La respiration sifflante, entrecoupée de gémissements, Catalina ondulait sous le poids d'Helel. Ses reins venaient à sa rencontre, ses mains le caressaient. Elle se soumettait de bon cœur à sa domination, tour à tour brutale ou tendre. Elle gémissait, criait de sa voix cassée. C'était si bon. Elle perdait la tête. La raison, l'esprit. Elle était à lui, tout simplement. Elle était accroc à ses caresses brusques, à son étreinte puissante, à sa queue qui raclait ses chairs maltraitées, qui frottait tant et si bien contre les nerfs près de sa matrice que c'en était douloureux. Et si bon ! Elle n'en était pas honteuse, comme elle aurait pu l'être au départ. Elle en était heureuse. Elle lui procurait du plaisir, autant qu'il lui en donnait. Il était son mâle, son Dieu, peut-être même. Son Dieu maléfique, démoniaque. C'était de toute manière son destin, non ? Un peu plus tôt que prévu, mais elle n'y aurait certainement pas échappé. Elle n'était pas une croyante pratiquante, mais elle croyait. Et avec ses actions, son passé, son âme appartenait déjà à l'Enfer. A son Maître.
« Oh oui, remplissez-moi... Aah ! »
Le sentir l'inonder encore une fois de sa semence, ressentir les jets fournis qui remplissait ses entrailles de leur chaleur brûlante, ça la rendait folle. Elle se contractait autour de lui, comme pour qu'il ne se dégage pas trop tôt. Son plaisir la submergeait et l'orgasme vint la rafler une fois de plus. Elle se cambrait, les muscles raidis, électrisés. La douleur et la satisfaction de ses sens se mêlaient. Ses ongles griffèrent les hanches du Grand Duc alors qu'elle cherchait à se retenir, à ne pas perdre totalement pied tandis qu'il se vidait en elle. Tandis qu'elle le remerciait de ses muscles échauffés, de son être lascif, offert. Elle se relâcha doucement, alors qu'il revenait contre son corps. Elle souriait, pleine de volupté. La veuve était conquise, soumise. Presque amoureuse, dans un sens. Accroc.
« Non, effectivement, Maître, lui répondit-elle dans un souffle. »
Son corps se pliait à ses caprices, intolérablement endurant, interminablement maltraité et poussé à ses limites, et pourtant, aussi étrange que ça paraisse, toujours accueillant, toujours réceptif. Elle ne voulait que ça, lui obéir, lui plaire. Si elle devait donner naissance à sa progéniture démoniaque, et bien l'ancienne tueuse à gage l'acceptait de bon cœur. L'appelait de ses vœux, même. Elle était à lui.
Attrapant sa main avec gratitude, elle se leva, quittant le lit imprégné de leur sueur, de leurs fluides divers, pour le rejoindre, pour le suivre avec docilité. Son pas était chaloupé, alors que ses muscles protestaient un peu. Ses cuisses luisaient. De son plaisir à elle, en partie, mais surtout de cette étonnante quantité de sperme qu'il avait relâché en elle. Qui, malgré ses efforts, coulaient lentement entre ses cuisses. Un peu anesthésiée, sonnée par les orgasmes qui s'étaient succédés, la brunette l'observa pendant qu'il enlevait sa petite tenue qui couvrait encore son corps. Elle se mordillait la lèvre, et soupirait doucement en appréciant le sentir aussi attentionné.
La douche allait faire du bien, c'était certain. Mais s'occuper de son Maître était encore mieux. Elle hocha la tête, docile, en soufflant son obéissance. Et tandis que l'eau commençait à couler, à ruisseler sur leurs deux corps enfiévrés, elle se saisit de l'éponge, ouvrant les flacons pour les sentir, pour en choisir un. Enfin, elle s'approcha, ses doigts caressaient le corps musclé d'Helel, tandis qu'elle lui tournait autour. Qu'elle s'immobilisait dans son dos. Qu'elle s'agenouillait, et qu'elle commençait à passer ses mains, à passer l'éponge, contre sa peau. Ses pieds, d'abord, puis ses mollets. Elle était douce, soumise, attentionnée. Ses gestes étaient empreints de tendresse, alors qu'elle frottait la peau, qu'elle remontait vers ses cuisses. L'éponge laissait une traînée de mousse parfumée, malgré l'eau qui ruisselait.
Elle le lavait avec soin, avec dévotion. Ses doigts précédaient l'éponge, parfois, ou la suivait de près. Elle profitait de chaque caresse, s'imprégnant de son odeur, de sa chaleur. Elle remontait doucement, passant sur ses fesses musclées, venant embrasser la peau de son dos en massant les muscles puissants qui y roulaient. L'éponge glissa finalement sur ses épaules, descendant le long de ses bras, alors qu'elle le contournait une nouvelle fois, revenant face à lui. Et elle fit l'autre bras, ensuite, partant de sa main, remontant jusqu'à la seconde épaule. Ses lèvres couraient contre son torse, embrassant chaque parcelle de sa peau, suivie par l'éponge. Elle ne tarde pas à s'agenouiller de nouveau, alors qu'elle délaisse les abdos ciselés du démon. Sa main libre encercle le sexe tant apprécié, et elle l'aspire une nouvelle fois, gourmande, le suçant quelques instants, avant de laisser l'éponge courir contre sa longueur, contre sa peau satinée. Elle lève les yeux, terminant de le nettoyer, d'enlever la sueur et les fluides, un sourire flottant sur ses lèvres rougies.