Souffler. Il était marrant, lui. Il se déshabillait, et demandait à Cathleen se souffler. L'irlandaise en aurait rit si c'était dans ses habitudes. Mais même vêtue de son costume de Zatanna, non, elle ne riait pas ; c'était inconvenant. Et de toute façon, la situation ne s'y prêtait absolument pas. Le pire, c'est qu'il en rajouta une couche... Elle secoua la tête négativement, très vite, pour signifier "Non non, pas acrobate du tout ni souple"... Avant de tilter sur le sous entendu possible de cette dernière phrase. Cathleen gémit et rougit avant de reporter son attention sur l'extérieur, même si hélas, elle voyait dans l'immense baie vitrée davantage le reflet de Kyle qui s'habillait plutôt que les soldats. Oh la la ! Elle était dans de beaux draps...
Non, justement ! Seigneur, pas de draps ! Elle tente de masquer son trouble alors qu'elle continue à rougir un peu plus au fur et à mesure du discours de l'homme qui finit de s'habiller. Cathleen respire un peu mieux, et enfin, son regard réussit à aller vers l'extérieur. Il fallait qu'elle trouve quelque chose de mieux que cette histoire de malaise, il n'avait pas tort... Puis que Kyle parle avec autant d'aisance du fait qu'elle était censée être en ce moment même, son jouet sexuel - et que c'était une idée qui lui aurait bien plu ! - acheva la rouquine qui manqua de s'étrangler de gêne, amenant ses mains gantées sur son visage pour le cacher une brève seconde. Reprenant rapidement possession de ses moyens, et malgré la rougeur de son visage, Cathleen pense pouvoir contrer, envoyer une pique, quelque chose, même s'il lui faut quelques secondes pour y réfléchir. Quelques secondes de trop. Elle sursaute alors qu'un bras passe autour de sa taille et qu'il murmure son nom à l'oreille. Du rouge, elle passe à blanche, et baisse un peu la tête. Elle ouvre la bouche pour tenter de protester avant de finalement porter les mains sur le bord de son haut de forme et le visser solidement sur sa tête. Elle compte jusqu'à trois dans sa tête avant d'ouvrir la fenêtre, d'avancer d'un pas et se défaire ainsi de la prise de "Monsieur Macross" autour d'elle. Elle passe une jambe par dessus le rebord de la fenêtre, enlève la première chaussure à talon aiguille, et se défait de l'autre en passant la seconde jambe. Un petit saut suffit pour la faire atterrir sur le toit en silence, et elle se laisse glisser dessus comme sur un toboggan.
Quand l'homme d'affaire la rejoint, elle a déjà remis ses chaussures. Cathleen semble battre un rythme imaginaire, son index battant contre sa cuisse, et sans un mot, elle s'engage dans l'allée, sure d'elle. Et elle l'est. C'est si rare qu'il faut le noter. L'irlandaise n'hésite pas une seconde, et si elle leur fait faire des détours visiblement inutiles, mais finalement, le timing, respecté au moindre coup d'index, les mène finalement à bon port, et Cathleen tend la main alors que la calèche arrive. Le cocher ralentit, surpris de la voir là. Elle ouvre la porte, et sans galanterie aucune, entre la première. Elle sourit et fait un signe de tête à Kyle d'entrer. Le cocher repart dès que la porte est fermée, et même si ce n'est pas très spacieux, ils sont libres ! Cathleen croise ses longues jambes et s'affale un peu dans le siège, entre deux coffres qui contiennent son matériel. Elle s'évente avec son haut de forme sans cesser de regarde Kyle. Un sourire en coin, et elle demande, avant qu'il ne recommence à la mettre mal à l'aise :
- Si vous aviez tant de possibilités pour vous enfuir... Pourquoi le faire avec moi ? Dans le Manoir Varsovia ou ailleurs, sachez que nous ne serons pas intimes, vous et moi, Monsieur Macross... Je suis cependant curieuse de savoir s'il y avait une autre raison que, peut-être, l'espoir que je cède à vos charmes dans cette fuite désespérée de cet endroit désespérant.