Elle avait ri en l’entendant dire qu’elle aimait faire languir ses partenaires, s’il savait combien cela était vrai…La prendrait il pour une folle s’il la voyait jouer avec ses soumises au milieu de nombreuses paires d’yeux contemplant son œuvre ? Il arrivait parfois que cela rebute certaine personne, c’est pourquoi ce soir elle tairait cette partie de sa vie, ne laissant entrevoir que son coté luxuriant…mais qui sait selon la tournure des évènements, leur complicité naissante…
Il la fit reculer, la poussant par les hanches, avec lenteur et douceur, et la plaqua contre le mur du petit local, sa bouche s'écrasant sur la sienne pour emmêler leurs langues dans un baiser farouche et goulu. Elle croisa ses jambes autour du corps de Mach, l'enserrant au plus près, lançant son corps contre le sien dans une attente avide. Lorsqu’il quitta ses lèvres, elle souffla son plaisir dans le creux de l’oreille de son amant qui jouait avec sa bouche sur sa peau. Ses mains vinrent se saisir de sa poitrine les enveloppant, les malaxant, ces mains sur ses seins créaient comme des éclairs en elle.
Elle fut surprise, elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui demande ce qu’elle voulait. Galant homme si on peut dire ça dans ces circonstances. Elle eut un sourire à cette pensée et l’embrassa avec une infinie douceur, preuve qu’elle appréciait. Elle frémit, sentant son corps prêt à répondre à ses caresses, avide d'en recevoir. Elle avait une folle envie de se serrer contre lui, de frotter sa peau à la sienne, de ses mains, de son sexe qu'elle sentait palpiter et se tendre. Elle retint son visage entre ses mains, approcha lentement ses lèvres des siennes et lui donna un baiser tendre et passionné, long et brûlant. Puis, elle le repoussa, doucement mais le tenant toujours entre ses paumes et plongea ses yeux dans les siens, longuement, avant de se mettre à parler.
- J’aimerai que tu me fasse brûler de l’intérieur…j’aimerai avoir l’impression de ne pas tout contrôler…et j’aimerai aussi que tu me donne ton nom.
Le message n’était peut-être pas très clair. Isis avait l’habitude d’être celle qui donne, celle qui dirige, qui décide mais, pour une fois, elle voulait se donner à quelqu’un, qu’il lui rende les plaisirs qu’elle finit par oublier. Quant à son nom c’était un juste retour des choses, elle s’était présentée mais lui, ne l’avait pas encore fait. Et il lui faudrait bien savoir quoi scander lorsque le moment sera venu…Avant qu’il ne réponde, elle décolla son dos du mur, laissant glisser au sol ce haut si savamment délacé.
Elle offrait sa peau nue aux mains et aux baisés de son amant. Elle recala son dos sur la froideur du mur, elle en frissonna jouant entre la chaleur de leur corps collé l’un à l’autre et l’oscillation qui lui parcourait l’échine. Elle se pressa contre son torse, baignée par l'odeur de musc de la peau de cet homme et, qu'en cet instant, elle désirait furieusement. Ses lèvres virent effleurer les siennes avant de les happer pour un baisé doux et sensuel qu’elle du rompre un instant pour reprendre :
- Sois doux, j’aimerai un peu de tendresse…pour une fois.
Pas de coup de fouet, pas de cri, ni de sang. Juste eux dans une volupté bienfaisante qui rendait à son corps, pourtant épuisé par sa soirée de serveuse, un bien-être surnaturel. Isis sentait le membre pulser contre son intimité, contre ses cuisses, mais elle ne le voulait pas, pas tout de suite. Le prélude n’était pas terminé et Mach avait encore une ode à jouer. Gwen lui avait préparé le terrain, à lui de continuer à présent, à lui de rendre la pareil à son ancienne geôlière. Après tout, il lui restait encore sa jupe qui devait être embarrassante...