[TOURNOI] L'Ombre des Abysses

Ximma se trouvait sur son adversaire et avait commencé à se jouer d'elle. Elle l'écrasait par son poids et le poids de ses membres artificiels, elle lui caressait le sexe à travers sa culotte s'excitant elle-même d'avantage et surtout elle lui léchait le sang coulant de sa blessure à l'œil.
Son poids l'aidait beaucoup, car même s'il pesait sur son propre corps il retenait la femme qui tentait tant bien que mal à se débarrasser d'elle sans y arriver.
Avec ses doigts elle caressait la culotte de la jeune fille, allant jusqu'à la déchirer de ses doigts pour la toucher directement. Sentir ses doigts s'enfoncer en elle la faisait mouiller encore plus.
Puis le plus important son sang, avec sa langue, elle avait commencée à le récolter en surface, récupérant le sang coulé de sa blessure, puis son propre sang qui avait giclé sur son visage quand la rousse lui avait planté le cou. Une fois tout ce sang visible récolté, elle commençait à plonger sa langue dans la blessure cherchant à prendre le sang à la source. Sa langue était devenue comme une pelle creusant la terre.

Pendant qu'elle était concentrée à tout ça, elle ne s'était pas rendu compte de ce qui se passait d'autre. Ni le fait que Cirillia avait sorti une nouvelle arme, et encore moins que le bateau bougeait d'un coup violemment. C'est comme ça qu'elle se retrouva subitement étaler contre un mur sur le dos. La position était très inconfortable surtout que le poids des parties métalliques l'empêchaient de se relever. Heureusement son adversaire semblait avoir disparu. Le sang qu'elle avait récolté lui avait permis de se régénéré un peu, mais c'était vraiment trop peu.  Suivant un autre virage elle glissa à nouveau sur le sol se retrouvant plaqué contre l'autre mur et c'est là qu'elle récupéra son épée perdue plus tôt. Une idée complément folle lui passa alors à l'esprit. Son propre sang ne la régénérait que très peu, mais là elle pouvait faire bien plus. La folie s'empara d'elle alors qu'elle pria la déesse de la folie Mania, elle se coupa le bras gauche. Dans un hurlement fou, aussi puissant que son premier poussé à son arrivée, elle récupéra ce bras tranché dans une douleur atroce.

La douleur amplifiait sa folie, alors qu'elle commença a dévoré son propre bras. Son gout n'était pas extra, mais c'était plutôt unique par rapport à tout ce qu'elle avait déjà goûté. Pressé par la douleur, elle se dépêcha à le dévorer entièrement laissant que les os sur le sol. La nourriture fut vite convertie en magie et la magie tenta de réparer son bras. Mais Ximma fut plus rapide et en profita pour absorber toutes ses partie métallique qui était devenue encombrante. Sans trop savoir pourquoi, mais surement par manque de magie, aux lieux de régénéré le bras en lui-même, la blessure se contenta de se refermer se retrouva avec un bras amputé jusqu'au coude. La douleur avait alors disparu et elle avait une faible réserve de côté qui pourrait peux la soigné d'une blessure de plus.

Après cette folie, son corps avait encore faim, il réclamait de la nourriture pour finir de la soigner et aussi pour rechercher sa magie. Sa faim était encore suffisamment forte pour l'excité, mais la femme n'était plus là.  La seule solution se clamé elle-même. Ainsi, avec seul bras valide, elle reprit son épée, elle se déchira la tenue au niveau de l'entre jambe, laissant apparaitre un sexe rose débordant de mouille. Elle retourna son arme et ce servie du manche de cette dernière pour se pénétrer et se soulager au moins de ce problème-là.

Jetée dans la mer, Ciri’ voyait, sous elle, et tout autour d’elle, de multiples silhouettes qui remuaient... Une eau sombre et verdâtre, avec des créatures disposant de longues queues, et qui nageaient autour d’elle, dans les tréfonds de l’obscurité... Et, alors qu’elle se retournait, elle vit, en écarquillant les yeux, d’énormes tentacules jaillir, se rapprochant lentement d’elle. Un Kraken flottait dans les profondeurs, et Ciri’ se força alors à se redresser, levant la tête.

*Mon Dieu, ce bateau est... Vraiment énorme...*

Une gigantesque masse sombre se dressait au-dessus d’elle, et elle entreprit de remonter rapidement, tout en sentant les prédateurs aquatiques se rapprocher. Elle voyait les ancres du navire qui flottaient dans la mer, avec des cordes, et sa main se rapprochait vers l’un d’eux... Quand une queue la saisit à hauteur de la jambe, et la tir avers les profondeurs. Elle poussa un hurlement silencieux, et vit le monstre, une abominable et monstrueuse sirène, lui sauter dessus. Sa gueule, parcourue de dents édentées, des crocs meurtriers, claqua dans le vide, près d’elle, et Ciri’ se débattit comme elle put.  Elle, mourir dans l’eau ? Finir noyée dans les profondeurs abyssales d’une mer déchaînée ? Très peu pour elle ! Elle sentait la sirène se rapprocher, et réagit, venant planter ses pouces dans les yeux du monstre. Elle les enfonça, et sentit quelque chose de flasque se heurter, tandis que la sirène poussa un hurlement de douleur avant de s’écarter... Puis Ciri’ vit une ancre foncer droit vers elle...

Ses doigts dessinèrent un mouvement dans la mer, et Quen se reforma, puis l’ancre la heurta, et le bouclier explosa, tandis qu’elle se cramponna à la lourde corde retenant l’ancre, et entreprit de remonter. L’air commençait en effet furieusement à lui manquer, et elle enroula ses jambes autour de la corde, et commença à grimper. Elle avait appris à grimper à la corde raide auprès des sorceleurs, à Kaer Morhen, et c’est ce qu’elle entreprit de faire, la tâche étant d’autant plus simple que l’ancre filait à l’arrière du navire, ce qui, concrètement, avait pour effet de faire pencher la corde.

Cirillia finit par ressortir à l’air libre, sans aucune arme, mais en voyant, la tête en arrière, la silhouette du navire, filant au milieu de rocs et de récifs, sous la danse d’éclairs et d’énormes vagues. Reprenant sa respiration, elle commença alors sa lente reptation. Les bras en sang, le corps brisé, elle voyait la mer déchaînée sous elle, et les vagues continuaient à violemment s’abattre sur le navire et sur elle, manquant la déstabiliser à plusieurs reprises. Si ses doigts glissèrent à plusieurs reprises, ses jambes, elles, étaient bien enroulées autour de la corde, la sauvant d’une nouvelle chute mortelle, car il n’y avait tout simplement plus aucune ancre pour la sauver.

La jeune sorceleuse réussit ainsi à revenir près du navire, et s’appuya contre le rebord, puis se hissa, et s’écroula de l’autre côté, s’affalant sur le pont en bois, les bras épuisés, son cœur sur le point de mourir en elle, le corps trempé d’eau. Et, alors qu’elle reprenait son souffle, elle vit, sur sa gauche, une sorte de pont... Avec un homme se trouvant là.

« H-Hein ?! »

Elle cligna des yeux, comme pour se convaincre que ce n’était pas une apparition, et se redressa... Puis le navire tangua sur la gauche, et elle manqua s’écrouler, titubant sur plusieurs mètres, avant de faire le grand écart, mais de se maintenir.

« Qui... Qui êtes-vous ?
 -  Hey, moussaillon ! Tu as su attraper la corde et te hisser, hein ? J’en suis fort aise... Un si joli cul ne mérite pas de mourir dans les abysses, mais sur mon pont ! Comment trouves-tu mon navire, toi et ta petite copine ? L’Ombre des Abysses n’est-elle pas un lieu où on aimerait vivre jusqu’à l’éternité ?! »

Un éclair sabra alors le ciel, et permit à la sorceleuse de voir le visage du monstre... Un capitaine avec une tête de mort, un corps squelettique, et une lueur verte s’échappant de ses yeux, avec une multitude de crânes nichées sur son pont. La nécromancie... Voilà qui expliquait comment ce maudit navire arrivait encore à voguer avec la coque remplie d’eau. Il était animé par la magie ! Une terrifiante magie !

« Que voulez-vous ?!
 -  Finir le Grand Voyage, ma chérie ! Et, pour ça, j’ai besoin de carburant, d’âme fraîche et revigorante ! Alors, un champion envoyé par les Dieux en personne, héhé, penses-tu ! Tu es dans la mer la plus dangereuse de Terra, ma chérie ! Il y a tellement d’âmes à avaler ici ! Ah, que cet air vivifiant est agréable !
 -  Nous allons nous échouer !
 -  Nous échouer ?! HAHAHA ! Parce que nous traversons une petite houle ? Oh, tu es bien une vache, toi, habituée à fouler l’herbe... Ça, ce n’était qu’une petite bise ! La vraie tempête approche ! »

Le bateau se mit alors à craquer, et Ciri’ vit les cordes du bastingage se déplacer, et fondirent comme des serpents, venant la saisir et la soulever. Dans les hauteurs du navire, au milieu des mâts, elle put ainsi voir, au loin, le cœur de la tempête... Une série de tornades qui se rapprochaient vivement, ainsi qu’un énorme maelström, une sorte de trou dans la mer, formant un tourbillon, comme un redoutable puits... Et cet immense navire fonçait droit dessus.

Les cordes balancèrent alors la jeune femme, qui retourna glisser sur le pont, et heurta des caisses en bois, avant de lentement se redresser, encore éberluée par cette confrontation. Se redressant à nouveau, la femme se mit à marcher, décidée à retrouver son épée... En espérant ne pas tomber sur Ximma. Cette folle l’avait doigté et léché... Mais, avec un peu de chance, elle était peut-être, elle aussi, tombé dans le vide...

Soudain le bateau se mit à tanguer de manière anormale. Comme secoué par des soubresauts de créature qu'on frappe. Dans l'instant qui suivit le flanc tribord sembla exploser, projetant pléthore de shrapnels de bois dans tous les sens, certains dépassant parfois la taille du poing. Puis un roulement sourd se fit entendre au loin tandis qu'une autre silhouette émergea dans la tourmente, éclairée par les détonations des canons de ses sabords. Aucun doute possible ! Il battait pavillon Nexusien. Un navire de guerre de premier rang qui faisait feu de tous ses ponts-batteries sur l'Ombre des Abysses, celui-ci ne battant pas de pavillon particulier.

Son capitaine squelettique hurla de rire dans la tempête et tourna sa barre pour présenter son flanc à sa cible.

- VIENS DONC FILS DE CORNIAUD ! VIENS TÂTER DE LA GUEULE DES ENFERS ! VIENS, QUE LA MORT TE PRENNE !

Comme si le navire était vivant, les antiques cordage se mirent à se mouvoir sur le pont, tirant les gueules des canons rouillés et trempés contre les sabords défoncés et pourris. Tout donnait à croire que le navire se préparait à... Riposter ? Dans son état ?

- FEEEEUUUUUUU !!! Beugla son damné capitaine tandis que les antiques canons se mirent à leur tour à cracher plomb et mort.

Désormais, la bataille venait de prendre une autre tournure, car l'arène était elle-même assiégée à distance par les canons du vaisseau Nexusien et ceux du navire maudit ripostaient dans un fracas de fin du monde.

Alors que Ximma se soulageait avec le manche de son arme, elle subit soudainement un choc. Le navire venait encore de bouger et elle s'était enfoncé son arme trop violemment alors qu'elle était projetée encore une fois à travers la pièce. Etrangement ce choc qui l'avait fait souffrir l'avait également fait jouir. Se frottant la tête, elle se releva et ramassa son arme avec son seul bras restant. La pauvre était dans un triste état, elle mourait de faim, elle était amputée d'un bras et elle n'avait plus beaucoup de force. Sans parler de ses vêtements déchiré laissant paraitre un sexe encore complètement humide. Heureusement elle s’était quand même clamée l'excitation et avait l'esprit un peu plus clair.

Un nouveau choc ut lieux alors qu'une des parois venais d'explosé à côté d'elle. Curieuse de comprendre ce qui se passait, Ximma s'approcha et se pencha dans le trou pour voir. C'est alors qu'elle aperçut un second bateau, lui en bien meilleur état attaqué leur champ de bataille. Une difficulté supplémentaire si à tout moment on pouvait se manger un tir ennemis. Surtout que vue leur état à toutes les deux elles étaient sûr d'y passer.

-Au fait elle est passée où depuis tout à l'heure?

Si elle voulait quitter cet endroit et honoré Mania, elle devait remporter cette bataille. C'est alors qu'elle vit un nouveau tire touché le bateau la faisant basculée à travers le trou. Avec de bon réflexe elle se rattrapa de justesse au bord du trou. Alors qu'elle chercha à se remonter avec son unique bras, elle senti un soudain poids supplémentaire s'accrocher à sa jambe. Avec un effort considérable elle réussit à se remonter en donnant un coup de pied dans la chose qui s'était accroché à elle. Une fois revenue a bort et étaler, elle remarque que la créature s'était accroché et tentait de monter pour venir la rejoindre. Curieuse elle regarda ce que c'était une sorte de sirène comme celle qu'avait sa Maitresse, mais en bien plus monstrueuse. Ximma ut alors une idée. S'accrochant fermement avec son bras, elle tendit sa jambe à travers le trou. La créature s'empressa de la saisir et tenta même de la mordre. Ximma tira dessus et remonta la créature.  La sirène a bort, Ximma s'empressa de récupérer son arme tombée. La créature avait de bonne dent, mais hors de l'eau elle était faible. Ainsi il ne fallait pas grand effort pour l'abattre d'un bon coup d'épée dans le cou.

-Tu tombe à pic toi. Je n'aime pas trop le poisson, mais je suis sûr que tu as un sang délicieux.

L'attrapant par la queue, Ximma la traîna derrière elle et s'avança dans le navire. Elle voulait avant tout sortir de cette cellule. Il serait trop dangereux de se faire de nouveau tombé dans l'eau. Arrivé au pied d'un escalier qui semblait remonté à la surface, elle lâcha sa proie. Avec l'aide de son épée et de ses dents, récupéré son sang n'allait pas être bien difficile. Cette créature allait lui permettre de bien récupérer des forces, de la magie et d'entamer la régénération de son bras. Mais un membre amputé mettrait plusieurs jours à repousser. Affamé, elle s'empressa a s'attaquer au cadavre le dévorant pour de bon, pas avec retenue comme avec la fille de tout à l'heure, non là elle mangeait pour de bon.

Cirillia était dans la situation typique où elle aurait fait une pause le temps de boire une Hirondelle. Un précieux élixir qui aurait aidé son corps à cicatriser, et, surtout, à retrouver des forces. Après son séjour dans l’eau, elle était frigorifiée, mais aussi épuisée, ses bras alourdis. La mystérieuse rencontre avec ce capitaine fou n’avait fait que l’affaiblir encore plus, mais elle avait encore un combat à mener... Trop têtue pour simplement se résoudre à se coucher, la sorceleuse s’était donc relevée, et avançait, le long du sol glissant du pont, en recherchant son épée. L’eau continuait à s’abattre frénétiquement, elle marchait donc... Quand le navire tangua à nouveau, et un antique craquement résonna à nouveau, la renversant une nouvelle fois.

S’affalant sur le sol, Ciri’ se sentit glisser légèrement sur le côté, et, en se redressant, elle put voir un immense navire percer les flots déchaînés. Elle écarquilla les yeux, incrédule de voir un autre navire dans un endroit aussi déchaîné... Et quel navire ! C’était un immense bastion, un Man’o’war nexusien. Un monstre de mer qui perçait les immenses vagues, et qui fit feu de tout bord, usant de ses dizaines de canons pour balancer une salve meurtrière. Un obus explosa le flanc du navire, à côté de Cirillia, qui fut soulevée par l’impact, voyant des échardes de bois filer dans tous les sens autour d’elle, tandis que de nouveaux éclairs déchiraient le ciel. Son corps rebondit contre le sol, et un autre abus frappa le mât de la partie du pont sur laquelle elle se trouvait, le faisant basculer vers elle dans un grincement.

Couchée sur le dos, Ciri’ vit le mât tomber droit sur elle, et roula sur le côté, évitant de justesse les morceaux de bois, qui explosèrent au contact du bois, un filet venant la recouvrir.

« Ah, bordel de merde ! »

La sorceleuse entreprit de se libérer, se dépatouillant dans le filet, tandis que les éléments se déchaînaient autour d’elle, l’Ombre des Abysses venant répliquer. Au milieu du chaos et de la mer démontée, des obus filaient dans les deux sens. Les navires peinaient à se rapprocher, car la mer était déchaînée comme jamais, mais ça ne les empêchait pas de se tirer dessus. Le Man’o’war disposait de plus d’une soixantaine de canons s’étalant sur plusieurs niveaux, et, sur le pont principal des trébuchets avaient été positionnés, permettant d’envoyer des rochers enflammés par l’aide de magiciens. Ciri’ voyait ainsi ces énormes rochers filer dans les airs, formant de longues torches, mais qui, par leur manque de précision, s’écroulaient souvent dans la mer.

La bataille était à la fois physique et magique, une lueur verte, nécromancienne, venant entourer le navire de ce capitaine squelettique, visiblement traqué depuis des milles nautiques par le Man’o’war de Nexus. Ciri’, loin de tout ça, ne songeait qu’à récupérer son épée. Le mât venait de s’écrouler, et, en s’effondrant, avait ouvert à cette dernière un passage vers l’autre partie du pont, car il s’était effondré sur la plateforme intermédiaire. Elle courut donc, tout en se demandant où se trouvait Ximma, sa proie... Mais est-ce qu’Avallac’h l’avait envoyé pour la combattre, elle, ou pour affronter ce capitaine fou ?

*J’ai sauté sur la première cible sur ma liste de suspects, mais... Rien ne me dit que ce soit elle ma cible...*

Qui lui disait qu’Avallac’h ne souhaitait pas combattre ce capitaine ? Ciri’ grimpa donc le mât, perplexe, et sauta de l’autre côté, venant faire une roulade sur le sol, et se rapprocha... Pour voir le trou que Ximma avait provoqué. Un mince sourire étira ses lèvres. Elle se rapprochait ! Mais, hélas, elle était toujours aussi fatiguée... Et, alors qu’elle regardait autour d’elle, elle put voir son épée, cette fameuse épée elfique, qui avait glissé le long du sol, pour se nicher contre des caisses de chargement, retenues au sol par des cordes. Elle s’en approcha rapidement, et récupéra son épée, puis se retourna.

Sauter dans le trou ? Sûrement pas ! Elle préféra, dans un premier temps, ranger l’épée dans son fourreau dans son dos, puis marcha prudemment, se rapprochant d’une trappe ouverte menant sur un escalier. Que Ximma soit sa cible ou non, ça ne changeait rien... Cette salope l’avait doigté, battue, humiliée, et c’était plus ou moins à cause d’elle que Cirillia s’était retrouvée dans la flotte ! Elle n’avait donc aucune envie de l’épargner, et, même si cette femme semblait survivre à toutes les attaques, Cirillia comptait bien accomplir sa vengeance.

Elle se rapprocha ainsi de la trappe, et écarquilla les yeux en voyant, au bas de l’escalier accessible depuis la trappe...

« Ximma ?!! »

Elle était... Elle était en train de bouffer une sirène ?! Du sang et des tripes coulaient de ses lèvres, la faisant plus que jamais ressembler à une espèce de folle affamée. Ciri’ déglutit en fronçant les sourcils.

« Tu as mangé une sirène ?! »

Vu ce que ces saloperies mangeaient, à savoir des algues poisseuses et des bactéries de mer, et des cadavres de marins... Elle doutait que ce soit très bon. La guerrière dégaina alors sa lame, Elle n’avait plus que cette arme avec elle, son couteau de lancer ayant disparu dans l’eau... Et elle espérait bien que ce serait suffisant pour vaincre sa femme, même si elle était épuisée.

Ainsi, si Ximma voulait juste foncer sur elle, Ciri’ la repousserait le long de l’escalier avec Aard...

Installer à côté du cadavre décapité, Ximma commença à récolter le sang de la sirène. Cette fois sa proie ne pouvait pas se  débattre et elle ne la désirait pas sexuellement. Anis elle était partie pour un véritable repas. Son gout était particulier, son corps était salé par l'eau de mer, puis ça restait une créature bien différente de ce qu'elle avait l'habitude de gouter. Ça restait tout de même mangeable. Le sang commença à la guérir petit à petit. D'abord, les bleus dû au différent choc, puis sa dent perdue et puis sa morsure à la jambe. Cette étape passée, il ne lui restait que son bras amputé à soigner, mais pour ça il faudrait des jours. Ainsi c'est en magie que fut convertie le reste de la nourriture. Profitant de ce retour de magie, elle recouvrit ses dents pour prendre une forme plus adaptée à manger un corps non cuisiné. C'est comme ça qu'elle commença a dévoré pour de bon la sirène, comme une bête sauvage elle arracha la chair, les organes le sang, tout était bon à manger et chacune de ses bouchés était convertie en magie.  Sa faim restait toujours éveiller car justement ce qui devenait magie ne lui remplissait pas l'estomac ce qui avait pour effet de ne pas la faire ralentir de ne pas la gavé et surtout de pouvoir manger plus que sa propre corpulence.

Alors qu'elle avait déjà dévoré une bonne quantité du corps une voix la tira de son repas. Ximma releva son visage vers le haut de l'escalier où se trouvait Cirilia. La démone était couverte de sang et avec ses dents devenues celle d'un monstre carnivore, avait de quoi paraitre plus monstrueuse que jamais. Loin de son apparence d'humaine banale qu'elle a en temps normal. Ximma lui fit un grand sourire, contente de la retrouver, maintenant elle avait suffisamment de force pour l'achever, c'est du moins ce qu'elle se disait. Ximma ne s'était pas rendu compte, mais c'était la première fois qu'elle souriait depuis sa création. Une preuve que la panique du début c'était transformé en plaisir du combat.

-Oui, j'ai pu récupérer des forces pour mieux reprendre où l'on en était.

Elle se releva se mettant debout face à elle, ainsi il évidant qu'elle avait perdu un bras depuis leur séparation. De son bras unique, elle récupéra son épée. Et d'un geste de la tête elle lui montra son bras disparut.

-C'est dommage, il m'aurait été utile pour te toucher encore en profondeur. Tu ne voudrais pas te laisser faire ? Ça serait tellement plus simple. Je n'aurais pas à te blesser dans ce cas-là.

La voyant restée sur la défensive depuis en haut, Cirilia avait un avantage du terrain, car si elle tentait de monter comme ça, avec sa position en hauteur, elle pouvait plus facilement que l'inverse. Surtout que l'escalier était un espace restreint et facile à déséquilibré. Le plus simple était donc de la faire venir à elle. Elle se passa la langue sur les lèvres retirant un de sang de son visage.  Puis elle tendit le bras vers elle la paume de sa main bien ouverte.

-Viens me faire un câlin !

Sortant alors de chaque côté de son poignet, apparurent chaînes de métal fini en menotte ouverte qui filait droits vers Cirilia tentant ainsi de la capturé par les bras ou les jambes si elle tentait de fuir pour la tirer ensuite vers elle.

Tout cela avait des allures de combat final, une lutte antédiluvienne au milieu des éléments déchaînés, et d’une bataille navale qui faisait rage, opposant, d’un côté, un navire doté de forces nécromanciennes, de l’autre, l’un des navires principaux de la plus redoutable Marine du monde. Fidèle à sa réputation, Nexus avait dépêché un redoutable navire, qui alliait plusieurs systèmes d’armement : ses canons, ses mages, ses trébuchets… Un savant et improbable mélange entre différentes branches technologiques, à l’image de Terra. Le Man’o’war avait poursuivi l’Ombre des Abysses jusqu’au bout du monde, et se battaient au milieu de ce cyclone. Les énormes vagues qui s’élevaient étaient terriblement impressionnantes, formant de véritables murs d’eau gigantesques qui s’abattaient sur les navires pour les broyer en mille morceaux, contraignant les mages à lancer de multiples sorts pour exploser les vagues, adoucissant ainsi la force terrifiante de cette nature bleue. Furibonde, la marée se déchaînait, et, en retour le Man’o’war mitraillait, les rangées de canons se répondant, provoquant, dans les deux camps, de multiples explosions.

Ciri’ était cependant bien éloignée de tout ça. Ximma, cette créature improbable, dont la nature exacte était incompréhensible pour la sorceleuse, se redressa. Le visage sanguinolent, avec un sourire hideux sur les lèvres, elle ressemblait à une espèce de brouxe affamée, ces vampires devenus sauvages à force d’errer dans les cryptes souterraines, et qui n’avaient plus rien d’humain. Cirillia vit ainsi sa proie se relever, plus que jamais convaincue qu’elle agissait ici, non pas comme la championne de Cernunnos, mais comme une sorceleuse, envoyée pour chasser un monstre.

*Que ce soit elle ma cible, ou ce capitaine fou, elle est ma proie…*

Ximma venait de récupérer son épée, et Ciri’ nota alors… Qu’il lui manquait un bras. Une vision des plus sinistres, comme si cet adversaire n’était rien de plus qu’une poupée, incapable de ressentir la douleur. Devenue folle, Ximma désigna son moignon, ce qui amena Ciri’ à faire une grimace :

« Ne t’inquiète pas, la railla-t-elle, je vais me charger des autres parties de ton corps, foutue cinglée. »

Le ton n’était pas à l’amiable entre elles, et Ximma, n’en ayant cure, tendit soudain sa main… Et, tout autour de son bras, des espèces de tentacules argentés jaillirent, des menottes claquant à leurs extrémités. Ciri’, qui s’apprêtait à lancer Aard, réagit rapidement, et ses doigts formèrent un autre signe, puis elle frappa le sol avec…

Yrden venait de se lever, et un cercle violet se mit à l’entourer, formant une aura magique qui eut pour effet de ralentir un peu les chaînes métalliques.

*Ce coup-là, je ne l’ai pas vu venir…*

Hélas, si Ciri’ avait réussi ce coup-là, le temps qu’elle effectue le Signe, les tentacules s’étaient rapprochés, et elle sentit l’un d’entre eux se verrouiller sur sa cheville quand elle bondit en arrière… Ce qui eut pour effet de la faire tomber sur le sol. Yrden se volatilisa alors, et Ciri’ se sentit tirer vers le bas. Son corps heurta les bouts de bois, puis elle heurta les marches… Et s’agrippa à l’une d’entre elles, en grimaçant.

« Lâche… Moi ! » grommelait-t-elle en vain.

Si elle s’appuyait, c’était surtout pour faire passer un peu de temps. Ses Signes avaient besoin d’un carburant pour fonctionner, et, chaque fois qu’elle en utilisait un, elle devait attendre un peu avant de pouvoir les utiliser à nouveau. Cependant, la planche de bois n’était pas très résistante, et elle sentit la marche craquer… Puis se briser.

Ciri’ partit alors vers la femme, et se retrouva à ses pieds… Vaincue ? Ce serait mal connaître la sorceleuse. Dans son dos, elle sentait Ximma s’apprêter probablement au coup fatal… Mais la femme se retourna, et, plutôt que de lancer en vain Aard, elle opta pour un autre Signe, le plus offensif… Et, du bout de ses doigts, des braises apparurent, puis des étincelles, et une petite langue de feu jaillit alors, et frappa Ximma au visage.

Igni !