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Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

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Grayle le pérégrin

Humain(e)

Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

dimanche 15 mai 2016, 23:22:14

Un bruit.

Tandis que la nuit recouvre silencieusement les plaines des Terres Sauvages, un bruit se fait entendre, mélange entre une vive inspiration et un grondement félin. Dans l'obscurité, une lueur fait son apparition. Bleue. Alors que la réalité elle même se tord, les couleurs deviennent floues, les formes se mélanges et pendant un très bref instant, un portail apparaît, tunnel de ce monde vers un autre. Quelque chose en sort, ou plutôt quelqu'un. Un humanoïde franchit le portail d'un pas sûr et se retourne calmement vers ce dernier, le regardant s'évanouir aussi soudainement qu'il est apparu.

Le silence revient, à peine troublé par l'envol de deux oiseaux dérangés par l'évènement. L'humanoïde, qui est un humain tout à fait normal, regarde autour de lui.

Grayle éponge son front, avant de vérifier de manière presque routinière que ses jambes et ses bras fonctionnent. Il vérifie que son sac et sa sacoche sont présents, avant de regarder autour de lui, le sourire aux lèvres.

Un nouveau monde. Enfin ! Cela faisait 20 ans qu'il se trouvait sur la planète... enfin, sur une planète. Il ignorait le nom de cette dernière, étant donné qu'il n'avait pas croisé un seul être doué d'intelligence. Changer un peu était un grand plaisir pour lui. Il remarqua qu'il était sur un promontoire et fit quelques pas rapides pour arriver au bord de ce dernier. Il dominait la plaine sur des kilomètres. Même si la nuit étoilée l'empêchait d'en être certain, l'herbe était verte. Il fouilla dans son sac, sortant des jumelles, sifflotant. Il était en forme, tranquille, et une brise tiède achevait de le détendre.

* A quoi ca ressemble tout ca... *

Autour de lui, de vastes plaines donc, parsemées de maigres collines, mais aussi de bois et de promontoires avec des grottes. Il ne repérait aucune trace de civilisation, ce qui le fit grimacer.

* Un monde sauvage ? Faites que non... j'en ai marre de parler aux arbres pour tromper l'ennui... * pensa t-il avec dépit. Mais bon, au moins, ce monde semblait plus... amical ? Le dernier était peuplé d'insectes cauchemardesques et de reptiles gigantesques. Non, vraiment, ces 20 dernières années avaient été dures. Sa principale distraction avait été de laisser plein de traces de son passage, souvenir laissé aux êtres intelligents qui apparaîtront dans plusieurs siècles ou millénaires.

Il remit les jumelles dans son sac, avant de descendre du promontoire. Cette fois, il tenait une lampe torche en main, éclairant le chemin devant lui, s’enfonçant dans un bois minuscule. Le jeune homme touchait tout. Les arbres, l'herbe, la terre, les petits rochers, s'émerveillant encore de la découverte de cette région.

Il sorti du bois, et remit la lampe torche dans son sac. Les étoiles étaient si nombreuses qu'au final, on voyait plutôt bien. Il cru même reconnaître la voie lactée, cette amas de planètes et galaxies lointaines.

Grayle s'allongea dans l'herbe quelques minutes, goûtant au vent et à la tranquillité. Il n'y avait pas un chat. Il repéra une grosse Lune. Une seule. C'était bon signe.

* Je vais devoir trouver un abri pour dormir. Même si je n'ai pas trop sommeil, mieux vaut être en accord avec le cycle de cette planète. *

D'un pas tranquille, il reprit sa marche, se dirigeant vers ce qu'il avait identifié comme étant des grottes.

" J'espère faire une meilleure rencontre que la dernière fois... " dit-il tout haut, ayant besoin d'entendre le son de sa voix.
« Modifié: lundi 16 mai 2016, 14:13:38 par Grayle le pérégrin »

Odessa

Créature

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 1 lundi 16 mai 2016, 10:50:59

Odessa dormait paisiblement.

Le calme des Terres Sauvages était reposant mais à la longue elle finissait par s'en lasser, lui préférant le bourdonnement de ruche de Nexus. Mais au bout d'un moment cette activité frénétique devenait elle aussi fatigante et la centaure préférait la quitter pour retrouver l'ambiance paisible de la steppe. Bien sûr, les Terres Sauvages étaient loin d'être aussi paisibles qu'elles en avaient l'air : parfois, des tribus entières s'affrontaient ne laissant qu'à la nuit tombée des cadavres ensanglantées ou encore des hordes d'orques ou de barbares parcouraient les plaines, leurs chants de guerre retentissant dans l'air et leurs montures faisant trembler le sol, et se jetaient comme une meute de loups affamés sur les villages sans défense. Fort heureusement, ces évènements étaient épisodiques.

Quoi qu'il en soit, Odessa était heureuse de retrouver le cadre familier de la steppe, où la plupart des choses étaient beaucoup plus simples que dans les grandes villes. Voulant découvrir de nouveaux horizons, elle s'était aventurée vers l'est. Le paysage restait toujours le même : de la lande, des prairies avec des herbes aussi hautes qu'un homme ordinaire (ce qui n'était pas un gros problème pour elle étant donné que grâce à sa haute stature elle les surplombaient), des prairies à l'herbe rase, des collines faiblement boisées, une petite forêt par-ci par-là... On y trouvait très peu de traces de civilisation, les seuls habitants étant les animaux.

Elle avait donc parcouru un sacré bout de chemin et peu de temps avant le crépuscule, elle avait vu un petit réseau de grottes sur le flanc d'une colline. Elle avait fini par en trouver une convenable (les autres n'étaient pas assez spacieuses pour elle et une autre servait d'habitat à toute une famille d'ours) et, après avoir allumé un feu, pris un léger repas, s'était endormie du sommeil du juste, laissant le feu d'éteindre doucement.

Elle se réveilla car elle avait cru entendre une voix résonner au dehors. Curieuse, elle fit quelques pas discrets et jeta un œil au-dehors : la lune brillait doucement et les étoiles scintillaient dans un ciel sans nuages, ce qui faisait qu'elle put distinguer sans trop de mal, à une dizaine de mètres une silhouette humanoïde marcher vers le réseau de grottes où elle se trouvait.

- Hum, qui cela peut-il bien être ? dit-elle tout bas. Sans nul doute un simple voyageur car il n'avait pas l'air d'un guerrier. Peut être un éclaireur d'une tribu mais dans ce cas, pourquoi était-il à pied (rares étaient les personnes qui se déplaçaient sans l'aide d'une monture dans les Terres Sauvages) ? Son instinct lui soufflait que ce nouveau venu n'était pas dangereux, pas pour elle en tout cas, mais elle préférait quand même prendre un minimum de précautions.

Elle rentra à l'intérieur, ranima les braises de son feu et prit son arc dans lequel elle encocha une flèche. Il allait certainement voir la lueur des flammes et entrer dans la caverne. Elle, elle était prête à l'accueillir...

Paroles/Pensées

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 2 lundi 16 mai 2016, 15:21:42

* Nope, nope, nope * pensait Grayle alors qu'il courait comme un dératé.

Derrière lui, un ours réveillé et passablement en colère le poursuivait de manière presque nonchalante, en colère d'avoir été dérangé, mais ne se sentant pas particulièrement menacé par cet humain particulièrement lâche. Grayle fuyait de manière presque habituelle, avec un pas rapide mais calcule, presque calme, témoignage de quelqu'un habitué à sprinter dans la direction opposée des ennuis. Son don naturel faisait malheureusement qu'il tombait régulièrement sur plus d'ennuis.

L'ours finit par mettre fin à la poursuite et rentra dans sa grotte sous l'oeil d'un Grayle un peu fatigué. Il reprit son souffle.

* Bon, il est temps d'essayer les autres grottes. *

Continuant sa marche, Grayle alla de grotte en grotte. Plusieurs convenaient, mais sa prudence lui dictait de vérifier le contenu de l'intégralité d'entre elles. Si c'était pour se reveiller et remarquer ensuite que les grottes sont peuplées de fourmis géantes, c'était pas la peine. Heureusement pour lui, elles étaient toutes vides. Une des grottes était assez petite et cachée, mais relativement spacieuses pour un homme de son gabarit. Il se promit d'y revenir après avoir fini sa vérification.

Alors qu'il arrivait vers les dernières grottes, des bruits de pas se firent entendre, et il cru distinguer une silhouette relativement large bouger et disparaître de son champs de vision. Il fronca les sourcils, son coeur battant la chamade. Il avait reconnu ce bruit. Des sabots.

* Qu'est ce qu'un cheval fait ici ?! *

Curieux mais prudent, il avanca, sans chercher à masquer ses pas.

" Il y a quelqu'un ? "

Si c'était un cheval, sa voix le rassurerait peut-être. S'il était accompagné par des espèces intelligentes, peut-être même qu'un miracle fait qu'elles comprendrait sa langue. Il vit la lueur étouffée de flammes. Un feu ! Cette planète n'était donc pas peuplée que d'animaux ! Il en aurait presque pleuré de joie.

Il entra dans la grotte. La première chose qu'il vit, c'était cette flèche, aiguisée et menaçante pointée vers lui. Puis, un arc, et ensuite, une incroyable poitrine, volumineuse, bien en chair, hypnotisante, un fantasme incarné. Grayle se mit à bugguer quelques secondes, n'arrivant pas à détacher ses yeux de cette superbe vision, avant que son regard ne croise celui de la propriétaire de cette poitrine. Il était difficile de distinguer les traits de son visage, mais elle semblait jeune et jolie, avec des oreilles pointues et une belle tignasse. Une grande vague de chaleur envahi le corps de Grayle devant cette femelle, chose qu'il n'avait pas croisé depuis des décennies, chaleur calmée par le relatif danger présent, incarné par cette flèche pointée sur lui.

Il y avait aussi... un cheval donc. Mais où était sa tête ? Il fallut plusieurs secondes à Grayle pour comprendre que la femme et le cheval étaient un seul et même être. Il n'avait jamais vu ça auparavant ! Il leva ses mains bien en évidence. Il avait un mal fou à ne pas admirer le corps massif de cette... femme-cheval ?

" Vous me comprenez ? Moi pas dangereux. " il baissa ses mains et mima l'acte de dormir.

« Modifié: mardi 17 mai 2016, 18:51:57 par Grayle le pérégrin »

Odessa

Créature

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 3 lundi 16 mai 2016, 17:53:54

- Il y a quelqu'un ? demanda le voyageur qui avait enfin atteint l'entrée de la grotte, non sans avoir eu quelques mésaventures avec la famille ours.
- Nan, y'a personne ! pensa-t-elle, un petit sourire aux lèvres. Il avait certainement dû repérer sa silhouette quand elle était rentrée dans la caverne, d'où cet appel.

L'inconnu entra enfin. La lumière de son feu de camp lui permit de distinguer un homme de taille moyenne et portant des vêtements simples. Elle ne voyait pas encore très bien son visage car il était à la limite de la lisière du feu. Pour sa part, le voyageur semblait être plus focalisé sur sa poitrine que sur la pointe de la flèche dirigée vers lui.

Elle faillit pouffer de rire tant la situation semblait quelque peu cocasse.

" Vous me comprenez ? Moi pas dangereux. " finit-il par dire, mimant le geste de dormir : les mains jointes posées sur une joue, la tête penchée.

Elle gloussa et détendit la corde de son arc :

- Eh ben, tu m'as l'air d'un touriste en goguette toi ?! fit-elle d'une voix moqueuse mais sans méchanceté. Elle avança un peu vers le feu afin que l'inconnu puisse mieux la voir. Elle le dominait d'une bonne tête car elle faisait 6 pieds de haut (soit environ 2 mètres). C'était certes impressionnant mais il faut savoir que certains centaures pouvaient atteindre 7 pieds de haut et peser plus d'une tonne. Autant dire qu'à côté d'eux, elle faisait figure de poids plume !

- Allez viens, n'aie pas peur, je vais pas t'manger ! continua-t-elle en l'invitant du geste à s'installer près du feu. Tu veux manger un bout ? Je dois avoir encore un peu de viande séchée... T'as soif peut être ? J'ai du pinard si ça te tente.

Elle remit quelques branchages dans le foyer et bientôt les flammes se mirent à bondir joyeusement, illuminant les parois de la caverne.

- Au fait je m'appelle Odessa et toi ?

Paroles/Pensées

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 4 mardi 17 mai 2016, 02:10:40

Le coeur de Grayle fit un bond dans sa poitrine lorsque la femme cheval lui répondit, sans son language, et sans faute ni fort accent, comme s'ils avaient grandis dans la même région. QUELQU'UN LE COMPRENAIT. ET LUI PARLAIT. Il la fixait, cachant difficilement sa joie et sa stupéfaction devant une telle nouvelle, même s'il était probable qu'elle attribue cet air ébahit à la vision de sa propre nudité. Elle s'avanca vers lui pour mieux le voir, et il recula legèrement, impressionné. Elle était vraiment grande et le dominait de la tête et des épaules. Il la détaille de la tête aux sabots, essayant de trouver la ligne de jonction entre les deux corps. Il avait une folle envie de toucher son ventre et sentir la différence entre la peau et les poils, de la serrer d’émotion dans ses bras. Mais le pérégrin su contenir ses ardeurs. Il lui souria.

" Un touriste, c'est le mot, lui. " En plus elle l'invitait à partager son feu. Cette femme faisait preuve d'une générosité rare, et il remercia la déesse d'être tombée sur elle aussi vite. Il la remercia et suivit l'hybride, s'asseyant près du feu mourant. Les quelques braises furent très vite ranimées par les branchages apportés par la femme-cheval. Grayle avait un allume-feu dans son sac, mais il refusait de trop se reposer sur ces objet. Et sortir un outil de haute technologie (si l'on juge le retard technologique de la femme par l'utilisation d'un arc) comme ça, devant tout le monde, apportait beaucoup de questions, qu'il voulait éviter pour l'instant. Faire connaissance était bien plus intéressant à ses yeux.

" De la viande et du vin, c'est parfait. Je n'ai pas bu de vin depuis une éternité.". Il en avait presque l'eau à la bouche. Même s'il tenait assez mal le vin, un peu d'alcool lui ferait le plus grand bien.

Elle se présenta, souriante et amicale. Elle avait un beau visage, qui inspirait beaucoup de sympathie à l'immortel. Les tâches de rousseurs sans doute. Il se concentrait sur les yeux d'Odessa pour éviter d'être aspiré dans la contemplation de sa poitrine, la première qu'il voyait depuis 20 ans. Et même pour un immortel, c'est une sacré période. Elle s'occupa de faire cuir la viande et rapidement, le doux fumet de cette dernière accompagna les craquements du bois enflammé, qui plaquait leurs ombres agitées contre les murs.

" Je m'appelle Grayle. " répondit-il avec chaleur. Elle lui servit du vin et, après l'avoir remercié, il leva son verre.

" Santé ! Je ne te connais pas, mais je suis déjà content de t'avoir trouvé. ". Il porta le vin à ses lèvres, plissant les yeux alors que l'alcool lui montait au nez. 20 ans qu'il n'avait pas pris d'alcool aussi.

" OUAH ! Ca fait du bien ! " Ses joues s'étaient déjà mises à rosir. Peut-êre à cause de l'alcool, il décida de jouer franc-jeu.

" J'espère que tu n'a rien contre un interrogatoire Odessa, car j'ai énormément de questions à te poser. " Elle le regardait d'un air qu'il devinait attentif. " Je ne suis pas d'ici. Je débarque, pour ainsi dire. Alors je me demande... "

" Je n'ai jamais vu quelqu'un comme toi. Avec un corps de femme et de cheval. Tu es une quoi ?Je veux dire, quel nom porte ta race ? Vous êtes nombreux ? "

Il mâcha un morceau de viande, poussa un "hum..." signalant qu'il s'apprêtait à reprendre la parole.

" Tu semble assez jeune aussi. Qu'est ce que tu fait ici toute seule ? Tu chasses ? "

« Modifié: mardi 17 mai 2016, 18:52:55 par Grayle le pérégrin »

Odessa

Créature

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 5 mardi 17 mai 2016, 12:10:38

Quand elle s'avança vers lui, il recula un peu, comme s'il avait été impressionné par elle. Odessa se dit qu'il ne devait jamais avoir vu de centaure auparavant ; d'un autre côté, il donnait également l'impression de n'avoir jamais vu de femme de sa vie, ou, pour être exact, de ne pas en avoir vu une depuis belle lurette.

- Peut être qu'il était en prison pendant longtemps et qu'on a fini par le relâcher ou qu'il s'est évadé récemment. pensa-t-elle. Le problème est qu'il m'a l'air bien jeune pour être un ex-prisonnier sans compter que je n'ai jamais entendu parler de prison dans les environs...

Manifestement, ce type cachait quelque chose et Odessa se promit d'en savoir plus.

Il accepta l'invitation et la centaure fouilla dans sa besace et en sortit quelques morceaux de viande qu'elle fit griller sur une grande pierre plate. Une fois que cela fut prêt, elle alla prendre une outre de vin, la déboucha et en remplit deux gobelets en bois.

- Je m'appelle Grayle. fit-il en prenant le gobelet qu'elle lui tendit.
- Enchantée Grayle ! Santé ! répondit-elle en buvant une gorgée.
- Santé ! Je ne te connais pas, mais je suis déjà content de t'avoir trouvé.

- Je me doute bien... se dit-elle avec un petit sourire, qu'elle dissimula derrière son gobelet. Même si Grayle s'était efforcé de la regarder dans les yeux, elle avait bien vu que son regard avait été tout de suite braqué sur sa poitrine à l'instant même où il était entré dans la caverne. Elle ne s'en offusquait pas spécialement : dans sa tribu, les femelles exhibaient leur poitrine à l'air libre et si certaines la couvraient c'était plus par coquetterie que par pudeur.
C'était cette même pudeur qui l'avait étonné quand elle avait eu ses premiers contacts avec les communautés humaines : ses seins nus avaient excité la plupart des mâles qu'elle avait croisé mais en avait également choqué certains. Quant aux femmes, elles avaient été scandalisées, arguant que ce n'était pas un spectacle pour les enfants et ainsi de suite (alors que la plupart des enfants en question n'en avaient rien à foutre). Elle avait donc décidé, afin de mettre fin à tous ces émois, de mettre une tunique quand elle déambulerait parmi les humains.

" J'espère que tu n'a rien contre un interrogatoire Odessa, car j'ai énormément de questions à te poser... Je ne suis pas d'ici. Je débarque, pour ainsi dire. Alors je me demande... "
- Je me doutais bien que tu n'étais pas du coin, répondit-elle avec un sourire. Elle s'était couchée à même le sol afin de se mettre un peu au même niveau que Grayle parce que sinon le pauvre allait chopper un torticolis à force de lever la tête ! Mais vas-y, pose-moi tes questions.
" Je n'ai jamais vu quelqu'un comme toi. Avec un corps de femme et de cheval. Tu es une quoi ?Je veux dire, quel nom porte ta race ? Vous êtes nombreux ? "
- Oulah, tu dois venir de très loin pour ne pas avoir entendu parler des centaures ! Même les gamins des villes humaines en ont vaguement entendu parler...
" Tu semble assez jeune aussi. Qu'est ce que tu fait ici toute seule ? Tu chasses ? "

Elle le regarda d'un air amusé. Si cela continuait comme ça, il allait lui demander si elle avait quelqu'un dans sa vie !

- Hum, je suis née dans cet endroit que les humains appellent les Terres Sauvages. Je connais les limites à l'ouest, mais à l'est, la steppe semble s'étendre à l'infini, raison pour laquelle je les explore...

Elle bailla à s'en décrocher la mâchoire.

- Si ça ne te fait rien, je vais me rendormir. On reparlera de tout ça au petit matin. Par contre je suis désolée mais je n'ai pas de sac de couchage... Bonne nuit Grayle !

Elle se redressa et ferma les yeux tout en s'appuyant contre la paroi de la caverne. Bientôt, le souffle régulier de sa respiration fut, avec le crépitement du feu, le seul son audible que l'on put entendre dans la grotte...

Paroles/Pensées

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 6 mardi 17 mai 2016, 19:58:41

Ainsi donc, Odessa était une centaure. Un mot en plus dans le bagage de Grayle. A entendre la jeune centaure, ils étaient plusieurs, et relativement nombreux. La mention de villes humaines ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Ainsi, des congénères de Grayle étaient présents sur ce monde, et s'il en jugeait par ses interactions avec Odessa, il devait leur ressembler suffisamment pour ne pas la choquer.

Une autre réponse le fit sourire. Elle était exploratrice, du moins, pour l'instant. Sa terre natale, les Terres Sauvages, lui était encore inconnue, et elle souhaitait les découvrir.  Il n'eut guère plus de réponses car la créatures était particulièrement fatiguée, et lui souhaita une bonne nuit. Il la regarda se mettre debout et s'endormir, comme un cheval, en quelques instants. Elle lui faisait totale confiance pour s'endormir ainsi devant un inconnu. Était-elle naïve, ou forte au point de ne pas craindre le moindre humain ?

Il la contempla de longs moments, toujours fasciné par ce mélange exotique. Il éteignit le feu. Une fois assuré qu'elle dormait, il fouilla dans son sac et en sorti un grand sac de couchage, moelleux et confortable. Il préférait éviter de l'utiliser devant tout le monde afin d'éviter les questions. Ce serait pour plus tard. Grayle se déshabilla ensuite, pliant ses vêtements et s'engouffra, nu, dans son sac de couchage, dormant du sommeil du juste.

Il fut le premier à s'éveiller. Odessa dormait toujours, immobile et debout. Après l'avoir attendue quelques minutes, Grayle sorti de son sac de couchage et se leva, sortant de la grotte en tenant sa sacoche.

Le ciel était devenu d'un bleu pur, sans un seul nuage à l'horizon. Un grand soleil flottait paisiblement, illuminant les alentours. Le spectacle valait le coup d'oeil. Il faisait relativement chaud, sans être insoutenable.

" Il a l'air plutôt sympa ce monde, si c'est plein de jolies centaures sous le soleil... " dit-il à haute voix. Il fouilla dans sa sacoche. Cette dernière cracha une outre à vin, de la viande, un peu de fromage de lait et du pain. Avisant un rocher, il s'assit dessus en tailleur, se faisant un petit festin matinal, profitant du soleil et du calme environnant.

Grayle fronça ensuite les sourcils, sentant une odeur suspecte et assez forte. Prêt à bondir face à l'attaque surprise d'une hyène, c'était en fait son odeur corporelle qui assaillait ses narines, et un rictus de dégoût déforma son visage.

* Bordel, je pue. C'est le sac de couchage et la chaleur qui fait ça ? *

Il ignorait si un point d'eau se trouvait dans les environs, et ne voulait pas partir pendant plusieurs heures et risquer de "perdre Odessa". Aussi le pérégrin resta sur son rocher, attendant que la centaure se réveille. Il pourrait alors lui demander où se baigner, et si elle accepterait qu'il l'accompagne dans son exploration.
« Modifié: mercredi 18 mai 2016, 23:01:26 par Grayle le pérégrin »

Odessa

Créature

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 7 mardi 17 mai 2016, 21:03:11

Elle se réveilla environ dix minutes après que Grayle soit sorti de la grotte. Quand elle vit qu'il n'était plus là, elle fronça les sourcils et regarda autour d'elle : son équipement ainsi que son armement étaient toujours là. Elle poussa un petit soupir de soulagement : elle n'avait pas pensé une seule seconde qu'il fut un voleur mais pendant un court instant, elle avait eu un peu peur. D'ailleurs, elle remarqua le sac de couchage dans lequel avait dormi le voyageur. S'il avait vraiment voulu filer à l'anglaise, il ne serait pas parti sans.

- Étrange, il est pourtant volumineux mais je n'ai pas vu Grayle le porter sur lui et il ne tiendrait pas dans son sac... pensa-t-elle. Il y avait quelque chose de bizarre chez cet homme, elle le sentait, mais elle ne savait pas trop quoi. Elle haussa les épaules et prit un rapide petit-déjeuner, composé de fruits secs et d'eau. Quand elle eut fini, elle rassembla ses affaires - son sac de voyage, son arc, ses flèches et son imposante double-masse - et sortit de la grotte.

Grayle était assis en tailleur, en train de prendre un petit repas matinal tout en profitant du soleil. La journée promettait d'être belle mais sans chaleur excessive. Le temps idéal pour une bonne chevauchée.

- Salut ! lança-t-elle joyeusement. Bien dormi ? Elle fit quelque pas dans sa direction. Si tu es d'accord, je pense que ce serait une bonne idée qu'on fasse route ensemble, comme ça on pourra continuer notre discussion de la nuit et puis voyager à deux ce sera plus distrayant !

Elle sentit la légère odeur de fauve émaner de Grayle mais n'en montra rien. Elle n'avait pas les ridicules délicatesses des gens de la ville. Et puis, elle aussi dégageait une odeur de ménagerie : la veille, elle avait chevauché toute la journée et quand elle s'était arrêtée, elle était en nage, sa robe dégageant des effluves de sueur de cheval.

- Je pense avoir vu un point d'eau pas très loin. Ça me permettra de remplir ma gourde car elle commence à être vide. Monte sur mon dos, on ira plus vite mais n'oublie pas ton sac de couchage. fit-elle avec un petit sourire. Elle avait en mémoire un sort de Détection de la Magie et se promit de l'utiliser sur Grayle à la première occasion favorable. Non pas qu'elle se méfiait de lui - il y avait quelque chose qui lui inspirait confiance - mais elle brûlait d'en savoir plus à son sujet et elle soupçonnait de la magie dans l'air.

Paroles/Pensées

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 8 mercredi 18 mai 2016, 15:13:32

Finalement, Grayle n'eu rien à lui demander. Odessa fit d'elle même la proposition de voyager ensemble. C'est avec un grand sourire que Grayle accepta, heureux d'avoir trouvé une compagne de route.

" J'allais te demander la même chose, et j'accepte avec plaisir. Nous verrons ce que l'est des Terres Sauvages nous réserve ! ".

La centaure se proposa même de servir de monture à Grayle. Le pérégrin plongea dans une longue réflexion. Voyager sur le dos d'Odessa était tentant, mais n'était-ce pas trop... facile ? Le code des Pérégrins est de voyager à pied, sans moyen de transport rendant toute idée de voyage par soi-même caduque. D'autant que son endurance illimité lui permet de marcher et courir sans jamais s'épuiser. Mais d'un autre côté, il ne serait jamais aussi rapide qu'une centaure, et il n'y avait aucun sens à mettre 1 heure un point d'eau si on pouvait le faire en 15 minutes.

De plus, elle l'avait proposé d'elle même, et il est toujours vexant de se voir refuser un service. Et Grayle n'avait pas envie de la vexer Odessa. Surtout que cette dernière faisait une tête et quelques centaines de kilos de plus que lui.

" C'est d'accord. Je range mes affaires et j'arrive. " Il rentra dans la grotte, se rhabilla (étant torse nu), et rangea son sac de couchage dans son sac sans fond. Il ressortit avec un grand sourire, son sac sur le dos et sa sacoche sur le côté. Le sac de couchage avait disparu. Il nota le regard légèrement perplexe d'Odessa et il lui fit le sourire le plus charmeur qu'il pouvait faire, avant de regarder sa robe. Il caressa cette dernière presque machinalement, se demandant seulement après si un tel geste, anecdotique et habituel auprès d'un cheval, passait pour une caresse chez une centaure.

" Héhé... c'est la première fois qu'une femme me demande de la chevaucher ! " dit-il en riant.

Odessa était plus petite que certains chevaux, mais n'avait pas de selle ni d'étriers, ce qui rendait l'opération un peu plus difficile. Grayle s'accrocha à son dos avant de se hisser, battant légèrement des jambes et parvenant après quelques efforts à se mettre à califourchon sur elle. Il adorait cette sensation, sentir les puissants muscles de sa monture sous lui, et devenir aussi beaucoup plus grand.

* Attend, comment je me retiens ? Si elle galope je vais me casser la gueule comme... oh. *

Elle s'était retournée pour le regarder. Grayle n'était pas habitué à ce qu'une monture face ça. Il avait du mal à se faire à ce mélange cheval-femme. Il enviait sa peau bronzée. Il essaya de la rassurer.

" Je pense que je suis bien sur toi. je commence à mieux prendre mes marques. "

Il s’avança légèrement sur son dos, se rapprochant d'elle.

* Il faudra aussi que je ne batte pas des pieds sur ses flancs... en fait, chevaucher une centaure est bien difficile que ce que je pensais. Je vais devoir oublier tous mes réflexes. *


Avec la plus grande prudence, Grayle se rapprocha du dos humain d'Odessa. Il se rendit compte qu'il était plus grand qu'elle lorsqu'il la chevauchait, et la découvrir d'une autre perspective était étrange. Elle était moins forte et impressionnante. Plus... femme. Mignonne ?

Ses mains se posèrent avec douceur sur la peau dorée d'Odessa, la gauche sur une de ses épaules, la droite sur ce qui aurait du être ses hanches, touchant le ventre et s'arrêtant près de son nombril. C'était la première fois qu'il touchait sa partie humaine, et qu'ils étaient en contact l'un avec l'autre. Elle était douce, ce qui contrastait avec sa... "brutale" odeur naturelle qui, si elle était forte et envahissait ses narines, ne le gênait pas. Il flit glisser son bassin pour qu'il ne soit pas en contact avec le bas du dos de la centauresse.

" Tu permet que je m'accroche ici ? Je n'ai pas l'habitude de te che... de chevaucher les centaures. Je risque de tomber si je ne m'accroche pas. "
« Modifié: mercredi 18 mai 2016, 23:02:55 par Grayle le pérégrin »

Odessa

Créature

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 9 mercredi 18 mai 2016, 20:17:32

Comme elle s'y était un peu attendue, Grayle accepta de voyager avec elle. Même s'il est plus agréable parcourir des contrées inconnues en compagnie d'une autre personne, le parcours paraissait moins long, c'était encore plus agréable quand la compagnie en question était une fille pourvue d'un joli minois !
Il alla chercher ses affaires dans la grotte et quand il revint, Odessa constata que le sac de couchage n'était pas du tout visible, alors qu'il était plutôt volumineux. Soit il l'avait laissé sur place, ce dont elle doutait fort (car qui abandonnerait un accessoire aussi utile ?), soit son sac avait une contenance bien plus grande que son apparence extérieure le laissait supposer ; Morgoth lui avait parlé des Sacs sans Fond, ces bagages qui ouvraient sur une sorte de dimension dans laquelle on pouvait entreposer de grandes quantités de choses, avec une certaine limite toutefois car il était vain, par exemple, d'y entreposer un navire entier !

Grayle lui fit un grand sourire avant de promener une main sur sa robe. Elle en fut un peu surprise mais elle savait que les autres races humanoïdes avaient souvent le réflexe machinal de flatter leur monture avant de les utiliser.

- Héhé... c'est la première fois qu'une femme me demande de la chevaucher !

Elle pouffa de rire car elle savait que dans certaines circonstances, le terme "chevaucher" avait une connotation sexuelle ! Grayle mit un peu de temps avant de réussir à monter sur son dos, tant il devait être habitué à utiliser une monture avec selle et étriers. Elle le regarda faire, l'air amusé, et quand il eut enfin réussi à grimper et à se stabiliser, il dit :

- Je pense que je suis bien sur toi. je commence à mieux prendre mes marques.
- Attend qu'on galope, ça va être autre chose ! répondit-elle en riant.

Bien entendu, elle n'avait nulle envie de se lancer dans une chevauchée effrénée, du moins pas tout de suite, car le point d'eau n'était distant de quelques lieues. Un petit galop, voire un petit trot, était largement suffisant. Elle eut un petit frisson quand elle sentit Grayler s'accrocher à elle : sa main gauche se posa sur son épaule tandis que la droite alla se poser sur son ventre, non loin du nombril. Ce geste avait quelque chose de caressant et la centaure sentit son cœur battre un peu plus fort.

- Tu permet que je m'accroche ici ? Je n'ai pas l'habitude de te che... de chevaucher les centaures. Je risque de tomber si je ne m'accroche pas.
- Pas de problème ! fit-elle d'une voix douce.

Puis ils partirent. Odessa commença à trotter doucement pour finir par adopter un canter, c'est à dire un galop calme, idéal pour s'échauffer les muscles. D'une main elle tenait son arc, de l'autre sa redoutable double-masse. Son carquois était retenu par une lanière de cuir passée autour de sa taille. Ordinairement elle le mettait en bandoulière mais dans le cas présent il aurait gêné Grayle.

La course dura un bon quart d'heure et durant tout ce temps, Odessa sentit les deux mains de son "cavalier" se cramponner à elle. Ses seins lourds tressautaient au rythme du galop et si un spectateur avait pu voir la centaure à ce moment là, de face, il aurait sans nul doute senti son sang bouillir dans ses veines...

Paroles/Pensées

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 10 jeudi 19 mai 2016, 00:57:52

Le trajet ne fut guère long. Grayle discuta un peu avec Odessa, lui posant plusieurs questions sans tourner la discussion à l'interrogatoire. Est ce qu'il y avait beaucoup de centaures ? Etaient-ils nomades, ou avaient-ils des villes ? Est ce qu'il y avait d'autres races que les humains et les centaures ? S'il fut assez curieux, Grayle évita de poser des questions trop personnelle, notamment sur le pourquoi de la solitude d'Odessa. La sienne était assez évidente : il était un voyageur, venu de loin. Mais le statut d'Odessa était plus flou.

Grayle se rendit vite compte que le trajet aurait été encore plus rapide si Odessa avait décidé de galoper à fond. Lorsqu'elle lui dit qu'ils étaient bientôt arrivé, il répondit.

" Il m'aurait sans doute fallu 2 heures pour y arriver... je crois que notre perception du pas loin est assez différente ! " Il termina sa phrase d'un rire clair " Je me demande combien de jours il nous faudra pour arriver à l'autre bout des Terres Sauvages. "

Le point d'eau était situé dans un sous-bois assez espacé, les arbres cachant à peine la lumière du soleil. Le bruit de l'eau se fit entendre au loin, et ils croisèrent le lit épais d'une rivière agitée et profonde. Odessa suivit le cours d'eau et ils arrivèrent au point d'eau. Plus grand qu'une marre, plus petit qu'un étang. Assez pour qu'une bonne cinquantaine de personnes se baignent à l'aise.

Grayle tapota l'épaule d'Odessa pour signaler qu'il allait descendre. Ses mains étaient blanches, tant il s'était accroché à elle. Surtout, il avait fait en sorte de maintenir ses mains en place, pour ne pas toucher sa poitrine qu'il avait pu sentir rebondir à chaque galopade. Afin de ne pas être tenté, il s'était arrangé pour regarder les plaines infinies autour d'eux.

Grayle glissa sur le flanc d'Odessa et ne pu s'empêcher, par reflexe, de lui flatter le flanc.

* GRAYLE PUTAIN, TU VA TE PRENDRE UN COUP DE MASSE DANS LA GUEULE SI TU CONTINUE * hurla t-il intérieurement quelques microsecondes après le geste. Il garda sa contenance, ne laissant pas paraître sa rage intérieure.

" Merci pour la trotte. Par contre, si ca ne te gêne pas, je préfère être à pied. "

Il fit quelques étirements.

" Voyager n'a aucun sens si tu le fait à ma place et que je paresse sur ton dos. Je ne suis pas aussi rapide que toi, mais je n'aurais aucun mal à tenir le rythme, crois moi. Après tout, avant de créer des outils, les humains chassaient les chevaux en les épuisant à la course d'endurance. " Il lui dit un clin d'oeil assuré. " Et je pense pouvoir assurer que je suis plus endurant que toi. "

Il se dirigea vers le point d'eau, se penchant en avant pour toucher l'eau du bout des doigts. Elle était fraîche, mais rien d'insupportable. Le pérégrin déposa son sac et sa sacoche contre un arbre qui n'était pas trop éloigné du bord de l'eau.

" Je pue, je suis sale et il y a de l'eau. Je vais en profiter. " dit-il à l'adresse de Odessa. Pas de "ne regarde pas", de "tourne toi" ou de "j'espère que ca ne te dérange pas.". Elle était une grande fille et il ne se voyait pas donner d'ordre. Certes, depuis qu'il était avec elle, il avait en permanence une demi-molle, mais c'était une réaction naturelle pour quelqu'un qui n'avait pas croisé de femelle depuis autant de temps. Et si les centaures étaient aussi peu habitués, elle ne serait pas choquée par ce qu'elle verrait. C'était son raisonnement.

* Puis si ses atouts sont dans la moyenne, alors je risque plus de la faire rire que de la choquer avec mon sexe d'humain... *. Cette pensée le fit ricaner. Même s'il était bien membré, comparé à un équidé, il était tout sauf impressionnant.

Grayle fouilla dans son sac, y sortant deux grandes serviettes, ainsi qu'un savon. Il s'éloigna pudiquement d'Odessa et entra dans l'eau en grimacant, après avoir laissé ses serviettes sur la berge.

" OUCH ! C'est pas chaud ! "

Il s'enfonca dans le point d'eau jusqu'au nombril, frottant sa peau imberbe et sans marque ni défaut avec le savon, faisant naître rapidement de nombreuses bulles et une senteur plus agréable. Il se retourna vers Odessa, s'efforcant bien de fixer ses yeux.

" Je n'ai pas goûté à l'eau chaude depuis des années. Tu sais s'il y a une ville à L'Est, ou c'est réellement la Terra Incognita pour tout le monde ? "
« Modifié: dimanche 06 novembre 2016, 23:57:15 par Grayle le pérégrin »

Odessa

Créature

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 11 vendredi 20 mai 2016, 08:01:43

Durant le trajet Grayle lui posa d'autres questions mais, se retournant, elle mit son index devant sa bouche, lui faisant signe de se taire. Pour ne pas le vexer, elle lui dit néanmoins :

- Il ne faut pas trop parler quand je galope, même à cette vitesse : on peut se mordre la langue !

Finalement ils arrivèrent au point d'eau, suffisamment grand pour que cinquante personnes, vingt chevaux ou encore cinq éléphants (même si Odessa ne savait pas ce que c'était) se baignent sans trop se gêner.

- Il m'aurait sans doute fallu 2 heures pour y arriver... je crois que notre perception du pas loin est assez différente ! [...] Je me demande combien de jours il nous faudra pour arriver à l'autre bout des Terres Sauvages.
- Bonne question, dit-elle une fois qu'elle s'arrêta près de l'onde. Je ne pense pas que cette steppe s'étende à l'infini. Peut être qu'on arrivera à une chaîne de montagnes, un immense forêt ou encore la mer.

Grayle descendit, non sans avoir flatté de nouveau le flanc de la centaure. Elle ressenti encore ce petit frisson et son visage se mit à rosir légèrement. Elle savait bien que c'était un réflexe mais tout de même elle ne pouvait s'empêcher de trouver cela agréable !...

- Merci pour la trotte. Par contre, si ca ne te gêne pas, je préfère être à pied [...] Voyager n'a aucun sens si tu le fait à ma place et que je paresse sur ton dos. Je ne suis pas aussi rapide que toi, mais je n'aurais aucun mal à tenir le rythme, crois moi. Après tout, avant de créer des outils, les humains chassaient les chevaux en les épuisant à la course d'endurance [...] Et je pense pouvoir assurer que je suis plus rapide que toi.
- Comme tu veux !... répondit-elle en faisant un petit haussement d'épaules. Qu'est ce qu'il peut être bavard ! se dit-elle. Elle afficha quand même un charmant sourire pour que Grayle ne devine pas sa très légère exaspération.

Après avoir posé son arc, ses flèches et son sac, elle avança dans l'eau, tout en gardant sa double-masse, puis elle s'agenouilla. L'eau masquait complètement sa partie chevaline et un observateur non averti aurait pu la prendre pour une humaine. Elle jeta un œil à Grayle qui était en train de se déshabiller.

- Il était plutôt bien gaulé ! pensa-t-elle tout en passant une langue gourmande sur ses lèvres. Il sortit de son sac deux serviettes et du savon puis entra à son tour dans l'onde, lavant soigneusement son corps. Corps que la centaure observa avec attention : imberbe, musclé et sans aucune cicatrices. Il a l'air d'avoir roulé sa bosse mais il ne porte aucune trace de lutte... Soit il est du genre à éviter les combats soit il a un truc...

- Je n'ai pas goûté à l'eau chaude depuis des années. Tu sais s'il y a une ville à L'Est, ou c'est réellement la Terra Incognita pour tout le monde ?
- Passe-moi le savon s'il te plait ! fit-elle en riant. On discutera plus tard !

Paroles/Pensées

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 12 vendredi 20 mai 2016, 22:53:14

Grayle lui rendit son rire clair, comprenant qu'elle avait plus envie de toilette et de détente que de parlotte. Ainsi enfoncée dans l'eau, elle ressemblait à une humaine, une belle naïade sortie des eaux, le corps ruisselant d'eau, sa lourde poitrine pointant presque de défi vers le voyageur. Tout sourire, le savon tenu fermement en main, il s'approcha d'Odessa, laissant de grandes ondes dans l'eau derrière lui.

" Tu a raison, l'heure n'est pas à la discussion..."

Il ne lui donna pas le savon. Grayle tourna autour d'elle, marchant dans l'eau, avant de se mettre à nager pour passer au dessus de sa partie chevaline, "réaterissant" de l'autre côté., sourire aux lèvres.

" Vu la portée de tes bras, tu ne peux pas atteindre certaines zones... permets moi de prendre soin de toi. " dit-il avec un air tellement innocent qu'il en était suspect. Celui qui ressemblait il y a quelques heures à un jeune paumé et un peu craintif se comportait avec l'assurance d'un homme mûr, expérimenté et pervers. Elle accepta, ce qui ne surprit guère le pérégrin. Elle avait cette petite lueur dans les yeux qui voulait tout dire, mélange de malice, d'attirance et d'hésitation. Il fit voler le savon de main en main, le frottant entre ses paumes, avant de les poser sur le cri de la centaure, qui s'était relevée. La peau était relativement sale, pleine de poussière, de boue et de sueur. Il se mit à la savonner, assez fort pour que l'opération soit réellement efficace, mais en la caressant également par intermittence, savourant la sensation renvoyée par tout le corps de la centaure lorsqu'elle se mettait à avoir des frissons typiques des équidés.

Grayle tournait autour d'elle sans dire un mot, frottant, caressant, frôlant le crin d'Odessa. Ses mains passèrent également sur son fessier, avant qu'il ne passe de l'autre côté. Il sifflotait paisiblement, ne faisant aucun commentaire, si ce n'est quelque sourire lorsqu'un léger gémissement ou soupir s'échappait d'Odessa après une ou deux caresses plus appuyés. La peau de l'homme était devenue brûlante, malgré la fraicheur de l'eau.

Tentant le destin, Grayle se mit à la chevaucher, nu sur elle. Ses jambes de chaque côté de la centaure, il se tracta lentement vers elle, peau contre peau, avant de se retrouver derrière elle, assez près pour lui embrasser le crâne. Une mousse savonneuse s'était formée entre le dos d'Odessa et le sexe dur de Grayle, qui lui savonna aussi le dos, les épaules et le ventre, se gardant bien d'approcher sa poitrine et son visage, même si sa seule envie était de les couvrir de caresses. Il lui chuchota à l'oreille, la voix devenue rauque et le souffle chaud.

" Je continue. "

A elle de choisir de le stopper ou non, alors que ses mains savonneuses s'activaient au niveau de sa gorge.
« Modifié: dimanche 06 novembre 2016, 23:59:26 par Grayle le pérégrin »

Odessa

Créature

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 13 mercredi 25 mai 2016, 07:29:05

- Enfin, il a décidé de se taire !... pensa Odessa, tandis que Grayle s'avançait vers elle au lieu, comme elle s'y était attendue, de lui passer le savon. Un peu plus et je lui aurais... non, pas un coup de double-masse sur le crâne mais lui bâillonner la bouche aurait été une bonne idée.

- Vu la portée de tes bras, tu ne peux pas atteindre certaines zones... permets moi de prendre soin de toi.

Elle surprit la petite lueur de malice dans le regard de Grayle et lui sourit. Quand le jeune homme commença à la laver, promenant ses mains pleines de savon sur sa robe, de délicieux petits frissons d'excitation parcoururent son corps ; la pointe de ses seins commença à durcir et sa respiration devint légèrement haletante.

- C'est vrai que j'étais un peu sale... pensa-t-elle, jetant un œil sur le mélange de mousse savonneuse et de crasse qui se répandait autour d'eux. Elle poussa un petit gémissement quand elle sentit Grayle effleurer sa croupe puis y exercer une pression plus appuyée.
Puis il grimpa sur son dos, complètement nu, et elle sentit la raideur de son pénis se promener sur son dos chevalin tandis qu'il lui lavait cette partie de son corps, avant de s'attaquer à son dos humain, savonnant également ses épaules et son ventre.

- Je continue ? lui murmura-t-il à son oreille.
- Oui, oui... lui répondit-elle d'une voix rauque. Tu n'as pas tout lavé...

Elle était tellement excitée que ses tétons étaient aussi durs que du bois et il lui semblait qu'ils avaient doublé de volume. Bien sûr, contrairement à Grayle, elle n'était pas en manque, son dernier rapport sexuel, avec un étalon, remontant à deux jours, mais cette homme savait si bien s'y prendre !

Paroles/Pensées

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Pérégrinations cavalières (Odessa+Grayle)

Réponse 14 mercredi 25 mai 2016, 14:30:45

La toilette rapide et pratique qu'ils avaient envisagé s'était transformée en un moment de détente entre les deux êtres. Grayle adorait cette sensation, peau contre peau, de se sentir contre et dessus le corps nu et savonneux de la centaure, se frottant contre elle sans aucune pudeur, presque comme un animal. Une personne assistant à la scène aurait sans doute été scandalisée et excitée par cette vision contre-nature d'un humain caressant et se frottant contre une centaure. Les respirations des deux voyageurs s'étaient faites lourdes et graves. Grayle se mit à sourire lorsqu'elle donna son accord, cédant elle aussi à l'envie, ne serait-ce que temporairement. Savait-elle combien elle était excitante, avec son visage doux, ses tâches de rousseurs juvéniles, sa poitrine opulente et son corps hybride harmonieux ? A quel point Grayle, qui n'avait pas eu de contact intime depuis deux décennies, avait envie d'elle ? Qu'elle ait un corps de cheval ne le bloquait pas. Au contraire, cet exotisme la rendait bien plus excitante que si elle était une simple humaine...

En réaction à l’assentiment de la femme, Grayle lui mordilla légèrement l'oreille droite, avant de la lécher avec douceur et envie. Il était désormais totalement collé contre elle, faisant de lents gestes très équivoques du bassin. Ses mains savonneuses, qui étaient restées pudiquement sur les épaules et le ventre, changèrent d'endroit, glissant sur la peau de la jeune femme pour se saisir de sa lourde poitrine. Grayle a des mains assez petites, presque fines, et de ce fait, les seins incroyablement lourds d'Odessa coulent presque entre ses doigts, au point qu'il lui faudrait deux mains pour chacune de ses collines halées. Il s'émerveillait de cette texture qui lui avait tant manquée et rapidement, le pérégrin se mit à caresser, presser, malaxer, tirer et torture les seins d'Odessa, les recouvrant bien vite de savon. Il mourrait d'envie d'y goûter comme un enfant, et de plonger sa tête dans ce refuge doux et chaud.

 Le corps de la centaure dégoulinait de mousse, et l'odeur tournant autour de deux voyageurs était enivrante, mélangeant senteur savonneuse, sueur et cette senteur typique de sexe.

Les deux pieds de Grayle s'étaient rejoints devant le ventre d'Odessa, comme s'il s'agrippait à elle, la harcelant d'incessantes caresses et baisers. La machine était lancée, et il était clair que Grayle était beaucoup trop excité pour s'arrêter de lui même. Il fit doucement tourner le visage d'Odessa afin d'avoir accès à ses lèvres et, sans mot dire, se mit en tête de l'embrasser. Il voulait goûter à ses lèvres.


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