Un secret bien gardé (PV Lois]

Mach avait finalement été capturé, non pour désertion, mais pour meurtre. En effet, l’arrestation avait eut lieu lors de l’une de ses missions. La cible avait réussi à informer les autorités, avant de mourir, et celles-ci se montrèrent bien plus efficaces que les fois précédentes, et leur stratégie aboutit à la capture du mercenaire. Il avait été jugé à plusieurs années de prisons, et suffisamment dangereux, bien qu’il ne montra aucun signes pouvant le prouver, pour être envoyer en prison, puis déplacer vers une prison spatiale (si j’ai bien suivi ton explication Eliot). Il avait donc été détroussé de son équipement et de sa tenue. Après moult contrôles et douches au jet, on lui en fournit une toute neuve de bagnard.

Durant tout ce temps, le mercenaire garda le silence, sans chercher à s’évader, puisqu’il ne trouva surtout aucune occasion de le faire.  Cela surprit un peu les surveillants, puisque le calme de l’homme ne semblait pas aller aux crimes qu’il avait commit. Il fut donc emmené jusqu’à sa cellule, où il se retrouva seul sans que cela ne lui déplaise. Il s’installa alors du mieux qu’il pouvait, comme s’il était chez lui

- Eh le nouveau ! T’as pas de quoi bouffer ou fumer ?

Demanda le prisonnier de la cellule voisine. Comme si on lui avait laissé amener ses cigarettes et de la nourriture.. Il ne se rapprocha même pas des barreaux de la cellule et continua d’arranger son lit, la chose la plus importante sans doute.

- Non pas du tout !

Se contenta t il de répondre sans grande motivation, alors qu’il s’allongea sur le lit, et se mit à chercher comment il pourrait trouver un moyen de mettre la situation à son avantage.. Ainsi, plusieurs jours passèrent, sans que le jeune homme ne se montre désobéissant envers les lois des pénitenciers, même si à chaque sorties, ses yeux cherchaient toute chose qu’il pourrait utiliser pour tenter une évasion. Bien sur, il allait falloir qu’il fasse fort, puisqu’il devrait obligatoirement s’emparer d’une navette spatiale pour quitter les lieux à la fin de son périple.

Il se contentait que de cela, chipant parfois discrètement un couvert ou de petits objets métalliques qu’il pourrait utiliser dans le processus d’évasion, même s’il n’avait encore rien de précis en tête. Les autres prisonniers le laissaient d’ailleurs à l’écart de leurs conversations, et le peu qui avaient essayé n’avaient jamais eu très de succès dans ses réponses, comme s’il voulait rester seul dans son coin.  Un soir alors que Mach était assit sur une chaise dans sa cellule, une voix se fit alors entendre, et s’était une nouvelle fois le prisonnier de la cellule voisin qui reprit la parole.

- Eh que penses tu des gardiennes, Mach ? Pas trop mal hein !
- Ouais, si elles n’étaient pas engoncées dans leurs armures !

Répondit-il de façon plus calme que la première fois qu’ils avaient échangée. Depuis Mach avait accepté de discuter de temps à autre avec son voisin, de tout et de rien, sans jamais abordé  des discussions personnelles. Comme par exemple le projet d’évasion du mercenaire, bien qu’il soit qu’à son balbutiement.

Depuis que je suis là, c'est-à-dire depuis mon amnésie lors de ma capture, je ne suis jamais restée bien longtemps dans ma cellule. J'étais toujours à gambader à droite ou à gauche, mine de rien. Je repérais les lieux, subtilisais des choses et d'autres, le tout pour mon but final : L'évasion et la vengance. Parfois, je me faisais prendre lors de mes folles échappées, et pas seulement qu'au sens figuré. Parfois non.

Ce soir, j'étais encore à vadrouiller dans les couloirs, lorsque je surpris une discussion entre geôliers. Ils parlaient de ce qu'ils allaient faire lorsqu'ils seraient relevés par la garde de nuit. Lorsqu'ils me surprirent, je couru le plus vite possible et finit par leur échapper. Mais j'étais dans une section encore inconnue à pour le moment. Je m'avançais prudemment. Au final, je me retrouvais devant une cellule ou un prisonnier était... En pleine action avec une geôlière. Oh oh... Je crois que je n'aurais pas dû me trouver là...

C'est aussi ce qu'il dit lorsqu'il me remarqua, et il héla son voisin de cellule pour venir me faire taire. Pendant ce temps, j'ai pris mes jambes à mon cou, bifurquant pas mal, espérant disparaître avant que mon poursuivant n'arrive, s'il réussissait à sortir de la cellule.

Alors que Mach s’occupait tranquillement du matériel divers, récupéré dans le but de son évasion, son voisin de cellule semblait bien s’amuser. En effet, visiblement, les geôlières qui étaient passées un peu auparavant avaient entendu ce qu’il avait dit, et l’une d’elle était revenue s’amuser un peu. D’ailleurs, les cris et gémissements de plaisirs de celles-ci ne passaient pas inaperçues dans la zone. Le mercenaire cependant, tentait de ne pas trop en tenir compte, même si comme tout homme normalement constitué, il, ou du moins son corps, ne restait pas indifférent.

Mais, s’est là que d’autres pas se firent entendre dans le couloir, sans que Mach n’y prête réellement d’attention. Cependant, ceux-ci s’arrêtèrent, et au vue des échanges verbaux qui en suivit, il devina aisément qu’elle, la personne, devait avoir vu ce qu’il se passait à côté. Mais, le pire, fut, alors qu’il vit une jeune femme n’étant pas une geôlière, passée en trombe devant sa cellule, que son voisin lui demanda de la rattraper. Dans quel but spécifiquement ? Le jeune homme ne le sut pas, et soupira. Cependant, étrangement, cela ne calma pas les ardeurs du couple à côté, et Mach se leva pour aller à la poursuite de la jeune femme.

Ouvrir la porte de la cellule ne fut pas bien difficile pour lui, et ce n’était pas la première fois qu’il le faisait. Il partit alors dans la direction qu’avait empruntée la jeune femme. Cependant, il savait que cela ne serait pas si facile de la rattraper avec l’avance qu’elle avait. Malheureusement pour elle, dans sa fuite, et malgré les virages qu’elle prenait pour tenter d’embrouiller son poursuivant, elle était loin d’être silencieuse dans sa course. Ainsi, à cette heure, où la prison était plutôt calme, il n’était pas difficile à Mach de la localiser au bruit.

Mais, il fallait avouer qu’elle était rapide, puisqu’il fallut tout de même du temps au jeune mercenaire pour arriver en vue de la demoiselle, puis finir par la rattraper. Il tendit alors le bras en avant, et attrapa celui de la demoiselle qu’il déplaça de façon à la pousser violemment contre le mur.

- On dirait que tu as vu ce que mon voisons ne voulait pas montrer ?

Dit Mach assez froidement, en se plaçant devant la jeune femme pour empêcher toute nouvelle tentative de fuite, d’autant plus qu’il tenait toujours son bras d’une poigne assez ferme. Bon, si ce n’était que pour la scène entre le prisonnier et la geôlière, sa remarque n’avait peut être pas réellement de sens, puisque ce ne serait pas la première fois que ce genre de choses arrive. Mais, qui savait ce que la jeune femme pouvait avoir vu réellement dans la cellule voisine ?