Il était tard et la pluie c'était mise à tomber si fort que la lourde cape de voyage d'Irina n'avait pas empêché l'eau de pénétrer l'etofe et d'imbiber sa tenue. Elle détestait la pluie, elle détestait le plan de Terra et par dessus tout elle détestait cette mission "diplomatique". Elle progressait de plus en plus difficilement sur le chemin boueux en ruminant sa colère. La firme ne disposait elle pas de suffisamment de Courtiers sur ce plan d’existence pour ne pas qu'une traqueuse soit obligée d'aller jouer les putes de luxe avec un esclavagiste ? Se demandai t'elle.
Elle haïssait par dessus tout ce genre de monstre vendeur d'âme et l'idée de devoir s'offrir à l'un d'eux afin d' obtenir des tarifs préférentiels pour BIOGENIX lui donnait la nausée.
Elle détestait jusqu'à la tenue ridicule qu'elle devait porter pour ce faire. Plutôt que sa tenue de combat habituelle. On lui avait donné ordre de porter son tailleur à chemisier blanc (voir avatar) qui, mouillé par la pluie, moulait maintenant ses seins obusiers, laissant apparaitre sa peau légèrement halée et ses tétons. Cela mettait bien en valeur son absence de sous vêtements, car là aussi, on lui avait interdit le port d'un soutien gorge ou d'une petite culotte. Sa jupe noire, coupée et fendue à mi-cuisse, laissait apparaitre un porte-jarretelle élégant qui maintenait ses collants délicats sur ses jambes au galbe parfait. Enfin, sa tenue de "diplomate" se finissait par une paire de talons haut qui lui faisait mal au pieds et l’empêchait de marcher aisément sur les routes inégales des terres sauvages.
Depuis combien de temps marchait elle ? Elle avait perdu le compte et les lumières de la cité n'apparaissait toujours pas à l’horizon. C'était elle trompée de chemin ? Ce n'était pas impossible. Pour cette mission elle n'avait droit à aucun de ses pouvoirs technologiques pour passer incognito. Et dépossédés de ses senseurs et ses gps, Irina avait un bien mauvais sens de l'orientation.
Fatiguée et trempée jusqu'à la souche, la demoiselle abandonne et décide de trouver un refuge pour la nuit.
Elle quitte la route et se dirige vers la façade rocheuse qui borde le chemin. Rapidement, elle repaire une crevasse, juste assé large pour qu'elle s'y faufile sans déchirer ses vêtements. Elle se rapproche et enlève sa cape de voyage trop volumineuse pour passer, puis elle se glisse dans l'interstice.
Le spectacle et somptueux, le sol et les murs de la caverne sont couverts de champignons phosphorescents qui génèrent une lueur douce et tamisée. La grotte s'enfonce dans les entrailles de la caverne, et en dehors des grandes toiles d'araignée qui pendent ça et la et recouvrent les murs, l'endroit semble hospitalier.
Fuyant la tempête au dehors, Irina s'aventure plus loin dans les cavernes, mais contrairement à ce qu'elle croyais, l'endroit n'y est pas plus réconfortant. Au fur et à mesure qu'elle s'enfonce dans le dédale de boyaux et de grottes, elle remarque que l'air devient de plus en plus chaud et humide. Les toiles d'araignées, petit au début, deviennent de plus en plus grosse, au point que certains fils qui les composent soient épais comme des doigts. Elle continue sa progression pour trouver un endroit moins glauque et y passer la nuit, sans se rendre compte qu'elle est totalement perdue.
Soudain, elle entend comme un gémissement étouffé. Réprimant un frisson de peur, elle commence à en chercher la provenance et réalise tout à coup que le bruit vient d'au dessus de sa tête. Elle lève lentement la tête et assiste à un spectacle terrifiant. La soie d'araignée épouse à la perfection les courbes d'une femme totalement emmaillotée dans un cocon. Son ventre est énorme et des choses gigotent à l'intérieur.
Irina pousse un hurlement d'horreur et prend la fuite dans le méandre des cavernes. Ses talons la font parfois trébucher mais elle continue de courir avec. , Un sifflement et des bruits étranges résonnent dans son dos, elle se retourne tout en continuant sa course effrénée pour voir de quoi il s'agit.. C'est alors qu'elle se prend les talons dans une souche et commence à tomber à la renverse. Mais ce n'est pas un mur que le dos d'Irina rencontre, mais une grande masse soyeuse et visqueuse dans laquelle et se prend.
Elle est prise dans une immense toile d'araignée, elle tente de tirer sur ses bras, englués en croix chrétienne, pour se libérer.
Irina - Au secours ! Aidez moi au secoure !