La nuit était tombée lorsqu’Innana décida enfin de faire une pause, cela faisait bientôt une grosse heure que la déesse suivait ces esclavagistes. Choqué par la manière brutale dont ils avaient mis fin à la vie d’un père pour asservir la fille…c’était honteux ! Immoral ! Ecœurant ! Pris de pitié, la déesse les avait suivis dans l’objectif avoué et clamé presque haut et fort, ou du moins, l’aurait-elle fait si elle n’avait pas voulu agir dans la plus grande discrétion, de libérer la jeune femme de l’emprise de ces personnes mal intentionnées.
Pour l’occasion, elle s’était équipe de manière plus que légère : elle portait une armure en cuir clouté des plus basiques, avec de légères épaulettes, des canons d’avant-bras en acier trempé qui lui couvraient l’intégralité de ceux-ci, son bas se contentait d’une sorte de longue paire de cuissardes renforcées de cuir clouté. A sa ceinture, pendait une bourse qui n’était pas pleine d’or mais de galets, tout simplement, étrange, enfin, étrange si l’on omettait la lanière de cuir à côté, qui dessinait très clairement une fronde, en effet, elle avait toujours eu un faible pour cette arme, qui contrairement à des flèches, pouvaient stopper un bœuf en train de charger, et le fait de porter une armure n’aurait pas protéger contre ce type d’arme, et puis, ‘était bien plus silencieux de porter une arme à feu, de l’autre côté de la ceinture, pendaient trois bâtonnets d’une cinquantaine de centimètres chacun, il s’agissait petits javelots rétractables, qui, une fois dépliés, atteignaient les deux mètres de long. Dans son dos, une épée simple, à lame droite et large d’un pouce, un petit mètre de long avec une trentaine de centimètres de manche, sans garde.
Revenons sur les canons d’avant-bras,, il s’agissait d’artefacts magiques qui dissimulaient une série de poignard sans garde dans l’un, et des dards à lancer dans l’autre. Intégrés par magie dans ces protections, elles avait la garantie donc que même capturée, elle ne pourrait pas se voir confisquer ceux-ci puisque les canons étaient sans ouverture ni fermeture, l’émergence de dards, et de dagues était, comme le retrait des protections, était conditionnée par la volonté propre de la déesse, et cela lui rendait un fier service.
C’était ainsi armée qu’elle les avait suivi jusqu’à la forteresse, elle était impressionnante, ue de souvenirs qui lui remontaient en mémoire, des souvenirs de siège, quel que soit le camp qu’elle avait choisi, les sièges étaient une vraie plaie, mais là, il allait s’agir d’une infiltration, d’un carnage, et d’une sortie en force, mais avant, il fallait bien observer le lieu et trouver une faille dans les murs ou alors, recouvrant toute trace de métal d’un long et large manteau noir, pour se dissimuler dans la nuit noire où nulle lune ne perçait le ciel d’une lumière.
Elle était très bien faite, très bien défendue, une armée ne serait pas passée, mais al grosse différence était que si une armée ne pouvait pas, une personne seule pouvait le faire, c’était le problème de ce genre de forteresses, d’abord, elle devait trouver. La grille d’évacuation d’eau, c’était un gros point faible, mais c’était nécessaire pour une forteresse, il fallait qu’un accès l’eau existe, et donc qu’une rivière passe, ne serait-ce qu’en souterrain, et si c’était en souterrain, il faudrait qu’elle retienne sa respiration, ce qui ne lui serait pas difficile, après, il lui faudrait rejoindre la cour et donc monter par le puits, de l’intérieur, là, ce serait plus ardu, mais bon, il fallait tenter, ce serait plus discret, mais elle craignait que les parois du puit ne soient trop lissés par les ans et l’utilisation. Elle aurait plus de chances de réussir à monter en passant par les murs.Mais voila, la moindre chute serait fatale et risquer de perdre l’effet de surprise à cause d’une ronde.
Faisant le tour de la propriété, elle ne vit aucun accès à l’extérieur pas une grille pour les eaux, aussi elle dût faire un tour un peu plus grand, pour repérer le point d’eau le plus proche, qu’elle trouva enfin ! Si l’eau alimentait la forteresse, c’était forcément depuis ici, et cela, elle s’en assura t o Ut de suite avec un truc simple : l’eau avait beau être glaciale, notre chère déesse plongea. Brrrr elle le sentit passer.
Au fond du point d’eau ; elle comprit qu’elle avait raison, en effet, il y avait une grille métallique, rongée par la rouille, aussi, cela ne fut pas dur de l’arracher à mains nues, révélant un souterrain subaquatique qui démarrait par une ouverture d’un bon mètre carré, largement de quoi passer. Elle remonta prendre une bonne bouffée d’air et commença à passer par l’ouverture. Elle fut plus ou moins praticable et quand elle arriva au fond du puits, elle eut la désagréable découverte de voir que le puits avait été en parti scellé et donc que le chemin se réduisait quelque peu, elle commença à grimper, glissant et dérapant régulièrement, logique, enfin, en se coinçant en haut, elle observa la dalle et aperçut u très léger rai de lumière. Prenant une grande inspiration, elle poussa comme elle put, de toutes ses forces, et très lentement une petite dalle de 80cm de côté et de 30cm d’épaisseur et la décala sur le côté, elle fit passer sa lame, puis elle passa, elle, avant de ranger à nouveau la lame dans son dos. Puis elle ouvrit sa bourse, prit un galet de la taille de son poing et le plaça dans la fronde, qu’elle garda à la main au cas où. Doucement, elle s’extirpa du réservoir au-dessus du puits, et retomba sur le » sol, à ses pieds, se tapissant dans l’ombre.
La jeune femme sourit avant de se diriger vers la tour au milieu de la cour, si le chef était là, c’était là qu’elle devait aller. Caressant l’espoir de le tuer et de faire échapper les esclaves contenus ici, mais avant d’entrer elle devait faire en sorte de se faciliter la sortie. Elle fit tourner la fronde de plus en plus vite et enfin, la pierre partit, pour aller fracasser la nuque d’un garde sur les créneaux, puis un deuxième, bon ça en faisait déjà deux de moins. Puis elle entra dans le donjon, c’était presque trop facile…ou pas. Devant elle, se tenaient déjà deux gardes, retournant faire leur ronde, habillés à la manière des terriens, et donc sans protection aucune. Glissant sa fronde dans ssa ceinture, elle saisit sa lame dans son dos et dégaina en silence, et se glissa derrière eux, et d’un mouvement fluide, précis, rapide, une tête vola et une autre la suivie moins d’une seconde après. Pour plus de discrétion, elle poussa les deux corps, têtes comprises dans l’ombre avant de continuer à avancer, rasant les murs et le sol, avançant, non, coulant en position semi-accroupie, la lame le long de avant bras. Il fallait espérer qu’elle n’arrive pas trop tard…
Des bruits venant vers elle, elle se dissimula dans une alcôve, retenant son souffle.