Magikya était accompagnée de
Mara, commandante de la marine, et de
Lamnä, magicienne réputée de son royaume et amie proche. Elle se baladait dans les rues de Nexus, des rues riches, où se trouvaient joailiers, marchandises de pays lointains, des épices, des tissus et des vêtements magnifiques.
Malgrè leurs tenues légères, les trois femmes ne se faisaient que peu remarquées, ou par leur beauté. C'était, en effet, un quartier où la mode régnait, chaque personne semblait ainsi habillée plus légèrement que les autres et avec des tenues toutes plus originales les unes que les autres. Par ailleurs, si quelqu'un s'intéressé d'un peu trop près à cette trois femmes, il aurait fort à payer s'il s'agissait d'un individu lambda, car deux d'entre elles étaient magicienne et la troisième, Mara, une fine lame et une incroyable stratège qui avait défait deux nombreux pirates et corsaires.
Elles venaient d'arriver à Nexus, laissant le reste de leur troupe faire d'autres achats plus conséquents et essentiels pour l'armée. Elles avaient décidés de s'accorder une journée de repos, ce qui n'était pas arrivé depuis bien longtemps. D'autant qu'il semblait qu'un
espion du village l'Ile Noire, un repère de pirates et de sorciers, les suivait, il leur fallait donc être discrète et essayer autant qu'elles le pouvaient de se mêler à la foule.
Elles se dirigèrent ainsi vers ce qui avait été un ancien temple, désormais abandonné de tout aspect religieux, comme le dieu qui y avait été adoré, désormais oublié de toute prière. Ce temple était immense, parcouru de hautes colonnes, et très larges, c'était désormais pour un formidable bazar de vêtements connus pour leur avant-garde et leur esthétisme que les gens s'y attroupaient.
Les marchands étaient nombreux et tous très réputés. Les trois jeunes femmes contemplèrent quelques étoffes. Mara sourit et proposa à Magikya un
corset plutôt osé, mais cela fit sourire également Magikya et Lamnä. Cela faisait longtemps qu'elles n'avaient même plus à l'idée de séduire, alors Magikya n'hésita pas et pris ce vêtement, sous les conseils enjoués du marchand. Elle se dirigea ainsi vers un rideau qu'elle ouvrit, l'isolant des autres, afin qu'elle puisse se changer tranquillement.