Pourquoi étaient ils venu ? Pourquoi étaient ils venu mourir en ce lieu, au pied de cette montagne de malheur et de souffrance. Les rumeurs avaient attiré comme un vent de bravoure. Mue uniquement par la rançon d'une gloire que l'on estimait facile. Mais l'épée ou le bouclier n'avait encore jamais sauver personne du Mal... et ce peut en importait le nombre.
Ils étaient donc venu pour tomber dans le piège stupide que son maître le chargeait d'orchestrer, lui qui n'était pas mieux que ceux qui jonchait le sol sous ses pieds.
Son regard vide allait et venait, glissant entre les cadavres, triant ceux qu'ils emporteraient et ceux qui serviraient de nourriture aux corbeaux. Son regard était fatigué mais alerte. Drillé par une certaine habitude. Il s'arrêta finalement sur l'un d'eux, sans pouvoir se décider, ce qui était peu courant. Celui la il ne pouvait pas encore l'emporter car le vie se battait dans sa poitrine. L'homme était sur le dos, yeux clos, bouche entre ouverte, probablement inconscient.
Le guerrier maudit dégaina lentement son épée pour la poser sur la gorge du mourant. Il n'en tirait aucun plaisir, aucun tristesse... ni pitié, ni gloire ! Juste une volonté bien plus forte que lui, le poussant à agir. Il devait trié, décidé de ceux qui l'accompagnerait dans les tourments de son enfer, et ceux qu'ils abandonneraient à l'immensité des limbes. Et celui-ci venait de signer pour marcher à ses côtés, alors que l'acier froid finissait d'ôter son dernier souffle.
Il n'était absolument plus rien de ce qu'il avait pu être autre fois, pantin servile depuis près d'un siècle... triste hôte d'un démon sournois, lui même esclave d'un seigneur sans pitié. Et il n'était plus qu'un bras, plus qu'un automate dont la rage toujours vivante, avait su s'endormir. Mais il n'oubliait pas, il restait ce monstre combattant pour sa liberté. Seulement son combat avait prit un autre visage. Bien plus modéré qu'il avait pu l'être.
C'est pourquoi, lorsqu'il entendit le hennissement douloureux d'une créature qui elle aussi devrait être morte, il n’accourut par comme le chien de garde qu'il était censé être. Il ne fit que pivoter lentement son corps pour marcher d'un pas ferme vers l'origine de ce crie. Il était rapide et véloce sous ces kilos de ferraille, et aussi discret qu'une ombre. Encore là un vilain tour joué par son maître. N'ayant même plus le droit d'être considéré dans sur Terra autrement que comme un fantôme.
Il escalada quelques pierres escarpées et se retrouva en surplomb sur la scène.
Son regard s'affûta, il n'avait pas vu de créature semblable sur le champ de bataille. Il inspira profondément...
Il fut soudainement prit d'agitation et dévoila sa présence et en dévalant les roches coupantes comme des lames de rasseoir. Le tintement de son armure surpris le silence qu'il avait créé précédemment.
Il maintient fermement son épée à deux mains et entreprit de courir dans la direction de la petite créature qui venait d'achever le cheval.