Pon pon ? [Patapon]

Je me rendis vite compte que j'avais changé d'environnement pour la simple raison qu'un paysage semi-tropicale avait cédé sa place à un désert, le vent soulevant la poussière et le sable, fixant le ciel je constate qu’aucune tempête ne se prépare, cela ne m'aurait pas gêné pour faire un abri de fortune, après tout survivre est l'une des leçons les plus importante à assimiler dans le cas où l'on se trouve séparé de la troupe et que des circonstances ne nous permettent pas de rejoindre le point d'extraction.

Mes sens sont en éveilles, cherchant toute présences hostile, tout en restant concentré je fait un rapide inventaire, aucune balles n'a été perdu lors de l'évènement, mon pistolet contenait toujours son chargeur plein, mon fusil de précision avait encore sa lunette de visé, mes lames n'avaient pas perdue de leurs mordants. Les arme vérifiées, je me met à marcher vers le sud, mettant mon bras droit devant mes narines et ma bouche pour ne pas être dérangé par les grains de sable..

Le soleil tapait avec ardeur, voulant me voir à terre, mais il ne pouvait rien contre des années d'entrainements rigoureux dans des conditions extrême, ayant fait des formations dans les déserts les plus chaud, ayant vécu plusieurs mois dans le cercle Arctique.

Mon nez flairait une odeur que je ne connaissait que trop, mon cou se mettant à frémir, un bataille avait cours dans le coin, mon instinct ne pouvait me tromper sur ce genre de chose. Je ferme les yeux, focalisant mon sens de l'ouïe sur tout éléments pouvant m'amener vers un possible carnage, c'est alors qu'un sons de tambour, le rythme m'était inconnu, aussi je me mis à presser le pas, marchant rapidement, mais pas au point de courir, préservant mes forces en cas de retraite.

C'est alors que j’identifie l'origine de ce bruit, il venait du canyon, avec un pas lent et calculé, je me dirige vers la falaise, une fois assez proche, je me mets à ramper, fusil de précision en main, je regarde dans la lunette et vois deux camps, un semble reculé, mise en difficulté, l'autre semble vouloir détruire ceux qui batte en retrait, cette action me mis hors de moi, on ne tue pas une personne qui abandonne l'envie de se battre. Je prend mon fusil et utilise ma claymore pour avoir un point d'appui suffisant, la roche étant trop compacte pour me permettre d'enfoncer légèrement mes coudes, ainsi mon épée relevait légèrement mon bassin pour avoir une meilleure visée vers le bas, tout en restant tout de même sur mes gardes, un attaque par derrière pouvant toujours arriver.

LA troupe attaquante eut tôt fait d'acculer l'autre, je fis de vive allez et retour entre les deux camps et décide de mettre mon grain de sel.Je retiens ma respiration et aligne le premier qui attaque.

Tous semblent surpris devant la mort inexplicable de la cible, le son de mon flingue résonnant dans tout le canyon, ce qui les empêche de voir  où je suis, je continua d'en tuer dix, puis voyant enfin le chef, je me lève, puis pince mon index et mon pouce pour émettre un sifflement strident, tous se tourne vers moi et je descend le leader des attaquant, le groupe d'attaquant restèrent un moment figés sur place, leurs précieux chefs avait une balle entre les yeux, pour les faire décamper, je tire une petite rafale à leurs pieds, ils prirent peur et filèrent en troisième vitesse, je regarde avec ma lunette le camps qui reculait visiblement ils n'avaient pas un regard haineux et semblaient même content.

Je remballe mes arme, vérifiant la surface de ma falaise, pour voir s'il est possible de descendre, par chance les prises sont visible et sûr. Je me mis donc à faire la descente de la falaise, les prises trop juste furent agrandie avec ma claymore, par chance une partie de la falaise était en craie, facile à tailler, mais aveuglant exposé au soleil et friable.

Une fois le sol atteint, je me dirige  vers le groupe, les mains bien visible, pour montrer que je ne comptait pas les attaquer, cela dit j'avais à porté de ma main droite une grenade à fragmentation au cas où ils voudraient le mettre en pièce, on ne sait jamais avec les indigènes.

Je me mis à parler anglais, étant la langue la plus parlé.

- Hello. Do you speak English.

Je doute franchement qu'il comprenne, ils semblaient si ... différent des humains que je côtoie en temps normal

Le pèlerinage des fiers Patapons ne s'arrêtera que lorsqu'ils auront trouvé l'Earthend, réputé être la demeure du Tout-Puissant. Voués à l'accomplissement de cette tâche, les Patapons croient dur comme fer qu'ils sauront lorsque Earthend sera atteint, car le Tout-Puissant se montrera.

Seulement, il y aura des Patapons qui ne verront jamais Earthend, sacrifié au nom de cette noble cause pour défendre leur peuple et leur propre peau, en dépit des adversaires, qu'ils soient grand ou petits. En l'occurence, ce village de Terranide belliqueux ne l'avait pas compris de cette oreille et avaient chassé les Patapons loin de leur territoire de chasse, jusqu'à les pourchasser dans ce désert, où ce qui restait d'un détachement Patapon était coincé dans un canyon étroit, cerné par les falaise de pierre et l'armée en face d'eux.

Boucliers levés et lances prêtes, l'Hatapon présent ne cessait de jouer pour encourager les guerrières présentes: elles n'étaient plus qu'une quinzaine, trop peu pour pouvoir résister longtemps a l'ennemi qui avait déjà tué 5 de leurs membres, étalé sur le sol et baignant dans leur sang, avec pour seule dignité de garder leur masque en forme d'oeil, masquant leur visage.

Parant tant qu'ils pouvaient les flèches qui pleuvaient du ciel, les Patapons devaient jeter n'importe quel projectile a l'aveuglette, incapables de pouvoir viser correctement avec le sable soulevé par les vents qui obscurcissait le paysage.

Alors que tout semblait perdu, une détonation gronda, un cri retentit et le bruit de quelqu'un qui tombe. Encore un, et puis un autre, encore un autre ! Les Patapons, étonnés, baissèrent un peu leur boucliers pour voir ce qui se passait. Et surprise ! Les ennemis étaient étalés au sol, mort, et semblaient terrorisés par quelque chose venant d'en haut du canyon. Là, méconnaissable, une petite silhouette les provoquait, et mit l'attaquant en fuite , évitant ainsi aux Patapons une bien triste fin !

Les tambours et chants devinrent plus fort, en bas les guerrières fêtaient leur victoire en chantant et dansant sur place, mais une fois que Walkyria eut touché terre, elles n'attendirent même pas qu'elle cause pour la soulever et la jeter dans les airs plusieurs fois en riant, acclamant leur bienfaitrice. La femme masquée portant l'étendard Patapon et les tambours s'exprima dans un français parfait:

" C'est un héros que le Tout-Puissant nous as envoyé ! Gloire au Tout-Puissant ! "

Elles laissèrent enfin Walkyria toucher terre après quelques minutes de fête, se pressant autour pour voir la tête de ce nouveau héros, qui n'était pas masquée ? C'était bien étrange pour une Patapon, sans compter cette nouvelle arme inconnue ! Peut-être des découvertes venant du village Patapon qu'on as voulu leur faire partager ?

Les guerrières, curieuses, se poussaient presque pour s'approcher du visage de la militaire, comme si il s'agissait d'un animal inconnu.

Je n'eus le temps de rien faire, que déjà je me sentais voltiger avant de me faire rattraper et cela plusieurs fois d'affilé.

La phrase formulée par une femme masquée me surprit grandement, tout d'abord car elle parlait français, n'ayant put noter aucun accent dans la prononciation cela devait être une française de "souche", par contre le contenue m'interpella rapidement, il me prenait pour une espèce de guerrier envoyé par leurs dieux, étant une païenne ce genre de chose me fit bien sûr réagir.

Mais je préférais garder mes réflexions pour plus tard, pour l"heure, ils, enfin elles, car j'eus tôt fait de voir que la troupe était constituée uniquement de femmes, cela me fit penser aux légendes sur les amazones, sauf que là les femmes n'avait pas une allure de sauvage des forêts et qu'aucune n'avaient de seins coupés.

Le fait de me sentir observer comme un animal de foire commençait à un peu m'énerver, mais le sang-froid était de mise, il fallait sortir de ce quiproquo sans que toute la troupe ne se sente menacée et que je dois les tuer, cela n'aurait pas changé grand chose à leurs situation initiale. Aussi je leurs laissa me toucher les cheveux, le visage, mais pour ce qui était des armes il en était autrement.

Avec un visage sérieux, je regarde celle qui me semble être la meneuse et formule ma phrase en français sans agressivité.

- Votre héros a eus un soucis, le Tout-puissant ayant oublié de lui donner une arme divine. Il m'a chargé, par les songes, de vous venir en aide à sa place, le temps que le Tout-Puissant l'envoi vous soutenir. Je me nomme Lucie, Lucie Walkyria.

Autant essayer un petit remake de la Pucelle, pour leurs faire comprendre en douceur que je ne suis qu'une simple humaine, restait à savoir si les guerrières allaient comprendre mon message et me laisser tranquille ou m'agresser, c'était un paris risqué, mais j’espérais que cela marche, être entouré de soldat de ce genre ne me laisse pas indifférente, moi et mes tendances lesbienne, un jours cela va finir par me tuer.

Les Patapons, rongés par la curiosité, ne semblaient même pas s'apercevoir du malaise de leur nouvelle arrivante. Il aura fallu pas mal de sang-froid, de patience et des ordres d'Hatapon pour que ça se calme enfin, se dispersant un peu pour former un cercle autour de Walkyria.

Hatapon, d'ailleurs, fut assez interloqué d'un nom aussi étrange. Ce n'était pas du tout de consonance Patapon, sagirait-il d'un de ces fameux héros parvenus depuis les mondes parallèles pour vaincre Gorl, comme dans les légendes ? Si c'était le cas, les autres mondes étaient vraiment uniques !

Les femmes en armure se regardèrent l'une et l'autre, il ne s'agissait pas de leur Héros Patapon, mais d'un intermédiaire venus d'une autre dimension grâce au Tout-Puissant ?

" Eh bien... Lucie Walky... Walka... Oh, soit, tu t'appellera Walkyripon ! Lorsqu'on avance, tiens toi prêt des Yumipons, et écoute bien le son ! Ca a dû être dur de parvenir jusqu'ici sans Hatapon, non ? "

Les Yumipons en question était les archères postée tout a l'arrière, profitant du bouclier humain formée par les femmes armée de bouclier afin de tirer depuis cette zone de sécurité. Portant des armures bleues et noire, en plus de recouvrir leur visage d'un masque, leur casque cachait leur yeux, les rendant aveugle. Parmi les Yumipon, savoir tirer sans recourir à sa vue est une base même de l'entraînement, car il suffit d'un vent qui se lève et de la poussière, et hop elles seraient incapable de tirer !

Après un briefing très vague, Walkyria dorénavant surnommée Walkyripon par les guerrières, appris un peu la formation du groupe: les Tatepons à l'avant, armée de bouclier et d'épée, les Yaripons juste derrière, elles munies de lance pour soutenir la défense, et enfin tout a l'arrière, derrière Hatapon, les Yumipon, véritable fer de lance du groupe, leur rôle n'étant que d'infliger des dégâts.

" Le Tout-Puissant a-t-il envoyé un message ? Avec ces méchants hommes-renards, ils nous ont détourné de notre route vers Earthend ! Qu'est ce qu'on doit faire ? "

Hatapon, leader du groupe pourtant n'ayant aucune capacité offensive ni défensive, n'était pas sans faille: ne connaissant pas les lieux et leurs éclaireurs mort, difficile de reconnaître le terrain et retrouver leur chemin.

Quand elle se mirent à se regarder, je crus sincèrement que mon blabla ne les avaient pas convaincu, une chance que la matriarche m'accepte, cela dit le fait qu'elle modifie le nom de ma troupe en un autre pour le moins grotesque, me fit légèrement grincer des dents, si elle avait été seule je me serais sans nul doute pas gêné pour lui apprendre à respecter l'identité des autres, mais faire cette idiotie m'aurais sans doute couté la vie.

Pour l'histoire de l'absence du Hatapon, je leurs dit que le Héros m'avait appris à me déplacer sans et que cela était dure à certain moment, autant de rabaisser un peu pour paraitre faible et ne pas éveiller des soupçons qui pourraient se révéler mortels. Vint ensuite cette histoire de formation, cela ressemblait un peu aux formation militaire de l'antiquité, les courtes distance en avant, protégé par le tir des archers, un technique pratique, mais qui possédait aussi un nombre impressionnant de faille.

Je profite d'un bref instant pour regarder mes munitions, je ne devais plus en gâcher une seule, même si j'avais les connaissances pour en refaire, il n'était pas sûr que je trouve le métal et les installations adéquates. Tirer serais donc en cas de nécessité, juste pour les défendre, en aucun cas il ne fallait que je les gaspille en attaquant une cible qui se prendrait une pluie de flèches dans la figure.

C'est alors que la matriarche se mit à me demander si leurs divinités avaient un ordre à leurs donner, si je n'étaie pas dans une situation aussi sensible je me serais permis de rire un bon coups et leurs faire la leçon sur l'individualisme et l'indépendance, mais cela n'aurait été que jeter une pierre dans un lac. Aussi je me mis à parler avec mon charisme de militaire.

- Le Tout-Puissant n'a pas put me parler précisément, les songes étant un domaine où la communication est difficile, mais je crois avoir comprit ce qu'il voulait. Pour l'instant nous allons sortir du canyon, cet endroit étant trop exposé si l'ennemi viendrait à nous attaquer par le haut, une fois sortie nous prendrons la direction d'un pic bleu, j'ai vu au loin une oasis, nous pourrons boire et établir notre camps pour la nuit. Je m'occuperais de surveiller les alentours, quiconque voulant se séparer provisoirement du groupe devra m'en informer pour votre propre sécurité.

Oui vous avez compris, j'allais faire la nounous de cette troupe, d'une à cause de leurs faiblesse actuelle qui ne leur permettrait pas de survivre à un nouvel assaut, de deux car c'était des femmes et mon attirance vers ce bord me prenait à défaut en voulant les protéger.

- Hatapon, nous attendons le son des tambours.

Hatapon, au milieu, attendit le resserrement des troupes. Une fois la curiosité ambiante calmée et les formations en ligne, la joueuse de tambour se mit a jouer quelques notes, pour d'abord préparer les troupes a se mettre au même diapason.

" Pon ! Chi ! Kan ! Hai ! "

Et enfin, le même rythme commença. Tout calqué sur le même "Pata Pata Pata Pon", accompagné des chants et des bruits provoqué par les guerrières, ne faisant ressembler aucune mesure l'une à l'autre, rendant la musique infiniment diverse, tout en gardant un même rythme. Sans ennemi sur le chemin, difficile de mettre un nouvel ordre en route....

On pouvait vite constater que la musique Patapon avait un certain effet sur le corps. Comme emporté par un courant invisible, on sens notre corps devenir léger et notre esprit aussi, comme "possédé" par la musique afin de rendre nos actions plus spontanée et naturelle, comme un même esprit qui dirigeait tout le groupe, et c'est là qui faisait la force des Patapons: leur capacité de coordination extraordinaire, malgré des groupes très peuplés. Et aucun être vivant ne pouvait vraiment résister à cet envoûtement qui faisait devenir l'un d'eux, heureux et porté par la musique.

Soudain, l'habituel "Pata Pata Pata Pon" devint un "Pon Pon Pata Pon", faisant soudainement pousser des cris aux Yaripons à côté de Walkyria et se mirent à tirer des flèches dans les airs, assombrissant le ciel de leur pluie mortelle, alors que les boucliers des Tatepons leur empêchait de voir devant. On entendit plusieurs bruit d'animaux: elles venaient tout juste d'abattre quelques animaux ressemblant à de grosses autruches à grande plume rouge et violette, encore inconnue dans le monde normal. Les Tatepons s'emparèrent des carcasses, décidé à en faire leur ripaille du soir.

Leur marche dura toute la journée, en direction d'un autre campement Patapon qui se situait encore à une journée de marche de leur position. S'approchant de l'entrée des plaines qui leur indiquait la bonne direction, Hatapon leva ses baguette et s'arrêta net, prononcant un "Hoooo !" afin que tous s'arrêtent. Et tous s'arrêtèrent.

Se leva alors un brouhaha phénoménal, discussions entre tous les Patapons qui ne s'étaient rien dit de la journée tout en montant des lits à même le sol, parfois allant arracher des feuillages d'arbres pour se confectionner des oreillers de fortune et récolter quelques fruits. Quelques Yaripons, elles, s'occupèrent de cuisiner les autruches chassées auparavant: vu la taille de leur groupe, les parts ne seraient pas bien grosse, mais suffisante pour tenir encore tout le lendemain. Les groupes, ouvert et bon enfant, ne seraient pas gêné de voir arriver une nouvelle arrivante. Malgré qu'on remarque des groupes bien distinct: les Yaripons entre elles, Tatepons, et Yumipons.... Hatapon était occupée à allumer le feu, avec du bois pris des arbres.