Le Grand Hall du Château Guincourt était très impressionnant. Haut de plafond, il était entouré de voûtes et d’arcades, et les organisateurs du festival avaient agencé l’ensemble en une série de ruelles, avec des stands à droite et à gauche. Un délicieux salon de l’érotisme, où la tradition se mélangeait à la modernité, preuve du monde confus et diversifié de Terra. Ainsi, des guides en soubrette côtoyaient des gibets suspendus en hauteur où des esclaves dansaient sensuellement. Il y avait également des estrades particulières, où des esclaves en tenue exotique s’embrassaient longuement. Sur d’autres, il s’agissait de Furries en cage. Mélinda tenait toujours Limma par la laisse, et s’avança, guidant Juliette et Décatis. Juliette ne pouvait empêcher ses joues de rougir en découvrant ce spectacle. Il y avait des stands proposant des potions aphrodisiaques, d’autres exhibant de beaux esclaves, ou des
sex toys. Juliette constata même que les serveuses portaient des
plugs anaux roses. Régulièrement, les invités les embrassaient, palpaient leurs fesses. Outre les stands, il y avait, dans les couloirs, une série de chambres où les invités pouvaient s’envoyer en l’air avec les hôtesses.
Parallèlement, à côté du grand salon, il y avait, dans la salle de spectacle, les séances figurant au programme. Juliette était tout de même assez nerveuse, car elle n’était pas habituée à ce genre de choses. Les filles ou les hommes qui tenaient les stands portaient tous des tenues très moulantes en latex, avec des couleurs brillantes, des talons, des gants...
«
C’est très agréable ici, Décatis, tu ne trouves pas ? »
C’était autant un salon de l’érotisme que de l’esclavage. Plusieurs hôtesses en latex s’approchèrent des femmes, et Juliette eut droit à un agréable baiser, tout comme sa Maîtresse et Mélinda. Une femme se colla contre elle, originaire de Tekhos, avant de s’écarter. Il y avait également des stands tekhans, proposant des
sex toys plus futuristes, des combinaisons sexuelles en latex qui permettaient de faire jouir leurs propriétaires, invitant les gens à venir les essayer. Décatis vit notamment un stand vendant une machine générant du latex dans une cuve, et recouvrant ainsi le corps des femmes. Juliette en eut
une singulière démonstration, et rougit encore.
Elle se mordilla également les lèvres en voyant une femme avec une laisse reliée au collier de trois esclaves masculins nus, ne portant qu’une cagoule en latex sur la tête, elle-même étant vêtue d’une belle tenue moulante en latex avec un corset en cuir sur son corps.
*
On ne se refuse rien, ici...*
On proposait de tout ici. Il y avait même un stand papuan montrant de belles femmes à la peau sombre, qui s’embrassaient volontiers, palpant des fesses. Le salon ashnardien ne se privait de rien, et Juliette vit également des stands plus atypiques, comme un stand avec une femme attachée à une roue, et où un petit groupe s’était amassé. À l’aide d’une machine, ils déplaçaient des tentacules sur le corps de la femme, ponctionnant ses seins, ou la pénétrant.
«
Il y a aussi des toilettes si vous avez envie d’uriner... Mais vous n’urinez pas dans des cuvettes », précisa Mélinda.
En comprenant ce qu’elle voulait dire, Juliette sentit son rythme cardiaque s’embrasser. Régulièrement, des nekos et autres Terranides se frottaient à elle. Parfois, on trouvait aussi des stands plus mignons, comme celui des Karistal, où il y avait tout un ensemble de peluches, de chatons, et de Terranides, des nekos que les clients caressaient et câlinaient. Et, alors que le quatuor continuait à marcher, une femme à la robe bleue électrique apparut devant elles. Une femme qui était en train d’embrasser longuement une esclave en tenue de cuir, palpant sans vergogne ses fesses moulées dans une minijupe en cuir.
Juliette écarquilla les yeux en la reconnaissant... C’était
Izaël, l’un de ses sœurs ! Elle se retourna vers elles en les voyant, relâchant l’heureuse hôtesse, qui était en train de mouiller, et leur offrit un sourire des plus charmants.
«
Décatis ! Mélinda ! Sœurette ! Quel plaisir de vous voir ici ! » s’exclama Izaël.