L'entre-deux Mondes > L'Enfer
Alice prise entre Dante et Gabriel [avec Kelen]
Lissandre Verrières:
Alice prise entre Dante et Gabriel [avec Kelen] – réponse n°1
Lissandre était revenue d’un de ses nombreux voyages (notamment au Japon). Dans sa chambre dans le manoir familial français des Verrières, elle réfléchissait à l’écriture d’un nouveau scénario. Dernièrement, elle multipliait les idées théoriques. Elle accumulait les références visuelles, les photographies de décors ou encore des playlists d’ambiance. Bref, malgré sa provocation à avoir affirmé qu’elle allait révolutionner le genre pornographique : elle ressemblait plus à une jeune écrivaine se lançant dans ses projets trop gros pour sa seule petite personne.
Sa dernière idée ? Elle l’avait eu suite à la lecture d’un manga. Elle en consommait beaucoup étant donné sa passion pour le Japon et de tout ce que ce pays produisait. Le fait qu’elle porte une tenue moulante et rose et en latex était directement issue des cosplays.
Sa dernière idée provenait donc d’un manga nommé « Platinum End ». Peu importait le scénario de ce manga, ce qui comptait était la présence d’anges. Des êtres d’une nature différente des humains. Des relations entre deux races permettaient de créer des scénarios et du drama. Sans compter le fait que les anges pouvaient voler. Ce qui permettait d’imaginer des scènes de sexe aériennes. Cette idée avait emporté le cœur de Lissandre !
Des anges, elle était passée aux démons. Pour obtenir plus d’informations, elle s’était rendu dans plusieurs petites librairies de Paris. Elle avait acheté des livres poussiéreux et jaunis. Des bouquins qui semblaient vouloir s’auto-détruire au moindre contact humain tellement ils étaient vieux.
Installée dans une pièce oubliée du manoir des Verrières, Lissandre avait prétextée « refaire la décoration », « pour un nouveau projet » avait-elle ajoutée. Ainsi, la pièce inutilisée s’était transformée en cliché de salle sombre de film de cinéma. Cette même salle où on savait à l’avance que l’invocation du démon ne se passerait pas bien.
Pourquoi ? Parce que dans le cas de Lissandre, les pages avaient perdu des informations avec le temps et ses conséquences destructrices.
Entourés de bougies, elle avait commencé à réciter les paroles en latin. Etait venu le moment où elle avait posé le vieux bouquin, pris le couteau à large lame et fait couler du sang à l’intérieur du cercle compliqué qu’elle avait tracé sur le sol. Elle avait repris le livre et continué à parler en latin.
Puis les bougies s’étaient transformés en flammes.
*Quoi ?... *
Des flammes qui ne se trouvaient pas à l’intérieur du manoir des Verrières. En fait, c’était certain qu’elle ne se trouvait plus en France.
*Quoi ?!! *
« AAAaaahh !! »
Elle n’avait pas pu s’empêcher de pousser un cri. Elle n’était plus en France mais probablement en… Enfer ? Elle se releva. Ses formes moulées dans sa combinaison rose de latex. Un vieux livre de démonologie dans la main gauche et un couteau ensanglanté dans la droite.
Lissandre n’avait pas invoqué un démon. Elle s’était invoqué elle-même dans le plan des démons !...
Kelen:
Si l'Enfer était paveux de bonnes attentions. Ce n'était pas Kelen le carreleur à se moment là. Non, notre démon, était posé là, en plein milieu d'un lande en feux où les braises avaient remplacés la pluie, la chaleur en était presque étouffant au vue de la température. Le lieu était plat, désertique et l'herbe séché semblait craquer sous les pas, quelques monticules de terres sortaient du sol, bien trop gros pour des marmottes... Ou alors des PUTAIN DE Marmottes. Des excroissances osseux où pendant des fils étranges, tantôt marrons, tantôt verdâtre légèrement luminescent. Comme les côtes d'un cadavre avait fleuri au Printemps. Sous le cornu se trouvait un corps presque ou sans vie ? Il valait mieux pour ce dernier qu'il soit déjà mort. Le Bâtard était au-dessus de lui. Un pied sur la cage thoracique qu'il était enfoncé au préalable par le poids du démon qui s'appuyait dessus, la lourde queue de scorpion fracassé sans aucune retenue, tel un boulet de démolition, les deux visages du monstre au sol. Ce n'était pas de la démence qui faisait frapper le démon, non, son regard était lucide et l'intelligence... Si on pouvait appeler cela ainsi pour Kelen, était bien réel dans ses pupilles. Il décolla son pied du torse pour le poser sur une épaule. Cassa sa hauteur pour prendre un bras entre ses deux mains et lui arracher dans un bruit sale, presque gluant, bien plus qu'un humain et un os cassé en prime. Avant de lever son nouveau trophée au-dessus de lui, aucun liquide ne semblait couler cette plaie ouverte bizarrement, et qu'il lâche froidement, mais dans un accès de liberté.
« TU... M'AURAS... FAIT... CHIER...JUSQU'AU... BOUT !! »
Chaque mot, syllabe était entre coupé d'un coup de bras sur le corps de son propriétaire. Un boum régulier qui ne pouvait attirer l'attention de la nouvelle personne qui venait d'arriver à l'improviste sur les terres infernales. Un peu comme un escale non désiré d'ailleurs.
Jetant l'arme de fortune non loin de la silhouette, Kelen se tourna vers toi avant de se redresser de toute sa hauteur, se faisant bien plus grand encore qu'il ne l'avait été pendant l’acharnement qu'il venait de montrer. De trois quart, il remarqua enfin ta présence en ses lieux. Comme si sa tête devenait lourde, elle venait presque de tomber en angle droit par rapport à son cou. Il détaillait sans aucune gène ton corps et ta tenue, du moins ce qu'il pouvait voir de dos. Des hanches visibles, un cul bien fourni, des cheveux assez long pour pouvoir être tiré, une tenue rose tendu... Trop tendu qui semblait faire hurler les coutures qui n'attendait que de casser.
« t.t.t.t. »
Kelen se déplaça lentement vers toi, reprenant son souffle alors que son animal de compagnie naturel, sa queue de scorpion, se posa nonchalamment sur son épaule droite. Déposant sa main dessus, il caressait le dard comme on caresserait un chat ou un oiseau. Il ne s'arrêta pas à ta hauteur, non, il continuait son chemin d'un pas normal, sans te fuir ou ralentir pour que tu le suives. Il marmonnait pour lui-même d'ailleurs. Une main perdu, il réajustait les pans de tissus qui cachait à l'avant, entre ses jambes et dévoilait bien trop de ses fesses, mais l'abruti de démon qu'il venait de se battre avait eu la main lourde de se coté. Là, ça ne cachait plus que sa raie des fesses et dévoilait le reste, certes c'était bien en chair et en muscle, mais tout de même, ce n'était pas une raison pour laisser ça à l'air libre ! Après quelques secondes à l'arrêt pour essayer d'ajuster cela, il haussa les épaules avant de secouer la tête négativement. Il toussa un coup pour éclaircir sa voix et parla d'une voix un peu plus forte pour que tu puisses entendre.
« J'serais toi... Soit je repars dans mon monde, soit je trace d'ici. L'autre au sol ne va pas tarder à revenir et tu me sembles pas du tout être une magicienne ou une pratiquante d'un art. Soit tu te fais manger... Dans le meilleur des cas, soit tu te fais violenter, violer et manger. C'est un peu plus long et plus désagréable... Et encore, ça dépend des gens. Amuse toi bien. »
Kelen reprit sa marche lentement vers un champs de pierre non loin de là, la queue de scorpion dont le dard était posé sur son épaule, se délogea lentement et pointa ta personne, se pliant légèrement comme on plierai une phalange pour te faire signe de t'approcher ou même de le...les suivre ? Difficile à dire, mais le geste fut interrompu par un mouvement sec de la paluche de Kelen, c'était le terme, lui faisait cesser ce mouvement tout en continuant sa marche, loin d'ici et du corps sans... Bloub... Bloub... Des bulles venaient à se faire à hauteur du corps, comme si de l'air quittait ce dernier et que les bulles de sang éclataient pour se libérer.
Lissandre Verrières:
Alice prise entre Dante et Gabriel [avec Kelen] – réponse n°2
Etait-elle vraiment en Enfer ? Les flammes, le paysage désertique et la pluie de cendres semblait en attester.
*Euh… *
Le choc était tel qu’elle ne savait pas encore quoi faire entre : se laisser tomber par terre et geindre, ou alors crier encore et encore. Elle n’eut pas à le faire en découvrant ce spectacle. Une espèce de géant quasiment nu. Un géant possédant une queue de scorpion. Un géant qui tapait un cadavre avec ledit bras du cadavre.
*Ce n’est pas possible. J’ai dû me cogner la tête et je cauchemarde. Qu’est-ce que j’ai pu regarder comme film pour imaginer ce genre de choses ? *
Le géant se tourna vers Lissandre.
*C’est moi qu’il regarde ? *
Elle n’osa pas tourner la tête. Elle savait qu’elle était toute seule. Mise à part le géant et le cadavre démembré.
*Pourquoi il se rapproche ?! Mais éloigne-toi !! *
Elle ne remarquait même pas que tout n’était que pensées. Sa bouche ne bougeait pas. Ses belles lèvres étaient scellées par le déni de réalité.
Le géant avait parlé. Il avait marché et parlé en même temps. Il l’avait dépassé sans s’intéresser plus que ça à elle. Et elle ? Bah elle l’avait regardé, pivotant sur elle-même mais ne prenant aucune décision.
*Je ne suis pas une magicienne. *
Elle regarda dans ses mains. Pendant un instant, elle s’était imaginée découvrir des boules d’énergies et des auras colorées. Mais rien de tout ça. Elle tenait encore un large couteau et un vieux bouquin illisible.
*Je suis peut-être une démoniste, alors ? Au vu de mon équipement. Et le cadavre derrière va se réveiller parce qu’il doit y avoir un nécromancien dans le coin ! Mais oui mais c’est CA !!! Ah ah ! *
Tout s’expliquait. Elle faisait une sorte de rêve bien trop réel. Elle avait dû jouer à un MMO et elle incarnait une démoniste dans un monde qui était très fortement inspiré des Enfers.
« Hey ! Attends-moi ! »
Elle commença à courir vers le géant.
« Hey ! Je m’appelle Lissandre ! Comment vous vous appelez ? »
Dans la tête de Lissandre, le géant et la queue de scorpion étaient deux entités séparées.
Kelen:
Le démon continuait lentement son petit bonhomme de chemin, sans trop se soucier de savoir si l'inconnue allait rester ici, entre peur de bouger, curiosité morbide ou malsaine ou prise au dépourvu par la situation présente. Il y avait déjà eu pas mal de personne qui était venu se perdre au sein des Enfers et il n'était pas rare de trouver des personnes qui ne savaient pas comment ou quoi faire une fois sur place ? Pourtant ce n'était pas un lieu pour les vacances ou même une île paradisiaque où on prenait un billet pour arriver ici ? Kelen tiqua tout de même à la question de la jeune femme et aussi à son interpellation. Il haussa un sourcil avant de passer une main dans sa chevelure cendré, évitant tout contact avec ses cornes, essayant de reprendre une allure à peu près présentable.
Quand Lissandre, car tel était son prénom, arriva à la hauteur du colosse des enfers, la queue de scorpion sembla se prendre d'affection pour cette dernière, se frottant, du bulbe, mais non de la pointe, le long de ses bourses, de la base de sa cuisse, remontant le long de son corps pour dessiner la courbure de ses fesses pour s'arrêter à ses hanches. Réalisant cela à maintes reprises sans se gêner ou savoir si cela été autorisé ou même dérangeant pour la gente féminine à ses cotés. Le démon leva une main, comme pour signaler qu'il allait encore sévir, mais rien n'y fit et elle continua son manège avec cette dernière.
Kelen caressa ses poignets, encore meurtri par les exercices un peu trop violent qu'il venait de leur faire subir, de sa hauteur, il te toisa au trois quart, la stature et la hauteur pouvait le rendre menaçant et c'était le cas. Au vue de ses bras, tu pouvais aisément te douter que s'il voulait te porter, un simple bras autour de ta taille suffirait à te décoller du sol comme une poupée de chiffon ou un sac de plume, ou alors, si tu étais dans le morbide, deux mains sur le crâne et il pouvait aisément te presser cette dernière comme si tu n'étais qu'une pastèque trop mure. Il ouvrit quelque peu ses lèvres, les humecta de sa langue bifide d'un mouvement rapide avant de prendre la parole d'une voix grave, comme le laissait présager sa stature.
« Kelen... Et si tu espérais avoir un démon de haut rang dans les cercles. Je ne suis qu'un bâtard. Donc soit tu t'es loupée dans ce que tu voulais, soit c'est le cas, et tu n'es pas assez puissante pour survivre dans les enfers où tu viens de tomber. »
Il continua la marche avec toi car il ne te fit pas la remarque de rester sur place, de l'abandonner ou même d'aller voir ailleurs, non, il avançait donc avec toi. Levant une main pour se couvrir du soleil qui venait de commencer à taper avec une chaleur intense et sans raison. Continuant sa progression peu à peu dans une direction ou rien ne laissait présager d'un habitat ou même d'une civilisation.
« T'es arrivée ici comment d'ailleurs ? Même le prêtre, l'invocatrice ou le premier abruti se renseigne sur ce qu'il fait avant de le faire... »
Puis il roula des yeux pour lui-même et murmura, assez fort tout de même.
« Remarque que je préfère ça, la dernière fois, j'ai payé le prix fort. »
Il souffla quelques instants avant de continuer la progression, le sol était dévenu désertique, entre sable et terre sèche, au loin, le long de la progression, se trouvait différents oasis à la couleur des plus banal pour lui, entre violacé et turquoise pour l'eau. Presque paradisiaque, mais le démon ne semblait pas s'en occuper, ne semblant pas non plus être touché par l'accablante chaleur qui venait de se faire, ainsi qu'une ou deux grottes se couvrant du soleil, mais dont l'obscurité, au loin, ne laisser pas visible l'intérieur de ces dernières.
La marche du démon ne ralentissait pas, cela pouvait être éprouvant pour une perosnne normale, mais il ne savait pas à qu'il avait à faire, donc, dans le doute, si tu devenais un poids, autant qu'il ne soit pas ralenti par toi.
Lissandre Verrières:
Alice prise entre Dante et Gabriel [avec Kelen] – réponse n°3
Lissandre se souvint du dernier baiser qu’elle avait échangé avec une femme. Elle l’avait aimé ce baiser féminin et humide. Mais voir cette langue bifide ? Imaginer les sensations de cette langue à l’intérieur de sa bouche ? Ça lui provoquait quelques frissons de plaisirs anticipés.
« Enchanté, Kelen ! Je suis ravi de te découvrir toi et ta queue. »
Elle continuait de marcher à ses côtés. Enfin, ça ressemblait plus à une alternance de marche rapide et de petites foulées pour continuellement restée à son côté. Mais lui ne semblait pas remarquer la différence de taille et donc de foulées qui les séparaient.
« Comment je suis arrivée ici ? »
Elle regarda le couteau et le livre ancien qu’elle tenait toujours dans chacune de ses mains. Elle les montra au démon avec un sourire qui expliquait déjà tout. Mais elle prit tout de même la peine de faire un commentaire.
« J’ai fait comme dans tous les films. J’ai ouvert un livre, prononcé des paroles dans une langue et, inévitablement, fait couler mon propre sang. Parce qu’il y a d’autres moyens pour invoquer un démon ? »
La bourgeoise française posait la question réellement. Sa psyché se réfugiait toujours dans l’idée d’un monde fantasmé. D’une terre de jeu qu’elle expérimentait via une réalité virtuelle de haut niveau ou autre. Peu importait l’explication. Elle ne pouvait se concentrer dessus. Tout ce qui comptait était l’expérience présente.
« Ces oasis sont magnifiques ! »
La couleur de l’eau tranchait vraiment avec le reste du paysage infernal. C’était un désert sans eau. Et elle était une dans une combinaison moulante qui chauffait de minute en minute. Elle aussi avait besoin de se mouiller.
« Ca te dérange si on s’y arrête ? »
Ses yeux revinrent à la deuxième particularité physique de Kelen. La première avant sa langue bifide qu’elle imaginait sur tout son corps. Les étranges sensations qu’elle devait provoquer. Lissandre remit sa pleine attention sur l’immense queue de ce qui ressemblait à un scorpion.
« Elle a un nom ? Je peux la toucher ? »
D’après ce qu’elle voyait depuis qu’elle était arrivée en « Enfer ». Car elle ne croyait toujours pas réellement qu’elle s’était damnée elle-même, d’où les guillemets. D’après ce qu’elle voyait, donc, la queue de Kelen avait une volonté propre. Preuve en était de la façon dont il la caressait ou dont la queue le caressait lui. Elle était très curieuse de savoir comment cette relation fonctionnait.
« Comment vous vous êtes rencontrés ? C’est une sorte de parasite ou vous êtes des jumeaux collés l’un à l’autre ? »
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