Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > La zone industrielle
Objectif : viens par là mon grand... [Ludya]
Amata:
Mon téléphone sonna. [HRP : Comme à quasiment chaque début de RP mais on s’en fiche, c’est plus pratique.] Je pris le temps de fermer et de poser mon livre avant de décrocher. Portable professionnel, et le numéro qui s’affichait était 555. AB-555. Qu’est-ce que Hiro me voulait ?
Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?
Venir bosser.
J'eus une légère grimace Déjà, ça commençait très mal.
Je suis en congé, Hiro, et j’aimerais vraiment finir ce fichu livre…
Je ne t’appellerais pas si on pouvait envoyer quelqu’un d’autre. Elia et Kaede sont déjà occupées, et pas question d’envoyer un agent normal.
J’arrive, mais tu me dois une journée.
Une demi-heure plus tard, j’étais au QG, dans le bureau d’Hiro, en train de lire le mail qu’il avait reçu. Du paranormal, évidemment… C’était bien ma veine ! Est-ce qu’un jour j’allais pouvoir profiter d’une vraie journée de congé, oui ou merde ?! … D’accord, la réponse est merde. Je le savais très bien.
Ton bonhomme, tu es sûr que c’est le même que la créature évadée ?
À 200%. Les caméras ne mentent pas. Pas à moi en tout cas.
Très bien, je prends la mission. Continue donc de glander, mon chéri, je vais bosser à ta place.
Il ne prit même pas la peine de relever ma pique et se contenta de me souhaiter bonne chance. Quant à moi je repartis, mis mes écouteurs dans mes oreilles et me dirigeai l’air de rien vers l’endroit où avait été repéré le fameux Ludya, échappé il y a un certain temps d’un laboratoire et totalement disparu dans la nature depuis tout ce temps. Pas de chance mon grand, tu viens de te faire repérer…
Une fois arrivée sur place, je m’assis tranquillement à une dizaine de mètres pour l’observer. D’abord décortiquer son attitude avant de l’aborder, ça permettrait peut-être d’éviter une bagarre malvenue et qui de toute façon se terminerait très vite.
Ludya:
De loin on ne devait pas apercevoir grand chose... Le début de cette ruelle était intentionellement mal éclairée. Ludya en ayant éclaté les bulbes pour qu'on pense qu'il n'y a rien à voir ici. Cependant, si l'on était patient et observateur on pouvait tout de même distinguer des éclairs bleutés de soudure, entrecoupés de martéllements précis et légers cherchant à plier un quelconque acier. Alors qu'il travaille sur son prototype, Ludya avait quelques traces de suie sur le revers des mains et un petit peu sur la joue.
Ca faisait longtemps que le spécimen devait vivre ici vu tout le bric à brac étendu à terre. On pouvait deviner qu'il subtilisait énormément de matériel électrique, électronique et mécanique. Tout était décortiqué par terre; où sur des établis de travail improvisés autour de ce qui était autrefois une cabine téléphonique étendue par terre. Le cadre et certaines des vitres de la cabine ont été reconvertie en habitacle et premier chassis plié et ressoudé de ce qui devrait être l'avancement d'un prototype de module d'exploration spatiale !
C'était même étonnant qu'il ait pas été repéré plus tôt quand on aperçoit les nombreux cables de courant haute tension circulant dans tous les sens à terre, l'Abyssian subtilisant du courant à plusieurs lignes du quartier. Y avait un désordre ordonné où seul lui s'y retrouvait sans aucun doute.
On pouvait deviner que l'Abyssian travaillait dur et toute la journée... Les établis du fond ressemblaient à un vrai centre de triage entre ce qui est définitivement brisé, encore fonctionnel où à réparer. Et à voir le nombre de trucs qui fonctionnent par terre, de petites pièces mécaniques qui sautillent après réparation au sol on devinait aussi qu'il commençait à bien maîtriser la chose.
Soudain il s'arrêta de travailler... On ne pouvait que l'apercevoir de Dos d'où se trouvait l'étrangère... Il releva ses lunettes d'ingénieur soudeur et tilta légèrement la tête sur le coté... Ayant ressenti une présence où un regard. Sans être sûr... Mais à survivre ici... Il avait appris à se fier d'avantage à ses intuitions.
Plus en amont de cette ruelle, y avait toujours cette fameuse ford mustang 71 complétement rouillée et à moitié couverte par des lières qui tombaient d'un mur et pénétrait jusqu'à l'intérieur... Elle était là, a chaque fois dans ce même état initial hein ! On aurait dit qu'elle rescuscitait de ses cendres... Elle lui servait de cerbère. Combien de fois n'avait elle pas repoussé des bandes de curieux mal intentionnés, des petits vandales qui s'en prenaient à cette pauvre bagnole qui avait l'air, dans cet état, d'une cible facile.
Ils s'en mordaient toujours les doigts.
Oui... Ludya avait aussi du apprendre à se battre... Quoiqu'au début il n'aimait pas entrer en conflit, ça lui faisait toujours des noeuds partout dans le ventre. Et les premières fois où on est venu le racketter ici, qu'on à détruit toutes ses petites inventions il n'avait pas beaucoup réagi, il se laissait insulter... Il se laissait tapper dessus par peur de tuer si facilement des êtres humains s'il devait leur rendre la pareille. Ils étaient si fragiles. C'est arrivé plusieurs fois... A la dernière il n'a plus supporté cette tension, ces noeuds dans son ventre et son coeur... Les tremblements de ses lèvres et la frayeur.
C'est sorti tout seul, ça a juste éclaté et d'une fureur qu'aucuns de ses assaillants ni lui... N'auraient pu la soupçonner. Lui même en avait été très surpris... Ne sachant pas qu'il avait ce genre de choses en lui. Il avait tout fait pour redescendre de niveau... Avoir juste la force d'un être humain de sa taille et malgré ça sa nervosité, cet afflux de peur et sa colère lui ont permis de soulever le plus balèze des type qui lui faisait face et de le plaquer à terre, frappant, frappant dessus... frappant sans s'arrêter...
Ca leur avait fichu une peur bleue sur le coup, puis ils ont décidé de revenir plus nombreux et armés.
C'est comme ça que les choses ont évolué petit à petit, qu'il à rafistolé la Mustang et dissimulé des détecteurs de mouvements au début de la ruelle.
Donc ce n'était pas qu'une intuition, il se doutait bien qu'il devait y avoir quelqu'un.
Mais malgré ça, il feint la normalité de la situation en faisant mine qu'il avait rien remarqué. Espérant peut être que ce ne soit qu'un chat où quelqu'un qui se soit perdu... Il s'élança pour sauter dans un siège de voiture en cuir qui devait lui servir plus tard de siège de pilotage sans doute. Il s'installa comfortablement dedans en croisant les pieds sur une petite table, il alluma la télé en jetant une balle de baseball sur le bouton de la télévision, puis sur le bouton play d'un vieux lecteur VHS et il se mit à regarder retour vers le futur.
Amata:
Une ruelle sombre, bien trop sombre. Les lampadaires avaient été délibérément tous brisés. Mon oreillette en place, mon micro à la main, j’avais avancé prudemment en murmurant à cette petite boîte métallique tout ce que je voyais ou entendais d’anormal. À commencer par cette voiture qui n’avait pas la moindre raison d’allumer ses phares à mon approche.
Alors là agent 555, j’aimerais bien que vous soyez là pour voir ça, parce que j’ai Choupette en face de moi.
Choupette ? Vous voulez dire la bagnole dans les films ?
Yep. Elle ne se ressemble pas, c’est une Ford de ce que j’en vois, mais ses phares viennent de s’allumer, et il n’y a personne à l’intérieur.
En effet il n’y avait personne, en tout cas de là où j’étais. Je n’osais pas trop m’approcher de peur qu’elle m’attaque ou je ne sais quoi. On ne sait jamais, avec une voiture qui allume toute seule ses phares quand vous passez près d’elle…
Écoutez, agent 42. Choupette ou pas, cette voiture vous a repérée, vous feriez mieux de la surveiller.
Je me permets de ne pas suivre votre conseil et de me focaliser sur ma cible, très cher. Bon, à plus tard, j’ai pas envie de me faire prendre parce que je suis trop bavarde.
Bonne chance. Je reste sur écoute.
J’espère bien !
Je remis le boîtier dans ma poche et repris ma marche, restant prudemment à l’écart de Choupette 2. C’est là que je vis ma cible, et je pris soin de rester très discrète. Peut-être ne savait-il pas encore où j’étais. La voiture m’avait certes détectée, mais elle ne disposait sûrement pas d’un système télépathique. Euh… Une caméra rotative, par contre, c’était très possible… Quoiqu’il en soit, je restai parfaitement immobile, assise sur un bout de muret, observant comme si de rien n’était le travailleur de l’espace.
Justement, ce dernier savait que j’’étais là. Il releva la tête, mais visiblement il ne connaissait pas ma position exacte, et tant mieux parce qu’à si peu de distance il pouvait certainement filer avant que je n’aie eu le temps de le rejoindre. Toutefois, il agit comme si de rien n’était et alluma une télévision pour regarder… Tiens, Retour vers le Futur. Chouette film.
On avait l’air malins, tous les deux, à faire comme si tout était parfaitement normal ! Quelle belle paire d’idiots, vu de l’extérieur… Cette situation dura bien cinq minutes, puis j’en eus assez. Je me levai et me dirigeai vers Ludya.
Excellent choix de film. Oh, pardon si je dérange ! Bonsoir, y a-t-il moyen de discuter un peu ? Juste discuter, promis.
Un pari risqué mais qui pouvait valoir le coup s’il jouait le jeu…
Bon sang, mais on peut savoir ce que vous foutez, là ?! s’étrangla la voix d’Hiro dans mon oreille.
Je ne pouvais pas me permettre de lui répondre, aussi me contentai-je d’un sourire amical à Ludya, en croisant les doigts pour qu’il attende un peu avant d’essayer de me désintégrer ou whatever.
Ludya:
Excellent choix de film. Oh, pardon si je dérange ! Bonsoir, y a-t-il moyen de discuter un peu ? Juste discuter, promis.
L'écran de télévision éclairait la silhouette de l'Abyssian assis dans un siège de voiture en cuir, on pouvait deviner qu'à ses yeux pétillants et ses gestes enthousiastes qui voulaient prévénir le doc de faire attention aux lybiens qui voulaient l'exécuter avant le départ de Marty dans le passé, très investi et absorbé par le film !
hm, ben non tu déranges pas, c'est toujours la même chose il meurt tout le temps... Pourquoi y ne viens jamais de retour dans le passé au début du film avant qu'il ne se fasse avoir !
Ludya se doutait bien qu'alors, il n'y aurait absolument pas de but au film si tout se finissait dés le départ ! Mais il se devait de faire la remarque, comme ça, à voix haute.
Il l'avait p'têtre vu une bonne trentaine de fois mais il ne s'en lassait jamais, y a quelques anciens films comme ça qu'il pouvait revoir et revoir et revoir encore tout en gardant ce même enthousiasme et ce regard pétillant à chaque représentation. Un vieux paquet en carton servait de sac à popcorn; des grains de mais cuisaient et se soufflaient un à un depuis un petit bras articulé sur lequel était disposé une trappe qui ouvrait, un sachet de grains de mais fraîchement décortiqué depuis une autre machine, ils étaient ensuite cuits un grain par un sur les résistances d'un fer à cheveux, un truc pour faire des... euh... Des permanentes ? Des frises tout ça dans les cheveux, enfin voilà y se servait des éléments d'appareils électriques de façon peu conventionnelle où loin de leur potentiel d'utilisation de base pour qu'il puisse manger un grain de mais pété par un atterissant dans son sac de pop corn, le tout juste devant la télé !
Sans doute avait il cherché son inspiration chez le "doc" qui lui aussi inventait une machine à préparer le petit déjeuner où à faire trente six milles mouvements à des bras articulés et perdant un temps fou juste pour ouvrir une boite de viande pour son chien pendant son absence. Un chien affectueusement nommé Einstein.
Si absorbé qu'il réalisa seulement que maintenant que quelqu'un avait pénétré son périmètre de sécurité, il s'affaissa immédiatement dans le siège en plaquant son dos tout contre, lança sa balle de baseball contre le bouton off de la télévision, se planquant derrière son siège il se laissa très... très lentement glisser jusqu'au sol... Entrant un pied, puis l'autre dans une salopette de combinaison spatiale ignifuge, aux aspects alluminiuminés à la surface... Il attrapa aussi son casque de fer à souder et son respirateur pour la peinture qui transformèrent et dédoublèrent sa voix.
Son chalumeau en main il se précipite debout sur son siège, trônant fièrement dessus et laisse une très grande première flamme s'échapper du bec vers le ciel, en guise d'avertissement !
Mon nom est Dark Remnant ! je suis un Extra-Terrestre de la planète VRylok ! T'as dix secondes pour ficher le camp où je t'immatérialises sur place et j'y laisserai même plus trainer un seul grain d'adn pour te cloner ! Même si quelqu'un voulait te cloner, par exemple...
Il joue ensuite avec les étincelles de deux pinces reliées à une batterie pour intimider l'envahisseuse, attachées à sa ceinture.
Allez, zou ! C'est terrain conquis par l'alliance de la colonisation des... planètes sous développées ! Ouais ! Alors retourne d'où tu viens et y te seras fait aucun mal !
Amata:
C’est à peine si la créature remarqua ma présence à une distance réduite. Bizarre… Était-il à ce point sûr de lui qu’il ne prenait même pas la peine de faire attention à mon intrusion ?
Hm, ben non tu déranges pas, c'est toujours la même chose il meurt tout le temps... Pourquoi y ne viens jamais de retour dans le passé au début du film avant qu'il ne se fasse avoir !
J’en sais rien. Peut-être qu’il n’est pas copain avec le scénariste.
Question conne, réponse conne, hein. Et puis bon, tout le monde se l’est déjà posée cette question-là, et comme il a l’air assez malin (intuition mon amie) il doit savoir que la réponse est la même pour tous les films : s’il ne se passe pas un problème, il n’y a pas de film parce qu’on n’a rien à raconter. CQFD.
Je profitai de l’instant de silence qui suivit pour observer tout son attirail. Un lisseur en guise de machine à pop-corn, ça mérite une médaille, rien que pour l’idée ! Ce petit gars est très ingénieux et débrouillard, ça se voyait à ses appareils et à la façon dont il les utilisait. Pas difficile de deviner pourquoi il aime Retour vers le Futur... Brave gars.
C’est alors qu’il se laissa glisser tout doucement le long de son siège. Qu’est-ce qu’il fichait, cette fois ? Je restai immobile, ainsi de là où j’étais je ne pus que l’apercevoir enfiler sa combinaison et attraper quelques objets avant de bondir sur le siège. Hum…impressionnant, oui. Pour quelqu’un de normal. Mais moi, j’étais seulement étonnée de voir sa piètre tentative d’intimidation.
Mon nom est Dark Remnant ! je suis un Extra-Terrestre de la planète VRylok ! T'as dix secondes pour ficher le camp où je t'immatérialise sur place et j'y laisserai même plus trainer un seul grain d’ADN pour te cloner ! Même si quelqu'un voulait te cloner, par exemple... Allez, zou ! C'est terrain conquis par l'alliance de la colonisation des... planètes sous-développées ! Ouais ! Alors retourne d'où tu viens et y te seras fait aucun mal !
Alors là…magistral. Vraiment. Il me fallut bien cinq secondes de concentration intense pour ne pas exploser de rire, sachant que de son côté Hiro ne se gênait apparemment pas puisque mon tympan vibrait tellement il riait fort. Et encore, il n’avait que le son… Bref, après cinq secondes de blanc je souris et je m’inclinai légèrement, la main droite sur le cœur. Allez, on va s’amuser un peu !
Ravie de vous rencontrer, Dark Remnant de VRylok. Je suis Liuna Kalira, émissaire de la planète Terre. Je crains fort de ne pas pouvoir accéder à votre demande, on m’a envoyée communiquer avec vous au sujet de votre colonisation de cette planète. Car j’ai bien peur qu’il y ait un malentendu, la Terre n’est pas sous-développée. Quant à votre menace, elle ne m’effraie pas, on m’en a donné de bien pires.
Et voilà. Nouvelle explosion de rire de mon collègue, prévisible et désagréable. Tant mieux s’il s’amusait, parce que j’avais bien l’intention de continuer dans ce délire jusqu’au bout. Je me redressai après la fin de ma tirade, le visage parfaitement sérieux. J’espérais qu’il ne prendrait pas mal mon refus et accepterait une conversation posée.
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