Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > La zone industrielle
Deux arts pour tuer [Les Saintes]
Sakura Wazaki / Black Oni:
[commissariat de Seikusu]
- Chef ! Black Oni a mit une nouvelle vidéo.
Les policiers vinrent à s'amasser devant le grand écran pour écouter le message, la voix altérée de l'assassin résonant dans toute la pièce.
- Dans trois jours, il n'y aura pas uniquement une justice rendue, mais plusieurs. Le lieu de l'exécution sera une cage de fer où sont entassés des victimes de ses êtres ayant échappé à votre jugement. Si dans quatre jours, vous ne trouvez pas leurs cadavres, je vous enverrai par courrier les coordonnés de leurs tombes, s'il en reste quelque chose.
[Seikusu, rue des cerisiers]
Je pus lire la réponse sur la chaîne de la police, me faisant bien rire " Tu seras jugé pour tes crimes", ils n'avaient pas réussi à me capturer, comment pouvaient-ils encore croire à cette idiotie. Je continuais d'observer les déplacements de ma première proie. Un yakuza, enfin sans doute n'allait-il pas le rester longtemps, vu qu'il s'était déjà fait pincer une fois par la police et placé sous surveillance. Il était difficile de le pister sans se faire remarquer par les forces de l'ordre. Ses derniers avaient heureusement oublié que l'observation ne se fait pas nécessairement par le sol, les toits étaient aussi une bonne méthode pour se dissimuler, profitant de la courbure des toits. Le danger principal étant de ne pas se rater sous peine de se briser un os. J'utilisais une paire de jumelles, ayant différentes lentilles et permettait un zoom plus important. C'était bien plus physique que de le suivre au sol, mais cela me rendait moins visible de ma cible et ses poursuivants. Les humains sont en haut de la chaînes alimentaires, le manque de prédateurs l'ayant fait perdre l'initiative de toujours observer le ciel.
[ Deux jours plus tard, 21H00]
Je me préparais, mettant une poudre blanche sur ma peau, préalablement enduite d'un liquide qui fera tenir la poudre plus longtemps, si le temps n'est pas à mon avantage. Je me vêtis de ma tenue noir et rouge, prenant grand soin à bien serrer au niveau de la ceinture et que mes gestes restent faciles. Je vins à joindre mes mains devant un autel, priant les jashins, divinités du Mal, de guider mon bras vengeur. Prier une divinité bienfaisante serait un outrage que mon éducation m'interdisait, les divinités japonaises doivent être louées et craintes, par contre pour les divinités des étrangers, nulles crainte ne devait être éprouvée si ce n'est du mépris. Une fois ma prière adressée, je mis mon masque et pris les armes servant à mon jugement. Je sortis d'une grotte à l'extérieur de la ville, où aucune personne n'osait y aller et où il n'y avait que cet autel.
Je savais que dans une heure la cible principale serait dans l'entrepôt, aussi n'avais-je qu'à m'infiltrer dans cet endroit et commencer à tuer ses êtres répugnants. Je fis le chemin par les toits, la police patrouillait énormément, ayant tenu compte de mon message. Mais elle n'allait pas m'avoir aussi facilement. Une fois proche de l'endroit, je pris un tout autre chemin, passant par les docks, me faufilant pour éviter de me faire voir. Deux voix se mirent à surgir dans l'angle de l'entrepôt. Deux hommes dont un qui semblait fumer.
- Il y a beaucoup de flics aujourd'hui, tu crois qu'il faudrait demander au boss de retarder la vente ?
- N'y pense même pas, on a déjà pris assez de retard, le lot d'aujourd'hui est intéress ...
Je n'avais aucun intérêt à les attaquer, bouger les corps entraînerait des traces de sang. Je ne pouvais donc pas passer par là. Je fis demi-tour, essayant de trouver une autre entrée plus aisée. Le choix vint à se porter par une des fenêtres du toit, ayant dû grimper sur un tuyau suffisamment solide pour supporter mon poids. Je n'eus aucune difficulté à ouvrir cette fenêtre, n'étant de base pas à porté de mains humaines, me permettant d'atterrir directement sur un échafaudage, sans doute allaient-ils changer l'halogène présent non loin. Je vins à descendre et entendit un bruit de pas. Je n'avais pas d'autre choix que de me dissimuler dans l'ombre en ne regardant pas directement la personne qui entrait.
Ce n'était pas ma cible, cependant, il était dans un coin sombre. Il téléphonait, le distrayant. Je vins à bouger de façon très lente, afin qu'il ne repère par mon mouvement. Je dégainais doucement mon katana et attendis qu'il raccroche son appareil pour transpercer sa gorge, alors qu'une dague japonaise vint à transpercer son cœur. Je n'eus pas grand mal à le faire tomber dans un coin très sombre. Je pris soin d'effacer les quelques traces de sang. Un de moins. Je retirais le sang sur les deux lames, pour éviter qu'elles n'accrochent au fourreau. Je devais me dépêcher de trouver ma cible et la tuer.
Il ne fut pas difficile de trouver le bureau où il devrait bientôt se rendre, entrant en tuant au passage un garde un peu trop relaxé. Ils n'étaient rien à mes yeux, encore moins que rien, surtout au vu de l'état des humains que j'avais pu observer pendant mon infiltration. Alors que je fermais la porte, un bruit de confrontation se faisait entendre.
Qu'est-ce qui se passait ? Je devais éviter de me trouver entre deux feux. Sortir de cette pièce était une mauvaise idée, les armes des occidentaux ont rapidements gangrénées notre art ancestral. Je devais trouver une cachette qui m'offrait une option de replis et aussi une option d'attaque intéressante.
Je sortis donc deux dagues de mes manches, venant les planter en profondeur dans le bois de l'encadrement de la porte, de ses deux appuis, je vins à m'y hisser, étant positionnée pour faire une attaque par le haut, mon katana dégainé et prêt à agir. S'ils étaient nombreux, je devais frapper le dernier pour m'en servir comme bouclier, s'il était seul, je n'aurais qu'à le tuer et changer d'angle d'attaque. Je devais aussi savoir qui était l'autre groupe se confrontant avec mes proies. Il fallait aussi penser à la fuite si la police venait à débarquer.
Les Saintes:
C’était un immeuble en construction, destiné à abriter d’ici quelques semaines les bureaux d’une quelconque société. On avait commencé à passer la peinture sur les murs extérieurs, et à poser les planchers et les étages. L’immeuble était entouré par une clôture de construction, et plusieurs véhicules de construction étaient à l’arrêt en cette soirée. Ce n’était toutefois pas eux qui intéressait la femme située sur la cabine de la grue à côté, mais le van noir qui s’approcha rapidement, rejoint par un autre van. Le portail d’entrée de l’immeuble était ouvert, et les deux véhicules s’y immiscèrent.
« Les petites souris sont là, Leader...
- Très bien. Continue à surveiller, Oiseau. »
Oiseau hocha la tête, et abaissa ses jumelles, puis ouvrit la mallette noire qu’elle avait amenée au sommet de la cabine. Il y avait, à l’intérieur, un élégant PSG1, qu’elle releva, et se mit ensuite en position, s’allongeant le long du sol de la grue. Le froid ne dérangeait nullement « Oiseau », et la Sainte acceptait pleinement sa mission. Une mission relativement simple, au demeurant, qui se bornait à surveiller, et à couvrir ses autres sœurs si jamais la situation venait à s’envenimer, ce qui allait très certainement avoir lieu d’ici peu. Quand la Congrégation agissait, ce n’était jamais dans la douceur et le calme... En un sens, c’était presque dommage, car cette nuit était claire, et, pour l’heure, relativement calme. Avec son viseur, la Sainte vit des sentinelles faisant le tour. Elle essayait surtout de visualiser la scène à travers les grandes fenêtres du rez-de-chaussée. Le deal, ce deal qu’elles traquaient depuis les Badlands de Terra, allait avoir lieu ici. La femme se mordilla les lèvres, pestant, car n’arrivant pas à trouver un angle suffisamment dégagé pour couvrir à distance ses consœurs.
Ils étaient nombreux, ces salopards... Des Yakuzas d’un côté, des trafiquants d’esclaves terrans de l’autre. Les SoM, une abréviation pour désigner une milice tekhane pro-masculine, les Son Of Men. SoM était une redoutable milice, disposant d’un équipement militaire, de camps d’entraînements, et de multiples contacts au sein du milieu du crime organisé, contacts qui leur servaient à s’enrichir. Ils trempaient dans différents trafics, allant du trafic de stupéfiants au trafic d’armes... En passant par le trafic d’esclaves. Leurs cibles préférées étaient les Terranides, mais aussi les mutants, les fameux ESPers, et, sur Terre, ils avaient de très bons vendeurs. La Congrégation remontait leur trace depuis les landes désertiques et arides des Badlands, et cette traque les avait conduites jusqu’ici, face à cet immeuble en construction, où elles allaient faire un sacré ménage.
« Voici les biens que vous avez demandé... Je gage qu’ils vous apporteront entière satisfaction ! »
Au rez-de-chaussée de l’immeuble, dans ce qui devrait être le grand hall d’accueil, les deux vans étaient garés, et de multiples hommes armés se tenaient là. De loin, on pourrait les prendre pour des Yakuzas... Mais, ce soir, ce n’était pas à une vulgaire mafia que SoM vendait. La cargaison ne comprenait pas de Terranides, mais des mutants, et, dans ce cas, les miliciens avaient un partenaire privilégié. Face à lui, un homme hocha la tête.
« Montrez-nous la cargaison. L’argent se trouve là. »
Sur une table de travail, on avait disposé quatre mallettes blindées remplies de billets de banque et de devises. Il suffisait juste de convertir ce tas de fric en monnaie tekhane pour être tranquille. Le Capitaine Krüeger hocha la tête, d’un air satisfait. C’était un membre assez bien placé au sein de SoM, qui s’assurait de tout le pôle relationnel avec les partenaires commerciaux. Il siffla entre ses doigts, et plusieurs de ses hommes ouvrirent des portes, et firent descendre des hommes et des femmes amaigris, fatigués. On les avait battus, électrocutés, humiliés, et on avait mis autour de leurs cous des colliers explosifs. On les faisait sauter à distance, empêchant ainsi toute envie de fuite.
Oiseau nota alors la présence d’une silhouette le long d’uné chafaudage, et fronça les sourcils.
« Leader... Nous ne sommes pas seules sur le coup. Une espèce de ninja vient de débarquer après avoir tué quelqu’un. Elle se trouve à l’étage.
- Hum... »
Elle laissa Leader réfléchir. La Sainte, elle, continuait à essayer de trouver un angle de tir. Elle serra les dents en voyant les esclaves. Leurs corps portaient les marques des coups de fouet et des tortures qu’ils recevaient quotidiennement dans les camps de travail de SoM.
« Les esclaves sont là ?
- Affirmatif.
- Okay... On poursuit le plan, alors. »
Acquiesçant, Oiseau commença à abattre tranquillement les sentinnelles éloignées, son silencieux ne faisant aucun bruit. Les autres Saintes en profitèrent alors pour avancer.
Pendant ce temps, les hommes de Kruëger inspectaient les billets, et les terroristes déplacèrent les esclaves.
« Ça m’a l’air bon...
- HYDRA a pour habitude d’honorer ses dettes, rétorqua l’agent de la sinistre organisation terroriste.
- Et c’est pour ça que nous aimons faire affaire avec vous... »
Des talons aiguilles claquèrent alors à l’entrée du hall. Kruëger, surpris, se retourna. Une femme venait d’arriver, fumant un cigare cubain.
« Alors, c’est comme ça que vous monnayez la vie humaine ? Pour quelques billets verts ? Ironique...
- T’es qui, toi ?! »
Lasandra Dixon, la Mère Supérieure de la Congrégation, esquissa un sourire, et jeta son cigare sur le sol... Puis, jaillissant d’un angle, Heather McCarthy débarqua, pointant un fusil d’assaut, et balança une grenade située sous le canon principal. Les hommes hurlèrent, et la grenade heurta l’un des vans noirs de SoM, le faisant violemment exploser.
Alors que le van flamboyait, une autre Sainte approcha, équipée de deux solides pistolets-mitrailleurs. Laura Cartridge fit alors feu, et faucha plusieurs des agents d’HYDRA, contraignant les autres à se replier. Une balle jaillit alors à travers l’une des fenêtres, et explosa le crâne d’un milicien cherchant un abri.
« Mais c’est qui, ces salopes ?!
- HAIL HYDRA !! Tuez-les !!!
- Butez ces impies, mes sœurs ! Flinguez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens !! »
Et l’enfer s’abattit sur Terre !
Sakura Wazaki / Black Oni:
Je pouvais entendre la fureur du combat à l'extérieur. Les attaquants n'y allaient pas de main morte, explosion, bruit de balle, c'était presque à croire que l'armée venait de débarquer pour faire table rase de cet endroit, raison de plus pour ne pas bouger. Le chef devait être protégé et ce bâtiment était visiblement conçu pour que le bureau soit le dernier rempart. Cette diversion m'était donc favorable, car je pouvais toucher ma cible sans avoir à passer toute les murailles ou me dépenser à tuer les gardes. Tenir la position était difficile, donc je pris soin de fermer mes yeux et reposer autant que possible mon corps.
Ce fut à cet instant que des bruits de pas arrivèrent à mon oreille, il devait y avoir trois hommes, l'un d'eux vint à ouvrir la porte, criant aux deux autres.
- Protégez cette porte, ne laissez pas ses folles venir jusqu'ici, j'appelle des renforts.
Il s'agissait bien de ma cible, son corps tremblait de peur, sa voix résonnait d'inquiétude. Je ne niais pas que cette apparence misérable me donnait presque envie de jouer avec lui, de le faire pousser de longs cris de douleur. Mais, je n'en avais pas le temps, il fallait que je fauche cette âme impure avant que les assaillants ne le fassent à ma place, mon nom d'assassin était en jeu. J'attendais qu'il ferme la porte et se dirige vers la vitre pour retirer mes dagues d'une seule main, l'autre tenant mon katana. Ce n'était pas difficile pour moi de retomber sans bruit sur le sol quand la seconde dague fut retirée.
Pendant ce temps, il regardait le spectacle à l'extérieur, me laissant tout le loisir de me diriger vers lui. Cependant, le reflet du verre vint sans doute à me trahir, se retournant rapidement. Je n'avais pas d'autre choix que de charger et le frapper de mon katana. Il n'eut pas le temps de crier, ayant mis ma main sur sa bouche, alors que la lame perforait son Coeur. Je vins à trainer le corps près de la porte, fouillant son cadavre pour trouver un petit pistolet, pouah. Je devais faire avec. Prenant soigneusement l'arme, je fis que le cadavre le tienne, alors que je jetais mon katana près de la porte. Je fis en sorte qu'une détonation survienne et me jette vers mon arme.
Les deux gardes jaillirent, armes en main, le premier vint à se faire transpercer la gorge, contournant son dos pour transpercer, à l'aide d'une dague, le cœur de l'autre. Ma seconde dague transperça le cœur du premier garde, par précaution. Je devais récupérer rapidement, sinon je ne pourrais tenir. Les bruits de coups de feu commencèrent à s'atténuer et vint à nettoyer mes armes, me préparant pour un second combat. Je fis glisser un de mes poignards vers l'embrasure de la porte, tentant de voir s'il y avait du monde, personne. Je ne pouvais entrer et sortir que par la porte principale, passer par la baie vitré était dangereux, les chances d'être prise pour cible étaient trop hautes.
Je pris une profonde inspiration et me mis en mouvement, ma cible était abattue, maintenant, je devais fuir, traquer les survivants pouvait attendre un peu plus. Courir dans un couloir était dangereux, il n'y avait pas beaucoup d'endroits où se cacher et le maniement du katana était trop complexe, devant me battre avec mes deux dagues. Un coup de feu non loin vint à stopper ma course, étant proche d'un carrefour, m'accroupissant pour être moins visible. J'entendais les pas, mais ce qui me dérangeait était plus les bruits des talons, des femmes ? Je n'en avais pas observé pendant ses trois jours. Le groupe des attaquants ? Sans doute.
Je lançais un regard derrière moi et vins à faire marche arrière, une confrontation de face équivalait à un suicide, elles étaient plus nombreuses et mieux équipés. Je ne pouvais pas traverser le carrefour sans prendre le risque de me faire cribler. Il fallait éviter la mort par tous les moyens. J'avais donc choisi de me cacher dans une pièce à côté du bureau, une de mes dagues étaient soigneusement glissées pour observer les arrivantes, reprends tes méthodes ma belle, reste calme.
Je devais identifier le leader du groupe, leurs armements. Si le chef n'était pas accessible, je n'aurais qu'à menacer la dernière personne, si aucune ouverture n'était envisageable, je devais les laisser entrer toutes les trois dans le bureau et filer discrètement.
Les Saintes:
La Congrégation n’était pas qu’un simple monastère situé dans les Badlands et ayant pour but de recueillir les anciens esclaves, les pauvres et les démunis. Ceci était la couverture officielle du mouvement fondé par Lasandra Dixon. La Congrégation, en réalité, était un véritable camp d’entraînement, strict et dur, où l’objectif était de faire des sœurs venant sur place des Saintes. L’équivalent moderne des Croisés ancestraux, dont le but était de punir les pêcheurs, et de sauver les esclaves et de protéger les faibles. On pouvait s’interroger sur les méthodes employées par la Congrégation, mais elles n’étaient pas bien différentes de celles que l’Ordre Immaculé employait avec son Inquisition. Le bûcher et les séances de tortures étaient remplacés par des actions expéditives et sanglantes envers des personnes qui étaient des impies.
L’effet de surprise avait permis aux Saintes de marquer les premiers points, mais elles se replièrent très vite. Heather se mit derrière un mur, et Laura à l’opposé. Les deux femmes répliquèrent à leurs ennemis, tandis que, pendant ce temps, des renforts débarquaient depuis un préfabriqué situé dans un coin du chantier.
« Ça, c’est pour moi... Comme un tir aux pigeons. »
Depuis sa position sécurisée, Oiseau, dont le vrai nom était Vanessa Sinclair, ouvrit le bal (sans mauvais jeu de mots). Un tir explosa la tête d’un des tueurs, l’envoyant s’étaler sur le sol. Surpris, les autres tournèrent la tête, et elle appuya à nouveau sur la gâchette, transperçant la poitrine d’un deuxième larron. Les trois autres tueurs comprirent alors qu’il y avait un tireur d’élite, et entreprirent de se disperser. En souriant, Vanessa tira à nouveau, et explosa la jambe d’un des tueurs, l’envoyant s’étaler sur le sol. Un autre courait à bride abattue vers la clôture longeant le chantier, et bondit sur cette dernière. Une balle lui transperça l’un de ses yeux, et l’envoya rouler sur le sol.
Le cinquième fut le plus malin, car il fila s’abriter derrière une grosse pile de planches de bois. Frustrée, Vanessa grogna, et n’attendit pas plus longtemps, continuant à assurer son rôle de couverture, tout en sachant que sa position était maintenant compromise. Il était impossible que le cinquième agent d’HYDRA ne l’ait pas repéré, mais elle devait couvrir les fesses de ses sœurs.
*C’est comme ça que ça marche... Solidaire et tout...*
Laura et Heather continuaient à ouvrir le feu dans le hall principal. La plupart des esclaves avaient fui dans l’autre sens, et Lasandra, elle, s’était écartée volontairement. Elle se rapprocha près d’une grosse mallette, mais, en entendant des gémissements, tourna la tête, curieuse. La femme vit alors le corps rampant de l’agent d’HYDRA, celui à la jambe broyée, qui se tortillait misérablement sur le sol. Sans en tenir davantage compte, elle ouvrit la grosse mallette qu’elle avait déposée sur le sol, et sourit en voyant le long objet se trouvant à l’intérieur.
« Mon bébé... »
Lasandra souleva alors son lance-roquettes, et le posa sur son épaule, puis visa l’une des ouvertures. Elle attendit alors quelques secondes, se sentant bien obligée de déclarer quelques mots :
« Allez chier en Enfer, connards. »
Le missile fusa ensuite, laissant une traînée de poussière derrière lui, puis passa dans la fenêtre, et explosa en heurtant un pilier, à côté de la table avec les mallettes remplies de billets. La violente explosion souffla plusieurs tueurs, et tous les billets se vaporisèrent sur place.
« Bazooka ! Elles ont un bazooka !
- C’est un piège ! »
La chef des Saintes esquissa un sourire, puis fléchit le genou. Elle avait d’autres munitions, mais elle entendit soudain, sur sa gauche, des bruits de pas. Le cinquième agent d’HYDRA qui était sorti du préfabriqué, celui que Vanessa n’avait pas eu, lui tirait dessus depuis son abri précaire avec un pistolet. Dans l’obscurité, les tirs de l’homme étaient imprécis, mais loupèrent de peu Lasandra. Cependant, la main de l’homme dépassait légèrement des planches de bois, et ce fut suffisamment pour Vanessa. Son tir atteignit la main de l’homme, et explosa ses doigts, le forçant à lâcher son arme.
Lasandra brandit immédiatement son pistolet, et tira à son tour. Au bout de trois ou quatre tirs, elle fit mouche, et l’homme s’affala lourdement sur le sol.
« Heureusement que je couvre tes arrières !
- Tu parles...
- Ils se replient ! lâcha soudain Heather. Mais HYDRA a les esclaves, ils filent vers le parking !
- Poursuivez-les ! »
Les esclaves étaient la priorité de la Congrégation. Lasandra délesta son lance-roquettes, et récupéra un fusil d’assaut, puis s’approcha de l’immeuble en construction. Un début d’incendie éclatait dans ce dernier, et des alarmes résonnaient partout. Il y eut encore quelques coups de feu, car plusieurs ennemis étaient partis se réfugier dans les bureaux, en hauteur. Heather dut s’abriter derrière un pilier, et Laura fit feu avec ses pistolets-mitrailleurs, les balles crépitant sur la rambarde de la mezzanine en hauteur.
Pestant, Lasandra s’approcha, quand elle entendit des bruits de voiture. Depuis une autre entrée, celle menant au parking souterrain, des vans filèrent à toute allure, emmenant les esclaves.
« Merde ! Ils se sont barrés !
- Il reste encore des tueurs là-haut à interroger...
- Il nous en faut au moins deux vivants ! »
Avec deux prisonniers, les interrogatoires étaient toujours plus faciles. L’homme qui avait canardé les Saintes depuis la mezzanine venait de partir, et les trois femmes grimpèrent alors, par l’escalier, prudemment.
« Fouillez les pièces, mais soyez prudentes ! »
Heather acquiesça, et s’approcha d’un bureau sombre, utilisant la lampe-torche de son fusil d’assaut. Elle fronça les sourcils en voyant deux cadavres sur le sol, dans l’embrasure de la porte.
*Ça, ce n’est pas nous...*
Prudente, Heather resta à l’entrée de la pièce, et sortit de ses affaires une grenade fumigène. Elle la dégoupilla, puis la lança dans la porte. Une précaution peut-être inutile, certes, mais les corps étaient frais, et il était donc tout à fait possible que leur assassin soit encore à l’intérieur...
Sakura Wazaki / Black Oni:
Ma lame bougeait légèrement, il fallait la jouer fine. Je vis les femmes surgirent du carrefour, trois, rien que trois ? Cela ne présageait rien de bon, de plus elles étaient équipées d'armes à feu, des armes typiquement occidentales. Ce genre d'armes me répugnait, une arme qui tue à distance, qui n'a aucun honneur, mais surtout, qui est issus du savoir des étrangers et non de la nation japonaise. Pour couronner le tout une des femmes vint à parler, elle n'était pas japonaise, son très léger accent trahissait une nationalisé toute autre, je ne pouvais dire laquelle, mais cela vint à m'énerver. Voilà que les occidentaux se chargeait d'affaires qui n'étaient pas la leur, nous étions sur le sol japonais et cette affaire était donc aux mains des Japonais, pas d'étranger.
Je vins à retirer ma lame alors qu'une des attaquantes vint en direction du bureau, je devais être prudente. La moindre erreur pouvait me coûter la vie. Encore une fois la possibilité de sauter par une fenêtre pour fuir était inenvisageable, qui sait si d'autres de ses femmes, en croyante occidentale, étaient dehors. Mon seul moyen, actuellement, était d'attendre qu'une opportunité se fasse. J'entendis les pas s'éloigner et recommença mon stratagème, observant cette femme seule et les deux autres qui avaient visiblement pris l'autre direction. L'étrangère seule était la plus proche et la plus aisée à prendre par surprise.
Elle utilisa une grenade, me préparant à avoir les oreilles qui sifflent, mais rien n'arriva si ce n'est un bruit diffus. Ce n'était pas une de ses grenades qui fait une lumière et assourdie la cible. Les autres femmes ne semblaient pas réagir à cette action, mais, j'attendais. Elle devait entrer dans la pièce, ainsi les deux autres femmes ne la verraient pas et je pourrais me faufiler pour la rejoindre. Le tout était de bien caler mon action afin que les deux autres ne puissent me voir, l'une d'entre elles ayant tout de même deux armes, donc la plus dangereuse.
Maîtriser une personne n'était pas difficile, une dague sous la gorge et une autre pointant au niveau du cœur suffisait largement à rendre coopératifs n'importe qui. Certes, cela n'offrait pas beaucoup de défense, mais le fait de pointer deux endroits faibles rendait toute tentative d'attaque de la cible très dangereuse, voire mortelle.
Il fallait attendre de voir si cette femme allait entrer dans le bureau ou fouiller la pièce où j'étais cachée. Dans le second cas, je n'aurais d'autre choix que refaire ma technique pour me suspendre au-dessus de la porte, même si cette fois, je ne devrais pas hésiter à frapper une de ses épaules pour la rendre incapable d'utiliser son arme.
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