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Echange de bons procédés (Grayle-Enmoïra)

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Grayle le pérégrin:
Ah, Tekhos.

De toutes les villes que Grayle a visité durant sa longue vie, il s’agit surement d’une des plus fascinantes et des plus horribles. Une merveille de technologie, mais une société à faire passer les pires régimes racistes pour des utopistes hippies. En tant qu’homme, Grayle n’était pas le bienvenue, si ce n’est pour nettoyer les chiottes avce sa langue et crever dans les bas-quartiers.

Mais ici, Grayle était un homme libre… ou presque. Après avoir sympathise avec Tracker, une justicière héroïque de Tekhos, Grayle avait obtenu la possibilité de rester en ville. Officiellement, il était un serviteur de cette dernière. Officieusement, il était totalement indépendant, et elle le laissait faire ce qu’il voulait en ville, tant qu’il… « restait dans les clous » et restait joignable. Il savait qu’il ne tiendrait pas longtemps dans cette prison de métal dorée, où il n’était de toute facon qu’un sous-citoyen. Mais il pouvait encore y rester quelques semaines.

Assis comme une loque sur un canapé confortable, il surfait sur l’holonet, discutant avec sa colocataire, en repos après une mission passée à chasser une criminelle. En lisant les news, il vit, inéressé, la silhouette d’une… centauresse ? Une femme mi-femme, mi-biche, se dessiner. Vision peu commune à Tekhos.

-   Hey, Tracker ? C’est qui Enmoïra ? Tu connais ?
-   Oh, elle ?! C’est une bichauresse ! En plein trip nature, genre militante écolo gentille et qu’on écoute à moitié. Pourquoi ?
-   Elle organise une sorte de soirée conférence. On peut y aller ?

Il l’entendit pousser un baillement parfaitement exagéré, signe d’un désintérêt puissant pour l’événement.

-   Pourquoi ca t’intéresse ?
-   J’ai besoin d’une susbtance une fois que je serais de Tekhos. Si c’est une druidesse elle pourra me renseigner dessus.
-   Et le net alors ?
-   C’est pas le genre de truc que j’ai envie de rechercher sur le net !

Un rire clair.

-   Alleeeeez quoi, y aura un buffet !
-   Ca roule mon chou, on y va !

Ils arrivèrent rapidement sur place. La soirée était classique de Tekhos. Des tables à buffet, de l’alcool, beaucoup de femmes, quelques esclaves, deux-trois personnes forniquant dans un buisson, et BEAUCOUP d’abres et de plantes vertes. La soirée était organisée en plein air, dans un jardin suspendu, sur le toit d’un immeuble de Tekhos. Il fallait avouer que la vue était superbe.

Grayle était arrivé vêtu simplement, plus comme un aventurier qu’un sous-citoyen de Tekhos, avec un simple jean et une chemise. Pas particulièrement élégant, mais suffisament pour ne pas faire tâche. Alors que la soirée avait court, Tracker faisant semblant de s’intéresser à la soirée et aux gens avec qui elle discutait, Grayle vit la maîtresse de soirée, Enmoïra. Elle était plus petite en vraie. Plus petite et mince qu’Odessa, la centaure qu’il avait croisé lors de son arrivée sur Terra. Une bichauresse donc. Il fronca les sourcils en la regardant de loin, discuter avec une invitée.

Ces jours légèrement rouges. Ce pelage tremblant parfois. Cette queue qui s’agitait. Ces pattes qui tambourinaient légèrement sur le sol, comme un signe d’impatience. Il s’approchant.

Personne n’avait rien remarqué, mais lui savait. Oui. Cette Enmoïra… elle avait les même symptomes qu’Odessa auparavant.
Elle était en chaleur.

Et il comptait bien en profiter….

Enmoïra Liavaris:
Vivre avec les humains était étrange... Non pas que cela soit nouveau pour elle, Enmoïra les a côtoyés depuis toute petite. Mais jamais elle n'en avait vu autant à un même endroit, ils étaient des millions ! Et étrangement, aucun ne semblait unique, avoir sa propre identité. Elle avait du mal à les distinguer d'une colonie de fourmis. Après tout ici il y avait des dirigeants politiques, agissant comme des chefs d'orchestre, puis des administrateurs, agissant dans leur secteur et le gérant. Et ainsi de suite, ils avaient formé toute une hiérarchie bien rodée et qui semblait ne pas avoir de réel problème. Chacun avait sa place, et ceux qui n'en avaient pas étaient laissés sur le côté tout simplement. C'était horrible, inhumain diraient certains, mais c'est ainsi que leur société fonctionne.

Et elle là-dedans ? Elle tentait de se trouver une place, bien sûr elle était un cas très particulier... Car ici les femmes ont l'avantage, ce qui semble rare, sauf chez les amazones peut-être. Les femmes ont dans cette  ville les meilleurs postes, les meilleurs salaires et les hommes sont traités comme des esclaves... Ils ne sont ici qu'une force de travail, et des jouets sexuels jetables. Les femmes les achètent puis les revendent selon leurs performances. Certains sont estropiés et envoyés au travail manuel, d'autres servent dans des hôtels de passe. Enfin bref, ce n'était pas la joie, mais il y avait pire encore... Les êtres ayant des attributs animaux, était souvent traité comme tel ! Qu'ils soient hommes ou femmes, peu d'entre eux parvenaient à se faire un nom et ne pas finir en esclave.

Mais elle n'était pas là pour lutter contre ce système bien trop ancré dans les moeurs, non, c'était trop gros pour elle. Sans compter que malgré sa réputation de druide, et le fait qu'elle ressemble de loin à un centaure... On ne la respecte pas assez pour qu'elle puisse s'imposer. Aussi elle avait choisi de débuter sa croisade contre le mal, en faisant planter des arbres et arbres fruitiers dans les rues et sur les toits. Une grosse compagnie qui voulait se dorer le blason l'avait prise sous son aile. Il faut dire que pour eux, c'était la preuve qu'ils "pensent" à l'avenir et la nature. Pour Enmoïra c'était une chance de faire bouger les choses petit à petit. Alors qu'importe qu'elle soit "utilisée", car elle aussi allait les utiliser pour le bien de la nature.

Et c'est pourquoi il y avait cette conférence, ce soir sur un toit dans la grande ville. Le toit était un vrai petit bosquet, des massifs de fleurs, des arbres, des buissons, des arches de plante. Enmoïra avait bien sûr usé de ses pouvoirs pour aider tout cela à se faire. Elle était en train de parler un peu avant son discours. Elle irait tout à l'heure sur le podium en bois bien robuste leur expliquer ce qu'elle pense bon pour leur avenir, et pourquoi il faut reverdir à tout prix la ville ! Et pas avec des fausses plantes comme c'est le cas actuellement à certains endroits ! Elle marchait donc dans la foule, l'air de rien il devait y avoir au moins une bonne centaine de personnes, c'était fou le nombre de gens intéressés par ce projet.

Elle soupira donc une fois à l'écart, ce n'était par contre par le meilleur moment pour faire cette présentation. Allez savoir si c'était d'être entourés d'humains qui forniquent partout, où de vivre dans cette ville où le sexe est omniprésent... Mais depuis quelques semaines elle avait de nouveau des chaleurs. Comme toute femme elle en a depuis longtemps, en aura toujours jusqu'à la ménopause... Mais, d'habitude elle arrivait à oublier, à passer au-delà, mais ici ça devenait de plus en plus compliqué. Sa part animale reprenait parfois le dessus à force de voir tous ces gens parler ouvertement de dressage, de sexe, d'expliquer que ce n'est pas du viol, car ce sont des "hommes"...

Ridicule ! Tout cela était ridicule, la centauresse portait d'ailleurs un paréo opaque brun clair, et un soutien-gorge en feuille naturelle. Elle attirait bien des regards, mais plutôt des regards de mépris chez les femmes. Quant aux hommes il ne semblait pas vraiment attiré par ce qu'ils nommaient parfois : "une bête". Bref, elle finit par être appelée et monta alors sur la scène, seule face au public elle fit alors un long discours sur l'importance de la nature, ses bienfaits et le fait que les fruits de ses arbres pourront nourrir la population. Graphique à l'appui, chiffres calculés elle leur promettait des améliorations de la qualité de vie des hommes et femmes vivant ici. Les arbres absorberaient la pollution également, et certaines plantes seront utiles aux firmes pharmaceutiques.

Et c'est sous les applaudissements qu'elle put quitter la scène, elle soupira pour se détendre, elle était encore nerveuse... Elle avait vu dans les regards de certains hommes bêtes esclaves, ils sentaient ses chaleurs et certains semblaient la dévorer du regard... Elle frissonna un peu, puis alla discuter d'affaires avec des femmes. Avant de remarquer qu'un homme la suivait du regard. Elle se retourne alors et lui demande :

- Je peux faire quelque chose pour vous ?

Elle n'avait aucun problème à parler poliment aux hommes, signe qu'elle n'était pas vraiment comme les femmes de ce monde. Elle pointait sous son petit soutien-gorge, et si elle avait pris un paréo opaque c'était aussi pour cacher qu'elle mouillait un peu dessous. Elle faisait un grand sourire la tête un peu penchée sur le côté, elle était en chaleur... Et elle avait déjà remarqué qu'il était différent, il le sait ! Pour un humain c'est étonnant, mais cet humain-là a remarqué !

Grayle le pérégrin:
Il lui rendit son plus beau sourire, plongeant son regard dans le sien. Il ne la mattait pas, ne la dévorait pas du regard. C'est presque gentleman qu'il répondit.

- Oui. J'ai beaucoup aimé votre discours. Beaucoup oublient que la nature est présente partout, et que l'ignorer n'est pas sans conséquence...

Un esclave-serviteur arriva avec un plateau. Grayle prit un verre, et se permit d'en prendre un second, qu'il tendit à Enmoïra. C'était apparemment de l'alcool naturel, du vin sylvain, frais au goût, mais réchauffant à l'intérieur, légèrement pétillant mais aux fortes vapeurs. Grayle se disait qu'il y avait de fortes chances pour que la soirée d'une grande partie de l'assistance se termine par une partie de jambes en l'air endiablées à la maison.

- Mais je ne suis pas venu juste pour vous féliciter. J'ai une demande à vrai dire, très particulière...

Il lui fit un clin d'oeil entendu, et se permit de froler subrepticement sa taille du bout des doigts, l'attirant très légèrement vers lui.

- Vous pouvez me suivre un instant ? Je vous rendrai à l'assistance, promis... j'ai besoin de vous parler un peu, à l'écart.

Elle le suivit, heureusement, s'excusèrent devant deux-trois personnes. La plupart des gens n'avaient pas -encore- remarquées qu'Enmoïra s'en allait, mais il se doutait bien que tout le monde allait trouver ca bizarre au bout de quelques minutes... Le toit était vaste, avec en son centre un léger petit bâtiment circulaire recouvert de lierre et de feuilles, avec une porte donnant sur les escaliers qui permettaient d'avoir accès au toit. Ils passèrent devant, se retrouvant ainsi un peu à l'écart de la foule. Ils marchèrent vers le balcon, contemplant la ville, pleine d'acier et de bruit, en dessous d'eux.

- A vrai dire, je ne suis pas venu pour la conférence, mais vous...

Il s'approcha d'elle, accoudé sur le balcon. Un moineau se posa sur son épaule, piallia, puis s'envola pour se poser sur une des cornes d'Enmoïra. Il aimait son visage à la fois si humain et... inhumain justement, cette différence entre eux, mais qu'ils pouvaient combler de tant de manière.

- Vous êtes une druidesse non ? Vous devez sûrement savoir préparer toute sorte de potions. Je suis sûr que vous êtes extrêmement douée...

Alors qu'elle répondit, la main libre de Grayle se posa sur la robe d'Enmoïra, caressant doucement sa fourrure d'un air absent, sans la quitter des yeux, sentant les réactions de son corps. Comment personne n'avait rien remarqué ? Vu son état, elle devait être ainsi depuis des jours. Et, contrairement à une humaine, elle n'avait aucun moyen de se satisfaire seule... ses doigts touchèrent le paréo, qu'il tira légèrement vers le haut.

- C'est un très beau tissu... pardon, je me suis perdu. Bref, j'ai besoin que vous me fassiez une potion.

Sa voix devint plus basse, plus grave, alors qu'il s'approchait d'elle, regardant autour d'eux, parlant sur le ton de la confidence.

- Un aphrodisiaque puissant... celui de Bichetauresse des forêts, pour être plus précis.

Il connaissait un des ingrédients nécessaire... de la mouille de bichetauresse. Sa main s'était posée fermement contre sa robe, remontant vers le bassin qui faisait la jonction entre le buste humain et le corps de biche.

- Bien sur, je suis disposé à vous payer. En argent...

La main reglissa sur le corps de la bichetauresse. Il adorait voir ses réactions. Son visage rouge, son corps tremblant comme une feuille, sa respiration forte, sa poitrine gonflant et trop compressée dans son bustier, sa petite queue s'agitant... même si elle le voulait, le repousser demandait des efforts inhumains à la femelle. Il pouvait sentir son odeur, mélange de mousse, de terre, et une autre, plus subtile mais puissante, celle de la femelle en chaleur, qui avait faim. Et il savait que, de la même manière, elle pouvait sentir chez lui l'odeur du mâle en rut

- Ou en nature...

Enmoïra Liavaris:
Les mondes des humains étaient cruels, vils, et elle devait composer avec eux. Pourtant elle faisait de son mieux, négociait et finissait presque toujours par obtenir quelque chose. Ce soir elle fêtait une victoire, alors pour quoi ne pas triquer avec cet homme étrange ? Oui étrange, car il n'est pas serviteur ici, il n'est pas comme tous les autres. Elle lui répondit juste à sa tirade pour la nature :

- et ils finiront par le regretter...

Puis elle hoche doucement la tête, il veut quoi au juste lui ? Sa demande est si particulière qu'il avait baissé le ton et s'était presque fait discrêt. En tout cas c'était étrange, il était venu pour elle ? Cela expliquait pourquoi il ne semblait pas à sa place ! Elle hoche doucement la tête encore une fois, puis sentant qu'il la frôle elle sursaute presque et frisonne, elle n'aime pas qu'on la touche. Elle le suit alors sans se faire prier, elle est la star de la soirée, mais ces femmes véreuses l'avaient déjà oublié. Elle termina donc à l'écart avec cet étrange homme.

Elle écouta donc le début de sa phrase et surprise rosit, encore un amoureux secret qui vient se déclarer ? Rhoo, c'était mignon, mais quand même ! Elle a passé l'âge de sortir avec des garçons, et puis c'est chiant de les voir mourir de vieillesse. Elle fut portant surpris quand il parla de son métier, soulagée elle soupira doucement, ce n'était pas ce qu'elle croyait et tant mieux ! Elle hoche doucement la tête, sourit un peu, enfin un humain qui croit encore en la magie druidique !

Mais elle ne comprenait pas pourquoi diable il avait ce besoin de la toucher ! C'était horriblement gênant, ce n'était pas normal de faire cela ! Elle frissonne encore un peu puis surprise se rétien de crier quand il touche le paréo et le soulève un peu. Elle était une fontaine là dessous ! Elle se retourne un peu et le regarde presque furieuse ! Non, mais il fait quoi là ? Il peut s'excuser autant qu'il veut, c'est indécent ! Il expliqua enfin ce qu'il voulait comme produit, étrange comme demande... Un aphrodisiaque, c'est courant comme demande, mais lui semble vouloir un précis... Il se trompe sur le nom, il n'est pas de "bichetauresse", mais de "la bichetauresse". C'était les humains qui lui avaient donné ce nom.

Sentant toujours la main elle hésite, payer en argent ? C'est utile l'argent... Elle frissonne encore, pointe de plus en plus et regarde un peu autour, quel enfer ! Il le fait exprès c'est pas possible ça ! Elle avait chaud, elle agitait la queue dans tous les sens ! Elle en voulait plus, elle voulait qu'il y mette la main, le bras, et vite ! En plus il était en chaleur aussi, elle pencha son regard curieuse de voit s'il était au garde-à-vous ou non ? Et sa proposition finale la fit gémie un peu, nature ? Hmm, oui ! oui ! oui !

- Je... je vais avoir besoin d'aide pour récolter les ingrédients... Alors, disons que vous pouvez payer en nature oui... Mais pas ici... revoyons-nous dans quelques jours qu'en dites-vous ?

Elle ne voulait pas qu'il continue ici, elle devait déjà se retenir de son mieux et là c'était l'horreur !

Grayle le pérégrin:
Elle cédait, c'était évident. Bien plus vite et facilement qu'il ne l'aurait cru. Grayle se doutait qu'une bichetauresse ne devait guère avoir de succès ici, et cette dernière ne semblait pas etre du genre à se payer des esclaves. Elle devait être sacrément frustrée... Il intercepta une oeillade de la créature sur son entrejambe, et bougea légèrement afin qu'elle puisse le voir. Oui, l'immortel bandait. Une érection colossale déformait son pantalon. Il put voir la surprise illuminer les yeux d'Enmoïra. Les humains, surtout mâles, n'étaient pas du genre à s'intéresser à des créatures comme elle... mais Grayle n'était pas comme les autres.

" D'ici quelques jours ? C'est long... il me le faudrait dès que possible... "

Il s'était collé contre elle, sa main libre prenant une de celles de la bichetauresse, qu'il posa délicatement sur son érection. Grayle ne faisait plus semblant, optant pour une approche plus... directe. Il sentit les doigts envieux de la femelle caresser son pantalon. Il se mit légèrement sur la pointe des pieds, chuchotant chaudement à son oreille.

" Pourquoi ne pas fêter notre accord... par un petit acompte de ma part ? Qu'est ce que vous en dites... madame ? "

Son autre main se glissa sous le paréo, caressant l'intimité exposée.

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