Là où tout recommence... (PV)

Bon! Alana avait du boulot, et pas qu'un peu! John lui avait donné rendez-vous pour le deuxième soir suivant leur dernière rencontre, et, avouons-le, elle s'était tâtée à lui poser un lapin, mais s'était dit qu'un homme qui désirait la revoir, alors que ça n'était guère le cas d'habitude, méritait un peu plus qu'un lapin.
Il fallait dire qu'elle avait beaucoup à se faire pardonner pour leur dernière entrevue, même si elle s'y était beaucoup ammusée, le capitaine avait eu des hauts et des bas, il n'avait pas semblé déprécier, la preuve en avait été le bout de papier leur indiquant la plage de la suicidée, là où ils s'étaient vus la première fois, où il lui avait remonté le moral après les coups de fouets... Le souvenir douloureux était encore présent et particulièrement frais dans sa mémoire, raison pour laquelle elle ne pu retenir sa main lorsque celle-ci parti à tatôner son dos, à la recherches de marques potentielles... Mais il n'y avait rien, aucune aspérité sous sa peau, aucune marque. Elle avait la peau lisse comme du marbre, comme l'avait voulu la divine, comme si les trente coups de fouet n'avaient jamais claqué dans son dos. Un frisson la parcouru.

Emergeant de bon matin, la prêtresse commença immédiatement après ses ablutions personnelles à concocter des offrandes pour sa déesse, comme un rituel qu'elle répétait inlassablement tous les jours, en jeune femme zêlée. Pour une fois, elle ne rechigna pas devant ses corvées et les expédia très vite, pour en être débarassée et recouvrer la liberté. Personne ne trouva rien à lui reprocher, elle s'était bien conduite depuis sa punition. Donc, une fois que tout fut plié, elle put se livrer à ses préparatifs.

D'abord, emportant des grands bouts de tissus et des piquets, elle se téléporta sur la plage de la suicidée, et, un peu en retrait, elle monta une sorte de hauvent, rien d'intime attention, juste de quoi les abriter du vent, du sable et le cas échéant de la pluie. Alana ne voulait pas passer de messages qui n'y étaient pas, elle ne voulait donc la chose ni trop intime ni trop romantique. Pour ne pas que le capitaine se méprenne sur ses intentions. Elle voulait lui faire un petit plaisir, certes, mais pas lui accorder tout ce qui lui passerait par la tête, elle n'était pas folle au point de se rendre esclave de pareil bonhomme.

Après avoir monté la tente, avec l'aide de la magie bien evidemment, pour se faire bien enfoncer les pieux qui la tiendraient dans le sol, Alana alla chercher du bois, et en fit deux tas. Un petit et un grand. Un petit auquel elle mettrait le feu un peu plus tard, et le grand servant de réserve pour le plus petit. Après cela, elle retourna au temple pour prendre quelques coussins et autres, pour qu'une fois assise, la prêtresse n'ait pas mal à son derrière. Ah oui! Des torches. De grandes torches qu'on piquait dans le sol et qui éloignaient les moustiques. Elle aimait bien tous ces trucs exotiques. Ca avait du charme, le charme de choses dont on ne possédait que des répliques.

Après l'installation du décor, la prêtresse se tâta. Ou bien elle prenait son bain de mer maintenant, ou bien elle retournait en cuisine. Jetant un oeil au soleil, elle jugea qu'elle pouvait prendre le temps de se baigner une vingtaine de minutes. Ce qu'elle fit avec beaucoup de plaisir. L'eau froide était très vivifiante. C'était un régal. Une fois parfaitement rafrachie, la prêtresse retourna en cuisines.

De là, elle mijota une variété impressionnante de plats, tous en petite quantité, pour qu'il n'y ait pas beaucoup de restes. Ca serait un peu comme un tour culinaire, où on goutait à tout, mais en si petite quantité que ça pouvait rendre fou. Surtout que s'il y avait quelque chose en quoi Alana n'avait jamais douté, c'était ses talents de cuisinière. Le reste, elle ne s'estimait ni meilleure ni remarquable, juste à peu près au niveau.
Bref, une fois que tous les plats devant cuire au four, comme le canard laqué, le porc au caramel, du boeuf aux champignons noirs et légumes, du saumon sur son lit de patates douces, j'en passe et des meilleures; et les plats froids placés au frais dans la loge creusée près du permafrost, comme de l'anguille fumée, du carpaccio et du tartare de boeuf, elle quitta les fourneaux où elle avait passé les trois quarts de sa journée pour aller se préparer.

Dans le simple, elle faisait joli. Décidée à ne pas en faire trop, dur avec toute la nourriture qu'elle lui avait préparé, elle avait opté pour la robe la plus simple qu'elle possédait, blanche, avec les mêmes armatures qui lui étaient personnelles et la coupe qui lui revenait, avec les mêmes prétentions au niveau de la coiffure puisqu'elle se contenta de glisser une fleur de vanille dans ses cheveux, les laissant librement onduler. La simplicité type de la prêtresse moyenne. Une fois lavée de fond en comble, sêchée et habillée, elle passa en cuisine, envoya tous les mets à la tente et les accompagna.

Une fois sur place, il lui restait une toute petite chose et un tout petit peu de temps avant l'arrivée du pirate. Raison pour laquelle elle se pressa. Farfouillant dans le sable, elle retrouva péniblement la chaîne de la trappe, l'ouvrit, descendit, en fit le tour et tomba donc sur le trésor. Elle sourit en secouant la tête. Les hommes avaient beau parler des femmes et des bijoux, ils n'étaient guère mieux! ELle eut alors une idée.
Au milieu de la pièce, il y avait un piedestal avec deux magnifiques couronnes. Très simples, mais superbes. Une masculine et une féminine. La masculine était un simple cercle d'or, gravé et travaillé par un orfèvre de génie, la couronne féminine était encore plus belle. C'était un diadème d'or blanc, composé de plusieurs lignages emberlificottés comme des vignes qui se rejoignaient derrière la tête et faisaient gouter au milieu du front entre les deux yeux, un magnifique rubis. Ni trop ostentatoire, ni pas assez. Très élégant, très classe.
Alana ôta du piedestal les deux couronnes, les posa juste à côté, et posa à la place d'honneur sur une petite aspérité qui la rendrait visible la pièce que le pirate lui avait donnée en récompense de sa distraction des forces de l'ordre lors de son larcin. Ca serait comique, lui qui était déjà si riche, de se voir offrir ce genre de présents!
Cela fait, la prêtresse ressorti, emportant ce pourquoi elle était descendue à la base, à savoir... Du rhum.

Une fois à l'extérieur, elle referma la trappe, cacha la chaîne et alla disposer les plats qu'elle avait préparé ici et là, pour que John, une fois assis, puisse avoir accès à tout sans se lever.

Moins une tentative de séduction qu'une preuve flagrante de grande dévotion sous son caractère revêche.

J'aurais bien put lui coller un lapin, moi je n'en avais rien a faire qu'elle soit ca ou ca, pour moi ce serait une petite vengeance mesquine. Mais après réflexion, je me disais que c'était un peu con comme truc, car je l'avais rencardé sur notre premier lieu de rencontre, là ou nos destins s'étaient croisé pour la premiere fois, comme une sorte de nouveau départ. Donc, oui, a la base j'y comptais y aller, meme si j'avais quand meme effleuré l'idée de la planter comme une conne.
Pourquoi je ne l'avais pas planté? Parce que je trouvais que ca serait plus mesquin encore que de la souler et de lui prendre ses fringues et surtout, cela ne m'amuserait pas autant que de lui rendre la monnaie de sa piece sur les lieux de la premiere sournoiserie. Oui, j'ai la rancune tenace a ce qu'il parrait.
Bref, je me rendais sans me hater a la Coline de la Suicidé, maintenant que je connaissais le chemin, je pouvais sans trop de mal me rendre sur place sans me perdre. C'était un bon début je pense. Je suivais les differents passages avant de m'arreter a une taverne pour tirer un coup ou deux, oui, je ne voulais pas que la pauvre Alana soit la victime de mes tentatives de séductions si je suis un peu trop ivre, en fait, je sais pas pourquoi, mais je ne voulais pas la draguer ni la mettre dans mon lit, pour moi c'était une amie, je trouvais notre lien trop amusant et trop interessant pour le foutre en l'air pour un simple truc de cul. Non, vallait mieux que je baise une paire de pute dont j'oubliais le visage presque la seconde apres les avoir bourré sans ménagement. Elles servent a ca.
J'étais pas au courant de l'atmosphere plus que détendue qu'avait instalé la petite rousse, pour moi, elle avait prit sa gamelle et de quoi se coucher, j'étais loin de me douter que j'aurais une sorte de place de pacha sur une avancé de sable, avec de la bouffe a ne plus savoir qu'en faire le tout, avec une chramante hotesse qui sera habillé simplement mais des plus séduisant et réhaussant sa si parfaite plastique. En clair je pensais pas vivre un reve eveillé, manquait plus qu'une petite soeur d'Alana pour satisfaire un appétit autre que culinaire et la, je serais surement dans le paradis des pirates!
Parce que oui, j'avais dépensé une partie de mon vol dans differentes boutiques pour pouvoir me fournir correctement, j'avais sur le dos une reserve de combustible réduit par magie et la formule du contre sort a prononcer pour remettre les buche de taille normale, des provisions de viande fumé pour trois jours, deux outres pleine d'un merveilleux hydromel a la peche, en fait elles étaient trois, mais j'ai pas put résister... J'avais aussi dans ce sac de quoi me coucher, une couverture rudimentaire, je comptais dormir au sommet et non sur la plage, pour éviter les rafales de sable et surtout la flotte sur le cul au reveil. Je vous assure que se faire lecher les roubignoles par de l'eau a 15 degres c'est pas terrible comme reveil matin.
En atteignant le sommet de la coline, je vis le toit de la demi tente qui nous servirais d'abris pour le vent et entrapercu une nymphe qui s'affairait a faire les derniers préparatifs, je ne savais pas qu'il s'agissait d'Alana, j'avais jamais vu cette partie de sa personnalité, non, la robe de pretresse blanche donnait un air de spectre quand le vent frappait les jupes. Je m'assis sur le sommet de la coline et observais la jeune femme que je prennais pour le fantome de la suicidé qui attendait son homme et qui, par la suite finirait par me rejoindre pour sauter parce que l'amour de sa vie lui avait joué un tour horrible et brisé son coeur. En gros, elle allait finir par faire un ragequit irl. Je ne me lassais pas d'observer sa beauté, ses cheveux de feu, sa démarche si séduisante et suggerant une éducation de courtisane si ce n'est de princesse, elle était sans doute noble et amoureuse d'un berger qui a préféré courir des gueuses et des putains que de cueillir celle qui lui donnait son corps, son ame eet son coeur. Je trouvais cet homme tres con! Pour ma part, je ne l'aurais pas laissé partir...
Je continuais de la contempler, mon sac de vivre sur mes genoux jusqu'a ce que je vois la "suicidé" chercher dans le sable. Gnn? Elle cherche ma planque cette liche quantique? Non mais Scrhoidinger m'avait pas dit que 50% vivant 50% mort voulait dire qu'elle pouvait se tirer avec mon fric! La salope! je vais la rendre 100% liche moi!
Je rageais avant de dessendre la coline avec une rare fureur sur mes traits. Je n'étais pas vraiment matérialiste, mais je détestais que l'on touche a mes affaires, je n'avais vécu que pour devenir le roi des mers et ces trésors étaient la preuve de mon statut. arrivant a bas de la falaise, je vis deux objets brillants dans les mains de cette liche voleuse; elle était morte qu'est ce qu'elle va foutre de mes affaires? Sabre au clair, j'avancais sans bruit dans le sable avant d'entrer arme a la main dans la pseudo tente pour trouver une Alana plus belle que jamais au milieu de coussin moelleux et de nourriture appaitissante. Sur le coup, mon visage se fit tout penaud et mon arme tomba dans un bruit mat sur le sable, de meme que mes vivre.

A....Alana? Tu es vraiment... époustouflante! Tres jolie et... Je pensais pas que tu t'emmerderais autant pour un simple rencard; fallait pas, ca a due te prendre toute la journée d'hier et d'aujourd'hui pour tout ammener de Nexus! Fallait pas t'emmerder pour ca voyons...

En fait moi je me sentais rudement con avec mes quelques morceaux de viandes seché, mes outres d'alcool et mes couvertures. J'avais grandi a la dure alors pour moi, un rencard sur une falaise c'était pas une sorte de diner en amoureux, c'était juste manger a coté d'un feu, parler, boire et dormir... Ici j'étais un peu dans le palais en plein air d'un prince des iles. C'était grisant.

Merci...

J'étais visiblement géné, en meme temps c'était comme si j'avais une plume de paon dans le cul (<3) je remuais un pied dans le sable et je sentais la vanille en plus, oui je m'étais lavé et je sentais bon, les rares con a avoir fait la remarque qu'avait gardé Alana a propos de mon cul étaient maintenant des sans couilles, ils les aviaent meme bouffé. J'ai prévenu, je suis pas un casimir moi... Sauf avec les petites moussettes <3 mais c'est pas pareil la.

Alors que nous soyons d'accord. Il était clair que ce rencard avait l'aspect d'un diner romantique. Mais attention. Ca n'en était que l'aspect. Dans la tête d'Alana, il était clair que c'était exactement comme John l'avait énoncé: deux amis qui se retrouvent pour picoler, se chambrer et pioncer. Après, rien n'empêchait de le faire avec classe. Et puis pour la prêtresse, John étant pirate, il avait dû voir bien plus beau, bien plus oisif, bien plus spectaculaire au cours de ses voyages. Lui faire ce petit agencement était donc plus ou moins la moindre des choses.
Le fait qu'elle se soit donné du mal n'incluait pas une attirance particulière non moins qu'une envie de surprendre quelqu'un auquel on s'attache, du stade connaissance, on passait à celui d'ami.
Tout comme John avait tiré ses prostituées pour ne pas sauter sur Alana, la prêtresse n'avait pas besoin de ce genre de substituts, n'ayant pas pour le moment envie de ce genre de choses, encore marquée par ses coups de fouet. (Elle est en désintox du sexe?!). En plus, John était le premier mâle qu'elle voyait plusieurs fois. Les autres se contentaient de prendre ce qui les intéressaient et de l'oublier. Un lien était en train de se construire entre ces deux personnes de mondes complètements différents. C'était très étrange. Et Alana n'aurait sacrifié ça pour rien au monde, surtout pas pour une partie de jambes en l'air. Si John se montrait particulièrement entreprenant, ce qu'elle savait impossible, elle ne se refuserait pas mais ça serait presque à contre-coeur qu'elle céderait, et avec une grande déception. Enfin, ça ne servait à rien de compter les oeufs dans le cul des poules, advienne que pourra, on verra bien! En voiture Simone comme dirait ma grand-mère!

Bref, Alana remontait à peine de la cave aux trésors du pirate lorsqu'elle fut surprise par un pirate, tout sabres dehors à l'abordaaaaaaaage!, menaçant et pas content. Où était passé Casimir? Etonnée, elle faillit en lâcher le bouteilles de rhum qu'elle ratrappa in extremis (on laisse pas se perdre du bon rhum aussi connement). Son visage s'empourpra, il avait dû la voir aller dans la cave. Elle ouvrit la bouche pour lui expliquer que tout ce qu'elle avait voulu et prit c'était son rhum, pour qu'il ait de quoi boire quelque chose qu'il aime, mais il la prise de court, laissant tomber son sabre et ses vivres sous l'oeil sur le cul (imaginez arf arf!) de la prêtresse.

Le fait qu'il se mette à parler en bafouillant ammusa la jeune femme qui retrouva ses esprit. Lorsqu'il l'appela par son prénom, elle fut tentée de lui répliquer un "Qui veux tu que ce soit?" moqueur mais vu sa tête, il avait eu assez d'émotions comme ça. L'aiguille de ses impressions semblait être réglée sur "beau fixe" et elle souhaitait qu'il en reste ainsi. C'était plus sympa.
Quant aux efforts qu'elle avait fait, elle ne put s'empêcher de rire.

"Ca m'a fait plaisir ne t'en fais pas. Et en t'imaginant comment j'ai dû en suer pour préparer tout ça, ça te dissuadera peut-être de te montrer désobligeant. Sinon le prochain coup, tu risques d'avoir du fugu mal préparé à manger!"

Soit un poison qui lui ferait boire le bouillon de onze heures avant qu'il n'ai eu le temps d'y penser.

"Merci pour les compliments mais c'est peu de choses. C'est ma tenue de tous les jours en fait, quand je ne porte pas de draps de condamnée ou des affaires volées."

Elle lui fit un clin d'oeil et secoua la tête quand il lui dit merci. Le vrai test était à venir. Aimerait-il sa cuisine? Ca, c'était une autre histoire. Alana aimait beaucoup les épices et en mettait un peu partout et souvent. Certains plats d'ailleurs, l'étaient beaucoup et risquaient de piquer un peu. ELle faisait aussi dans le sucré/salé, ou le doux/amer. Bref, elle cherchait sans cesse de nouvelles saveurs par associations. Elle ignorait si John aurait préféré un plat unique bien garni comme un couscous ou s'il aimerait de goûter un peu à tout.

"Je jurerai voir mon capitaine rougir. Et bien? Où est passé le roi des îles au chômage? Ne me dites pas que votre seigneurie n'a jamais été honorée par de tels présents?"

Elle sourit et lui fit signe de s'assoir, lui tendant une bouteille de rhum. Pas de verres ni de couverts. Juste des serviettes pour s'essuyer les doigts ainsi que des rinces doigts, Alana ayant découpé soigneusement chacun de ses plats pour qu'ils puissent les manger sans couverts. Elle resta debout et fit un geste circulaire pour lui indiquer les plats multiples qui s'étalaient un peu partout autour de John.

"Si tu veux bien te laisser tenter, je t'en prie..."

Et, restant debout, elle attendit de le voir goûter à un plat ou un autre, et surtout de voir s'il aimait.

Je ne prenais pas la mise en scene pour une demande de romantisme ou autre, non, pour moi il s'agissait simplement d'une envie de plaire pour montrer qu'elle me considérait plus vraiment comme un étranger. En fait, j'avais pensé faire la meme chose, mais en plus rustique, plus simple, plus propre a ma vie en fait. Parce que oui, elle se trompait, j'étais pas devenu le "Roi des mers" juste parce que je disais c'est moi simba c'est moi le roi, non, c'est parce que j'avais le sabre dans les dents et l'arme au point pendant les abordages. J'ai conquis mon titre en montrant que j'étais pas le capitaine richement paré qui vivait dans un local sur le grand pont hors de la plebe de ses marins avec un luxe digne d'un despote. Non, j'étais plus dans la simplicité, un hamac, un bureau pour étudier mes cartes, un hublo pour voir la mer, une cantine pour mes affaires... J'étais un marin plutot standard, je n'avais pas vraiment le gout du luxe, la preuve, je logeais dans une taverne et pas dans un hotel de noble, j'étais plus le genre d'homme a amasser les richesses pour la gloire que pour la valeur des butins eux meme.
C'était donc une tràs agréable surprise que d'etre ainsi traité en prince par une jeune femme dont j'ignorais encore presque tout. Je ne connaissais pas son emploi, ni son age, ni ses interets dans cette relation qu'elle entretenait avec moi. Pour ma part, c'était son dos qui m'intriguait, je ne savais toujours pas pour quelles raisons on l'avait fouetté et encore moins comment elle avait put reprendre si vite son apparence et surtout sans la moindre trace blanchie sur son dos! Oui, j'étais la que par interet, mais il y en avait un autre, juste en dessous, un que je ne voulais pas avouer, je voulais me la taper, bon je sais c'est pas noble toussa² mais je suis pas none moi! Bon, d'accords, j'avais prit deux putes dans la journée pour ne pas lui sauter dessus, je voulais pas que ca soit si rapide, j'étais pour le sexe avec cette charmante pretresse, mais pas maintenant, pas dans le sable surtout, je déteste ca en meme temps...
Elle m'intima de m'instaler sur ses coussins et je lui fis le plus grand des plaisirs en m'instalant a la place désigné par la charmante pretresse.

En fait non, jamais de tels présents de la part d'une femme... Enfin, je suis assez heureux quand meme que tu me fasse un tel honneur, mais c'était franchement pas la peine

Je la regardais avec une legere rougeur, oui je rougissais et oui elle me mettait dans l'embaras avec toutes ces choses, mais que voulez vous, j'avais pas vraiment l'hébitude que mon moussaillon favori soit aussi démonstratif en matiere de petits soins D'ailleurs, je comprenais pas pourquoi elle était comme ca. Saisissant son ordre et la bouteille que je laissais tomber a terre, je lui jettais l'outre d'hydromel pour lui dire avec un sourire et un peu de cannard a l'orange dans la bouche, on parle pas la bouche pleine mais osef:

Tiens, ché meilleur que chette merde de torch boyaux! *gloup* Et en plus c'est plus approprié a ce festin de roi que tu m'as offert. T'as interet a manger avec moi, sinon je le prendrais tres mal et je te cuisinerais du fugu, enfin si j'y laisse pas un doigt ou deux...

J'avouais ma faiblesse, je suis un cuistot de merde, mais que voulez vous, personne n'est parfait. Ke commencais a manger en poussant des gémissements de plaisir, la dégustation était parfaite et mon alcool était tout aussi bien choisi que les repas étaient vraiment digne de la table d'un roi.

Parbleu! Poséidon lui meme se mettrait derriere les fournaux pour faire a bouffer que ce ne serait pas aussi délicieux que ces repas en quantité... certes trop faible pour etre vraiment aprécié, je ne savais pas que tu m'appréciais autant:

Et c'était vrai, je me doutais pas qu'elle m'appréciais autant et qu'elle s'était décarcassé juste pour me faire plaisir.

Et au fait, ton habit de tout les jours est assez... érotique, tu serais pas pretresse ou un truc du genre?

Ca non, ça n'était pas la peine. Mais que voulez-vous... La prêtresse avait plus d'un tour dans son sac et n'aimait pas se cantonner à une seule étiquette. Depuis leur rencontre, John pouvait lui en attribuer plusieurs, et c'était avec satisfaction qu'elle élargirait le nombre de badges qu'elle pourrait coller sur sa tunique, genre scout, toujours prêt!
Elle se montra étonnée qu'il n'ai jamait eu l'occasion d'avoir un tel traitement. Croisant les bras, montrant sa perplexité (à savoir qu'Alana parlait pas mal avec ses mains), elle lui lança.

"C'est étrange tout de même. Tu es très beau jeune homme et je m'étonne qu'une femme ne soit pas tombée amoureuse de toi, les Dieux savent que parfois il ne faut pas grand chose!, et ne t'ai jamais offert ce genre de petites attentions. Ne serait-ce que pour t'impressionner, ou bien te faire remarquer leur existence. C'est vraiment très bizarre."

Cela dit, elle retrouva bien vite son sourire et attrapa l'outre que lui lançait John. L'ouvrant, elle en sentit d'abord le contenu avant d'en déguster une gorgée. C'était magique. On sentait à peine l'alcool derrière le gout de la pêche, divin.

"Avec une simple outre d'alcool, tu viens de faire mieux que moi avec tous mes plats... C'est injuste!"

Fit-elle avec une moue boudeuse. Elle n'était pas mauvaise perdante mais avait un peu de fierté quand même, surtout en ce qui concernait la cuisine. Elle s'assit par terre entre deux plats et croisa les bras en lui tirant la langue.

"Je ne mangerai pas de fugu préparé par toi, même si tu n'y laisses aucun doigt. Quand tu ne sais pas t'y prendre avec ce poisson, tu coupes au mauvais endroit, et tu empoisonne la chair. Du coup, tu prépares de quoi tuer 10 personnes en quelques secondes. Donc niet."

Laissant le pirate se servir à gauche et à droite, Alana opta pour l'anguille fumée. Fidèle à un certain esprit de romantisme qui lui venait naturellement, elle s'approcha de John et lui tendit un bout de ce qu'elle avait dans les mains, pour le lui donner directement dans sa bouche, sans qu'il ne le prenne lui-même.

"Tu devrais goûter ça. La chair est très tendre et fumée, c'est encore meilleur. Ca a un gout assez particulier. Tu en as déjà mangé?"

L'anguille était un plat de choix compte tenu de la difficulté qu'avaient les marins à les pêcher... S'il en avait déjà mangé, c'est qu'il avait beaucoup de chance. Sa remarque sur le Dieu marin la fit sourire.

"Je ne pense pas qu'un Dieu ne se mette jamais derrière les fourneaux comme tu dis. Il y a des gens qui le font à leur place. Et c'est vrai que je t'apprécie, mais en fait j'avais surtout envie de t'impressionner. C'est bête, mais c'est comme ça."

Son habit de tous les jours érotique? Elle s'observa de bas en haut et ne vit rien d'érotique là dedans. C'était même sa tenue la plus "sage"! Que dirait-il des tenues de ses soeurs s'il les voyait... Elle haussa les épaules, faisant celle qui ignore tout. Elle ne voulait pas lui avouer qu'elle était bien prêtresse, à cause des rumeurs d'ençorcellement qui couraient à leur sujet. Certes, elles étaient fondées, mais c'était désagréable de se voir refusée ou bien attaquée pour une suspision infondée... En ce qui concernait le marin, elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle l'ait ençorcelé et passe son temps à se demander s'il agissait de lui-même ou bien si tous ses gestes étaient dus à un sort quelconque.

"Euh non. Pas que je sâche."

S'il insisterait trop pour savoir ce qu'elle faisait dans la vie, elle lui répondrait qu'elle travaillait dans une maison close en tant que vedette et ça irait bien...