Les larmes de Dieu qui coulaient sur son enfant… Qui déviait du mauvais chemin ! Ses halètements étaient de plus en plus fort, s’il ne pleuvait pas on pourrait y voir des gouttes de sueur sur son visage. Ses doigts étaient serrés entre eux, alors que ses poignets étaient toujours liés. La ceinture de chasteté que Serenos n’avait pas pu enlever recommençait à me blesser les cuisses. Je le sentais. Le fer trop serré, se remettait à me laisser des traces rouges sur ma peau blanche… Montrant bien que je ne voyais pas beaucoup le soleil dans mon couvent. Entre de nombreuses pensées malsaines que je tentais de canaliser pour ne pas sortir des atrocités à Serenos qui faisait tout son possible pour m’aider, je tentais de savoir où il pouvait bien me conduire. Ne connaissant rien au monde… C’était bien compliqué. Je ne savais même pas si le jour allait bientôt se lever ou non… Je n’avais plus aucun repère.

Le temps passait…

Doucement…

C’était une torture de mon côté.

“Silence…”

Je murmurais de temps en temps pour demander à la voix dans ma tête de se calmer.

“Mon Dieu venez-moi en aide…”

Où pour chercher de l’aide vers le grand Seigneur.

Jusqu'à ce que la pluie et la grêle arrêtent de tomber sur mon corps, Serenos me posait sur ce qui ressemblait à de la fourrure. Il m’enlevait sa veste de sur le dos, me laissant seulement dans ma tunique… J’étais trempée jusqu’au os… Tout mon corps en dessous était visible mais il me mettait une peau de bête sur le dos pour ne pas que j’attrape froid. Mes mains toujours liées remontaient au milieu de ma poitrine écartant ses lourdes mamelles pour attraper les coins de cette couverture de fortune. 

“Hmmmm… Merci…”

Juste après je venais à me mordiller la lèvre inférieure. La couverture couvrait simplement mon buste, les jambes écartées… C’était le retour de ma ceinture de chasteté…

“À autre chose…”

Plus facile à dire qu'à faire réellement, je relevais le visage en direction des bruits de pas… J’avais l’impression de sentir son odeur juste à côté de moi. Musquée, puissante après toute cette marche. Un long frisson remontait le long de ma colonne vertébrale, je venais à me tendre. À serrer mes mains l’une contre l’autre en signe de prière, alors que mes tétons tendaient ma tunique humide. Des grosses billes roses, dures, remontant vers le haut.

“À autre chose que de vouloir sentir vos mains glisser sur mon corps ? Hmmm…”

Je m’étais retenue jusqu’à présent de dire des obscénités… Mais celle-ci venait de sortir toute seule. Sans filtre. En réalité ce n’était pas vraiment très grave, mais pour une sainte qui avait été élevée sans jamais penser à ça. Au sexe. C’était trop, beaucoup trop.

“De vouloir à tout prix vous sentir enlever cette étreinte qui me sert le bassin…”

Je reprenais une grande inspiration écartant encore plus les cuisses, celle-ci marquée de la ceinture.

“Pour me…”

Je me pinçais les lèvres. Reprenant un instant mes esprits, sans vraiment contrôler mon corps car mes doigts venaient pincer mes tétons tendus à travers mon haut. Je tirais dessus, me tortillant sur place en même temps, continuant encore de me mordre les lèvres, essayant de tourner la tête vers Serenos dont j’entends seulement ses pas et les battements de son coeur.

Serenos I Aeslingr

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Re : Escape. -- PV

Réponse 9 samedi 10 juin 2023, 22:49:06

“À autre chose…”

"Je sais que ce n'est pas facile", admit-il. "Peut-être même insupportable."

Il se retrouvait devant un dilemme complexe. Tenter d'assommer la jeune femme pour lui épargner le supplice qu'elle semblait ressentir était une option, certes, mais il hésitait. La perspective de la plonger dans l'inconscience soulevait en lui des inquiétudes quant aux conséquences de cet acte. Qu'adviendrait-il d'elle une fois privée de ses facultés de réflexion et de défense ? Si les esprits de luxure la possédaient réellement, il était à craindre qu'ils ne profitent de cette occasion pour se divertir à ses dépens, utilisant son corps inconscient comme un jouet pour assouvir leurs sombres et perverses pulsions de corruption.

On racontait que les démons, capricieux et sans pitié, choisissaient leurs victimes de manière arbitraire. Ils ciblaient les âmes les plus vulnérables, celles dont la faiblesse ou les fautes les rendaient plus enclines à la perdition. Mais la réalité était bien plus complexe. Les démons étaient des êtres avides de compétition, des joueurs raffinés sur le terrain des tentations. Ils trouvaient un plaisir malsain à voir les individus les plus vertueux chuter de leur piédestal. Ironiquement, ceux qui luttaient vaillamment contre leurs propres démons intérieurs étaient souvent glorifiés comme des héros, adulés pour leur résistance face aux séductions de l'ombre. En revanche, ceux qui manquaient de cette force morale étaient méprisés, condamnés aux yeux des autres pour leur vulnérabilité. Cependant, il était crucial de souligner que ces luttes intérieures étaient d'une rareté exceptionnelle, et que le simple fait d'être un être humain fonctionnel, avec toutes ses imperfections, devrait normalement suffire à prouver sa droiture.

Ainsi, devant cette jeune femme possiblement possédée, le roi Serenos se trouvait face à un choix délicat. Assommer son adversaire pourrait sembler être la voie de facilité, mais il craignait les conséquences sombres que cela pourrait engendrer. Il ne pouvait ignorer les avertissements de sa conscience qui lui rappelaient les dangers inhérents à une telle action. Une lutte intérieure s'engagerait alors en lui, opposant la nécessité de sa survie à la volonté de préserver l'intégrité de cette jeune femme, quel que soit le mal qui l'habitait.

En contrepartie, il était tout à fait possible que Mary ne soit pas possédée. Elle était peut-être simplement une de ces personnes qui, naturellement, avaient un appétit particulièrement vorace pour l'affaire charnelle. Et tout ce qu'il était en train de faire en ignorant ses appels et ses suppliques, c'était de la torturer.

Elle était en train de se tortiller contre lui. Malgré le froid, ou peut-être en raison du froid, il sentait sa peau s'échauffer contre la sienne. Elle était logée contre lui, ses tétons pointant contre son torse, et pendant un moment, il se demanda si elle se rendait compte de ce qu'elle faisait, jusqu'à ce qu'elle admette qu'elle pensait à des choses.

Sa voix, sulfureuse et suppliante, s'élevait de nouveau, lui avouant les images érotiques qui lui venaient en tête. Qu'elle voulait sentir ses mains sur elle. D'être libérée de sa prison. D'être assouvie.

Pendant un moment, Serenos maintint un silence, avant de finalement soupirer.

Il devait être fou.

Les mains du Roi se posèrent alors sur le dos de la sœur et il dénoua les lacets qui tenaient sa robe en un morceau. Il tira sur une boucle, et celle-ci glissa immédiatement, libérant la lourde poitrine de la fervente religieuse.

La main du Roi se posa alors sur le visage de Mary et il l'attira vers lui, posant sa bouche contre la sienne. Il ne s'efforcait pas de la dominer, mais il réagissait simplement à l'énergie de la religieuse. Sa langue se pressa contre la sienne, dansant dans un ballet intense, l'empêchant d'émettre une protestation.

Le plus important, c'était l'aider calmer ses pulsions. De l'assouvir. Certes, objectivement parlant, on parlait de ni plus ni moins que d'un abus; elle était seule, vulnérable et en proie à des crises qu'elle ne contrôlait pas. Cependant, dans les faits, si elle était possédée, la laisser ainsi était une torture. Si elle était simplement atteinte de la fièvre d'amour, alors elle pouvait blâmer le Roi de l'avoir forcée à enfreindre ses vœux de chasteté.

Le Roi glissa alors ses mains sur elle, ses larges mains s'emparant de ses opulentes mamelles pour les masser, serrant les doigts dessus et les compressant. Sous les doigts du Roi, ces globes de chair se déformaient délicieusement, c'était comme manipuler un pudding. Ce que ces seins manquaient en fermeté, ils compensaient non seulement en volume, mais en douceur également. Il avait connu nombre de femmes dans sa vie, certaines qu'il avait courtisé, d'autres qui l'avaient courtisé, et encore d'autres qui cherchaient simplement à accéder à son pouvoir. Jamais auparavant, cependant, il n'avait eu de soupçon sur la moralité de ses gestes, mais alors qu'il manipulait ainsi la lourde poitrine de Mary, il ressentait quand même une légère culpabilité.

Il brisa bientôt le baiser, puis agrippa les hanches de Mary, roulant sur le dos et la faisant passer sur lui. Les mains fermes sur les hanches de la jeune femme l'empêchèrent de basculer, volontairement ou non. Mary put d'ailleurs sentir contre ses fesses nues la bosse du pantalon de Serenos, qui retenait encore le monstre royal dans sa prison de cuir, mais qui, définitivement, n'était pas indifférent à la situation. Le Roi pouvait rationaliser autant qu'il voulait, son sexe semblait savoir ce qui se passait, et il voulait être de la partie.

Il pourrait lui promettre de ne pas la prendre, et par extension de respecter son vœu de chasteté, mais pour être tout à fait franc, il se dégageait une telle aura de luxure de la jeune femme qu'elle affectait également ses propres sens. On pourrait parler de phéromones ou un simple charme surnaturel, mais il était clair qu'il avait envie d'elle, de la même façon qu'elle avait envie de se faire toucher et caresser. Par parce qu'ils avaient une chimie ou une attraction, mais parce que cela pourrait assurément soulager les maux de la prêtresse.


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