Une promenade en forêt, quelle idée saugrenue ! Ses "amies", un petit cercle de riches héritières occidentales qui l'avaient prise en affection à force de se croiser aux galas de charités et consorts, avaient lancé cette ridicule idée il y avait presque deux semaines. Et elles l'avaient mise à exécution. Catalina, pour sa part, n'avait pas été emballée par cette idée. Mais à forces de cajoleries et de suppliques, elles avaient eu gain de cause.
Elles étaient quatre, cinq en la comptant, et elles étaient actuellement perdues dans les sentiers ombragés d'une montagne à plusieurs kilomètres de la ville. Le cercle des quatre étaient vêtues comme des aventurières, ou du moins, comme les aventurières qu'elles avaient vu dans les films. Comme cette Lara Croft, principalement. Petit short moulant, couleur kaki, avec des fourreaux attachés aux cuisses pour y ranger des poignards aux lames émoussées achetées à une vente aux enchères. Des poignards ayant sois-disant appartenu à des reines, à des princesses. Bref, des attrapes-touristes. Avec ça, un crop top tout aussi moulant que le short ridicule, blanc, mettant en valeur les atouts mammaires de tailles variables. Et sans sous-vêtements, parce que c'était plus amusant. Mais elles n'avaient pas voulu prendre aussi les grosses chaussures de randonnées qui allaient avec, et se retrouvaient avec des petites tennis blanches. Un soupir échappa de nouveau à la veuve en contemplant le dos des quatre amies qui secouaient leur tresses d'un air guilleret, ne semblant guère se soucier de ne pas retrouver leur chemin. Elles prenaient ça à la rigolade, comme une aventure !
Pour sa part, la brunette avait opté pour un pantalon, moulant aussi, beige, chaussé dans de longues bottes à talons épais qui remontaient en-dessous de ses genoux. Un débardeur blanc couvrait son buste, assorti d'une chemise également blanche. Et ses longs cheveux étaient réunis en une queue de cheval haute, sans prétention. Certes, la tenue lui allait bien. Elle était séduisante avec. Mais elle était -et de loin- plus pratique que celle de ses "amies". Les trois blondes et la rousse, Mary, Jenna, Olivia et Suzanne, se retournèrent un instant.
«
Ne t'inquiètes pas autant, Catie chérie. Nous retrouverons le chemin ! Viens donc t'amuser avec nous ! »
Jenna, blonde platine au buste opulent, éclata d'un rire cristallin après avoir lancé cela. Catalina leva ses prunelles glacées au ciel. Mais un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Elles n'étaient peut-être pas ses amies, au sens propre du terme, mais elles étaient attachantes. Écervelées, mais attachantes.
«
Ne vous éloignez pas trop, j'ai besoin d'aller au petit coin, sourit-elle finalement. »
Les quatre femmes ricanèrent, mais se tournèrent pudiquement vers le sentier qu'elles suivaient pendant que Catalina s'éclipsa dans les fourrés. Elle s'éloigna de quelques mètres, à peine, pour soulager sa vessie. Son sac à dos, emplis de mouchoirs, de gourdes d'eau et d'un gros couteau de chasse, était bien utile. Elle avait également caché un revolver à l'intérieur. Juste au cas où, mais elle n'avait qu'un nombre limité de balles, si jamais elle devait s'en servir. Après s'être rajustée, et avoir brûlé le mouchoir utilisé avec un briquet pour ne pas le laisser en pleine nature, la brune reprit le chemin qu'elle avait emprunté.
Pourtant, au bout de quelques pas, elle fronça les sourcils. Les fourrés n'étaient plus écrasés ou écartés, comme elle l'avait fait à l'aller. En se retournant, elle jura. Il y avait une nette démarcation entre les taillis qu'elle avait écrasé, menant à l'endroit où elle s'était soulagée, et celui où elle venait de s'arrêter. Elle avait déjà eu à faire à pareille situation, et reconnaissait donc un portail quand elle en voyait un. Elle jura de plus belle, à faire rougir un matelot, et se passa une main sur le visage, lassée par avance. Il ne lui restait plus qu'à trouver un autre portail, mais ce n'était pas une recherche aisée.
• • •
Trois heures après, elle marchait toujours. La végétation dense avait fait place à une sorte de savane, sèche, éparse, et peu de coin d'eau pour remplir sa gourde à présent vide. Pire ! Le tissu serré de son pantalon, surtout au niveau de l'entrejambe, semblait rendre plus intense un désir croissant depuis qu'elle avait passé le portail. Chaque pas qu'elle faisait la rendait frémissante. Sa chemise était dénouée et, malgré le soutien-gorge qui masquait sa poitrine sous le débardeur, elle sentait et voyait presque ses tétons douloureusement érigés. Elle lâcha une nouvelle bordée de juron, comme si ça pouvait l'aider à apaiser ce feu qui semblait déterminé à la consumer.
HRP : Si tu veux une idée des tenues mentionnées :
Les quatre héritières (même si elles n'étaient que des figurantes qui ne sont plus là) -
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Cata -
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