C’était Félicia qui avait forcé la main de Rachel. En soi, rien d’étonnant. Félicia était une femme pulpeuse, et, dans sa combinaison moulante, elle était un appel au sexe et à la débauche. Rachel était venue la voir chez elle, afin de lui expliquer qu’elle pouvait passer du statut de « témoin protégé » à celui de « collaboratrice ». Félicia avait initialement rejoint le programme de protection du SHIELD, dans un dossier très sensible : celui contre Wilson Fisk, patron de la pègre de New York, qui dominait les plus puissantes mafias new-yorkaises. Fisk était un ennemi du SHIELD, car, tout en étant un vulgaire criminel, il avait aussi dérobé de nombreuses technologies appartenant au SHIELD, et connaissait bien des secrets d’État. Le SHIELD avait donc protégé Félicia, mais cette protection n’avait plus de sens, maintenant que Fisk était en prison. Rachel avait donc visité le somptueux appartement de la Chatte Noire, afin de lui proposer de travailler pour le SHIELD. L’argument décisif avait été celui affirmant qu’elle toucherait plus d’argent. Ensuite, Félicia avait désiré montrer à Rachel son « uniforme », et tout s’était enchaîné.
La Chatte Noire était une femme assez attirée par le sexe. Rachel avait consulté son dossier, et elle savait que Félicia avait souffert de plusieurs déceptions amoureuses, que ce soit avec Morbius, Parker, ou encore Thompson. Elle n’était pas psychologue, mais Rachel se doutait que ces déceptions avaient amené Félicia à reconsidérer l’importance de l’amour, et à privilégier les rapports sexuels rapides, et sans conséquence. Elle embrassait l’homme avec passion, et ce dernier caressait son dos. Captain America n’était pas réputé pour être un charmeur, mais un homme avait toujours eu des hormones. Il finit par s’écarter de Félicia, et ôta une partie de son costume.
*Plutôt beau mec... Mais ça ne me surprend pas...*
Rachel Hawkes se sentait étrangement excitée. Elle n’aurait pas vraiment su se l’expliquer. Cet homme était un héros de guerre, et, chez les Hawkes, les héros de guerre étaient sacrés. Son grand-père avait participé à l’opération Overlord, et s’était aussi battu dans le Pacifique. Il avait connu Steve. C’était curieux... Curieux de voir qu’elle faisait l’amour avec un homme dont son grand-père parlait à Noël, quand il rappelait, comme à chaque réunion de famille, ses combats dans les bocages normands, dans les Ardennes, le mousseux qu’il avait partagé avec les communistes. Il avait fait partie de plusieurs escouades se rendant dans des places-fortes allemandes, et c’était à cette occasion qu’il s’était battu avec Rogers. C’était une sorte de héros d’enfance, et Rachel était en train de lui montrer son adoration en lui faisant l’amour. C’était bizarre, mais, après tout, à Seikusu, tout était bizarre.
Steve s’était glissé dans le dos de Félicia, et la caressait tendrement, amenant cette dernière à ronronner, comme un chat qui adorait qu’on lui caresse le dos. Elle se tortillait sur le lit, en poussant de petits feulements faisant penser à des miaulements de plaisir, tandis que des vibrations sonores s’échappaient de son corps frissonnant. Voilà une chose qui avait également surpris Iron Girl quand elle lui avait fait l’amour. Steve fit signe à Rachel de s’approcher, et les deux s’embrassèrent.
« Je ne mettais donc pas tromper. Mademoiselle Hawkes, vous recelez de bien de choses agréables » le complimenta-t-elle.
Rachel sourit, tandis que Steve se penchait pour embrasser à nouveau Félicia, goûtant à ses merveilleuses lèvres.
« A ce stade, mon cher, je dirais que tu peux m’appeler Rachel... »
Ça lui faisait bizarre, de le tutoyer, mais elle sentait qu’elle s’y habituerait rapidement. Félicia se retourna lentement, se couchant sur le dos, et tendit une main, attrapant la tête de Steve, et l’amena à se rapprocher de ses seins, afin qu’il s’y attaque. Rachel, de son côté, ôta son haut, finissant en soutien-gorge. Le disque octogonal était contre son ventre, juste au-dessus du nombril, et elle l’attrapa, puis le posa sur la table de chevet. Elle s’allongea ensuite à côté de Félicia, et vint embrasser cette dernière, posant une main sur son menton, avant de la décaler pour caresser les cheveux de l’homme, glissant sur son dos.
« Hum... Voilà un mâle bien bâti... glissa Félicia, heureuse. Exactement comme je les aime... »