Peu importe ses explications elle ne semblait pas convaincue, à vrai dire il commençait à se demander s'il n'avait pas fait un voyage dans le temps parce que ça ressemblait étrangement à la terre ici, puis l'air était plus pur, beaucoup plus frais et pur, presqu'a lui en faire tourner la tête, puis aucune trace de technologie semblable à ce qu'il a déjà vu précédemment... Soit ils étaient dans le passé soit sur un autre plan, une autre dimension. Il comprit donc vite que cette grande dame ne comprenait peut être pas tout son charabia et qu'il devait parler plus simplement pour se faire comprendre.
-Tu peux encore déplacer ta charette? Y'a pas que ça, ma grange a prit un sacré coup aussi et si je ne répare pas ça le plus tôt possible, les chiens sauvages et les bandits risquent d'entrer pour attaquer mes bêtes.Je peux sortir ma charette de là, m'dame et je... ben je suis sincèrement désolé pour la grange... j'ai fait deux beaux trous dedans on dirait. Il se frotta derrière la tête, se trouvant bien maladroit, elle cessa de le pointer du bout de son fusil et il sortit gentiment de dessous la "charette" de métal, il tira fort sur la carlingue qui devait pourtant peser lourd et réussit à la soulever ! la remettant à l'endroit sur ses roues, après tout il possédait une force surhumaine il en était tout à fait capable, mais c'était tout de même quelque chose d'impressionnant à voir pour sa taille et son allure, il gémit tout de même pendant qu'il souleva le module, serrant et grinçant des dents, ce truc devait au moins peser quelques centaines de kilos avec tout ce qu'il y a dessus, le moteur et les quatre petits réacteurs à l'arrière.
Il portait tout de même une
veste a col et manches matelassé et puis rien d'autre en fait, la couleur de la veste se fondait bien avec le reste de la couleur brune abyssian du reste de son corps, il fit le tour de son véhicule pour retirer le réservoir à carburant qu'il devait garder précieusement aussi si il voulait réparer et réutiliser un jour son vaisseau, il le mit à l'intérieur du véhicule.
-Tu va m'aider à réparer, alors, il y a beaucoup de travail et j'ai déjà assez de corvées comme ça. Je m'appelle Clara, quel est ton nom?Il se retourna vers elle en effectuant un salut pratiquement militaire, relevant la main à hauteur de sa tempe et joignant les pieds.
Mon nom c'est Ludya ! Et je vais évidemment vous aider à tout réparer Madame Clara !Il regarde l'heure sur une grosse montre qu'il a autour du poignet, rabaissant ses grosses lunettes rondes d'ingénieur aux vitre teintées exprès pour la soudure puis se rend compte que même sa montre à été grillée pendant le transfert, mince. Et si toute l'électronique de la voiture avait subi aussi un champ démagnétisant... Où peut être... Peut être qu'ici... Rien de technologique ne fonctionnait. Il tomba assis en tailleur, très soudainement par terre en observant la grange de loin, retirant ses lunettes stupides et sa montre aussi qu'il met dans ses poches.
Ben ce qu'on peut faire pour le moment c'est de se servir des grandes ailes de ma charette qui feront de grands panneaux de fer pour boucher temporairement les trous... Après faudra trouver de grands madriers et pis les couper à dimension pour les fixer sur la charpente... Et des lattes en bois pour refaire tout comme c'était avant.Il regarde autour de lui, les grandes et hautes herbes, disposées en lignes et rempotées de façon pas très naturelles on sent que ça a été fait intentionnellement comme ça, il se pose intérieurement la question en poussant son index sur ses lèvres puis la pose tout haut :
Dites j'y connais rien moi mais les plantes ici, elles poussent toutes seules en ligne ?Ah bah ça, il y connaissait vraiment rien en matière d'agriculture pour poser des questions aussi stupides, mais au moins il était curieux et il voulait savoir, il s'inquiétait aussi d'avoir tracé un petit sillon de terre dans le champ avec son véhicule, il se rapprocha d'ailleurs de sa charette volante et recommença à la soulever, la portant à bout de bras au dessus de lui, ayant l'impression quand même, enfin faisant la déduction que les plantes ont été disposées d'une certaine manière et que s'il traine sa "charette" hors du champ comme ça il va faire des dégats, alors il la porte au dessus de sa tête, sautillant un peu sur place avec son truc entre les mains.
Il lui parla comme s'il s'agissait déjà d'un secret, murmurant à moitié ses prochaines paroles :
Dites... Je peux la cacher ou ?