C’était amusant, parfois, les petites annonces prenaient la forme d’avis de recherche ! C’était le cas cette fois-là par exemple : en effet, parfois, on trouvait son bonheur sur les murs des postes de garde ou autres ! Il était rare que cela convienne à Sarkesh, néanmoins. En effet, il s’agissait souvent de mâles ou de « sans-dons », hors il s’agissait là de deux types bien distincts qui ne faisaient pas franchement partie, sauf qualité exceptionnelle, du cheptel de bétail que notre démon élevait ! Bien sûr, en parlant de bétail, il fallait entendre par là esclaves ! aujourd’hui, il trouvait la situation fort intéressante. Il avait arraché une affiche représentant une jeune femme loin d’être vilaine… peut-être avait-il quelque chose à tirer d’elle ? Il verrait bien !
Il avait fini par emporter l’affiche avec lui juste au cas où, et il avait continué sa route dans les terres sauvages. Et une nuit, il se rendit compte qu’il avait eu de la chance et du génie d’emporter cette fameuse affiche, puis il explosa de rire. Cette nuit une intruse s’était introduite dans le campement nomade et avait tenté de prendre de quoi survivre… de quoi manger et boire, surtout… manque de pot, elle était tombée sur l’équipe de surveillance… et elle avait été proprement assommée, attachée et installée dans une tente de détention.
Voilà pourquoi il riait. Sarkesh, en entrant sous la tente de détention, avait tout de suite remarqué la ressemblance. Voilà pourquoi il avait ri, voilà pourquoi il avait eu les yeux qui pétillaient, avant de s’adresser à elle sur un ton à la fois doux et ferme, mais non sans une ponte de moquerie.
« Tiens-donc, qu’avons-nous là ? une petite souris ? Une petite voleuse ? » [/b][/color]
Il la regarda. On lui avait lesté des chaînes aux poignets, elle avait les vêtements lacérés mais sinon, elle semblait n’avoir pas trop été abîmée… on lui avait aussi attaché les poignets liés entre eux à un bloc de roc, histoire qu’elle ne puisse pas s’enfuir. Il posa un genou à terre pour être à la hauteur à laquelle elle était réduite, il lui sourit et lui dit, sur un ton amusé, sur un ton bien moqueur.
« Quand on m’a décrit la prise par surprise, j’ai cru que l’on se fichait de moi… et bien non… tu as vu un peu à quelle somme s’élève ta mise à prix ? » [/b][/color]
Il déroula l’affiche pour qu’elle puisse y jeter un œil.
« La question, c’est à quelles conditions je ne te livre pas pour toucher la récompense… » [/b][/color]
Nouveau ricanement. Il n’avait pas vraiment l’intention de la livrer…