On récolte ce que l'on sème. [Vlad]

[Soundtrack]

Son unique œil gélatineux observa la plante, courageuse, pousser entre les dalles du trottoir, prête à tout pour se faire une place au milieu de ce paysage gris, moche et empreint d'humidité. Les quelques gouttes qui commençaient à tomber nettoyaient les feuilles souillées par du sang séché.

C'était un petit pissenlit, prêt à déployer ses graines, dans l'espoir que certaines seraient aussi folles que lui, pour déployer leurs maigres racines dans quelques millimètres de ciment. Il était jeune, il pensait y arriver.
Elle aussi, elle avait été jeune. Et même si l'espoir n'y était pas, elle y était arrivé. Quelqu'un, quelque part, l'avait accepté. Il l'avait aimé, et elle l'avait aimé en retour. Peut-être pas avec la même intensité, mais le cœur y était.

Le destin avait tellement bien fait les choses... c'était le genre d'absurdités qui ne pouvait arriver qu'une fois par siècle.

Une tentacule vint caresser, timidement, la petite herbe qui frétillait sous le vent et les gouttes de pluie qui se multipliaient à une vitesse folle. Caché entre deux bâtiments du quartier de la Toussaint, Saya les regardait hésiter à tomber depuis le début de la matinée. Son regard vit sa main blanche cueillir la fleur d'un geste délicat. En réalité, la tentacule arracha la plante jusqu'à la racine et au lieu de provoquer un vent doux en soufflant sur les graines, comme Saya se l'imaginait si bien, la motte de terre partit en l'air et s'éclata contre un mur, les graines prenant leur premier envol.

On récolte ce que l'on sème, disait le proverbe. Si cette plante avait vécu en plein champ, elle aurait vu ses graines grandir, fleurir, et se serait éteinte en sachant très bien que cent fleurs la suivrait.
Elle avait fait de mauvaises choses avec Fuminori. De très vilaines choses.  Fuminori était toujours très prudent et ne voulait pas que l'on découvre ce qui se passait. Il cachait les cadavres et ils les mangeaient. Ainsi, tout était résolu. Du moins, pour elle.
Ils avaient bien failli se faire punir, à la fin. Mais finalement, ni lui ni elle n'avait payé.

Elle n'avait pas récolté ce qu'elle avait semé.
Mais il n'était jamais trop tard.

Le dieu pestait, rageait,  jurait de tous son vocabulaire… C’était le dixième qu’il venait de perdre. Et toujours dans les mêmes circonstances étranges et bizarres.  Il avait menait sa petite enquête, hors ce a quoi il était arrivé l’effrayait. Non, à vrai dire cela le terrorisait, mais cela l’étonnait aussi.  Mais tous d’abords, il devait être sûr que ce soit elle… Il ne pouvait pas prendre le risque de continuer à perdre  ses plus loyaux fidèles comme cela.

Il se souvenait,  tout cela avait commençait il y avait environ une petite semaine.  Le premier cas était apparut.  Le patient était un homme d’environs 22 ans.  Le genre de personne a ne pas avoir d’ami, et dont la disparition passerait inaperçus  sauf pour le dieu, qui le lui surveillait déjà depuis pas mal de temps.  Il avait dut potentiel ce gamin.  Un très bon tank, maitrisant sa classe à la perfection.  Mais, il avait était emporté.  Son esprit dut moins.  Il était désormais totalement devenu fou.   La seule chose qu’il disait encore de presque cohérent était que cela était dut a un ange.  Un ange en robe blanche.
Le fléau après cela s’était répandu comme un brasier instopable. On parlait d’un monstre s’attaquant aux geek. D’un ange purificateur qui venait vous punir d’avoir floodé un tropic. Sauf que la vérité était bien autre.

Si ses craintes étaient justifiées, ce ne serait pas les geek qui était menacé, mais bel et bien le monde entier.  Encore qu’a vrai dire, le reste du monde il n’en avait rien n’a ciré.  Elle pouvait s’attaquer aux footballeurs, au pompomgirls…  Mais pas au geek, et cela elle allait l’apprendre  a ses dépends. Car s’il y a bien quelques choses qui ne faut jamais toucher chez un dieu… C’est ses fidèles.

Elle était issue de son monde. Or, il allait la contraindre à y retourner.   Et c’est ce qu’il fit.  D’un geste brusque il ouvrit une faille happant la créature dans son domaine virtuelle. Ce monde onirique ou les désirs profonds des personnes prennent vie en réalisant leurs avatars.  Lui, il l’observait de loin. Omniscient dans ce monde qui défie toute logique. Il était le maitre, et il allait la faire payer.

Ainsi, c’était bien elle. Cette robe blanche flottant sous cette petite brise irréelle. Oui, cette beauté était à l’image de ce monde. Faux… Et surtout irréelle.  Car  sous cette jolie apparence ne se cache qu’un monstre ignoble et surtout  manipulateur.  Car c’était cela le pire, c’était que cette créature  se jouait de ses proies, les transformant et les condamnant a la folie et a une mort lente.
La musique  commença. Lente, remplie de désespoir et de nostalgie.  Pourtant, il y avait quand même ce brin d’espérance,  cette pause lente qui signifié que peut être tout n’était pas perdue. Mais, cela s’était pour mieux préparer la chute.

Le vent soufflait sur les collines et le crépuscule était la. Toutefois, sur la cime d’un de ces pics montagneux. Dans l’ombre du soleil couchant, se trouvait une silhouette que la créature connaissait bien.  Tous deux, étaient liés par quelques choses de si puissant.  Le dieu en était sur, elle viendrait. Elle accorerait vers lui pensant retrouver son amant d’autrefois. Excepté que cet amant serait bien différent avec elle…
Plus elle s’approchait, et lui la silhouette était clair. Oui, c’était bien lui. C’était bien son petit fuminori.  De loin, il était identique à ses souvenirs. Souriant. Calme. Et attendant sa venue.  Elle était encore trop loin pour remarquait qu’il avait bien changé.   A cette distance elle pouvait le pouvoir. Son corps était couvert de tache bleutée.   Sa peau  partait en lambeau. Et Ses vaines de couleurs bleu… Non, quelques choses n’allaient pas.  Mais le pire, était qu’elle n’avait encore rien vue. Plus elle s’approchait de lui. Et plus son corps pourrissait.  Sa peau  se désagrège en lambeau… Le sol a ses pieds devenait  impie.   Et plus la jeune femme se dépêchait, et plus lui fondait… Devant ses yeux.  La torture ultime sans doute.   Mais le pire restait à venir.  Quand la jeune femme était désormais a sa porté,  le corps du jeune homme était dans un état peu enviable. Mais son visage respirait la tranquillité.  Ce ne fut que lorsque elle avança la main pour le toucher une dernière fois qu’il fondit ne laissant la place qu’a un tas de pourriture abjecte.   

Mais le pire restait encore à venir. Car la vengeance dut dieu n’était pas encore totale.  Le tas remuait doucement désormais tentant d’attiré la créature vers lui…  se déplaçant comme une ombre sortit d’un cauchemar.  Sauf que pour une fois, c’était elle qui était à la place de la victime.  Et que ce tas de chaire reprenait petit à petit une consistance.  Mais il n’était désormais que l’ombre de ce qu’il était autrefois.   Il ne parlait que difficilement.


-C’est… de ta … faute… Tous,  est… ta faute…  j’aurais put mourir en paix…  Mais de ta…. Faute… Je dois vivre…  Vivre… Comme cela…



Le tas de chaire avançait vers saya  d’un pas lourd. Oppressent.   Il en était presque grotesque, mais pourtant si pathétique.  Voila, voila ce qu’était la punition d’un dieu. Cruel, et sans cœur.  Mais elle, en avait elle eut un de cœur, lorsque elle avait condamnera ses fidèles a la folie… Non… Et il était d’ailleurs temps que cela s’arrête.   Mais il voulait encore la voir se débattre contre son amour… Qui était devenue son pire cauchemar.