Neith Men-Heb (Main de velour, Porteuse de Volonté, la Maudite)
23 ans
Femme
Humaine
Orientation indéfinie, expérience inexistante.
« Les apparences sont souvent trompeuses. »
Proverbe français
Neith est une jeune femme bien en forme, d'aucun diraient qu'elle est aussi délicate que la feuille à l'approche de l'automne. Si vos regards se posent sur elle, vous pourrez admirer une silhouette gracile et sensuelle. Vous pourrez rapidement observer son ventre plat, ses bras fins et cependant légèrement musclés, ses yeux bleus anthracite, ses longs cheveux noirs descendant jusqu'au niveau de ses genoux ainsi qu'une marque rouge à la base de son bras gauche.
Coté vestimentaire, elle porte toujours un voile brun, arborant ainsi un symbole de flamme rouge. Ce voile permet uniquement de voir la partie supérieure de son visage, attirant ainsi le regard vers ses yeux et ses sourcils fins et parfaitement entretenus. Sur le coté de son œil droit, on remarque également la fin d'une marque rouge dessinant le sommet d'une flamme. Marque qui se termine juste sur la paupière de la jeune femme.
En descendant, nous pouvons apprécier le reste de son corps. Sa poitrine ni trop généreuse ni trop imposante est cachée par un soutien-gorge à bretelles brun. Deux plaques de cuir viennent appuyer sur les seins de la demoiselle, les deux reliés par des laçages sur un fond de tissu noir. A son bras droit, deux lanières de cuir s'entrecroisent. Chacune est garnie par de petites ouvertures qui semblent remplies de quelque chose qu'on ne voit pas à moins de s'approcher assez près pour voir dans ces poches. Ses mains sont également recouvertes de gants en cuir. Le gant gauche recouvrant partiellement sa marque rouge semblant représenter un étrange symbole dont il faudrait une vue totale pour comprendre de quoi il s'agit. Dans son dos se trouvent deux dagues finement ouvragées auxquelles, aucune garde ne sépare la lame de la poignée. Pour le reste du haut de son corps, sa peau est visible et non recouverte. Ses bras sont légèrement musclés et sa peau est légèrement bronzée sans pour autant montrer une quelconque exposition trop longue au soleil.
En descendant encore, nous arrivons au niveau de ses jambes et de sa taille. Cette dernière est garnie d'une ceinture dont la moitié gauche se sépare en deux lanières de cuir alors que la moitié droite est un voile ocre descendant jusqu'à son genou. Le tout est relié par une boucle de métal. Ses jambes délicieusement galbées son recouvertes d'un pantalon brun lui-même partiellement recouvert de morceaux de cuir. Ainsi, sa cuisse gauche est protégée d'une plaque de cuir ainsi que le tibia de la même jambe alors que la droite ne semble offrir aucune protection supplémentaire.
A ses pieds, elle porte des bottes de cuir, elles aussi brunes mais légères. Lui permettant ainsi de se déplacer rapidement et sans faire de bruit.
« Comme il y a une âme de beauté dans les choses mauvaises, il y a une âme de vérité dans les choses fausses. »
Herbert Spencer
Derrière ce visage masqué se cache une fille troublée, perdue en elle-même. Neith est quelqu'un de très bipolaire. Elle peut aussi bien aider quelqu'un dans son projet pendant des heures et en quelque secondes, elle décidera de tout abandonner et de filer voir ailleurs. Elle est assurée d'avoir sa part d'ombre, elle ne le niera jamais. Après avoir passé sa jeunesse à voler, elle sait qu'elle finira dans les limbes de l'enfer. Néanmoins, il lui arrive de chercher sa part de lumière. Plus encore depuis qu'elle a eu son accident mais on ne chasse pas vingt-trois années de vie dans la bassesse du monde comme on chasse un moustique. Elle a acquis quelques réflexes. Elle cherche toujours une porte de sortie, une issue de secours qu'elle pourrait utiliser le cas échéant et, de ce fait, elle n'aime pas réellement se trouver au milieu d'une foule très serrée. Aussi, elle évitera tant que possible les manifestations, les marchés à heure de pointe dans les rues serrées.
Pourtant, elle aime se faire passer pour une servante afin de s'infiltrer dans les endroit les plus osés, tels que le palais d'Ashnard ou encore celui de Nexus. C'est une véritable actrice, capable de faire croire au plus pieu des hommes que coucher avec une pute des bas-fond sauverait le monde d'un cataclysme imminent. Ces talents de persuasion lui ont, par ailleurs, déjà été fort utiles.
En tant que voleuse, elle n'apprécie pas forcément l'argent et passe son temps à dépenser n'importe comme et n'importe où la somme de son pactole, ce qui explique qu'elle ne garde jamais longtemps une bourse sur elle. En revanche, elle adore dérober des objets qui semblent n'avoir aucune valeur si on n'a aucune connaissance de son utilité. Elle a fait de ce plaisir sa marque de fabrique, ce qui lui a attiré pas mal d'ennuis.
« L'histoire des peuples dans l'histoire, c'est l'histoire de leur lutte contre l'État. »
Pierre Clastres
Avant de vous conter l'histoire de Neith, il convient de vous raconter l'histoire d'un homme. Un homme qui fut rejeté par les siens, un homme à l'esprit torturé qui avait décidé de se venger.
Cet homme n'avait aucune histoire, il avait épousé une belle femme et, ensemble, ils étaient heureux. Ils passaient leurs journées à vivre dehors, sous le soleil du désert. Ensemble, ils profitaient de la vie et projetèrent une vie future plus heureuse, plus remplie. Ils avaient décidé de faire un enfant mais le seigneur de leurs terre n'était pas d'accord. Il voulait cette femme et, un beau jour, envoya son armée pour la récupérer. Les soldats n'ayant aucune instruction autre que récupérer la femme s'amusèrent à tout faire flamber. Le feu ravagea la petite chaumière de ce couple et lorsque le mari revint de sa pèche, il ne trouva que débris et cendres avec un papier attaché à un bout de bois par une dague.
C'était un message lui étant adressé, qui disait ce qu'était devenue sa femme. Fou de colère, il jeta le papier au loin et attrapa la dague. Il n'avait pas réfléchi et avait foncé au palais du seigneur pour récupérer sa promise. C'était sans compter les gardes qui l'empêchèrent d'entrer. Abattu et souffrant, il s'éloigna la tête basse et le regard vers le sol. Plus jamais il n'aurait la chance de voir le doux visage de son aimée et il se mit à se haïr, à haïr sa propre faiblesse. Alors qu'il était au beau milieu du désert, il s'agenouilla et leva la dague haut vers le ciel. Il n'avait plus rien alors à quoi bon rester en vie.
La lame s'abattit sur lui, se plantant dans son ventre. Le corps de cet homme s'effondra, son sang se répandant sur le sable blanc. Et alors qu'il allait enfin mourir, il sentit la chaleur écrasante disparaître, le sable se dissipa, son sang remonta jusque dans son corps et dans les ténèbres qui l'entouraient désormais, une flamme se mit à briller. La douleur avait disparu et il se releva, poussé par une voix qui lui disait de s'approcher de la flamme. Son corps ne lui répondait plus, il était comme une marionnette manipulée par un être plus grand, plus fort qui lui-même et sa main rencontra la flamme. A sa grande surprise, il ne sentit pas la chaleur mais vit une marque apparaître sur le dos de sa main avant qu'une voix ne résonne.
-
Ne t'en veux pas, tu dois tuer ton ennemi... Ou lui prendre ce qu'il a de plus cher.L'homme observa tout autour de lui mais ne voyait rien d'autre que ce feu qui ne brûlait pas.
-
Qui est ton ennemi ? Demanda la voix, plus insistante qu'auparavant.-
Moi, je ne suis qu'un moins que rien, à peine capable de garder ce que j'avais.-
Tu te trompes. Ton ennemi, c'est l'Etat et tous ceux qui le représente.
A ces mots, l'homme ouvrit grand les yeux et comprit ce que voulait dire cette voix inconnue. Il devait se venger de ce seigneur qui lui avait tout pris, il devait sinon récupérer sa femme, prendre ce que le seigneur gardait le plus jalousement du monde.
-
Mais, comment suis-je censé faire ? Je suis à peine capable de me défendre.-
Va, trouve toi une cache et crée un culte. Ce culte sera le mien, celui des voleurs de la flamme et tu en seras le Grand Régent. En mon pouvoir, je te confie l'immortalité tant que tu me serviras. Si tu me déçois, je m'occuperai de toi.-
D'accord, je ne vous décevrai pas.Alors que cet accord fut conclu, l'homme se retrouva de nouveau dans le désert, la dague tâchée de sang posée à ses pieds. Comme si le sang ne suffisait pas, il observa le dos de sa main et y vit la marque du dieu qui lui avait parlé. Comme promis, il erra dans le désert jusqu'à trouver une grotte. Là, il créa le culte et commença à rassembler des troupes. Cela lui prit plusieurs années afin qu'ils soient formés et lorsque le moment sembla opportun, le chef lui-même se déplaça jusque chez le seigneur qui lui avait tout pris. Sa femme ne le reconnaissait plus et ne voulait plus partir avec lui, lui reprochant de ne pas avoir essayé de l'aider, l'accusant de tous les maux et aimant désormais ce seigneur qui lui donnait tout. Ensemble ils avaient eu une descendance et l'immortel fut pris d'une rage folle. Il tua son ancienne femme et déroba un bébé au hasard.
Ce bébé fut élevé dans le culte de la Flamme du Soleil et on y apposa les marques du clan. Rapidement il montrait des signes impressionnants d'apprentissage et devint le meilleur voleur que le culte ait jamais connu. Ce prodigue avait cependant un gros défaut. Il aimait les femmes, beaucoup plus que n'importe qui et n'hésitait pas à violer les femmes des Sultans et autres seigneurs ainsi que les servantes. Toutes les catins connaissaient au minimum son nom et beaucoup en connaissait beaucoup plus que ça. Lorsque l'une d'entre elle tomba enceinte, elle ne semblait plus désirable. Plus aucun client n'allait vers elle et lorsque le voleur prodigue la rencontra une nouvelle fois par accident, il la ramena à la planque. Ce fut la première femme à vivre parmi ces hommes. Quelques mois plus tard, elle accoucha et une fille vit le jour. Le père de la fille fut exécuté par la garde d'un seigneur le même jour alors qu'il troussait la fille la plus âgée, elle aussi exécutée pour avoir perdu sa virginité avec un voleur.
La fille fut nommée Neith et grandit sans jamais connaître son père autrement que par ce qu'on racontait de lui. Elle avait la beauté de sa mère et le talent de son père. Décidée à servir la cause dans laquelle elle avait grandit, on la marqua au visage, près de son œil droit. Elle n'avait pas peur, elle était même heureuse d'avoir la marque des grands sur elle désormais. Elle avait finit l'école des cloches en moins d'un mois et fut surnommée Main de velours. Devant tant de talent, le protecteur du culte lui apparut en rêve et elle but ses paroles. Contrairement au chef, elle ne reçut pas l'immortalité mais reçu la volonté de son Seigneur et Maître. La Porteuse de Volonté était née, sa parole valait plus que celle des autres membres. Tout allait bien pour elle jusqu'à son excès de zèle. Portée par ses talents, elle dérobait des bourses au hasard et les jetait au coin des rues pour le premier qui passerait après elle mais ce fut également ce qui changea son avenir.
Elle se fichait éperdument de qui elle détroussait et ne prêtait aucune attention aux personnes autour d'elle. Sa confiance avait fait d'elle quelqu'un d'assuré, quelqu'un qui pensait pouvoir tout faire sans avoir à en subir les conséquences. Et elle vola un jour un objet magique, un objet que l'on disait maudit. Elle n'en avait pas peur et était fière de sa prise. Au moment où elle se retrouva seule dans le désert pour rentrer à la planque, une horrible brûlure la prit à la main gauche. Elle hurla, serrait sa main avec l'autre mais rien n'y faisait, la douleur était toujours présente. Elle tenta également de verser de l'eau dessus mais rien n'y fit. Elle attrapa alors l'objet dérobé et tenta de l'envoyer au loin mais il refusait de se détacher de la main de la voleuse. Elle passa ainsi plusieurs heures à hurler et souffrir sans que personne ne l'entende jusqu'au moment où l'objet disparu complètement. Avec l'objet, la douleur s'atténua et elle put reprendre la route, tenant son bras gauche. Une fois arrivée au lieu de culte, chez elle, comme elle se plaisait à le dire, elle s'agenouilla devant l'Autel de la Flamme et se mit à prier. Elle avait demandé de l'aide à son Seigneur mais il ne répondit pas.
On lui avait raconté que la bénédiction de leur dieu avait du la protéger et qu'elle aurait bien pu perdre son bras ou même la vie. Ainsi, sa foi en Lui fut renforcée et elle continuait malgré tout à voler. Cette malédiction, elle n'avait jamais compris ce que ça lui faisait, elle n'avait rien perdu en capacités, son corps répondait parfaitement. La seule chose différente était la marque rouge qui était apparue sur sa main et qui grandissait peu à peu sur son bras.
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