Un achat de choix [Akira Tostuo]

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Akira était frigorifiée. Le vent froid de cette ville inconnue la faisait grelotter, mais l'ensemble qu'on lui avait fait enfiler aggravait son état. Son soutien gorge en dentelle noire était à moitié transparent et sa culotte était beaucoup trop fine selon ses critères. En plus, elle était attachée à une poutre, exposée à la vue des pervers qui la regardaient avec gourmandise.

Où je suis tombée, moi? Oh lala, je suis dans une m*rde pas possible! Ça n'arrive qu'à moi ces choses là...

Pendant qu'elle se lamentait, un homme sur une sorte d'araignée monstrueuse avait un échange avec l'esclavagiste qui l'avait capturée. Le marchand semblait effrayé et en même temps émerveillé. Cet homme était sûrement d'une très grande importance pour que quelqu'un puisse le vénérer ainsi. Il marcha vers elle, la détacha et la fit grimper sur sa monstrueuse monture.

Qu'est ce qu'il me veut? Qu'est ce qu'il faut que je fasse?

"Bonjour. Je suis Vehk, Dieu guerrier-poète et maître de ces terres. C’est moi qui viens de t’acheter. Dis moi, comment t’appelles tu, et d’où viens tu? T’a-t-on fait du mal sur ton chemin jusqu’ici."

Akira se détendit. Il voulait seulement parler, rien de plus.

"Je...je m'appelle Akira Totsuo. Un soir, alors que j'étais perdue à Seikusu, un homme m'a abordée. Je me suis échappée, mais il a réapparut avec plusieurs gars. Ils...ils ont commencé à me toucher et j'ai crié. Un homme les a écarté, puis je ne me souviens plus. On m'a juste dit que j'étais une esclave mais que je ne devais pas dire que je n'étais pas "domptée".

Akira se mit la main devant la bouche. Elle avait fait très fort niveau gaffe. Son regard se posa sur le dieu et elle continua:

"- Ensuite, il m'a fait porter des tenues plus moches les unes que les autres. Je n'ai pas très bien compris pourquoi il faisait ça. Il m'a aussi expliqué que j'étais sur Terra et que j'allais être vendu comme esclave et que, si j'essayais de me rebeller, il me torturerait et ferait de moi une prostituée. Alors, j'ai préféré ne pas me rebeller, question de survie."

Elle regarda autour d'elle et demanda:

" Où allons nous?"

Akira fut surprise de voir le Dieu rire quand elle dit qu'elle n'était pas domptée. Ce monde de tarés était de pire en pire!

" “Nous allons chez moi, Akira. C’est la tour là-bas, sur le lac. Tel-Vivec, elle s’appelle. Tu vas, comprends tu, vivre avec moi. Etre ce qu’on pourrait appeler mon “esclave personnel”. C’est à dire que tu me porteras compagnie, tu seras quelqu’un avec qui je pourrai discuter, et plus encore... Tu sais, la vie d’un Dieu est solitaire, parfois. Les Dunmer me craignent presque autant qu’ils m’aiment, et il m’est impossible de parler avec l’un d’entre eux sans qu’ils se mettent à bégayer. Tu me serviras, aussi, même si, rassure toi, je ne te ferai rien faire de très intense.”

Akira ne savait pas s'il fallait qu'elle soit froissée et vexée ou bien d'être rassurée. Elle opta donc pour le silence, qui ne lui attirerait sûrement aucun ennui.
Elle regarda la tour au loin, sur le lac. C'était là qu'elle allait vivre?! Enfin, servir, vu qu'elle était une "esclave". Akira se demandait comment ça pourrait être légal. Peut-être qu'en prenant un téléphone...
Si seulement ce genre de choses existaient ici, ce qui était peu propable.

“Tu seras, chez moi, très bien traitée pour une esclave. Tu auras le droit d’aller où tu voudras dans Vir-Vivec, tant que tu me respectes, moi et mes ordres. Tu seras cependant marquée, non pas au fer rouge, mais magiquement. Lorsque tu le voudras, tu pourras faire apparaître mon sceau sur ton poignet. Si un Dunmer veut te faire du mal, montre lui ce symbole, et il n’osera te toucher. Sache, cependant, que ce sceau crée aussi un lien magique entre nous deux, et que je pourrai savoir à tout moment où tu es et me téléporter vers toi.”

Une marque sur le poignet d'Akira apparut. Elle eut un sursaut de recul. C'était de la magie?!
Je rêve. Je rêve. C'est impossible. La magie n'existe pas. Je vais me réveiller.

“Si tu as des questions, commence déjà à les poser. Tu continueras lorsque nous serons dans mes appartements.”

Des milliers de questions tambourinaient dans la tête d'Akira. Mais elle n'en posa qu'une seule:

"-Pourquoi m'avoir pris pour esclave? Une autre fille mieux que moi ne vous convenait pas?"

Quelques minutes après, ils arrivèrent devant une immense tour. Des troupes de soldats passaient à côté, tandis que la monture les fit descendre sur le sol. Le Dieu indiqua le chemin à Akira, et ils se positionnèrent sur une plateforme qui monta jusqu'au sommet de la tour. Vehk et elle arrivèrent dans une grande salle, qui devait faire office de salle à manger. À gauche, un balcon donnait sur le reste de la ville. Le sol de marbre reflètait Akira.

“Voilà mon humlble demeure, Akira. La salle principale, la penderie, pour toi, une salle de bain - un luxe dans ce monde - et ma chambre, où nous coucherons ce soir, et, je l’espère, bien d’autres soirs. Que veux tu faire? Je te laisse le choix. Tu peux, si tu le veux, aller à la penderi t’habiller. Tu n’auras qu’à penser à un vêtement et il apparaître. Sers toi aussi de la nourriture sur la table. J’imagine que les esclavagistes ne t’ont pas nourri aussi convenablement que tu le voudrais.”

Akira lui sourit avant de comprendre la phrase entièrement.

" C'est-à-dire "dans laquelle nous coucherons?" " demanda-t-elle avec étonnement.

Elle se souvint qu'elle pouvait poser des questions. Elle ne se fit pas prier:

"Vous êtes vraiment un Dieu? Comme ceux de la mythologie? Ça existe?! Et vous avez fait de la magie... Quand vous avez fait apparaître le symbole... Et c'est quoi cette créature monstrueuse? C'est normal qu'il y ait des esclaves alors que c'est illégal?

Akira avait posé ses questions avec un ton calme, mais à l'intérieur, elle était terrifiée. Ce monde était vraiment trop flippant!

“Bon, je vais répondre à tes questions, Akira. La raison pour laquelle je t’ai choisi toi, et non pas une autre, et que je te trouvais, d’une merveilleusement belle, que tu es humaine, et non pas un de ces bâtards terranides que tu as sûrement déjà du voir, et que ton regard semblait plutôt… Intelligent. Vois tu, de nombreux esclavagistes capturent plutôt des proies faciles et donc des gens assez… Peu intelligents, mais je sens que ce n’est pas ton cas. De plus, j’ai vu que ta vision n’était pas embrumée par le Lurva, une drogue que les esclavagistes utilisent malheureusement assez souvent sur les esclaves pour qu’ils soient plus… Doux, mais qui a des conséquences néfastes sur le corps et l’esprit.”

D'abord flattée, Akira s'apprêtait à le remercier mais d'un coup, son crâne s'enflamma d'une lueur bleue et il se mit à léviter les jambes croisées. Akida réprima un mouvement de recul, pensant que le Dieu venait de court-circuiter. Mais elle se rappella qu'il y avait une araignée géante qui servait de voiture, alors ce tour de passe-passe...
(En vrai, Akira était terrifiée. Les gens qui s'embrasent, c'est assez flippant.)

“Oui, je suis vraiment un Dieu. Je ne sais pas de quelle mythologie tu parles, ni comment sont les Dieux dans ces récits, mais tu te trouves ici sur dans un autre plan que celui de la Terre, et moi-même je viens d’un temps avant la naissance même de cet univers. Je suis Vehk, Dieu guerrier-poète, né un concept en le sein de la néthifemme, à qui Aedra et Daedra ont appris l’art de commander, aimer et mourir, celui qui, anon et jadis, vaincut les huit et les miliers de monstres issus de l’union erronée. Ce même Vivec qui commanda un jour les Chimer, le suivant les Dunmer, et aujourd’hui ce peuple reformé.”

Le Dieu fit apparaître une lance dans sa main et reprit la parole:

“Je tiens ici mon amour, sous la forme de la lance Muatra, qui fut la catalyse qui aida à la création de ces terres, et qui se reforgea aussitôt après sa destruction, ALTADOON DUNMERI, le bras qui perce les ennemis de mon peuple.”

Il refit une pause et un bouclier d'os apparut dans sa main libre. Akira était au bord de l'évanouissement en voyant tant de magie.

“Je tiens ici ma détermination, sous la forme du bouclier Tivan, qui protège cette terre de la nature et les éléments, et qui parera les coups de tous ce qui voudront faire du mal au Dunmer.”

Après ses paroles, Vehk éteignit le flambeau bleu au dessus de sa tête et dit:
“Si l’esclavage existe ici, tu comprendras bien que c’est parce que ce n’est, ici, pas illégal.
En Terra, la majorité accepte très bien l'existence de la traite des esclaves. Et ne vas pas t’imaginer que juste parce que tu es esclave, tu vivras mal. Au contraire! Avec moi, tu vivras la vie d’une reine.
Enfin, pour ce qui est de ce que je voulais dire… Eh bien, comprends bien que tu seras, de même que celle avec qui je discuterai, mon amante. Je te forcerai pas. J’éxècre ces choses-là. Mais tu dois, j’imagine, connaître les joies du sexe, et tu verras, je serai un amant qui saura te faire plaisir.
Maintenant, Akira, que tes questions ont des réponses, je pense qu’il serait bon que tu ailles te vêtir, pas toi? Je t’attendrai sur le balcon, avec du Sujamma.”

Akira hocha la tête et alla à la penderie. Elle pensa à une jupe et un t-shirt normaux, en prenant bien soin de retirer ses horribles sous-vêtements. Elle les jetterai dès qu'elle trouvera une poubelle.
Elle se remit une mèche derrière l'oreille et rejoint Vehk sur la balcon, où il l'attendait avec sûrement une sorte de boisson.
“ Euh... En fait je n'ai jamais... Comment dire... Expérimenter le...les joies du sexe. Je... Je suis vierge.

Elle baissa les yeux. Elle savait que ce Dieu était surpuissant, donc il ferait sûrement ce qu'il voudrait faire d'elle. Akira attendit qu'il réponde, l'air frais soulevant ses cheveux.

Le Dieu parut surpris -enfin, c'est ce que compris Akira à cause de son haussement de sourcils. Elle connaissait beaucoup de personnes de son âge qui n'étaient plus vierges, mais elle se refusait à cet acte plus par crainte que par non-envie. Elle avait envie, elle aussi, de connaître les joies du sexe, mais avait peur que ça ne fasse si mal qu'elle ne voudrait plus jamais le faire. C'était dur à comprendre, peut-être, mais c'était Akira, et elle était incompréhensible.

Vehk prit finalement la parole:

“Je… Ca ne fait rien, ma belle. Je serai honoré d’être celui qui partagera le premier le lit avec toi, et tâcherai de ne pas te faire mal. Ne t’inquiète pas, tu aimeras ça.”

Comme pour ponctuer sa phrase, il embrassa le front d'Akira. Elle sentit comme un vague de chaleur qui électrisa son corps. Il la serra contre lui et Akira put observer la ville sur laquelle la nuit tombait. Des lumières bleues s'allumaient ici et là, éclairant la ville:

“La cité entière souhaite être à ta place, à côté de moi. Les comprends tu? Comprends tu ta chance, Akira? Tel-Vivec la nuit est belle, et tu es au seul endroit où on peut vraiment le voir. Et avec moi, de surcroît.”

Akira baissa sa tête et laissa éclater un petit rire cristallin. Globalement, elle était sensée être une sorte de reine?
Elle allait devoir s'y habituer, en tout cas. En y pensant bien, ça devait être assez agréable. De vivre dans un château, avec ce Dieu qui ne lui était pas désagréable.

“Akira, tu n’as pas à avoir peur de moi. Je sens que tu te retiens de dire de nombreuses choses que tu voudrais exprimer. Dis les. Si tu te sens mal à l’aise, dis le. Si tu refuses catégoriquement de partager mon lit, dis le moi, aussi. Je ne t’ai pas achetée pour avoir une compagne muette, qui ne dirait que ce que j’ai envie d’entendre.”

Akira respira avant de déclarer:

“Je suis d'accord pour partager votre lit, je pense être prête. Je... Je voudrais juste être quelqu'un de normal, mais vous m'avez prouvé que non, je ne suis pas quelqu'un de normal. Ça parait bizarre, mais... Je me sens assez bien avec vous. C'est... Étrange. Et comme je suis sensée être une privilégiée... Beh, j'avoue être quelqu'un de curieux, donc je voudrais vous demander: Est-ce que vous avez des fantasmes que seule une personne comme moi peut accomplir? Ou juste un sentiment de sollitude extrême? Ou bien les deux?

La question d'Akira pourrait paraître bizarre au Dieu, mais elle voulait le savoir. Ça l'intèressait d'en savoir plus sur le Dieu.