Débordante d’énergie, Cindy ne demandait qu’à se mettre dès maintenant au boulot. C’était l’une de ses principales caractéristiques ; elle était toujours d’attaque ! À présent qu’elle était de nouveau au service de Félicia, elle trépignait d’impatience de pouvoir passer aux choses concrètes. Même si au fond c’était par intérêt – afin de retrouver ses parents – cela n’empêchait nullement Cindy de vouloir réellement mettre la main à la patte auprès de sa nouvelle patronne. Autrefois le courant était bien passé, à un tel point que la Chatte Noire était devenue sa mentor, en bonne et due forme. Beaucoup de choses que Cindy connaissait et savait provenait de cette femme.
Autrement dit, sans elle la jeune femme araignée ne serait pas aussi efficace et entrainée. Ainsi donc elle s’était levée et avait demandé du boulot. Mais la maitresse des lieux, bien que visiblement enchantée par un tel entrain, décida qu’elle ne partirait pas en mission seule. La petite caresse dans ses cheveux coupa l’élan à Cindy, qui se tût en observant sa mentor. Ne pipant mot, elle hocha la tête puis se persuada que pour le moment, mieux valait suivre plutôt que de faire la rebelle. Elle ne connaissait pas encore bien Seikusu, après tout, et partir uniquement avec Félicia serait donc une sécurité de plus.
Elle allait donc devoir attendre, malheureusement. Mais ce n’était pas comme si la Chatte Noire comptait ne rien faire de sa soirée ... Car elle emmena bien vite Cindy dans sa chambre, dans sa grande et spacieuse chambre, en la tenant par la main. Dans ses souvenirs Félicia avait toujours été maligne, malicieuse et tactile. Silk n’avait jamais vraiment eut d’arrière-pensées vis-à-vis de ce comportement mais à présent qu’elle avait grandi un peu, elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver de curieux et inexpliqués frissons. Quand elle pénétra dans la chambre et sentit les mains de sa patronne se poser sur ses épaules, la femme araignée soupira lentement, se sentant bien.
Cependant les choses prirent un tournant assez surprenant quand la maitresse des lieux décida de s’assoir au bord de son lit et invita sa convive à venir s’asseoir également ... Non pas à côté, mais sur ses genoux ! Pour une raison qui lui échappait encore, sa voix était coupée. Cindy ne parvenait pas à répondre de vive voix à Félicia et, pire encore, ne parvenait pas à refuser sa demande aussi étrange était-elle. Ainsi donc, d’un pas hésitant mais d’un pas tout de même, elle s’approcha puis prit assise sur les genoux de Félicia, trouvant la situation de plus en plus étrange mais non moins amusante. Ses joues prirent une savoureuse teinte rouge alors que la Chatte Noire décida de lui demander si elle avait trouvé un petit-ami, comme elle le lui avait conseillé autrefois afin de canaliser ses phéromones.
« Euh ... Tu sais avec tout ce qui s’est passé, mes parents, ton départ, je ... Je crois ne pas avoir eu le temps pour ça ... » Dit-elle, se sentant inexplicablement honteuse. Peut-être car elle n’avait pas fait ce que Félicia lui avait demandé ? Ou peut-être car assise ainsi sur ses genoux, à rougir comme une tomate, elle se sentait en position de faiblesse ? Son regard se redressa et accrocha à celui de Félicia, puis à son sourire très malicieux qui commençait à donner la puce à l’oreille de Cindy. Celle-ci déglutit alors, son cœur se mettant à battre très fort. Elle ressentait de curieux frissons et l’étrangeté qu’elle ressentait virait rapidement à l’excitation. Jamais elle n’avait été aussi proche – physiquement – de Félicia et ce ne fut qu’à cet instant qu’elle remarqua à quel point sa mentor était belle.
Par un mélange savant de fatigue mentale, de besoin de se reposer un peu, de manque d’affection et de bonheur à l’idée d’avoir retrouvé un proche, Cindy commençait à avoir des pensées à l’égard de Félicia ... Des pensées peu conventionnelles. « Félicia je ... Je ... » Dit-elle, serrant instinctivement ses cuisses l’une contre l’autre, le regard toujours braqué vers celui de sa mentor. Puis, quelque chose la poussa en avant, la força à se pencher malgré elle vers la femme pour poser tendrement ses lèvres contre les siennes. Cindy ne rêvait pas ... Elle venait de se pencher pour venir embrasser Félicia. Un baiser tendre mais très court, un simple petit bécot qui lui coupa le souffle et la fit respirer très fortement quand il se termina. « Désolée je ne sais pas ce qui m’a pris ! Je ... Je ... C’est les phéromones sans doute et ... Et ... » Dit-elle, perturbée et envoutée par Félicia, par sa voix, par son odeur délicate ... Au point que juste après s’être excusée, elle se pencha à nouveau et vint embrasser une seconde fois sa belle mentor !