Feu. Du feu partout. Peu importe où les yeux se posaient, on ne voyait que du feu.
« Tes alliés ont été massacrés... »
La douleur, lancinante, comme un tison ardent planté dans la poitrine. Les images qui revenaient dans sa tête. Jim, l’explosion dans le métro, l’attaque des ninjas au manoir... Des journées démentielles où il avait été comme un chat courant après sa queue, sans se démêler des toiles et des fils dans lesquels il s’était empêtré.
« Ta ville brûle, et sera réduite en cendres d’ici à ce que l’aube se lève... »
Tout brûlait, comme un spectacle de cauchemar, une vision d’outre-tombe, terrifiante et insoutenable. On pouvait entendre le soufflement des flammes et les hurlements des gens, percevoir l’état de panique depuis les hauteurs de la Wayne Tower.
« Je t’ai pris tout ce que tu avais... Tes gadgets, ta voiture, ton armure, ton manoir... Je t’ai pris tout ce que tu avais, et je t’ai tout arraché, morceau par morceau. »
La respiration était lente, difficile à venir, mais les yeux refusaient de se fermer, scintillant encore, brûlant comme d’une espèce d’ultime rage dans le fond de sa pupille.
« Regarde, Bruce, regarde comme tu es en train de tout perdre... »
Et il me regarda, amusé plus qu’autre chose. Moi, je repensais à l’évènement déclencheur de ces évènements, l’accident dans le métro, les centaines de personnes tuées par Gordon... Mais il faut remonter à plus loin pour que vous puissiez comprendre, pour que vous puissiez réaliser ce qui m’a amené dans cette situation. Il faut remonter aux origines... Au début.
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GENÈSE
À l’origine, il y a Gotham City. Ville crasseuse et poussiéreuse, elle fut l’un des fleurons de l’histoire des États-Unis, une cité en pleine expansion qui, à sa manière, a ardemment participé à l’Histoire des États-Unis. Une cité pionnière, qui fut fondée par les Norvégiens au 17
ème siècle sur une île, avant d’être récupérée par les Britanniques.
L’histoire des Wayne à Gotham City commence véritablement avec Solomon Wayne. Originaire de Boston avec son frère, Joshua, il déménagea à Gotham à cause de la Guerre de Sécession. À l’époque, Gotham était encore une petite ville, sans grande envergure, où le grand avantage était que le prix du terrain était très faible. De quoi rapidement s’enrichir et s’accaparer des terres, ce que Solomon fit, et ce avec un certain succès. Ayant fait des études de droit, il devint un notable de la ville, fondateur de la fortune des Wayne, associant durablement son nom à l’image de la ville quand il choisit d’engager Cyrus Pinkney pour réaliser l’architecture de la ville.
L’influence des Wayne s’accrut encore avec le films de Solomon, Alan Wayne, qui, avec l’aide de deux familles, conçut les principaux ponts de Gotham City, destinés à relier Gotham City au reste du pays, la ville étant située sur une île. Trois ponts, chacun portant les noms de ce triumvirat, de ces « pères fondateurs » :
- Le pont Wayne, à l’hommage d’Alan Wayne,
- Le pont Cobblepot, à l’hommage de Théodore Cobblepot,
- Le pont Elliot, à l’hommage d’Edward Elliot.
Ensemble, ils poursuivirent l’œuvre entreprise par Pinkney, en faisant appel à deux architectes, Nicholas Anders et Bradley Gates. Leurs œuvres néogothiques marquèrent à jamais l’architecture de la ville ; ainsi construisirent-ils les ponts et la Tour Wayne. Devant ce succès grandissant, Nicholas Anders choisit de se faire appeler Gates, et ils devinrent les frères Gates de Gotham.
C’est ainsi que Gotham fut bâtie,
dans toute sa splendeur et sa magnificence.
On dit qu’au moment de mourir, Alan Wayne devint paranoïaque. Reclus dans son manoir, il tirait à la carabine sur les hiboux qui venaient se poser sur les arbres de son jardin. Alan avait compris que son héritage avait été corrompu, et que Gotham devait à jamais être marquée de l’ombre de l’infamie et de la corruption.
Beware the court of owls, that watches all the time,
Rling Gotham from a shadow perch, behind granite and lime.
À Gotham, une vieille comptine populaire parle des Hiboux. Elle parle d’individus qui vous surveillent continuellement, et qui vous punissent pour vos péchés. Une légende urbaine, qui se développa après le décès d’Alan Wayne, et alors que la ville, en plein essor, sombrait peu à peu dans le chaos. La famille Wayne s’enrichit autour de son ingénieux système d’urbanisation, avec le développement de lignes de métro, concevant l’architecture de la ville en ayant, en son centre, la Tour Wayne. Comme un phare au milieu de l’obscurité. La Tour Wayne, cette immense structure, l’un des premiers gratte-ciel du monde, se composait notamment, en son sommet, de 13 gargouilles, chacune pointant vers les 13 entrées de la ville, et d’où les Wayne pouvaient contempler l’immensité de la ville.
Et, tandis que les Wayne festoyaient dans les hauteurs, dans les profondeurs, la pègre se développait, et, avec elle, les Hiboux. Planant sur la ville, la Cour des Hiboux participa, à sa manière, à la création et au développement de la ville. Qui sont-ils ? Que représentent-ils ? Autant de questions à laquelle nul ne peut répondre. C’est, en tout cas, une organisation très vieille, qui a, depuis longtemps, manifesté un certain intérêt pour Gotham, notamment pour ses profondeurs.
Maîtrisant des pouvoirs mystiques redoutables, ils sont capables de maintenir artificiellement en vie, dans des sarcophages, leurs redoutables soldats : les
Talons. Ces guerriers, insensibles à la douleur, sont de véritables machines à tuer, qui ont modifié l’histoire de Gotham quand celle-ci ne leur convenait pas.
Jusqu’à ce qu’ils tombent sur Bruce Wayne.
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BRUCE WAYNE
PHYSIQUE
Bruce Wayne est un homme bien musclé. Costaud et solide, il porte également très bien les costumes, et fait généralement très attention à se montrer élégant et bien habillé. Il convient par ailleurs de signaler qu’il porte plutôt bien la barbe, même s’il a plutôt pour habitude de se raser bien proprement. Il peut néanmoins lui arriver d’avoir une petite barbe vieille de plusieurs jours. Tout comme son père, Bruce a généralement les cheveux coupés court, mais dispose néanmoins d’une épaisse tignasse, ce qui lui garantit de ne pas finir chauve sur ses vieux jours. Il a également hérité de yeux bleus assez profonds et perçants.
Batman, quant à lui, porte généralement un costume très sombre, avec une cape, un masque, et une ceinture abritant de multiples gadgets. S’il dispose d’un grand nombre de tenues, sa tenue usuelle est néanmoins celle qu’on connaît tous : la tenue noire, avec le symbole brodé sur le torse. C’est une tenue qui, du reste, est conçue pour s’adapter à beaucoup de situations. Elle est renforcée, afin de le protéger, et le Bat-casque dispose de multiples gadgets permettant, outre de communiquer avec d’autres, d’accéder à des visions variables : infrarouge, détecteur thermique, etc... Loin d’être un simple costume servant à dissimuler son identité, la tenue est une véritable armure renforcée.
Dernière précision, il est impossible de voler la Bat-ceinture. Cette dernière dispose en effet d’un système de sécurité très perfectionné qui fait que les personnes n’étant pas autorisées à la toucher se reçoivent des centaines de volts en tentant de la prendre. Il en va de même pour le Bat-casque, qui ne peut pas être retiré si on ne fait pas partie des personnes autorisées.
Outre Alfred et les membres de la Bat-famille, Bruce a autorisé d’autres personnes à retirer son masque, notamment les membres de la Justice League, mais aussi Catwoman.
Enfin, Batman dispose de multiples tenues alternatives, dont en voici quelques-unes :
- Zur-En-Arrh, sur laquelle je vous invite à voir la fin de la partie « Caractère » pour en savoir plus ;
- Armure Fenrir, sur laquelle, comme pour la précédente, je vous invite à vous référer à la section « Caractère » ;
- Heavy Armor, une armure lourde de combat, que Batman n’utilise qu’en cas de coup dur, et qui a été conçu pour la première fois quand un Predator a attaqué Gotham City, donnant lieu à un combat d’anthologie ;
- Hell-Bat, l’armure ultime. Une armure suprême, conçue pour permettre à Batman de concurrencer ses partenaires de la Justice League, et forgée par eux. Cette arme ultime, qui n’est encore qu’expérimentale, permet notamment à Batman de rivaliser contre Darkseid lui-même.
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CARACTÈRE
Can you tell me I'm not insane ?
Sometimes I get this feeling about the law I'm dealing
Am I letting my reason wane ?
Have I been forsaken on this path I've taken ?
| Décrire le caractère de quelqu’un comme Batman n’est pas chose aisée.
Bruce Wayne est une image positive au sein de Gotham, un homme altruiste, qui utilise l’héritage familial, une riche fortune, au service de causes altruistes. Il utilise ainsi régulièrement les dividendes et les bénéfices qu’il fait au profit d’orphelinats, d’associations caritatives, ou à destination de laboratoires afin d’aider la recherche contre les maladies. C’est un homme politiquement engagé, à qui il arrive parfois de tenir des discours publics pour dénoncer telle ou telle situation. Tout cela a largement, au fil des années, effacé l’image de dandy désinvolte qu’il entretenait, au profit de celle d’un homme cherchant à contribuer à la rénovation de Gotham City.
Cette image, toutefois, n’est qu’une apparence, et, sous la couche de Bruce Wayne, il y a celle d’un homme torturé, de quelqu’un qui n’a jamais oublié le meurtre de ses parents. La vengeance a longtemps guidé les pas de Bruce, mais il n’a jamais oublié les enseignements moraux de ses parents, des enseignements qui lui ont notamment été transmis par son majordome, Alfred.
S’il fallait retenir un élément définissant Bruce Wayne, ce serait, assurément, son mental. Superman lui-même avoua de Bruce qu’il était « l’homme le plus têtu qu’il connaisse ».
Batman croit en un code moral, en quelque chose qui sépare les gens comme lui des autres. Une ligne ténue et délicate, qui dissocie le justicier du vengeur. Il est typiquement la figure hégélienne du héros, un homme qui vient d’un univers sombre, cruel, impitoyable, et qui se dresse contre cet univers, en sachant qu’il est en train de scier sa branche. La croisade de Batman contre le crime est en ce sens tragique, car, peu importe l’issue, il en sera le perdant. Soit il mourra au combat, soit il sera comme l’homme qui tua Liberty Valance, déprimant dans sa cabane, fossile monolithique d’un monde qui n’aura plus besoin de lui.
Il est un homme luttant contre sa propre folie, ses propres démons, contre une paranoïa qui l’amène à voir le mal partout, tant on l’a trahi, blessé, et frappé. Fort, il n’est pas infaillible, et Batman compte son lot de défaites mémorables ayant bien failli lui coûter la vie, ainsi que son lot de pertes cruelles et dures, qui ébranlèrent sa conviction, mais ne l’amenèrent jamais à franchir sa « ligne grise ». Cette ligne, c’est ce moment où le justicier laisse parler sa vengeance, et se met à agir en vengeur masqué, tuant, torturant, ou opprimant. Cette ligne, Batman la frôle continuellement, dansant avec, mais ne l’a jamais franchi. |
L’interaction entre Bruce Wayne et Batman est un sujet particulièrement complexe.
Il y a en effet quelque chose de profondément schizophrène chez Batman, l’opposition entre Bruce Wayne et Batman. « Batman » est une figure qui est née pendant l’enfance de Bruce Wayne, suite au meurtre de ses deux parents. C’est la figure de la vengeance, de son sentiment de culpabilité, de sa souffrance, et aussi la figure de sa phobie lointaine, celle des chauve-souris habitant dans les profondeurs du manoir, des grottes souterraines et profondes se perdant jusqu’à la mer.
Il arrive parfois au Chevalier Noir de dire qu’il est mort avec ses parents, que nul n’a survécu, et qu’il ne reste que Batman, que Bruce Wayne n’est qu’une image qu’il se fixe lui-même, un masque pour dissimuler l’existence réelle de Batman. Que ce soit vrai ou non, il faut admettre que le Chevalier Noir est un ensemble de paradoxes et de contradictions, des sentiments opposés qui vivent en lui et qui déterminent ce qu’il est.
Toutefois, il est faux de dire que Batman ne vit que pour sa mission, que pour sa croisade. Au cours de son existence, il a su constituer, autour de lui, une véritable famille... Ou alors, les gens que Bruce emmagasine autour de lui sont tous autant fous que lui, et subissent sa propre obsession.
Batman a durablement marqué l’esprit de Gotham City. Il est toléré par le commissaire Gordon parce que l’homme sait que la police est corrompue. Gordon sait que le système est huilé, qu’il est grippé de l’intérieur, corrompu par des individus sans scrupules. John Stuart Mill disait que, pour que le mal triomphe, seule suffit l’inaction des hommes de bien. C’est un point de vue que Gordon partage, et qui explique pourquoi, malgré ses réticences initiales, il a toute confiance en Batman, et le soutient. Il sait que le Chevalier Noir n’est pas qu’un déséquilibré voulant éradiquer le mal, mais quelqu’un qui pense que le système doit parfois bénéficier d’une aide extérieur pour fonctionner. De tous les alliés potentiels du Bat’, Gordon est probablement son soutien le plus solide, le véritable « chevalier blanc » de la ville, symbole d’incorruptibilité.
Alors, Batman est-il fou ? En définitive, peut-être est-il juste un homme qui veut perpétuer le rêve des Wayne, celui d’une ville qui soit enfin pacifiée, où toutes les classes sociales peuvent coexister, et où le crime organisé n’existe plus. Il est peut-être quelqu’un qui, pendant son enfance, a réalisé que Gotham City ne pouvait pas se sauver elle-même, que les institutions de la ville, censées protéger les citoyens, s’étaient retournées contre elle, et veillaient désormais à protéger les plus puissants. | |
| Véritable sujet de société, Batman divise autant qu’il rassemble. Il compte autant de soutiens que d’ennemis.
Ses soutiens reprennent des arguments qui, somme toute, s’avèrent assez classiques. Ils soutiennent que Batman est une réponse de la société civile face à l’inaction et à l’incapacité des forces de l’ordre de maintenir leur tâche. Certains vont même jusqu’à voir en lui une modernisation du Contrat Social de Rousseau. Si, en effet, on part du principe que les hommes se sont réunies ensemble et ont confié à une minorité d’entre eux le soin de les gouverner et de les diriger pour assurer leur sécurité, alors on peut admettre que, s’il apparaît que cette tête n’est plus à même de défendre l’ensemble de la société, la société puisse se réveiller pour agir. N’est-ce pas là le principe même des révoltes paysannes, des manifestations, des grèves, ou encore des révolutions ? Rappeler au Souverain, quel qu’il soit, que son rôle est avant tout de remplir ses fonctions ? Dès lors, Batman apparaît comme un individu n’existant que pour pallier aux carences de l’État.
Ses détracteurs, eux, soutiennent toute la dangerosité potentielle du personnage. Batman n’est qu’un déséquilibré, un égocentrique qui, en sortant du système, n’amène qu’au délitement continuel de l’État. Loin de résoudre les problèmes, il ne fait qu’en engendrer de nouveaux, en amenant les citoyens à privilégier les méthodes d’intervention d’un inconnu plutôt que celles de la police. Qu’il soit ou non pétri de bonnes intentions, il est un élément dangereux. Y aurait-il autant de psychopathes et de malades mentaux à Gotham s’ils n’avaient pas le Batman pour se structurer, et voir en lui un ennemi potable ? Plusieurs psychologues soutiennent ainsi que la présence du Batman ne fait qu’engendrer davantage de frénésie et de psychose collective. Voir en lui un redresseur de torts est une erreur, car il n’est qu’un individu faisant ombrage à la police.
Batman est comme un funambule, perché sur son fil, et harcelé de toute part par d’innombrables ennemis, à travers lesquels il se définit. La folie de ces derniers ne fait que renforcer son caractère en acier, le rendant, à chaque fois, plus dur, plus intraitable avec ceux qui lui sont proches.
Enfin, et pour conclure, Batman a la réputation d’être l’un des détectives les plus intelligents au monde. Grâce à ses gadgets et à son astuce, il est un excellent enquêteur, quelqu’un qui ne laisse généralement rien au hasard. |
Batman dispose ainsi de multiples protocoles de secours en cas de situations désespérées, dont voici quelques-uns des plus notables :
- Protocole Zur-En-Arrh. Variante toute bariolée du Batman, le « Batman Zur-En-Arrh » est un nom de code que Bruce Wayne, avec l’aide de l’hypnose et de plusieurs psychologues, s’est implanté en lui il y a de nombreuses années. Il est l’ultime barrière de sécurité de Batman en cas de contrôle psychique. Pour réaliser ce protocole, Batman s’est inspiré de tous ces programmes militaires développés par la CIA et les Soviétiques pendant la Guerre Froide, comme le Projet MK-Ultra, qui visaient à créer des agents dormants, en implantant dans leur inconscient une autre personnalité, qui se réveillerait en déclenchant un mot-clef. Chez Batman, ce mot-clef est « Zur-En-Arrh ». Il ne se débloque quand Batman est manipulé, et est victime d’attaques psychiques le rendant fou. Sous ce mode, Batman enfile une tenue bariolée, et pense alors être un individu venu d’une autre dimension. Il est alors assisté par une conscience fictive, « Bat-Mite », une sorte de Batman minuscule doté de pouvoirs omniscients, qui n’est là que pour tempérer les ardeurs de Zur-En-Arrh, et l’empêcher d’aller trop loin ;
- Protocole Fenrir. Le Protocole Fenrir est un programme d’extrême-urgence qui a été fondé à partir de multiples années d’observation des capacités des différents membres de la Justice League. Il vise à créer une armure exceptionnelle, Fenrir, conçu pour terrasser tous les membres de la Justice League. À ce titre, Fenrir est équipé de capsules en kryptonite destinés à neutraliser Superman, et est suffisamment solide pour contenir les frappes de Wonder Woman, tout en disposant d’analyses suffisamment précises pour anticiper la vitesse de Flash, et ainsi pouvoir l’attaquer.
BATMAN
Il serait vain et exceptionnellement long de vous retracer toute l’histoire du Chevalier Noir. Ainsi, plutôt que de me lancer dans un récit perdu d’avance, concentrons-nous plutôt sur quelques grands moments qui ont façonné la vie du justicier masqué.1°) CRIME ALLEYTout commença là, à l’Allée du Crime.
Cette petite ruelle à côté du
Monarch Theatre a été appelée ainsi après le double meurtre qui devait durement ébranler la ville de Gotham City. Faisant alors l’objet d’une grave crise économique, la ville connaissait une hausse terrible d’actes criminels, de braquages, de vols, de rackets, entraînant une répression policière accrue. La pègre était en train de lutter entre elle, opposant, d’un côté, la famille dominante, les Falcone, à d’autres familles voulant renverser cette dernière, comme les Maroni.
C’est dans ce contexte que la famille Wayne fut massacrée, abattue dans la ruelle longeant le
Monarch Theatre, après une représentation. Bruce Wayne fut le seul survivant de ce double meurtre, et l’allée fut rebaptisée «
Crime Alley », en mémoire au meurtre des Wayne, les bienfaiteurs de la ville.
Pendant longtemps, Bruce chercha des explications à ce double meurtre. Pendant longtemps, il se convainquit qu’ils avaient été les victimes d’un complot visant à les empêcher de rénover la ville, notamment tous les quartiers populaires. Il se demanda aussi si ces derniers n’avaient pas été tués par des actionnaires de Wayne Enterprises, afin qu’ils prennent leur place. Il chercha de nombreuses explications, jusqu’à retrouver l’identité du meurtrier. Joe Chill.
Batman finit par le retrouver, et éplucha le passé de Chill. Il fouilla tout, n’épargna aucun détail, même le plus insignifiant... Et ne trouva rien. Nul complot, nulle conspiration quelconque. Joe Chill était juste un simple meurtrier qui avait voulu voler le collier de sa mère et le portefeuilles de son père, et qui vivait maintenant comme un camé, dans un appartement miteux de Gotham City.
2°) THE KILLING JOKEParmi tous les ennemis et tous les psychopathes peuplant la vie de Batman, il n’en est aucun qui ne fut pire que Le Joker. Il est l’antithèse ultime de Batman, désirant répandre chaos et folie là où Batman aspire à l’autorité et à l’ordre. Le Joker n’aime rien de plus que semer la démence et le désespoir, et c’est à ce titre qu’il finit par s’en prendre au plus grand des soutiens de Batman, convaincu que même le plus vertueux des hommes pouvait sombrer dans la folie. Il attaqua ainsi Gordon,
blessant mortellement sa fille, et capturant Gordon, pour le torturer en l’enfermant dans une cage, lui exposant de multiples clichés que sa fille, qu’on supposait alors morte.
Barbara ne fut épargnée que grâce à l’un des hommes de main du Joker, l’un de ceux qui avaient pris de multiples photographies de son corps nu et ensanglanté, et qui choisit d’appeler les secours après leur forfait. L’attaque du Joker sur Gordon n’eut néanmoins pas l’effet escompté. Gordon resta sain d’esprit, et, alors même qu’il pensait sa fille morte, ordonna à Batman, de ne pas tuer Le Joker, car le tuer reviendrait à le faire gagner. Batman devait lui montrer que le système marchait, et qu’il ne cédait pas devant la folie ou la barbarie.
L’acte du Joker eut néanmoins de lourdes conséquences, et contraignait Barbara à devoir vivre dans un fauteuil roulant.
3°) DEATH IN THE FAMILYPour l’aider dans sa tâche, Batman eut, sous son aile, plusieurs alliés, les « Robin ». Après que le premier des Robin, Dick Grayson, ait décidé de s’éloigner de Batman pour devenir Nightwing, le rôle échut à Jason Todd, que Bruce choisit d’adopter, avant que Jason ne découvre qui était vraiment son père adoptif. Jeune homme imprudent et entêté, il partit sur les traces de sa mère biologique, ce qui l’emmena au Moyen-Orient. Là-bas, Jason tomba entre les mains du Joker, qui le massacra avec un pied-de-biche, le tuant sur place.
Devant le cadavre de son fils, Batman faillit franchir la ligne. Cette mort était la première à laquelle il assistait depuis celle de ses parents, son premier échec. Il lui fallut des mois pour s’en remettre.
Mort, Jason Todd fut néanmoins ramené à la vie par l’un des plus vieux ennemis de Bruce, Ras Al’ Ghul. Un homme immortel qui dirige une secte d’assassins existant depuis des millénaires, et qui rêve d’un monde pacifié, libéré du crime, ce qui implique l’élimination de la majorité de ses habitants. Al’ Ghul avait tenté de convaincre le détective de le rejoindre, mais, devant les méthodes extrémistes de la Ligue des Ombres, Batman choisit de les combattre, s’écartant ainsi d’une femme dont il était amoureux,
Talia Al Ghul.
Ras ressuscita Jason, et ce dernier revint à Gotham, sous les traits du
Red Hood, afin de mettre fin au crime organisé régnant à Gotham, à l’aide de méthodes expéditives. Surtout, Jason en voulait à Bruce de ne pas avoir vengé sa mort en tuant Le Joker, donnant lieu à une ultime confrontation entre lui et Todd, suite à laquelle Red Hood choisit de s’éloigner de Gotham City, devenant un mercenaire agissant dans le monde entier.
4°) KNIGHTFALLPlusieurs années s’étaient déjà passés, au cours desquels Batman avait fini par acquérir une solide réputation, y compris à l’international. Cette réputation attira un nouvel ennemi, Bane. Originaire de Santa Prisca, une petite île vivant sous l’égide d’un tyran, Bane eut la particularité de naître au sein d’une sinistre prison, Peña Duro. Il naquit en effet dans cette prison, où sa mère avait été incarcérée, et poursuivit la peine d’emprisonnement de ses parents. Bane grandit dans un univers extrêmement dur, où il apprit à devenir dur, devenant le chef de la prison, jusqu’à renverser le pouvoir à Santa Prisca. Cultivé, pendant ses années d’incarcération, il lut énormément, et vit en Batman un ultime défi.
Pour le vaincre, Bane, qui était un stratège, choisit de libérer tous les prisonniers d’Arkham. Esseulé, Batman dut les comprendre, les uns après les autres, donnant lieu à des affrontements apocalyptiques,
comme ce combat contre Firefly sur une montagne russe en feu. Combattre sans relâche épuisa, mentalement et physiquement, Batman, qui se fit achever par Bane, qui le brisa en deux,
exhibant ensuite sa carcasse dans les rues de la ville, avant de partir la contrôler. Gravement blessé, Batman dut alors confier le costume à un homme qui était alors proche de lui, Jean-Paul Valley.
Valley était un homme issu d’une secte religieuse, l’
Ordre de Saint-Dumas, qui avait subi, de leur part, un lavage de cerveaux visant à faire de lui un ange exterminateur,
Azraël. Grâce à l’aide de Batman, Valley avait néanmoins réussi à échapper à son emprise, et, devant l’incapacité des proches de Batman à protéger la ville contre Bane et les super-vilains échappés d’Arkhman, Valley accepta d’enfiler le costume. Hélas, son ancienne programmation cérébrale reprenait peu à peu le pas sur lui, ce qui amena Valley à devenir un justicier particulièrement brutal et impitoyable, tout en améliorant sensiblement le costume de Batman, l’équipant par exemple de lance-flammes, ou de lance-Batarangs.
Le principal problème de Valley est qu’il n’avait pas la mentalité de Bruce, et que la folie obsessionnelle régnant à Gotham finit peu à peu par altérer son contrôle sur lui-même, cette démence réveillant la personnalité enfouie d’Azraël qui sommeillait en lui, en lui faisant comprendre qu’il combattait des démons, et devait mener, à Gotham, une sainte croisade. Son combat contre l’Épouvantail l’amena notamment
à envisager de le tuer en constatant que l’Épouvantail se livrait à de sinistres expériences consistant à utiliser des enfants pour tuer d’autres enfants.
Quant à Bane, Valley l’affronta durant un long affrontement le long des rues de Gotham City. Les deux adversaires s’affrontèrent d’un bout à l’autre de la ville, sous une pluie torrentielle, provoquant le déraillement d’un métro dans leur lutte acharnée,
jusqu’à ce qu’Azraël parvienne à le vaincre.
Suite à cela, Valley entreprit donc de pacifier la ville, pendant que Bruce, de son côté, était parti en convalescence dans le monde. Peu à peu, Valley s’éloignait de tous les alliés de Batman, sombrant dans une croisade fanatique. Il alla jusqu’à se battre contre Robin, l’empêchant d’accéder à la Bat-cave, et multiplia des actions redoutables contre les gangs de Gotham. Lorsque Bruce finit par revenir, il défia Azraël dans le manoir Wayne,
donnant lieu à un combat qui ravagea le mobilier, jusqu’à se poursuivre dans la Bat-cave.
Valley fut finalement vaincu, et Bruce le laissa repartir, en ayant conscience qu’il était partiellement responsable de l’accès de fanatisme de son ami.
Bruce retourna donc à Gotham... Où d’autres défis vinrent à lui.
5°) NIGHT OF THE OWLSDu temps avait passé depuis
Knightfall et Azraël. Redevenu le Chevalier Noir de Gotham, Batman avait écopé d’un nouveau Robin,
Damian Wayne, qui s’avéra être son fils biologique. Sa mère n’était autre que Talia al Ghul, qui avait obtenu le sperme de Bruce en elle après avoir couché avec lui. Se refusant à être enceinte pendant neuf mois, Talia avait utilisé ses ressources scientifiques pour que
Damian soit développé in vitro. De Talia, il n’eut aucun amour, simplement la dureté d’une mère fanatique, qui chercha à faire de lui un tueur-né, avant de l’envoyer voir son père. Horrifié par ce que Talia avait fait, Bruce constata vite l’appétit démesuré de Damian pour le meurtre et la cruauté. Un terrible enfant-soldat qu’il entreprit de soigner, en faisant de lui un Robin, afin de pouvoir le surveiller.
C’est dans ces circonstances que Batman continua à combattre le crime, et apprit l’existence d’une organisation secrète qui existait depuis les premiers jours de Gotham, et qui, au fil des années, avait perdu de son influence. Cette organisation, la
Cour des Hiboux, avait en effet vu son influence se réduire à cause du Chevalier Noir, qui avait bouleversé l’équilibre des forces dans la ville. La Cour décida donc de remédier à ce problème, en se lançant dans une vague d’assassinats dans la ville visant tous les pontes de cette dernière : juges, commissaires, conseillers municipaux, notables... Une action directe inédite pour la Cour,
qui envoya pour ça ses redoutables assassins, les Talons.
La «
Nuit des Hiboux » commença donc, et Batman, qui enquêtait sur la Cour, reçut l’attaque des Talons au manoir Wayne. Les Hiboux, qui connaissaient l’identité secrète du Chevalier Noir, lancèrent un assaut massif, auquel Batman répondit en employant des mesures appropriées :
une armure renforcée qui lui permit de repousser les Talons. De multiples combats s’engagèrent ainsi dans la ville, tous les alliés de Batman repoussant les Talons afin de protéger leurs cibles, comme Lincoln March, un notable de la ville, et candidat aux élections municipales, qui fut malheureusement tué par un Talon.
De son côté, Batman poursuivit son enquête sur les membres de la Cour des Hiboux, afin de mettre fin à cette vague de meurtres, et découvrit que les chefs de la Cour
avaient tous été exécutés. Il apprit finalement l’identité du Grand-Maître des Hiboux :
Lincoln March. Une identité fictive, toutefois, mais il apprit où Lincoln avait grandi : dans un ancien orphelinat pour enfants, la maison pour enfants Willowwood, à l’extérieur de la ville. C’est en s’y rendant que Bruce apprit l’identité réelle de Lincoln.
Lincoln était un homme qui avait grandi à Willowwood, et qui avait rejoint la Cour des Hiboux, avant d’utiliser la Nuit des Hiboux pour voler leur argent en les trahissant. Pour parfaire le rôle, Lincoln avait simulé sa propre mort auprès des Talons, et expliqua à Bruce qu’il n’était autre que son petit-frère,
Thomas Wayne Jr. Il y a des années, avant Crime Alley, à une époque où Bruce était encore tout petit, ses parents eurent un accident de la circulation, provoqué par la Cour des Hiboux. Ils choisirent alors de protéger Thomas en l’emmenant à Willowwood, et furent ensuite tués par Joe Chill, après avoir fait disparaître toute trace de son existence.
Bruce réussit à vaincre March, et ne sut jamais, faute de pouvoir faire des tests ADN, si March disait la vérité, ou s’il mentait, en ayant subi les programmes hypnotiques de la Cour. Était-il vraiment son frère, ou juste un autre déséquilibré ? Ce qui est sûr, c’est que, après cette nuit, l’influence de la Cour fut sévèrement réduite à Gotham. L’Hibou fut affaibli, mais pas anéanti.
6°) DEATH OF THE FAMILYSe remettant de son combat contre la Cour, Batman dut faire face à une nouvelle menace: le retour de son plus vieil ami, Le Joker. Plus dément que jamais, Le Joker était convaincu que tous les proches de Batman ne faisaient qu’affaiblir ce dernier, en l’empêchant de libérer son potentiel. Il organisa alors une lutte géante, à travers tout Gotham, visant à capturer chacun des membres de la Bat-famille. Le plan dément du Joker se termina par un « repas » factice dans les grottes de Gotham, où Batman, réussissant à s’arracher à ses liens, défia Le Joker une ultime fois.
Pendant leur lutte, Le Joker tomba d’une falaise, et disparut dans les méandres des grottes. S’il n’avait tué personne, il ébranla néanmoins durablement la confiance que les membres de la Bat-famille avaient envers Batman.
Le Chevalier Noir eut à peine le temps de se remettre de toutes ces émotions qu’il essuya la plus lourde de toutes ses pertes.
7°) REQUIEMAprès le combat contre la Cour des Hiboux, Batman affronta une organisation terroriste internationale : le
Leviathan. Cette redoutable organisation était en outre à l’origine de la création d’une association internationale de Batmen reposant sur les fonds de Wayne Enterprises et ses multiples implantations dans les quatre coins du monde : la
Batman Incorporated. Léviathan finit par s’abattre sur Gotham City, et Batman finit par apprendre que, derrière Léviathan, se cachait Talia Al’ Ghul. La femme qu’il avait jadis aimé avait décidé de prendre le contrôle de Gotham City pour la purifier, y voyant là un moyen symbolique de prendre le contrôle sur la Ligue des Assassins.
Pour prendre Gotham, Talia utilisa le virus du Man-Bat qu’elle implanta sur ses hommes, les transformant en chauve-souris meurtrières, et s’aida notamment d’un
terrible colosse indestructible et insensible à la douleur. Le combat contre Léviathan dégénéra, et, piégé par Talia, Batman arriva trop tard pour échapper à l’inévitable : ce moment où
le colosse empala son fils, tuant ce dernier.
Ce meurtre ébranla durement Bruce.
Il découvrit ensuite que le tueur de Damian était un autre clone de Damian, conçu, tout comme Damian, à partir des cellules de Bruce, un clone bébé inséré dans le corps d’une armure géante, et
qui fut décapité par Talia, avant que Batman ne parvienne, lors d’un combat à la Bat-cave, à en finir avec Talia. Cette dernière fut tuée, mais Bruce ne cessa pas le combat.
La mort de Damian était quelque chose qu’il ne pouvait pas accepter, et il alla jusqu’à affronter Darkseid pour ressusciter son fils... Ce qu’il arriva à faire, grâce à des artefacts figurant sur Apokolips, la planète-mère de Darkseid.
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TO SEIKUSUSuite à toutes ces péripéties, Batman retourna à Gotham, mais ne put guère espérer goûter au sommeil du juste. La lutte continuait, et, entre-temps, il avait envoyé Batgirl au Japon. En effet, Batman avait réalisé que de multiples criminels de Seikusu disposaient de technologies très avancées, ou encore d’artefacts magiques, comme Le Pingouin, Black Mask, ou même Double-Face. En enquêtant sur ces différents artefacts, il apprit que toutes venaient d’une ville du Japon, Seikusu.
Tout en ayant pleine confiance en Batgirl, Bruce, tout en remettant de l’ordre dans sa ville, apprenait le compte-rendu des enquêtes de Batgirl, ce qui l’amena à réaliser que la situation, devenant de plus en plus compliquée là-bas, nécessitait sa présence.
C’est ainsi que Bruce voyagea jusqu’à Seikusu, sans pour autant oublier Gotham, qui restait
sa ville. Il oscilla donc entre Seikusu et Gotham.
RPs
1°)
The Cat & The Bat [
Selina Kyle] [
EN COURS]