Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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L'Odyssée du Désert [PV]

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Rhian Thoris

Humain(e)

L'Odyssée du Désert [PV]

mercredi 06 janvier 2016, 09:34:09

« Les voilà... Les Pentaghast.
 -  Hmmm... Comme si nous n’avions pas assez de problèmes, et il a fallu que tu autorises leur visite...
 -  Ne sois pas ridicule, Tomeyrus, et range cette fierté mal placée où elle a sa place ! C’est leur fils qui vient, celui qui a fait ses classes militaires avec ton fils ! »

La tension qui régnait dans la pièce était à l’image de la tension globale qui animait Papua. Rhian était maintenant sûre de son fait, sûre de ses pressentiments qui venaient la tirailler la nuit, et dont Mélonye Harubaal, l’une de ses concubines, avait été le témoin direct. Il s’était passé quelque chose. Il y a de cela plusieurs semaines, le fils du Roi, le Prince dauphin, Herebos, était parti en campagne dans les profondeurs de Papua, comme une vague de brigands qui venaient depuis les frontières extérieurs du royaume, et s’en prenaient au comté le plus reculé de Papua, El-Nolom. La nuit où il était parti, Rhian était venue se confesser à sa mère, Khaora. Les dernières nouvelles dont on disposait affirmaient qu’Herebos était arrivé à Solku, une cité papuanne éloignée, mais, depuis lors, Solku n’avait envoyé aucune nouvelle.

Et, pour ne rien arranger, la santé du Roi, le solide Tomeyrus, déclinait. Une inexplicable douleur lombaire, qui se caractérisait aussi par des essoufflements cardiaques, et par une grande famille. De base, Tomeyrus avait un fort caractère, mais cette maladie le rendait irritable, car les apothicaires de Papua, pourtant compétents, avaient du mal à trouver ce qui lui arrivait. La réalité était que la femme et l’homme étaient tous les deux inquiets pour leur progéniture, car ils sentaient, comme Rhian, que le vent du désert était en train de changer. Rhian redoutait le pire pour son frère, et, chaque jour qui passe, sa détermination accroissait. Elle multipliait ses entraînements, en ne rêvant que d’une chose : partir vers Solku. Cependant, et tout aussi téméraire qu’elle soit, El-Solom était un comté très éloigné de Papua, et elle savait son royaume dangereux. Elle n’en avait pas parlé à ses parents, car ses derniers refuseraient, et, maintenant qu’Herebos ne donnait plus de nouvelles, Rhian savait que la garde avait été renforcée au sein du Palais Impérial.

*Mais je dois y aller, il le faut... Je sens qu’Herebos a besoin de moi...*

Déjà, les rumeurs s’étendaient au sein de la population locale. Dans la capitale, Herebos était très populaire, un Prince proche de son peuple, dont les servantes disaient qu’il dormait lors des banquets, dormait comme un pied, et préférait généralement passer du temps dans les casernes, avec ses hommes, ou tout simplement aller dans la ville. C’était un homme qui respirait la joie de vivre, un homme simple, quelqu’un qui avait toujours regretté que les ambitions de Tomeyrus, vis-à-vis de Rhian, se limitent à la marier. C’était lui qui avait décidé de la former à l’épée. Quelle sœur serait-elle, si elle ne cherchait pas à le retrouver, alors qu’il était en péril ?

Mais, aujourd’hui, c’était une autre situation qui attirait leur attention. La vie d’un royaume ne pouvait pas juste tourner autour de la survie du Dauphin, et Papua, en ce jour, allait accueillir le fils du duc d’Aurélia, une province ashnardienne proche, mais qui, depuis quelques années, connaissait des frictions avec le royaume. Pendant des siècles, Papua et Aurélia avaient été, économiquement, et militairement, deux royaumes proches. La maîtrise aurélienne de la technologie naine leur permettait d’avoir des armures magiques, et même de maîtriser des rudiments de poudre à canon, ce qui faisait que l’armée d’Aurelia complétait à merveille celle de Papua. Et, pendant des siècles, Papua fournissait à Auréalia des minerais et des cristaux magiques dont Aurelia avait besoin pour son armée. En retour, Aurélia fournissait, outre de l’or, de la nourriture, car, même si Papua avait ses oasis, un royaume désertique avait toujours des problèmes d’alimentation. Pour cela, le commerce était essentiellement maritime, car Aurélia était situé à l’autre bout du grand lac où la capitale de Papua avait son embouchure, un lac si vaste qu’il était en réalité une véritable mer intérieure au sein de l’Empire.

L’origine du litige remontait à il y a environ vingt ou trente ans, et faisait actuellement l’objet d’une procédure judiciaire interminable entre Papua et Aurélia, devant la Cour Impériale. C’était un problème économique, mais qui, en réalité, venait de l’opposition entre deux personnalités fortes et butées : le duc d’Aurelia d’un côté, et Tomeyrus de l’autre. Le problème était multiple, et était notamment lié aux taxes à l’importation de Papua, ainsi qu’à la détérioration de certains modèles d’armures auréliennes, attribuées à la défectuosité de gemmes... Mais, derrière ces arguments juridiques faisant la joie des Avocats qui s’amusaient à éplucher tous les contrats, il y avait surtout l’échec de tractations diplomatiques et économiques visant à créer, entre Aurélia et Papua, une armée conjointe pour défendre les frontières de Papua. Le royaume de Sable était situé le long d’une frontière, et il était donc fréquent que les incursions brigandes, orcs, ou les vagues de monstres, frappent Papua. Un souci connu tout autour du Grand Lac, et qui avait amené, une fois, les principales puissances locales à se regrouper sur une île au centre du Lac, pour tenter d’y mettre un terme, car les brigands n’hésitaient pas à attaquer les autres royaumes.

C’est durant ces tractations que tout avait échoué entre Papua et Aurélia, gelant le commerce entre eux. Tomeyrus reprochait au duc d’avoir voulu violé la souveraineté de Papua, et le duc d’Aurelia reprochait au Roi sa véhémence, et son incapacité à vouloir envisager une coopération stratégique globale. Les deux en étaient restés là, et étaient trop têtus pour se dire qu’ils avaient agi tous les deux comme de fieffés idiots. Mais Herebos, lui, avait publiquement dit être favorable à la réouverture des échanges, et que Papua avait besoin de l’aide des armées d’Aurelia. Ainsi, quand le duché d’Aurelia avait sollicité une visite officielle, Khaora avait répondu favorablement à la missive.

Ce n’était pas le duc en personne qui venait, mais son fils, Galahad. Lui et Herebos avaient mené ensemble des campagnes ashnardiennes, et, dans ses lettres, Herebos n’avait pas tari d’éloges sur Galahad de Pentaghast. La raison officielle de ce voyage était qu’Aurelia souhaitait rouvrir les marchés, qui avaient été gelés quand Papua avait augmenté ses taxes.

« Ils ont entendu parler de notre faiblesse... Des incursions dans El-Nolom... Tout ce que les Auréliens veulent, ce sont prendre le contrôle de nos mines, de nos gisements. Nos cristaux sont les plus purs de la région. »

Tomeyrus n’en démordait pas, mais Khaora savait se montrer inflexible, et, comme le Roi était fatigué, elle n’eut pas trop de problèmes à l’envoyer au lit, pendant qu’elle-même et Rhian devaient accueillir le brave duc.

« Je n’ai jamais rencontré ce Galahad, Rhian, mais j’ai foi dans le jugement d’Herebos. Il m’a confié que Galahad trouvait ces querelles absurdes, et je le pense aussi. Nous avons perdu de l’or en rompant nos liens avec Aurelia, c’était une décision absurde... »

Rhian ne pouvait qu’être d’accord, car elle savait lire des livres de comptes. La Papuanne, néanmoins, et contrairement à son père, espérait bien que Galahad ne soit pas juste là pour rouvrir un marché. En revanche, ce que les deux femmes ignoraient, c’est qu’Herebos avait beaucoup parlé à Galahad de sa sœur. Quand Galahad lui affirmait qu’il ne serait jamais amoureux, Herebos, en souriant, lui disait juste qu’il n’avait vu que les fermières d’Aurelia, et que, le jour où il poserait les yeux sur sa sœur, il en tomberait éperdument amoureux. C’était sa « prophétie ». Mais Herebos avait aussi dit autre chose, quand il cessait de sourire, et qu’il sentait l’inquiétude lui étreindre le cœur, à l’idée des batailles qui les attendaient dans les Contrées du Chaos, dans ce wasteland sauvage et meurtrier.

« Si jamais je venais à disparaître, lui avait-il dit, je veux que tu me jures, sur ton honneur, que tu veilleras sur ma sœur. Mon père a tort quand il pense que je ferais un bon Roi, et qu’elle devra se marier. Moi, je suis un guerrier, et je ne sais faire que ça. Les galas m’ennuient, les repas interminables me sont de vraies plaies. Elle, elle a l’étoffe d’une Reine. »

Qui sait ? Peut-être que Galahad venait vraiment pour satisfaire cette requête ?
« Modifié: mercredi 06 janvier 2016, 12:25:35 par Rhian Thoris »

DC d’Alice Korvander.

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Duc Galahad Pentaghast

Humain(e)

Re : L'Odyssée du Désert [PV]

Réponse 1 mercredi 06 janvier 2016, 13:32:16

L'Ogre et le Leviathan était les deux navires de la flotte d'Aurelia qui avaient été choisis pour transporter et escorter le jeune Duc, Galahad Pentaghast, qui avait prit très récemement, et officiellement, les rennes de son duché. Son père, s'il était encore en vie, se faisait vieux, et avait décidé de se retirer du pouvoir afin de laisser à son fils le soin désormais de diriger leur territoire. Galahad prenait ainsi ses fonctions de Duc dans une période troublée, les incursions d'orcs au sein de leurs terres, après des années de répis, avaient recommencé. Aurelia n'était toutefois pas sans défense, puisque le Duché pouvait compter sur une large armée d'armures animées par magie, mais depuis la rupture des relations avec leur principal fournisseur de matières premières, à savoir Papua, le renforcement de cette armée était au point mort. A l'aube de potentielles campagnes militaires contre les orcs, Galahad comptait bien s'assurer que ses mages puissent disposer du nécessaire afin d'alimenter l'effort de guerre. Ainsi, l'undes premiers actes forts du jeune Duc, juste après son couronnement, avait été d'écrire lui même une missive à l'attention de son voisin, en demandant une audience et la tenue de négociations après près de deux décennies de froid diplomatique.

Galahad avait reçu une réponse positive quelques jours plus tard, et avait dans la foulée ordonné que l'on affrète des navires pour permettre, à lui ainsi qu'à un bataillon, d'effectuer le voyage jusqu'à la capitale de Papua. Le voyage s'était déroulé sans problèmes particuliers. Si le Grand Lac était encore à l'heure actuelle le refuge de pirates qui faisaient régulièrement des raids sur les navires marchands non escortés, ces derniers toutefois se tenaient systématiquement à l'écart des vaisseaux de ligne d'Aurelia, qui possédaient avec leurs canons une puissance de feu dévastatrice. A bord de l'Ogre, un navire à quatre pont, et possédant plus de 120 canons, Galahad se tenait à l'avant du navire pour observer leur approche de Papua, et l'inquiétude grandissait dans le coeur du jeune Duc à mesure que els bâtiments se dessinaient avec plus de clarté.

Herebos...j'aurais aimé n'avoir jamais à tenir la promesse que je t'ai faite, puisses-tu être encore en vie mon ami.

Si la visite du Duc d'Aurelia avait une raison officielle, elle n'était à vrai dire qu'un excellent prétexte pour Galahad d'aller s'enquérir lui même de la disparition du fils de Tomeyrus, avec qui il avait fait ses classes au sein de l'armée Ashnardienne. Si leurs pères respectifs n'avaient jamais pu s'entendre, et se méprisaient, leurs fils étaient à l'exact opposé, et étaient devenus presque des frères d'armes. Une amitié que les nobles des deux puissances avaient toujours encouragé, car ils y avaient vu la possibilité d'un rapprochement futur. Aurelia, sa noblesse et ses marchands espéraient beaucoup de cette visite officielle, car la cessation du commerce florissant entre Aurelia et Papua avait été une petite catastrophe économique, en plus de mettre un point d'arrêt à la fabrication des armures animées.
Mais pour Galahad, si cette raison était importante et qu'il avait bien l'intention d'y donner  tout son intérêt, il était surtout venu pour tenir sa promesse. Une promesse qu'il avait faite à Herebos quelques années auparavant, celle de veiller sur sa soeur si il venait à disparaître...une vraie rose du désert, une beauté exotique...Rhian Thoris. Galahad ne l'avait jamais vue en personne, mais Herebos lui en avait tellement parlé que c'était tout comme. Elle était une femme ayant hérité du tempérament de son père, et en tant que voisin proche de Papua, les façons très imaginative dont la princesse arrivait à se débarasser de ses multiples prétendants faisait parfois les discussions de la cour d'Aurelia.

Espérons au moins qu'elle ne me lâchera pas ses tigres le pied à peine posé sur les docks, qu'elle impression cela ferait.

Galahad riait intérieurement, car Herebos durant leur service militaire au sein de l'armée impériale, avait par moment suggéré, de façon à peine détournée, que Galahad tomberait amoureux d'elle à la seconde où il la verrait. Le jeune Duc n'était toutefois pas ici pour lui faire la cour, et ce pour de multiples raisons toutes aussi bonnes les unes que les autres. Il avait toutefois tellement entendu parler d'elle qu'il ne pouvait s'empêcher de se demander...les rumeurs sur sa beauté seraient-elles fondées ? Il était au moins curieux d'en vérifier la véracité.
Une demi-heure avant leur arrivée au port de Papua, Galahad était allé se vêtir de son armure, tandis que sa garde d'honneur était également allée s'équiper afin de faire forte impression lors de leur débarquement. Même le choix des navires pour le voyage n'avait pas été annodin, avec ses quatre ponts superposés et abritant une bonne centaine de canons, l'Ogre était un testament de la puissance militaire d'Aurelia. Le Duc souhaitait, en quelque sorte, faire montre de ses arguments face à un Roi qui était au moins aussi borné que son père. Mais surtout, l'Ogre arrivait avec les cales chargées de nourriture, du pain, des céréales, des fruits et légumes secs, ainsi que du bétail principalement. Car si Aurelia avait besoin des puissants cristaux magiques tiré des mines de Papua pour la fabrication de son armée, Papua avait également du mal à se passer du commerce de nourriture que ces échanges avaient jadis amenés. Aurelia possédait des terres fertiles, bien irriguées par de multiples fleuves et rivières, ainsi que d'un climat très clément, qui en faisait un véritable grenier à blé qui exportait ses larges surplus dans des zones de l'empire ayant moins de facilités de cultures.

Il fallu de longues minutes de manoeuvres pour que l'Ogre et le Léviathan puissent s'amarrer à quai, et une fois que Galahad et ses plus proches chevaliers, faisant office de garde d'honneur, furent descendus, ce fût alors pour les marins un ballet de déchargement. La nourriture qu'ils amenaient étaient offerte, une sorte de main tendue de la part de Galahad, qui estimait qu'il fallait bien que l'une des deux parties fasse le premier pas vers l'autre pour espérer que des négociations puissent effectivement s'effectuer. Galahad et sa dizaine de chevaliers furent quand à eux escortés par des gardes jusqu'à l'entrée du palais, juste avant que la population ne se masse devant les docks afin de récupérer la nourriture généreusement donnée les forces d'Aurelia. Galahad fût donc mené jusqu'au palais, et il se félicitait intérieurement de la nature magique de son armure, qui ainsi n'accumulait pas la chaleur ambiante, lui permettant tout simplement de la supporter et qu'elle ne devienne pas un four. Toutefois, il du reconnaître qu'Herebos devait avoir...des qualités de devin, car sa prophétie s'était réalisée, dès lors qu'il apperçu, en haut d'un très bel et large escalier, la princesse de Papua, accompagnée de sa mère. Heureusement qu'une certaine distance les séparait encore, car le jeune Duc se trouva foudroyé par cette vision, lui qui n'avait jamais fréquenté que des femmes d'Aurelia était frappé par la beauté exotique qui l'attendait. Ces longs cheveux noirs, cette peau tannée...ces vêtements, si l'on pouvait appeler ainsi l'appareillage qu'elle portait et qui ne cachait que le strict nécessaire. Heureusement, le temps de gravir les escaliers, Galahad eut le temps de se reprendre, et de faire bonne figure face aux deux femmes.

Reine Khaora...Princesse Rhian...c'est un honneur d'enfin faire votre rencontre, et d'avoir enfin l'occasion de poser un pied dans votre glorieuse capitale.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée du Désert [PV]

Réponse 2 mercredi 06 janvier 2016, 16:30:22

Rhian avait enfilé, pour l’accueil du fils du Duc, une tenue des plus sensuelles, conforme, toutefois, à la majorité des tenues qu’elle portait. À Papua, on n’avait pas honte d’exhiber la beauté, car la beauté du corps était comme un moyen d’oublier les sables du désert. Rhian était belle, et elle n’av ait aucune raison de le cacher, et, si elle ne vit pas le trouble du jeune homme, Khaora, elle, le surprit... Car Khaora était à moitié démone, et disposait d’une excellente vue, ce qui la fit légèrement, très légèrement, sourire... Presque une ombrelle, imperceptible, qui disparut bien vite.

Si Galahad avait pu amener tant de vivres, c’est parce que la Reine l’avait autorisé, mais elle n’en avait évidemment pas parlé à Tomeyrus. La nourriture abondante d’Aurélia était toujours la bienvenue à Papua, et elle serait donnée aux marchands, aux monastères, et aux orphelinats, suivant des réseaux de distribution classiques. Tomeyrus n’en savait fort heureusement rien, car il aurait refusé ce qu’il aurait considéré comme un geste manifeste de la volonté d’Aurélia de mettre Papua sous tutelle. Khaora était entièrement d’accord avec Herebos sur le fait que cette querelle stupide n’avait que trop longtemps duré. Oh, elle aimait bien son mari, mais nul n’était parfait, et Tomeyrus bénéficiait d’une trop grande fierté, d’un trop honneur. L’honneur n’était pas vaine chose, loin s’en faut, mais, parfois, il fallait savoir le laisser de côté. Seul l’intérêt du peuple comptait, et, en l’occurrence, l’intérêt du peuple était de remplir les réserves de nourriture, et d’inonder les marchés de Papua.

Khaora avait vu les puissants navires approcher. C’était la flotte aurélienne qui assurait la sécurité dans le Grand Lac. Car cette mer intérieure, vaste, abritait son lot de pirates, mais aussi de monstres, notamment les Sahuagins, ou encore certains volatile, comme les harpies, qui se trouvaient sur les côtes, et fondaient sur les navires. Le Grand Lac était effectivement vaste, si vaste qu’il abritait plusieurs bases de pirates, et les navires papuans avaient besoin des Auréliens pour les défendre. Auréalia n’était pas la seule puissance maritime, mais, grâce à sa maîtrise du savoir-faire nain, le duché ashnardien était l’un des mieux placés pour défendre la région. Pour le coup, Galahad avait tenu à impressionner, car il avait amené deux bastions massifs : l’Ogre et le Leviathan.

Les deux femmes l’accueillirent donc à l’entrée du Palais, devant un grand escalier en pierre, et ce fut là qu’il les salua, en les rejoignant. L’homme avait mis toute son armure, et Khaora lui sourit rapidement.

« Mes hommages, noble Galahad. Herebos ne tarit guère d’éloges sur son compagnon d’armes, et je suis ravie de voir que vous êtes manifestement à la hauteur de ce qu’il m’a dit.
 -  Nous vous souhaitons la bienvenue à Papua, Messire Galahad. Mon frère m’a conté la fois où vous l’avez sauté d’une nécropole... Il vous doit la vie, et, pour cela, sachez que vous aurez toujours la reconnaissance éternelle de ma famille. »

Une autre histoire, et en d’autres lieux... Herebos et ses hommes n’avaient pas attendu l’arrivée de renforts pour attaquer une nécropole, afin de tuer le nécromancien fou qui vivait dedans, et qui faisait des « expériences » sur des villageois. Cependant, Herebos avait sous-estimé les forces de la nécropole, et n’avait effectivement pu prendre la nécropole et chasser le nécromancien qu’avec l’aide de Galahad. Khaora, de son côté, voyait très bien les quelques regards que Galahad faisait vers Rhian.

« Je vous prie d’excuser l’absence de mon époux, il est malheureusement souffrant, mais je suis sûre qu’il viendra vous voir. De mon côté, je vous prie également de bien vouloir me pardonner, mais je vais m’occuper du ravitaillement que vous nous avez fourni, et pour laquelle je vous remercie chaleureusement. »

Elle s’écarta ensuite, et, quand elle eut le dos tourné, elle put se permettre de sourire. Autant laisser les deux ensemble... Et Rhian, elle, se sentait légèrement intimidée. Cet homme était une vraie montagne, et son armure lui allait très bien.

« Vous avez une belle armure... J’espère que vous n’avez pas chaud dedans... Même si j’ai cru comprendre que les armures auréliennes étaient... Magiques. »

Sa main alla se poser sur le torse de l’homme, et elle sourit, en sentant tout le poids de cette armure.

« Oui, elle est magnifique... »

Réalisant soudain de ce qu’elle faisait, Rhian s’éclaircit la gorge, et secoua la tête.

« Hum... Désolée... Vous... Euh... Vous voulez que je vous fasse visiter ? »

DC d’Alice Korvander.

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Duc Galahad Pentaghast

Humain(e)

Re : L'Odyssée du Désert [PV]

Réponse 3 mercredi 06 janvier 2016, 19:02:34

Galahad avait beau être un guerrier d'exception, un bon leader d'hommes, et un dirigeant apte, cela ne le rendait pas pour autant à l'aise face aux femmes, surtout les belles comme Rhian qui n'éprouvaient aucune gêne à se mettre en valeur. Les femmes dans le Duché d'Aurelia n'étaient pas aussi libérées que celles de Papua, les longues robes cachant la majorité du corps étaient généralement de rigueur, et il n'était pas rare que la plupart portent également des coiffes en tissu pour camoufler même leurs cheveux. La princesse était donc, à bien des égards, une beauté très exotique pour Galahad, qui était sous le charme et faisait de son mieux pour ne pas la dévorer du regard.
Il avait entendu toutes les histoires à propos de cette princesse, de cette « assassine » de prétendants, qui repartaient toujours la queue entre les jambes, au point que cela avait même parfois créé des incidents diplomatiques. Mais Galahad ne souhaitait pas rentrer dans ce jeu, et être une nouvelle victime de ces frasques, à cause de regards trop insistant. Il se dégageait toutefois de cette femme une intelligence, et il doutait donc qu'elle mette en péril la possibilité de réconciliation entre leurs deux peuples, du moins tant que lui même se montrait courtois.
Ne pas poser les yeux sur son superbe corps se révéla être toutefois un véritable défi, et Galahad fustigeait intérieurement Herebos pour avoir été autant dans le vrai à l'époque, quand il lui avait dit qu'il aurait le coup de foudre pour sa sœur. Le jeune Duc avait passé depuis sa plus tendre enfance une vie très austère, entre ses entraînements aux armes et la formation de son esprit, il était devenu un homme parfaitement apte à diriger un territoire comme celui d'Aurelia, mais il ne s'était jamais abandonné aux plaisirs de la chair. A la fois car sa longue formation, puis son service militaire dans l'armée impériale, lui avaient pris énormément d'années de sa vie, mais aussi car les femmes de son Duché, d'un naturel prude, ne l'attiraient pour ainsi dire guère.

La princesse de Papua était...un cas très différent. Le teint de sa peau l'attirait, son corps parfait l'attirait, son attitude et ce qu'Herebos lui avait raconté sur elle également. Son ami, le prince de Papua, avait décidément vu juste. Mais l'heure n'était pas à la séduction, Galahad remercia chaleureusement les deux femmes pour leur accueil, qui fût bien plus sincère que ce qu'il aurait espéré. Le fait qu'il aie sauvé une fois la vie d'Herebos lui donnait du crédit, il n'aurait pas crû que cette histoire se serait répandue jusqu'ici, mais si cela lui donnait une carte à jouer alors il ne pouvait qu'en remercier son ami...qu'il espérait toujours en vie malgré l'absence de nouvelles.

Ce n'était que justice Mesdames, Herebos et moi, nous nous couvrions mutuellement nos arrières lors des quelques campagnes que nous avons du faire sous la bannière impériale. Il m'a également sauvé la vie à quelques reprises, et c'est entre autres pour cela que je souhaite que nos deux pays cessent cette querelle dont personne ne veut.

Puis la Reine déclara devoir s'en aller, et Galahad la salua d'un bref mouvement de tête. Tout se passait bien pour le moment, mais le Duc n'avait pas encore vu le Roi, qui était le vrai pouvoir décisionnaire...et qui à n'en pas douter serait bien moins réceptif. Les intentions de Galahad avaient beau être sincère, son père et le Roi Tomeyrus s'étaient tellement mis à dos l'un et l'autre que les relations, autant diplomatiques que commerciales, étaient gelées depuis près d'une vingtaine d'années entre les deux puissances. Qu'Herebos et Galahad aient servi dans la même compagnie lors de leur service militaire n'avait en réalité rien à devoir au hasard. La guerre aidait à forger des liens, et les deux hommes, amenés à diriger plus tard leurs territoires respectifs, étaient ainsi devenus de bons amis, entre autres car ils trouvaient tous les deux que les décisions de leurs pères en matière de diplomatie étaient à revoir.
Galahad se trouva ainsi seul avec la princesse. Au sein du palais, il avait ordonné à ses chevaliers de prendre leurs quartiers, et de se reposer. Il ne souhaitait pas se présenter à la famille royale avec une telle garde, car il savait qu'il devait jouer serré. Le simple fait que le Roi soit inconscient de l'arrivée de tonnes de nourritures dans la ville en disait long, et on le disait souffrant. Cela, ainsi que la disparition d'Herebos, avaient poussé Galahad à agir, et il espérait contenir le chaos menaçant de venir chez son voisin avant qu'il n'aie le temps de s'installer.
Toutefois, l'esprit du jeune Duc se trouva momentanément captivé par autre chose, quelque chose de bien plus agréable que la politique. Il était en effet seul avec la belle Rhian, et cette dernière le complimenta sur son armure.

Si il s'agissait d'une simple armure en acier, je pense effectivement que je cuirais au point de pouvoir être servi dans vos cuisines ce soir. Mais effectivement Princesse, cette armure est enchantée, et Dieu merci, me protège des températures extrêmes.

Galahad fût toutefois très, très troublé quand la princesse se rapprocha de lui, et posa l'une de ses délicates mains sur le torse de son armure. Même si, entre les plaques, la côte de maille et le tissu, il lui était impossible de sentir vraiment la peau de cette main...c'était tout comme. Que devait-il faire dans cette situation ? Et bon Dieu que faisait-elle ?
Rhian se retira toutefois bien vite, peut-être consciente qu'autant de proximité pouvait être interpété étrangement, et lui proposa de visiter le palais.

Et bien...volontiers Princesse. On raconte beaucoup de choses à ma cour sur Papua, mais la majorité de mes sujets n'y a pas posé les pieds. Je suis...impatient de voir toutes les beautés que votre Cité peut offrir.

Se rendait-il compte que sa phrase pouvait être interprétée de différentes manières ? Ou bien était-ce tout simplement le plaisir ephémère qu'il avait ressenti à ce contact qui le faisait parler ainsi ? Il ne pouvait le nier...cette femme allait le hanter, maintenant qu'il l'avait vu, et qu'elle l'avait touché.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée du Désert [PV]

Réponse 4 mercredi 06 janvier 2016, 19:59:55

Rhian savait que sa réputation la précédait, et, tandis qu’elle se retournait du Duc, un fin sourire amusé éclairait ses lèvres. Elle aussi, elle n’était pas aveugle, et, en réalité, elle était relativement complice avec sa mère. La Papuanne avait donc vite saisi le trouble de Galahad, et elle pouvait comprendre son embarras... Car sa réputation, effectivement, la précédait. Rhian avait avec elle trois magnifiques tigres, qui l’obéissaient, et sa spécialité était de chasser ceux venant la courtiser avec ses tigres. Mais Galahad, lui, était différent, et ça, Rhian l’avait sentie dès le début. Herebos lui parlait souvent de lui, et de leurs aventures. Il y avait aussi l’épisode de la nécropole, mais aussi celui du siège des gobelins. De multiples récits épiques, et Rhian s’avançait lentement.

« Les beautés de la Cité. Hum... Oui, je vous la ferais visiter, si vous voulez... Mais, avant cela, je pense que je vais plutôt vous montrer déjà le Palais... »

Elle se retourna en lui souriant, et marcha ensuite, devant lui. Et, si Galahad verrait bien, il pourrait voir que la cape violette filant dans le dos de Rhian moulait parfois ses fesses quand elle venait se plaquer contre son corps. C’était discret... Mais parfois, on le voyait. En tout cas, elle marchait le long des terrasses, permettant de voir le Palais de l’extérieur.

« C’est une très grande structure, avec des cours intérieurs, de multiples salons... Comme vous le verrez, l’architecture est papuanne, mais certaines pièces sont des agencements un peu plus... Traditionnels. Papua est après tout un carrefour économique important, ce que l’architecture reflète un peu. »

S’improvisant guide touristique, Rhian descendit des marches, toujours à l’extérieur, pour rentrer dans le Palais, par une tour. Ce passage les conduisit directement à l’une de ces cours dont Rhian venait de lui parler, un agréable jardin intérieur avec une sorte d’énorme fruit au centre. Quelques enfants étaient là, se promenant avec leurs parents. Le Palais était accessible au public pour plusieurs parties, et on voyait également des administrateurs, des fonctionnaires, et des soldats. Certains avaient toute une série de parchemins et de manuscrits sous le bras, d’autres parlaient rapidement... Et plusieurs saluèrent Rhian, attardant leur regard sur l’armure du Duc. En d’autres circonstances, l’accueil aurait pu se faire en grande pompe, mais une telle agitation aurait pu avertir Tomeyrus... Et Rhian préférait laisser Khaora se charger d’en parler à l’homme.

Le duo continua à marcher, devisant de ci et de ça. Est-ce que le voyage s’était bien passé ? Rhian lui avoua avoir toujours eu envie de voyager sur la mer, et elle trouvait ses « gros » bateaux très impressionnants. De quoi troubler encore plus le brave homme barbu, qui lui apparut être exactement ce qu’elle aimait : un homme courageux, fier, doué, mais qui n’utilisait pas sa fierté comme une sorte d’arrogance. Rhian était une pure Ashnardienne, en ce sens qu’elle voulait, comme époux, d’un véritable mâle, mais, soit elle tombait sur de fieffés dandys faisant penser à des réfugiés nexusiens, soit sur des brutes mal avinées. Galahad semblait être un bon mélange, et Herebos lui-même lui avait parfois dit qu’il ferait pour elle un bon parti... Même si,, honnêtement, Herebos, connaissant le sujet sensible, en parlait peu.

*Et pourquoi est-ce que je pense à lui comme ça, moi ? Raah ! Tu le connais à peine, Rhian !*

Elle se revoyait encore en train de poser sa main sur son armure, un geste d’une étrange familiarité, qu’elle-même avait du mal à s’expliquer... Pourquoi est-ce qu’elle avait fait ça ? Inexplicable ! Rhian reprit donc sa marche, et conduisit l’homme dans un salon.

« Vous... Vous avez dit que vous vouliez voir les beautés de Papua, n’est-ce pas ? Je pense donc que je peux vous offrir un peu de mon vin... »

Rhian, mine de rien, avait toujours été un peu provocatrice, et... Elle avait une idée. Une idée espiègle. Le salon, lui, était une sorte de salon antique, avec deux couchettes séparées par une petite table. Elle invita l’homme à se coucher, et alla chercher le vin. Elle s’attarda toutefois un peu, ce qui fit qu’il fallut bien attendre dix minutes avant qu’elle ne revienne... Mais avec une tenue différente.

Une tenue plus courte, et nettement plus sensuelle.

Dans sa main, elle tenait un pichet doré, et elle le posa, avant de s’allonger à côté de lui, un sourire sur les lèvres, deux verres en or déjà remplies, et en tendit un vers Galahad.

« À la vôtre, Messire Galahad. »

Rhian but un peu, et le regarda de nouveau, en souriant.

« Vous savez... Vous ressemblez vraiment à Herebos. Il peut vaincre un Orc avec une dague, mais, face à une femme qui lui sourit, il se comporte comme le plus perdu des enfants. Vous vouliez voir la beauté de Papua ? Elle est là, juste devant vous... Sachez qu’à Papua, nous ne considérons pas la beauté féminine comme un défaut. Les tenues exotiques de Papua ne sont là que pour mettre en valeur les courbes. Si la Nature nous a rendue belle, pourquoi s’en cacher ? Alors, regardez-moi, Sire Galahad... Et parlez-moi de la beauté de Papua... »

Était-ce là l’une de ses techniques subtiles pour chasser ses prétendants ? Il lui arrivait parfois de rentrer dans le jeu de ceux venant l’importuner... Mais là, c’était différent. Et même elle avait du mal à expliquer en quoi.

DC d’Alice Korvander.

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Duc Galahad Pentaghast

Humain(e)

Re : L'Odyssée du Désert [PV]

Réponse 5 jeudi 07 janvier 2016, 13:11:42

Guère habitué à être confronté à des femmes aussi sûres d'elles, Galahad se trouvait désarconné face à cette femme en particulier, qui pour bien des raisons l'envoûtait à mesure qu'elle se trouvait en sa présence. Fort sur le champ de bataille, mais faible, bien faible face à une magnifique femme, Galahad faisait toutefois tout son possible afin de ne pas passer pour un jeune adolescent...mais avec la gente féminine, cela caractérisait pourtant assez bien son expérience, qui était quasi inexistante. La visite du palais et de ses environs, toutefois, lui permit de penser à autre chose, du moins en partie. Alors que Rhian le guidait, et avait donc pris les devant, le Duc était à l'occasion assailli par la vision du tissu violet, protégeant le postérieur de la princesse, qui au gré de la légère brise allait parfois mouler ses fesses...et offrait ainsi au jeune guerrier un spectacle pour le moins magnifique.

*Seigneur...et dire que je prenais les rumeurs à son sujet pour des racontards...*

Il se concentra toutefois, en se disant que c'était juste lui qui n'avait pas l'habitude de voir des femmes dans des tenues aussi légères. Papua disposait après tout d'un climat beaucoup plus chaud et sec qu'Aurelia, n'était-il donc pas normal qu'entre ça, et leurs cultures différentes, les codes vestimentaires de la cour lui parraissent étranges ? Dans sa cité, ce genre de tenues n'était autorisée que dans un cadre privé, et avait en général une certaine signification...plutôt osée. Heureusement, Galahad, au contraire d'autres seigneurs qui prenaient les papuannes pour des prostituées, prenait suffisament de recul pour considérer le fait qu'elles aient tout simplement une approche différente de la façon de s'habiller. Et comme il était ici un invité, quelle serait sa placepour se permettre de juger ? D'autant plus que...il ne s'en plaignait pas. Les discussions qu'i s'ensuivirent sur le palais, et le voyage du Duc, lui permirent  de reprendre sa contenance, et pour le coup, Galahad bénissait le fait de porter une armure, car il était impossible de discerner son érection.

Plus j'observe le palais, et plus je note des similitudes architecturales entre Aurelia et Papua. Nous avons de toute évidence emprunté beaucoup à votre royaume, mais ce n'est guère étonnant. Nous avons été d'excellents partenaires commerciaux durant plus de trois siècles, nos querelles ne sont finalement que très récentes...et j'espère que votre père le prendra en considération.

Puis Rhian le mena dans un salon, à l'écart des parties publiques du palais. Il s'y trouvait entre autres deux divans superbement bien agencés, et séparés juste par une petite table. Rhian lui proposa alors du vin.

Ma foi volontiers, on m'en a dit beaucoup de bien.

Il prit alors place sur le divan, savourant pendant un instant le fait d'être tout simplement posé dans un endroit calme. Ces dernières semaines, avec son accession au trône, n'avaient pas été de tout repos, et le voyage avait été éprouvant malgré l'absence d'incidents. Rhian elle était partie chercher du vin, et même si elle prit un moment, Galahad était loin de s'attendre à ce qu'il vit, quand la princesse revint. Il du cligner des yeux un certain nombre de fois pour se convaincre de ce qu'il voyait, car Rhian en avait profité pour se changer et...elle était nue ! Enfin, ce n'était pas tout à fait exact, mais vu le peu de parties du corps de la femme qui étaient encore couvertes, c'était tout comme. Le Duc demeura silencieux, le temps qu'elle vienne prendre place sur son propre divan à elle, juste à côté de lui, et elle lui tendit alors une coupe dorée remplie de vin.

Merci, princesse...

Galahad n'était pas certain que les effets de l'alcool l'aident à garder son calme, mais il avait bien du mal à ne pas regarder les courbes du corps de Rhian, qui semblait littéralement les offrir. Il souria toutefois, quand cette dernière avoua en quelque sorte avoir conscience de son trouble, et lui demanda alors de lui parler de la vraie beauté de Papua, qui se tenait juste devant lui.

Ma foi...je dirais que ce que l'on en raconte ne lui rends pas justice. Herebos m'a pourtant beaucoup parlé de vous, mais les mots ne sont guère suffisants pour vous décrire princesse. Pardonnez mon manque de verve mais...et bien disons que nos femmes sont moins...à l'aise avec leurs propres corps, je suis peu habitué à ce que l'on se révèle autant face à moi. Pour autant, je ne nie pas le côté agréable de vos habitudes vestimentaires...

Il se mit doucement à rire, afin de masquer un peu son trouble. En réalité le Duc hésitait vraiment sur la marche à suivre, ou encore quoi dire pour conserver un fil de conversation sans virer dans le gênant. Il n'était tout simplement pas habitué à la façon d'être d'une papuanne, et donc comment y réagir de façon correcte. Il n'avait toutefois pas l'intention de lui sauter dessus, car malgré tout, il ne la considérait pas comme une vulgaire tas de viande. Et puis...autre chose aussi le perturbait...et il se disait que seule la princesse pourrait peut-être répondre aux questions qui le taraudaient.

Princesse Rhian...je sais parfaitement que le moment est sans doute mal choisi pour aborder ce sujet...mais il n'y aura vraiment aucun moment qui sera adéquat alors autant me lancer. Vous devez probablement vous en douter, mais ma visite n'est pas que de nature diplomatique...même si c'est un excellent prétexte et une chance de peut-être cesser cette discorde futile. C'est Herebos, qui est la vraie raison de ma présence ici, et vous peut-être mieux que quiconque pourrait me dire ce qu'il en est. Il y a tant de rumeurs qui circulent qu'il est difficile d'en dégager le vrai du faux, mais il n'est pas dans ses habitudes de rester autant de temps sans donner de nouvelles. Je suis venu...pour savoir ce qu'il en était...réellement.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée du Désert [PV]

Réponse 6 jeudi 07 janvier 2016, 14:00:42

Si Rhian aurait été un brin plus joueuse, et surtout plus perverse, elle aurait pu droguer ce vin à l’aide des fioles d’aphrodisiaque, dont Papua était friand. Elle n’en avait toutefois rien fait, et ce ne fut pas nécessaire pour voir le trouble de Galahad. Rhian en sourit légèrement. On aurait pu croire qu’elle cherchait à le flirter, mais tel n’était pas le cas. Rhian, en réalité, s’amusait avec lui, et voulait voir si l’homme saurait calmer ses nerfs. Papua avait une philosophie très spéciale, très sensuelle, ce que la beauté de Rhian illustrait. Mais il ne fallait pas non plus dire que l’homme lui déplaisait. Son image confirmait tout à fait à ce qu’Herebos lui avait dit de lui, et il avait effectivement l’air du parfait guerrier ashnardien, viril et noble... Et peu doué avec les filles. Il noyait le poisson, disant qu’elle était belle, mais tout en sachant qu’il avait affaire à une Princesse, et évitait donc de trop s’accorder sur ses courbes. Néanmoins, Rhian avait clairement vu son regard quand elle était rentrée.

Il embraya donc sur autre chose, sur quelque chose qui lui tenait vraiment à cœur, comme si le fait de voir Rhian en une tenue de confort l’invitait à parler de la raison de sa venue. Elle, elle était en train de se dire qu’il était bizarre de voir un homme couché avec une aussi lourde armure, lorsqu’il mentionna Herebos. Immédiatement, on put voir le regard de Rhian s’assombrir légèrement, la lueur espiègle brûlant dans le firmament de ses pupilles s’estompant rapidement. Galahad était venu ici pour résoudre le conflit entre Papua et Aurélia, mais cela n’était qu’une excuse, car sa véritable raison concernait les rumeurs sur la disparition d’Herebos, des rumeurs qui avaient donc quitté Papua pour faire tout le tour du Grand Lac. La Papuanne imaginait sans peine les inquiétudes des autres duchés et provinces ashnardiennes locales, car Herebos était très bien perçu par les autres. Son frère était à la fois un fervent défenseur des traditions papuannes, mais aussi un Ashnardien, quelqu’un qui savait que Papua avait tout à gagner à rester au sein de l’Empire, et à renforcer sa politique militaire commune avec l’Empire. Il avait déjà publiquement exprimé son soutien à l’idée d’une grande armée commune au Grand Lac, un consortium des différentes armées locales.

Mais, au-delà de ça, et Rhian le sentait, Herebos était surtout l’ami de Galahad. Ceci amena Rhian à reposer sa coupe sur la table, et à lui répondre, après quelques secondes :

« Herebos m’a beaucoup parlé de vous, Galahad. Et il ne tarissait pas d’éloges sur vous, comme je vous l’ai dit. Mon frère a connu beaucoup de camarades lors de ses classes militaires et des campagnes ashnardiennes, mais de ce qu’il m’a dit, vous étiez son plus grand ami là-bas. »

C’était à la fois un compliment et – surtout – une constatation. Rhian ne vit pas Galahad rejeter cette analyse, et reprit donc, sur un ton plus grave que précédemment, qui laissait clairement entendre qu’elle ne jouait plus :

« Mon frère est parti pour repousser des brigands, mais, dès qu’il est parti, j’ai... Je ne sais pas comment l’expliquer, mais j’avais de mauvais pressentiments. Mes parents me disaient que ce n’était rien, que je m’en faisais trop, et que je réagissais juste ainsi parce qu’Herebos est mon frère, et qu’il est normal de s’inquiéter pour ça. Mais... Je sais que ce n’était pas que ça. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais... Herebos est porté disparu depuis qu’il a quitté Solku, l’une des villes papuannes les plus éloignées du royaume, à la bordée des Landes Dévastées. »

Herebos avait dit qu’on pouvait faire confiance à Galahad. Rhian regarda prudemment autour d’elle pendant quelques secondes, et reprit ensuite, sur un ton un peu plus bas, en se penchant vers lui :

« Si je me suis montrée si attenante envers vous, c’était en partie pour mettre à l’épreuve votre sens de l’honneur. Car je veux partir à Solku, je veux retrouver mon frère... Mais mes parents refusent de me laisser partir, car, s’il est arrivé malheur à Herebos, ils... »

Rhian se tut soudain, en se mordillant les lèvres et en fermant les yeux. Du mal à Herebos... Une hypothèse terrible à envisager. Qui y avait-il de pire, pour des parents, que de perdre leur fils ?

« Mais je sais qu’eux aussi savent qu’il se passe quelque chose. Je connais mon père, il est têtu comme dix ânes, et aussi résistant que trois grizzlys. Son malaise, c’est celui qu’un père aimant ressent quand il sait que son enfant va mal. Et je ne compte pas rester là, à me tourner les pouces, pendant que mon frère est en danger ! »

Elle avait dit cela sur un ton catégorique, confirmant une chose : si Tomeyrus était têtu, Rhian avait aussi hérité de ce caractère.

« Maintenant, dites-moi... Je connais Herebos... Que vous-a-t-il dit me concernant ? Je suppose que ça doit concerner votre honneur... Mon frère a toujours eu l’âme chevaleresque, et, s’il vous tient en si haute estime, c’est que cela doit être aussi le cas pour vous. »

DC d’Alice Korvander.

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Duc Galahad Pentaghast

Humain(e)

Re : L'Odyssée du Désert [PV]

Réponse 7 vendredi 08 janvier 2016, 13:57:13

Une sorte de test, Galahad s'y était un peu attendu, et il n'en prit pas ombrage. Il ne doutait pas qu'Herebos avait parlé de lui à sa famille, mais bien souvent, il était plus prudent de se faire soi même sa propre idée de son interlocuteur. Après tout, quel genre d'homme aurait-il été pour tenter de séduire la soeur de son ami dans des circonstances aussi terribles ? Galahad mentirait en se disant que l'idée ne l'avait pas effleuré, car il ne doutait pas que sentir cette femme contre lui, et son parfum...serait enivrant. Mais il considérait, et avait prouvé, que le propre d'un dirigeant responsable était de l'être lorsque les circonstances l'exigeaient.
Le jeune Duc se sentit honoré lorsque Rhian lui rapporta qu'Herebos le considérait, indéniablement, comme un véritable frère d'armes, et la réciproque avait été vraie, car les hommes avaient bien des points en commun. C'était cette amitié, et le sens de l'honneur, qui avait donc mené Galahad loin de sa capitale, pour tenter au mieux de résoudre, tant que c'était encore possible, cette crise. La disparition du prince héritier, la santé déclinante du roi, et ces diverses rumeurs, avaient en effet fini par dépasser les frontières seules de Papua, et cela inquiétait ses voisins proches...dont Aurélia. Rhian lui confirma donc que cette absence de nouvelles était aussi longue que ce qui se racontait, ce qui ne présageait rien de bon.
Galahad laissa la princesse parler, et l'écouta avec attention, car il avait besoin de chaque détail pour comprendre pleinement la situation. Il était un étranger ici après tout, et n'avait eu droit comme informations qu'à certaines rumeurs déjà bien déformées par l'effet de multiples bouches à oreilles, puis, quand vont son tour, le duc posa sa coupe de vin, à peine entammée.

Herebos...m'a fait jurer, lors de nos campagnes ensemble, et sur mon honneur, de veiller sur vous si jamais il venait à disparaître...

Galahad laissa un bref moment de silence s'installer, afin que la princesse puisse assimiler cette information, avant d'y apporter des détails.

Je m'en souviens comme si c'était hier. Il disait que vous avez l'étoffe d'une reine, et que votre père avait tort d'envisager comme seul avenir pour vous, un mariage politique. Comprenez moi bien, Princesse Rhian, je n'ai nullement l'intention de m'imiscer dans els affaires intérieures de Papua, mais cette situation commence à avoir des répercussions en dehors de vos propres frontières. Outre le fait qu'Herebos soit un ami, sa disparition soulève de nombreuses questions...auxquelles il faut des réponses.

Nouveau moment de pause, Galahad en avait besoin afin de construire lui même, dans sa tête, le cheminement de ses paroles. Et le fait d'avoir une magnifique femme presque nue juste sous ses yeux renforçait ce besoin.

Ma présence ici n'est pas de mon seul fait, mais également de par la volonté de nos autres voisins...et de l'empereur lui même. La perspective d'une situation chaotique dans cette région ne lui serait pas favorable, et connaissant le lien privilégié que j'ai avec Herebos, j'ai été chargé de découvrir ce qui lui est arrivé. Je ne peut garantir votre venue dans l'expédition à venir princesse, car je dois déjà convaincre votre père de laisser un bataillon de mes troupes, ainsi que moi même, traverser votre royaume.

Cela allait être indéniablement le plus compliqué. Galahad avait ammené, en plus de larges stocks de nourriture, une bonne centaine d'armures animées, qui n'attendaient que ses ordres pour sortir des cales des navires. Le jeune Duc disposait d'ailleurs sur lui d'une missive, portant le sceau personnel de l'empereur, l'autorisant à faire passer ses troupes sur le territoire de Papua...mais il espérait ne pas avoir à s'en servir.

Mais quelle que soit la réponse de votre père, soyez assuré que j'ai l'intention de tenir ma promesse, et de sauver mon ami.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée du Désert [PV]

Réponse 8 vendredi 08 janvier 2016, 14:29:18

C’était maintenant au tour de Galahad de parler, et le flirt de Rhian continuait encore à l’avoir marqué. Est-ce qu’il avait sciemment choisi de conserver cette armure ? Son grand avantage était qu’elle cachait tout... Y compris certains attributs masculins qui trahissaient systématiquement ces derniers. D’un autre côté, Rhian se demandait ce qui aurait été le plus vexant chez elle : voir que cet homme avait une érection d’enfer... Ou qu’il n’avait rien ? Difficile à dire... Mais oui, clairement, Rhian aurait été vexée de voir que son petit oiseau n’était pas au garde-à-vous.

Ce que Rhian avait dit sur la sensualité papuanne n’était pas faux, mais, pour mieux comprendre son attitude provocante, il fallait aussi chercher du côté de ses gènes. Si Tomeyrus était un Papuan pure souche, Khaora, elle, était la fille d’une importante famille démoniaque venant des provinces centrales de l’Empire. Or, cette famille avait accueilli, en son sein, beaucoup de Maîtresses succubes. C’était un classique ; à Ashnard, les succubes étaient souvent les mères-porteuses de beaucoup de couples, car leur fertilité naturelle permettait de lutter contre les incompatibilités génétiques fréquentes entre démons et humains, ou de lutter contre les risques d’abâtardissement. Et, dans les ancêtres de Khaora, il y avait donc eu des Succubes, ce qui faisait que, parfois, ces gènes se transmettaient. Rhian, comme sa mère, en avaient hérité, ce qui expliquait pourquoi elles étaient les plus grosses consommatrices du harem, et pourquoi les deux voyaient le sexe, non pas comme un moyen de procréation uniquement, mais comme, et avant tout, un moyen de se détendre. Flirter avec Galahad n’était qu’une manière de lui montrer qu’elle l’aimait bien.

Restant professionnel, le jeune duc lui expliqua qu’il était venu ici pour honorer une promesse : la protéger. Rhian ne put que sourire.

*C’est du Herebos tout craché, ça...*

La protéger, mais aussi partir à la recherche de son ami. Pour ça, Galahad avait fait venir un détachement, et Rhian comprenait son embarras. Papua n’était pas un duché, mais un « royaume », ce qui, concrètement, signifiait que, si les locaux admettaient l’autorité de l’Empire, ils étaient attachés à leur souveraineté. Tomeyrus voyait toute immixtion dans les affaires intérieures du royaume comme une marque d’asservissement, un affaiblissement de sa souveraineté, et était donc, par principe, hostile à toute forme d’intervention. S’il avait appris qu’Aurélia avait envoyé des vivres, il aurait été capable de les refuser, en crachant sur la pitié des autres, alors, des troupes... Et même la Reine ne pouvait pas donner son autorisation pour ce détachement. Tant que le Roi était encore viable, il lui fallait son accord exprès, ce qui inaugurait de belles disputes en perspective.

En revanche, que l’Empereur en personne se préoccupe de cette histoire était... Impressionnant. Qu’est-ce que le Conseil Impérial savait que les Papuans ignoraient ? Le Conseil Impérial n’intervenait concrètement que dans le cadre de guerres, d’émeutes importantes, par pour de simples incursions barbares.

*Ils savent quelque chose...*

Perturbée, Rhian cligna des yeux, en entendant aussi Galahad lui dira qu’elle devrait rester ici. Rhian finit par relever la tête, et enchaîna :

« Je veux partir à la recherche de mon frère... Alors, vous avez un problème, Duc. Car, si vous devez me protéger, et si vous souhaitez partir à la recherche de mon frère, vous devrez m’emmener avec vous. »

Cette idée faisait horreur à Galahad, qui était en train de marcher sur des terrains glissants, s’il laissait entendre que Rhian était trop faible pour un tel voyage.

« Mon frère m’a appris à me battre... Et je dispose de trois tigres, dont on a dû vous parler. Et ne vous leurrez pas, Messire Galahad. Vous avez beau être proche de mon frère, et être pétri de bonnes intentions, les Papuans, surtout ceux des campagnes, sont des têtes de mule. Ils verront en vous un simple étranger venant imposer sa loi et son arrogance. Beaucoup de mes sujets rêvent de l’indépendance, même si cette idée est exclue. »

Rhian reprit ensuite :

« Mais ça, vous aurez le temps d’y réfléchir... De plus, si vous voulez convaincre mon père de patrouiller sur ces terres, vous aurez besoin de moi. Depuis que mon père s’est malheureusement brouillé avec le vôtre, il n’hésite pas à sortir l’argument juridique pour casser les pieds de tout le monde. »

Pour que l’édit impérial soit reconnu juridiquement, la procédure légale imposait un jugement qui conférait à ce document l’exequatur, soit, en d’autres termes, « force exécutoire ». C’était une procédure normale, qui permettait d’attester de l’authenticité du document, mais qui était très longue. Et Tomeyrus était tout à fait capable, si on lui balançait ce document en lui disant de s’y plier, de dire qu’il attendra la décision de la Cour royale de Papua, qui mettra, dans le meilleur des cas, des semaines avant de se prononcer.

« Et vous aurez besoin du soutien de ma mère, aussi... La Reine Khaora est la seule personne que je connaisse qui puisse tenir tête à mon père, et, surtout, lui faire changer d’avis. »

Et, pour ça, tout passerait par Rhian, car l’avis de Rhian ne pourrait que convaincre sa mère de la nécessité d’accorder un laissez-passer aux forces auréliennes, et le concours des forces publiques. Mais, même malgré ça, il resterait toujours la mentalité papuanne. Et c’était là que Rhian pouvait intervenir. Sa chance de partir, elle la tenait enfin, et elle en était toute excitée...

C’était lui !

Maintenant, il fallait juste le convaincre... Et, pour ça, Rhian avait quantité d’arguments à déployer... Y compris ceux auxquels aucun homme ne pouvait résister : les arguments physiques.

DC d’Alice Korvander.

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Duc Galahad Pentaghast

Humain(e)

Re : L'Odyssée du Désert [PV]

Réponse 9 vendredi 08 janvier 2016, 18:51:01

Galahad ne s'était pas attendu à ce que la tâche soit aisée, et pourtant, quand la Princesse commença à vouloir négocier sa place au sein de l'expédition qu'il voulait organiser, l'homme ne put s'empêcher de pousser un bref soupir. Oh il s'y était attendu, Herebos lui avait parlé de son caractère bien trempé, et du lien fort qui les unissait tous les deux. Cette femme était comme un bijou très précieux, tellement beau et précieux qu'on ne le sortait jamais de son écrin de peur de l'abîmer, il doutait qu'elle soit souvent sortie de l'enceinte de la cité de Papua, alors à la volonté de sauver son frère s'ajoutait l'excitation de sortir de sa propre prison dorée. Galahad n'aimait pas cette idée, pour une bonne et simple raison, lui même ignorait ce à quoi ils allaient faire face là bas. Il n'ignorait pas que Rhian n'était pas sans défense, mais si son frère lui avait fait jurer de la protéger de tout danger...l'emmener avec lui serait justement la mettre face à un danger dont ils ne connaissaient rien.
Galahad n'avait pas choisi ses troupes pour rien. Une bonne centaine d'armures animées, ainsi qu'une dizaine de Juggernauts, il s'agissait d'une troupe assez réduite pour circuler sans trop de difficultés, mais assez grande et efficace pour représenter une force de frappe conséquente, et qui n'aurait que faire des conditions rudes du désert qu'ils allaient traverser. Mais le problème, comme toujours, c'était la justesse des arguments que la Princesse lui avançait. Si Galahad voulait réussir à faire accepter cette expédition au Roi...alors le jeune Duc aurait besoin du soutien, de la Reine, et par extension, de celui de la Princesse. Sa missive lui donnait une certaine autorité, mais il ne se faisait guère d'illusions, si Tomeyrus voulait lui mettre dans bâtons dans les roues, il en aurait largement les moyens...et le temps jouait contre eux, il en était certain.

Je me doutais que vous diriez ça Princesse. Ma foi...je sais dores et déjà que je ne vous ferais pas changer d'avis, mais je me dois d'être franc et honnête avec vous. Si cette expédition se fait, ayez bien à l'esprit qu'il ne s'agira pas d'une excursion touristique. Il s'agira d'une campagne militaire, au sein d'un territoire dangereux et au climat rugueux. Nous aurons à faire de nombreuses heures de voyage par jour, le repos en fonction des conditions climatique sera parfois impossible, et je ne parle même pas du fait que nous allions à l'aveugle dans des contrées éloignées, sans aucune certitude sur ce qui nous attends.
Vous avez déjà fait votre choix, je peut le lire dans vos yeux, et je n'essayerais pas de vous dissuader. Mais je veux que vous soyez au fait que ce sera dangereux...alors si vous venez avec moi, je vous demanderais une seule chose: de ne pas mettre votre vie en péril pour rien, et de suivre ce que je vous dirais. Loin de moi l'idée de mettre en doute vos capacités, mais je sais également que vous n'avez jamais mis les pieds sur un champ de bataille, et que vous n'avez jamais subi une marche intensive qu'est celle d'une troupe en campagne. Le temps nous est compté, je ne vous le cacherais pas, et nous ne pourront pas nous encombrer d'un quelconque élément qui pourrait nous ralentir.
Si, et seulement si, vous vous sentez parfaitement prête à nous accompagner, alors...soit...


Galahad était réticent, cela se voyait, autant sur son visage que quand à la façon qu'il avait prononcé ce dernier mot, mais ilé tait lucide sur ce point là...le pouvoir était une longue route faite de compromis. Il ne pouvait nier l'intérêt qu'il y aurait à avoir la princesse en personne à ses côtés, ne serais-ce que pour s'éviter l'hostilité des habitants...mais il n'aimait pas pour autant l'idée d'avoir en plus la responsabilité d'une Princesse de sang royal durant cette expédition. Il savait qu'il aurait pu tomber sur pire, comme quelqu'un croyant vraiment au fait qu'ils aillent faire une petite virée, mais il avait préféré mettre les choses au clair, pour se libérer un tant soit peu la conscience. Le simple fait d'amener Rhian au devant du danger lui posait un réel dilemme moral, sans compter le fait que les parents de la princesse adoreraient sans aucun doute cette idée...

Mais je vous laisse le soin vous même de convaincre vos parents de nous accompagner. J'aimerais, si possible, que votre père n'aie pas encore d'avantage de raisons de me haïr.

Ajouta-t-il toutefois avec un léger sourire.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée du Désert [PV]

Réponse 10 vendredi 08 janvier 2016, 20:17:51

Rhian fut soulagée de constater que, même si Galahad avait des hésitations, sur le principe, il était favorable à l’idée de l’accompagner. Elle fut même... Très soulagée. En réalité, la Princesse s’était attendue à lire de la surprise dans les yeux du duc, et à essuyer un refus net. Comment une femme comme ça, qui portait des bijoux et se drapait dans du parfum et de belles robes, pourrait-elle endurer une marche militaire ? Comment pourrait-elle être autre chose qu’une gêne ? Galahad expliqua donc que le voyage serait dangereux, mais qu’il ne comptait pas s’opposer à sa volonté, car il savait qu’elle n’en démordrait pas. Ceci ne put qu’amener un sourire espiègle sur les lèvres de Rhian, qui hocha la tête :

« Oui... Sur ce point, je suis aussi têtue que mon frère. »

Elle ne le savait pas, mais elle était convaincue que Galahad avait pu tâter du caractère buté de son grand-frère. Les deux avaient hérité de Tomeyrus, mais, quand ce dernier chargea à Rhian de convaincre le couple, ce fut là que Rhian sentit que les choses allaient se compliquer. Elle ne répondit d’ailleurs pas tout de suite, s’humectant les lèvres, semblant fuir le regard de l’homme. Une réaction anormale, à n’en pas douter,  et qui allait assurément nécessiter des approfondissements de sa part. Rhian se mordilla donc les lèvres, avant de le regarder.

« Je... Hum... Mes parents ne voudront jamais que je sorte d’ici... »

Elle se tut un peu, comme pour que Galahad comprenne bien tout le dilemme. Il n’avait aucune raison de satisfaire ce qui, a priori, s’apparentait à un caprice, a fortiori s’il n’aurait pas le soutien du Roi. Rhian pouvait presque être sûre de lire  le regard désapprobateur de l’homme, et elle ferma les yeux en secouant la tête, faisant virevolter ses longs cheveux bruns. Elle avait eu tort... Tort de proposer ça, tort de suggérer à Galahad de partir avec elle... Rhian s’en rendait compte, maintenant, ce qui assombrissait son humeur. L’homme ne pouvait pas faire ce que même Herebos avait toujours refusé de faire : mentir au Roi de Papua, et enlever la Princesse.

Galahad avait juste trop d’honneur en lui pour le faire, Rhian en était convaincue.

« Je... Oubliez ce que je viens de dire. Je vous aiderais pour vous permettre de retrouver mon frère, voilà tout ce que je peux vous promettre. »

Rhian avait l’impression que l’ambiance s’était subitement refroidie, et elle se releva alors, venant légèrement épousseter sa robe.

« Je... Je vais vous présenter le reste du Palais, Sire Galahad. »

DC d’Alice Korvander.

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Duc Galahad Pentaghast

Humain(e)

Re : L'Odyssée du Désert [PV]

Réponse 11 vendredi 08 janvier 2016, 20:48:35

La mention de l'accord du Roi et de la Reine sembla soudainement refroidir les ardeurs de Rhian, ce qui était, dans un sens, un peu l'effet espéré par Galahad. Même si il ne doutait pas de la volonté et des capacités de cette femme, il n'en demeurait pas moins qu'il y avait une multitude de raisons, pour lesquelles le fait qu'elle vienne était une mauvaise idée. En toute logique, le Roi et la Reine ne voudraient jamais que leur fille s'aventure dans une expédition très certainement dangereuse, et dont les dangers étaient justement inconnus. Ce n'était pas Galahad qui leur en voudrait, car c'était une réaction absolument souhaitable pour tout parent digne de ce nom, même si il ne pouvait s'empêcher de penser que les récents évennements n'avaient fait qu'exacerber leur instinct protecteur à son encontre.

*Elle est leur seule fille, et jusqu'à preuve du contraire...leur dernier enfant...*

Malgré tout, il ne pouvait s'empêcher de se sentir un peu coupable, alors qu'elle était en train d'elle même admettre que ce ne serait finalement pas possible. La lueur qui avait brillé dans les yeux de Rhian au moment où la possibilité d'aller sauver son frère s'était faite, ne lui avait pas échappé, et il se doutait de pourquoi. Cela aurait été l'occasion pour Rhian de prouver à tous qu'elle n'était pas qu'une bonne à marier, mais qu'elle pouvait assurer un rôle important au sein de Papua. Il se rapellait de ce qu'Herebos lui avait dit à son encontre, qu'elle avait l'étoffe d'une reine contrairement à lui, qui ne se voyait pas accéder au trône. Seulement, cette voie pour toute femme était bien plus semée d'embûches que pour un homme, et devait donc faire encore plus ses preuves...sauf si on l'empêchait.
Lorsque Rhian se releva, la mine sombre, Galahad fît de même, mais ne la laissa pas pour autant partir, car il la saisit délicatement au niveau de son bras.

J'imagine sans peine ce que vous devez ressentir Rhian. Je n'ai pas eu la chance d'avoir un frère, mais si Herebos compte autant pour vous que vous comptez pour lui...s'il n'y avait pas autant d'enjeux, la question de votre venue ne se serait pas posée. Mais vous, tout comme moi, avons des devoirs, car nos décisions ont un impact qui ne se limitent pas qu'à nous.

Il soupira, laissant planer quelque secondes d'un lourd silence, tout en regardant la femme.

Je sais que vous méritez mieux que ça, mieux que d'être enfermée dans une tour d'ivoire, à attendre que peut-être le prochain prétendant arrive à forcer la main de votre père. Votre place est celle d'une dirigeante Rhian, car vous en avez la volonté, et croyez moi je ne suis pas du genre à lancer de telles paroles à la légère. Mais ne perdez pas espoir, et ne cédez jamais quoi qu'il en coûte, car c'est lorsque l'on courbe l'échine à tout prix...qu'on fini par se perdre soi même.
Herebos est encore vivant, je ne suis peut-être pas son père ou son frère, mais je sais qu'il en faut bien plus pour abattre cet homme. Lui et moi, nous nous sommes sortis de situations dantesques, où la faveur des Dieux semblait nous avoir abandonnés...et pourtant je suis toujours là, et lui aussi, quelque part, et je le retrouverais. Je le jure, sur tout ce que j'ai de plus cher.


Un nouveau temps de pause...puis il se sentit comme obligé, au moins d'essayer, de détendre l'atmosphère., et il se mit à sourire timidement.

J'ignore quel est le protocole à suivre, dans le cas où l'on doit rassurer les Princesse éplorées. Je vous aurais bien proposé un câlin Ma Dame mais...l'armure...

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée du Désert [PV]

Réponse 12 vendredi 08 janvier 2016, 21:46:21

L’humeur changeante de Rhian pouvait tout à fait être le fruit d’une volonté princière, mais elle était aussi, et surtout, une conséquence de son émoi, et de sa peur de perdre Herebos... Ce que Galahad nota bien, et, alors que Rhian commençait à partir, l’une de ses solides mains se posa sur son poignet. Elle se retourna alors, restant de profil, le regardant légèrement. Il lui assura qu’Herebos était en vie, et qu’elle avait la place d’une dirigeant. Elle sourit légèrement, tandis que Galahad l’assura qu’il ferait tout, absolument tout, pour retrouver son grand-frère, convaincu que les Dieux ne pouvaient pas être aussi cruels pour le tuer. Un sourire triste vint éclairer les lèvres de Rhian, puis l’homme proposa ensuite de lui redonner son humeur... Et, quand il parla d’un « [i}]câlin[/i] », son sourire s’accrut, et elle releva la tête... Et sa lueur espiègle était revenue.

Une main se posa alors sur le plastron de l’armure, exactement là où, il y a encore quelques minutes, elle avait appuyé.

« Proposer un câlin à une Princesse ne fait pas partie du protocole, non... Mais, pour être honnête, offrir du vin à un invité dans l’une de ces tenues ne l’est pas plus. »

Galahad avait terminé sur une voix moins assurée, en parlant de l’armure, et Rhian, elle, sembla retrouver un regain de vitalité... Comme si le fait de jouer un peu avec la nervosité de Galahad semblait l’amuser, la revigorer. La Princesse s’humecta les lèvres, et se rapprocha encore un peu, ses seins venant heurter l’armure, puis son bassin, qui se posa contre lui. Sa jambe se glissa, elle, très légèrement entre ses cuisses, et son genou se redressa. La Papuanne se mordillait les lèvres tout en caressant l’emplacement de son sexe... Ou, plutôt, en le frôlant très légèrement. Elle ne pouvait pas sentir son érection, mais elle la devinait, à son soupir rauque, à ses yeux qui s’agrandissaient légèrement.

« Effectivement... Votre armure est magnifique, mais elle pose problème... Et je suis sûre que vous pouvez la retirer rapidement. »

Son visage se rapprochait de celui de Galahad, Rhian se redressant très légèrement. Ses mains se relevèrent, et se crispèrent sur le rebord de l’armure, serrant ce dernier,  à hauteur de son cou, et elle embrassa doucement sa barbe.

« J’aime les guerriers comme vous... Les hommes forts, musclés, et qui ne me voient pas juste comme une vitrine... Je veux que nous nous battions, Galahad. Je veux que vous repreniez l’entraînement que j’ai commencé avec Herebos, car je sens que vous êtes... Comme lui. »

Elle restait contre lui, et sourit.

« Mais, en attendant, je veux que vous retiriez votre armure. Elle vous va bien, mais... J’ai l’impression que vous avez peur de moi, à continuer de le porter. Qu’ai-je donc de si effrayant ? »

Rhian, en disant ça, la regardait intensément, avec ses grands yeux plein d’attention.

Comment lui dire non ?

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

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