Cet orgasme avait été divin, comme une sorte de magnifique délivrance. Alice flottait dans une espèce de petit nuage, un cocon de bonheur et de douceur à l’état pur. Cassandra lui vendait du rêve, et elle n’avait qu’une seule véritable envie : continuer dans cette voie. Elle voulait encore jouir, cet orgasme n’étant que l’annonciateur d’autres plaisirs à venir. Il fut un temps, jadis, où le sexe n’intéressait pas du tout la Princesse de Sylvandell, tout simplement parce qu’on ne lui en avait jamais parlé, et qu’elle voyait ses règles comme une contrainte naturelle, voire une punition divine pour être une créature aussi faible aux yeux de son père. Le temps l’avait fait mûrir, et elle était, dans cette logique typiquement humaine, passée d’un extrême à l’autre. Elle avait brutalement découvert ce qu’était le sexe, un mélange magique de douleur et de plaisir, un mélange parfait, une osmose comme seule la Nature savait si bien les faire, et, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle avait adoré ça, dans tous les sens du terme.
Elle se remit de son orgasme par un long et fougueux baiser avec Cassandra. Alice gémit de plaisir, en posant ses douces mains sur les hanches solides et vigoureuses de la Lamia, sentant contre ses lèvres un arrière-goût de cyprine... Sa propre cyprine ! Jadis, elle aurait trouvé ça dégoûtant. Maintenant, ça l’excitait fortement ! La langue de la Princesse se glissa contre les lèvres de Cassandra, et elle continua à gémir, tandis que le baiser vint à se prolonger. La langue d’Alice jouait contre la bouche de Cassandra, jusqu’à ce que la Lamia vienne à s’écarter. La manière dont ses yeux se luisaient, dont elle se couchait sur le lit, en bombant ses seins en avant, était on ne peut plus explicite : elle était visiblement en manque, elle aussi. Alice se mordilla les lèvres, serrant les poings. La queue de la Lamia frottait lentement contre ses jambes. Les joues de la femme étaient légèrement rougies, et, en respirant lentement, pour avoir un rythme normal, elle entendit Cassandra lui demander de lui provoquer un orgasme. En retour, la queue de Cassandra viendrait à nouveau l’enserrer, mais, si elle échouait, Alice connaîtrait probablement une nouvelle dose de frustration.
*Comment puis-je échouer ? Elle m’excite tellement !*
Elle hocha donc la tête, puis vint sur le lit.
« A vos ordres, Maîtresse » souffla-t-elle, en insistant légèrement sur le dernier mot.
Après tout, c’était un mot qu’elle adorait : Maîtresse. Il sonnait si bien aux oreilles ! La Princesse se rapprocha du soutien-gorge de la femme, un soutien-gorge élégant et très beau. La Lamia avait ordonné de la déshabiller, et Alice se demandait si ça impliquait de lui ôter aussi son casque. Dans le doute, elle préféra simplement se concentrer sur les parties cachant les zones sensibles. Elle embrassa l’un des bonnets du soutien-gorge, puis caressa avec sa main gantée l’espèce de collier en perles qui était relié à ce dernier. Elle vint le prendre entre ses lèvres, le suçant tendrement, glissant sa langue au milieu du collier, tout en avançant ses mains pour dégrafer le soutien-gorge. Elle le retira humblement, et le posa à côté d’elle, sur le lit, avant d’aller embrasser l’un des seins de la femme. Elle posa ses lèvres sur son téton, et se mit à le sucer, comme une espèce de gros bébé qui réclamerait sa tétée. L’une de ses mains pressa le second sein de la Lamia, tirant sur son téton, et elle se mit à gémir de plaisir. Fermant les yeux, la Princesse continua à s’attaquer à son sein, glissant sa langue sur sa peau, tout en le mordillant très légèrement. Oh, bien sûr, elle ne comptait nullement la faire jouir comme ça, mais c’était... C’était juste une préparation, afin d’échauffer un peu sa Maîtresse... Et aussi une manière pour Alice de se faire plaisir. Cassandra avait de très beaux seins, et les prendre en bouche était un régal.
Elle finit par s’écarter de ce sein, puis se dirigea vers la culotte dorée de la femme. Elle posa ses mains sur la ceinture retenant ce vêtement, et parvint à l’arracher rapidement. La Lamia avait, elle aussi, une intimité, malgré la présence des écailles. Cette dernière était juste à hauteur du début de sa queue, et Alice s’approcha, posant ses mains sur le bassin de la Lamia, se mettant en position de chienne, à quatre pattes, et se pencha légèrement, léchant le vagin de la femme. Elle aventura sa langue à l’intérieur, et la promena, avant de s’aider de l’une de ses mains.
« Huuuun-huuuunnn... » gémissait-elle.
Son nez frottait contre les écailles de la femme, et elle cherchait, avec ses doigts et sa langue, le bouton de plaisir de sa Maîtresse, son clitoris. Alice se dévouait intensément, comme à chaque fois qu’elle faisait l’amour avec quelqu’un qui l’excitait. Et, en l’espèce, la Lamia était un fantasme très important de la Princesse. Sentant ses mèches de cheveux glisser près de son nez, Alice utilisa l’une de ses mains pour les rabattre en arrière, derrière l’une de ses oreilles, et continua à la lécher, alternant entre coup de langue et doigts. Cirillia lui avait appris comment faire, et, après ça, Sakura avait renchéri.
*Je sens sa mouille sur ma langue... Comme c’est bon !*
Le moins qu’on puisse dire, c’était effectivement que la Princesse se faisait plaisir.