Restant tranquillement dans son coin, Luna essayait de suivre un mot d’ordre simple : ne pas se faire remarquer. Éviter les bêtises, comme tout à l’heure, et suivre les directives de sa nouvelle propriétaire. Dans l’esprit simpliste de la neko, toute relation entre un employeur et un salarié ne pouvait être qu’une relation d’esclavage, car elle n’avait fondamentalement connu que deux types de rapports : le rapport égalitaire et libéral, et le rapport inégalitaire, où elle était en position d’infériorité, et où la moindre contestation se résolvait dans la douleur. Elle avait donc appris la servitude, à tel point qu’il lui était impossible de concevoir autre chose. Le travail de rééducation avait déjà été entamé par Mirei, mais sans franc succès. Il fallait bien dire, pour la défense de Mirei, qu’elle avait été très occupée, entre ses obligations militaires, ses recherches sur le lieutenant-colonel Caldwell, et sur les mystérieux individus qui avaient payé les Sans-Nom pour libérer Luna de l’emprise d’Alaunriina. Le peu de temps qu’elle consacrait à son temps libre était généralement absorbé par Luna. Oh, Mirei ne se plaignait nullement d’avoir Luna comme camarade, mais elle n’avait pas le temps de pourvoir à son éducation, d’où le choix de la confier aux femmes d’Edoras. Pour l’heure, les Edorassiennes devaient commencer à apercevoir l’étendue de la tâche qui les attendait. Luna n’osait regarder personne, de peur qu’on prenne ça pour un manque de respect, et fixait timidement ses yeux, les joues légèrement rougies, sans oser rien dire. Elle aurait bien aimé pouvoir s’allonger sur le sol, afin de soulager sa colonne vertébrale et ses pattes arrière, mais elle n’osait pas le demander. Ce fut à cet instant que Maîtresse Nora sortit quelque chose. En voyant le couteau, Luna blêmit, surtout en voyant Nora se rapprocher, et se mit à craindre qu’elle ne cherche à l’occire pour ses erreurs. Au lieu de ça, elle s’attaqua à sa robe, et Luna poussa un faible gémissement, avant de la sentir tirer sur sa queue, qui se crispa involontairement, avant que Luna ne se force à se détendre. Sa queue était une zone sensible, et elle se rappelait du nombre de fois qu’elle avait du l’enrouler autour de verges, avant de sentir le sperme éclater dessus. Son ancienne Maîtresse aimait bien faire ça quand elle se dotait d’une verge.
Maîtresse Nora lui avait tout simplement libéré sa queue, et cette dernière remua dans l’air. Luna tourna sa tête vers la femme qui avait un œil caché, et baissa respectueusement la tête, avant de la remercier :
« M-Merci... »
Maîtresse Nora lui caressa ensuite la tête, et Luna remua la queue, avant d’ordonner à Maîtresse Hinata de faire une pause. C’était curieux, car, d’après ce que Luna avait compris, Maîtresse Hinata était la dirigeante ici. Pourtant, Maîtresse Nora lui avait donné un ordre, sans subir aucune réprimande. Il fallait croire qu’entre maîtresses, elles étaient sur un statut égalitaire. La Princesse d’Edoras se rapprocha de Luna, un sourire innocent et merveilleux sur les lèvres, avant de lui poser une question :
« Ma petite Luna, est-ce que tu sais faire les massages ?
- Bien sûr, Maî... Madame ! » répondit rapidement cette dernière.
C’était une autre chose qu’elle avait appris chez Maîtresse Alaunriina. Elle se rappelait du nombre de fois où elle avait du frotter le dos nu de cette dernière, ce genre de massages finissant toujours dans de longues et étouffantes fellations. Pour Luna, un massage était une invitation sexuelle, car elle ignorait totalement qu’un massage pouvait se faire sans connotation sexuelle. Ainsi, quand Hinata retira sa veste, Luna se glissa dans son dos, caressant sa peau douce. Elle avait, comme Maîtresse Alaunriina, une belle peau, même si Luna se languissait un peu de la peau sombre et attirante de sa belle Drow. Elle frottait le dos avec ses griffes, lentement, tout en approchant sa queue, prenant son temps.
*Pourquoi ne s’est-elle pas déshabillée ? Est-ce qu’elle attend que je fasse mes preuves ?*
Luna devait-elle se caresser devant elle ? Se déshabiller ? Ou être plus audacieuse ? Elle savait, de mémoire, que Maîtresse Alaunriina aimait bien quand Luna s’allongeait progressivement dans son dos, et glissait sa queue sous elle, afin de titiller son intimité. Ici, la tâche serait plus ardue, car Hinata n’était pas dans une position allongée. Luna y réfléchissait encore lorsque la Maîtresse lui demanda de s’asseoir sur ses cuisses. Ne sachant pas trop si elle avait apprécié son massage, Luna obtempéra rapidement, et s’assit sur ses cuisses, sa tête près de ses confortables seins. Maîtresse Alaunriina lui aurait intimé de sucer son sein. Au lieu de ça, Maîtresse Hinata la serra contre elle, lui faisant... Quoi donc ? Luna n’avait jamais été bercée ainsi, et, si elle ignorait ce qu’était cette prise, elle était assez agréable, car elle lui permettait de partager la chaleur corporelle de Maîtresse Hinata, ce qui la fit frissonner, sa queue se redressant dans son dos. Maîtresse Hinata lui fit alors quelques précisions :
« Si tu as faim Luna, il faut me le dire. Je ne suis pas comme celle que tu as pu servir auparavant, jamais je ne te punirais pour quelque chose de futile. Tu as faim, c'est normal alors parle-moi quand tu en as besoin, ne t'inquiète pas, il ne t'arrivera rien ici. Et puis... ça sera aussi l'occasion pour moi d'aller manger un petit quelque chose. »
Luna hocha la tête. Celle qu’elle avait pu servir auparavant ? Faisait-elle allusion à Maîtresse Alaunriina ? Comment diable avait-elle pu en savoir sur elle ? Était-ce Maîtresse Mirei qui lui en avait parlé ? Luna ne savait quoi en penser. Maîtresse Alaunriina l’avait souvent puni, c’est vrai, surtout avec son fouet à serpents, mais Luna ne pouvait pas avouer qu’elle avait fini, au bout d’un moment, par adorer ça. Elle était perturbée qu’on lui demande quelque chose, et rougit furieusement, tout en sachant qu’elle devait dire quelque chose... Mais quoi ? Aucun mot ne venait dans son esprit, rien. Elle finit par relever la tête, et trouva quelque chose à dire, essayant de parler d’une voix forte, alors qu’elle se mit à parler sur un ton plutôt piteux et faible. Quémander n’était pas dans ses habitudes.
« Je... Je n’ai pas faim, Madame Hinata. Mais... Accepteriez-vous que... »
Réalisant son outrecuidance, sa phrase mourut dans sa gorge, et elle baissa les yeux. Ses oreilles se hissèrent sur sa tête, et elle finit par reprendre, terminant sa demande :
« Je... J’ai du mal à marcher avec... Avec mes pattes arrière de... De dressées... »