"Donne un poisson à un homme, tu le nourris pour un jour. Apprends-lui à pêcher, tu le nourris pour toujours."
Voilà notre jeune femme arrivée dans le centre médical. Ou plus communément appelée 'salle de torture', était plongée dans l’ombre. Aucune lumière n’était allumée, mais une lueur blafarde éclairait ces lieux malsains, créant des formes dans les recoins, des silhouettes ténébreuses dans la semi obscurité de l’endroit. La pièce sentait le sang, elle sentait la douleur. Ses murs délavés étaient imprégnés des cris atroces des suppliciés qui avaient hurlé leur peine sans que personne ne puisse les entendre, et quand bien même quelqu’un les aurait entendu, pourquoi serait-il venu à leur secours. Les torturés étaient pour la plupart des élèves, des sous-fifres, des inférieurs, et les bourreaux les professeurs, ou des élèves plus âgés, vengeurs et vernisseurs. Les seconds ayant l’ascendant naturel sur les premiers, ou du moins une ascendance que les règles de l’école veut inculquer aux petits suiveurs respectueux des règles, très peu nombreux dans cette école mais soit… pour les plier à l’autorité ‘naturelle’ des plus forts. À travers un régime qui se voulait strict, autoritaire et conçu pour la ‘logique’ de l'école, c’était en fait la loi de la jungle qui dirigeait le lieu et la régissait en castes fermées ayant pouvoir sur les autres. Bon...bien sur j'ai un peu exagéré la vue de la jeune fille -j'espère que vous vous en doutiez- mais imaginez un peu sa haine envers ce lieu que certains jugeraient de paisible...
Les petits personnages de cette pièce, allant et venant, semblaient faire plus partie du décor que des acteurs, et l'ambiance trop connu avait vite fait de se répéter comme un tableau trop vieilli par les regards. Les couleurs, les odeurs, et les paroles se bousculaient dans la grande salle de rencontre. Quelques serveurs dragueurs oscillaient entre les tables et les poufs pour distraire un peu plus les passants égarés dans cette ambiance délurée. En somme, il s'agissait d'une journée banale où la normalité régnait tranquillement et pesamment. Oui, notre héroïne était encore enfermée...elle avait encore exagéré les choses et embêtait ceux qu'elle n'aimait pas.
Un caillou tomba dans la pièce, un bout de papier accroché à cette dernière. Nouvelle mission. Nouvelle demande. Alors qu'elle était maintenue prisonnière, la jeune femme prit son courage à demain et réussit à trouver un moyen de s'enfuir. Si maître à besoin de son aide alors qu'elle devait se libérer au plus vite. Salle de torture ou vieux hôpital délabré, voilà l'endroit où elle était détenue. Kalea avait eu le malheur de jouer avec les nerfs d'un vieux scientifique un peu fou.Elle couru, ouvrit la fenêtre puis sauta par cette dernière devant l'infirmière hystérique qui devait venir lui faire avaler une soupe pleine de médocs tous plus étranges les uns des autres. Elle allait vraiment retrouver des couleurs en ne restant pas cloitré dans un lieu des plus glauque dans son esprit... Alors ce qu'il fallait c'était fuir. Rêver de fuir... Un rêve que l'on fait souvent lorsque les efforts sont voués à l'échec. Si vous prenez la fuite, pour une raison ou pour une autre : les changements seront négatifs dans le domaine sentimental. Super positif encore... Fuir, se sauver, s'enfuir...prendre la course et aller loin parfois à cause d'un danger ou simplement une peur réelle ou juste imaginée. Il y a des personnes qui fuient les espaces clos, l'obscurité, les hauteurs... au point de devenir une phobie maladive qui peut parfois être traitée.
Maintenant elle était là, sur un banc, avec un léger sourire amusée. La farce faite à la dame en blouse blanche l'avait amusée. Vous en avez tous fait des farces non ? Même pas Faire couler un bain à votre maman ou votre papa mais mettez le froid! Mettez de la mousse par dessus ou mettre des pancartes "hors d'usage" sur les cabines de toilettes ou encore tartiner d'huile la cuvette des WC. Elle était essoufflé mais se sentait un peu plus libre. Elle était une adulte, courageuse, assidue et resterait prisonnière ? Elle ne voulait pas y penser. Pas maintenant. Mais, peut on fuir notre réalité? Une réalité qui nous étouffe,une réalité qui nous mène, nous emmène et nous malmène. Cette réalité qui nous conduit, nous accompagne et nous commande. Cette réalité qui nous berce et qui nous maltraite, qui nous fait parfois rire et surtout pleurer. Cette réalité qu'on vois obscure, étouffante, emmerdante...
Il fallait qu'elle trouve un moyen de se venger. Pour cela rien de mieux que l'entrainement. Elle devait se battre pour montrer qu'elle était capable de mieux et retourner auprès de son maitre Vael en bonne santé et avec de quoi le ravir. Alors Kalea a cherché des gens, du monde qui pourrait lui donner un coup de main. Jamais elle ne trouva de personne disposées à le faire pour une jeune femme qui paressait frêle et n'ayant pas beaucoup d'argent sur elle. Mais c'est alors qu'elle essayait de résister à la chaleur, la voilà qui aperçoit une femme robuste s'entrainant au tir à l'arc. Ne connaissant que très mal les environs, elle aurait bien envie de discuter avec elle même du bon temps. Mais l’intérêt n'y était plus ici, il importait maintenant de manier l'arc. Kalea en était incapable et ne disait pas non à la recherche de nouvelles expériences. De plus, l'arc lui permettrait de viser ses ennemis de loin et surtout silencieusement. Parfois pour un assassin comme elle. Pourtant elle ne bougea pas. La jeune espionne resta cachée derrière un rocher, à l'abri de la chaleur par son ombre et observait la demoiselle et nouvelle rencontre. Chaque geste était enregistré dans son esprit et chaque seconde était importante pour savoir quand intervenir...
Ps ; pardon pour le retard