La petite esclave ne comprenait sans doute pas pleinement ce que j’attendrai d’elle dans le futur, et rien que pour cela, je pouvais comprendre qu’elle ne soit pas à sourire, toutefois, les chialeries ne me donnaient pas envie de lui tapoter la tête gentiment. En fait, parfois, entendre sa possession chouiner pouvait être agréable, mais c’était lié à des considérations et des moments bien spécifiques, en fait… je regardais la jeune femme un peu en silence avant de finalement lui faire un petit air entendu/
« Bien, il n’y a que cette manière qui t’apportera une vie heureuse, crois-moi. » Je lui fis un air un peu mauvais, alors que je la voyais essayer de ne pas se mettre à chialer. Je venais doucement lui caresser les cheveux d’une main douce avant de finalement lui dire, d’une voix douce, presque tendre.
« Bien, il est temps de te reposer un peu. Tu vas être très occupée plus tard et demain une longue route t’attend. » *
* *
Je n’avais pas menti, nous nous étions mis en route le lendemain. Moi à cheval et elle à pied, tenue en laisse, mais une laisse pratique, attachée non à sa jolie gorge mais à ses poignets, qui nous avait conduit loin de Nexus. Je me rendais chez moi, ce qui serait son « chez elle » si l’on pouvait dire. La demeure où elle serait affectée. Je ne comptais pas l’honorer de ma présence en permanence, mais c’était un es endroits que j’affectionnais parmi ceux que je possédais. Cela nous avait pris trois jours de trajet. Trois jours où elle avait été mise à rude épreuve, par le rythme, notamment. Une ou deux fois, j’avais même du la prendre en travers de ma selle, car elle n’en pouvait plus. Les douleurs alors occasionnées par ma main sur ses fesses avait du bien lui faire comprendre que cela me déplaisait…
Enfin bref. Nous y étions arrivés.
Je descendais de cheval, mettant pied à terr vers elle. J’avais insisté pour qu’elle fasse le dernier kilomètre à pied.
« Bien, nous y voilà, c’est ta nouvelle maison. » La maison avait plutôt l’air un petit manoir entouré de forêt.
« Tu devras l’entretenir, intérieur comme extérieur, en plus de devoir répondre à tous mes besoins, cela va sans dire. » Je lui détachais les poignets et je la regardais. Bon, la tenue de marche ne serait plus nécessaire désormais. Elle l’abandonnerait, ainsi qu’elle avait réussi à abandonner sa pudeur, plus tôt.
« Tu visiteras toute seule, je n’ai pas que cela à faire, commence par me faire chauffer un bain, j’ai besoin de me délasser et de me décrasser du voyage. Tu me laveras. Ensuite, tu utiliseras la même eau pour te débarbouiller. » J’ouvrais la porte de l’entrée des lieux. Il y avait un peu de poussière mais ça allait encore.
« Il y a un puits dehors et une cuve au-dessus d’un feu que tu vas devoir allumer pour faire chauffer l’eau. Au travail. » Je lui donnais une bonne claque sur le cul et je la regardais s’activer. Je la surveillais, oui, car je ne lui faisais clairement pas encore confiance.