Maintenant qu’elle approchait, Cupidon pouvait sentir davantage l’énergie et l’aura de cette femme. C’était une prêtresse, une prêtresse puissante, dont l’énergie luisait comme une sorte de phare dans cette ville. Il y avait de quoi attirer bien des gens. Si Cupidon se dissimulait, ce n’était pas que pour se mouvoir plus aisément, mais aussi parce qu’elle avait remarqué que la Terre, ou même Terra, étaient des endroits dangereux, avec des individus qui n’hésitaient pas à chasser les gens ayant des habiletés exceptionnelles. Or, Cupidon n’avait pas spécialement envie de se retrouver mêlée à des histoires. Elle trouvait que c’était un curieux hasard que cette femme soit là, à Tokyo... Mais il était aussi possible que, inconsciemment, Cupidon l’ait sentie arriver. En tout cas, elle était là, et l’Ange pouvait la sentir... Puis bientôt la voir.
Belle, et vêtue d’une élégante robe, elle était, pour l’heure, seule dans la ruelle, mais elle ignorait tout de ce monde, et ne contrôlait pas son pouvoir, visiblement lié à la Luxure. Or, la Luxure était une force dangereuse. Cupidon se rapprocha donc, mais constata, hélas, que ses angoisses étaient fondées, car elle entendit du bruit venant de l’autre côté de la ruelle.
Trois individus approchèrent, et tombèrent face à la femme.
« Hey !
- Woow ! C’te meuf ! »
De simples adolescents, alcoolisés, des touristes américains venant passer un bon moment à Tokyo. D’habitude, ils ne passaient jamais par cette ruelle, mais, ici, ce soir, ils avaient tous instinctivement eu envie de passer par cette ruelle... Tout comme ils avaient une envie féroce de baiser cette femme, de la prendre dans tous les sens possibles du terme. Pour autant, ils n’avaient pas le profil de violeurs, et, si la police venait les arrêter, ils ne comprendraient pas pourquoi ils avaient agi ainsi. Et, en un sens, ils seraient tout autant victimes que la femme, car c’était les pulsions de Luxure s’échappant d’elle, cette aura divine, qui influençait sur eux.
Leurs sexes se tendirent même sous leurs pantalons, formant de superbes érections. Cupidon les vit se rapprocher, et une main alal se poser sur les fesses de la femme.
L’Ange hésitait à intervenir. Des lueurs rosées dansaient dans la paume de ses mains, mais elle ne savait pas si cette femme était contre ce moment, ou non... Or, Cupidon ne voulait pas gêner quoi que ce soit.
*Attends de voir, tu interviendras si elle tente de les repousser...*
Les trois hommes, eux, se montraient très entreprenants, et relativement grossiers, la Luxure réveillant en eux leurs pulsions inavouées.
« Petite pute, on va adorer te baiser...
- ...Remplir ta chatte de notre foutre... »
Ils ricanèrent grassement, ne se contrôlant plus.
La Luxure, une arme dangereuse...