A l'aube, une caravane passe sur un chemin en pleine forêt. Cette forêt, qui se situe quelque part dans les Contrées du Chaos, était connu pour être, depuis peu, le repaire et le lieu de travail des bandits de grands chemins. En fait, ce n'est pas vraiment le cas, mais nous y reviendrons plus tard.
La caravane, composé d'environ 3 charriots contenant certainement des denrées comme du blé ou des étoffes. Avec de la chance, ce serait des caisses d'alcool. La créature qui surveillait la traversée des humains dans cette terre qui maintenant leurs étaient totalement étrangère ne pût s'empêcher de lécher ses babines à l'idée de trouver de l'alcool.
La bête regarda les pitoyables humains avancés doucement vers ses pièges, qu'il a mis plusieurs jours ainstallé ... Souriant, elle attendait le bon moment. Lorsque le premier cocher atteignait la marque qu'elle avait laissé, elle coupa une corde non loin de lui. Sans attendre, un immense tronc tomba droit sur les chevaux du premier charriot, les tuants sur le coup. L'impact était tel que les éclats de bois tuèrent le pauvre cocher. Le pauvre. Une autre corde coupée et un autre tronc, aussi large que le précédent, tomba derrière le convoi.
Le plus facile était passé, maintenant, place au plus amusant ! Sortant son épée, un immense cri de guerre, le truc qui vous déclenchent les sphincters sans le vouloir, retentit dans la forêt. Cet incroyable hurlement était, bizarrement, assez proche d'un cri de loup. Cherchant l'origine du bruit, les gardes, qui était une dizaine, regardaient autour d'eux... Quand soudain, un cri retenti dans leurs rangs. Un des gardes, sans aucun doute l'un des plus inexpérimentés, venait de se faire littéralement embrochée par une épée d'une taille qui, ma foi, était fort plus imposante que les épées classiques.
Mais celui qui la maniait n'avait rien à voir avec un petit être. Lui également était imposant. Faisant largement trois coudées de plus en niveau taille, c'était sans compter sur une paire d'épaule à faire pâlir une ligne de défense de football américain. Et puis, ba c'était un Terranide. Et pas du genre humain avec de zolie oreille de souris ou ce genre de choses, non. C'était plus du style d'un immense loup sur ses pattes arrières, avec une cicatrice sur l'oeil droit et une folle envie de massacre. Bref, c'était Caïrn en plein boulot. Et ça, ça fait peur...
L'heure n'étant plus à la discrétion, Caïrn fît, comme il le disait si bien, joué de son instrument. Son épée chantait comme à l'opéra, et les tâches de sang étaient les notes sur la partition... Les choses se passaient bien pour Caïrn, quand il reçut trois carreaux d'arbalètes dans le buffet. Et ça, même pour lui, ça fait un mal de Loup ! Tuant sans vergogne les trois arbalétriers malchanceux, il hurla de défi. Il venait de liquider, a lui seul, un convoi de marchandise. Bon, certes, ils étaient peu nombreux (à peine une quinzaine si tu comptes le marchand et ses serviteurs, tous mâles, hélas), mais cela reste quand même un exploit. Il regardait les marchandises quand il eut un vertige... Merde, les blessures étaient plus graves qu'il ne pensait. Il décida de retourner dans sa tanière, le temps de se soigner. Il avait le temps, il était rare que les personnes passent par ce chemin isolé, ne rejoignant que deux petits villages entre eux... Il avait en effet plusieurs semaines de tranquillité devant lui.
Sa tanière était non loin du massacre. C'était un réseau de tunnel, assez large pour que Caïrn puisse passer sans problème, même s'il devait être à quatre pattes... En suivant deux ou trois changements de direction, on arrivait à voir une grotte, assez grande pour faire tenir une petite tribu. Une rivière souterraine coulait dans le fond et on pouvait voir que le plafond rocheux laissait passer assez de lumière pour ne pas avoir besoin de torche. Çà et là, on pouvait voir des objets de plus ou moins grandes valeurs, des bouteilles d'alcool, de tout type et dans un coin, des cadavres d'origine plus ou moins douteuses... Pas de doute, c'était l'un des abris de Caïrn.