Presque inaudible, un petit claquement de talons se faisait entendre en répétition, prouvant une présence féminine au loin. Le ciel c’était lentement assombrit, ne laissant qu’une couleur noire encre à perte de vue, illuminée par quelques halos de lumières communément appelées : étoiles. Heilayne marchait lentement, l’air hésitante à chaque pas et le regard se laissant balader de gauche à droite, timide. Comme première sortie de son manoir, il fallait bien sûr qu’elle se perdre, comme c’était surprenant… Vêtue d’une robe en soie brune, celle-ci semblait très légère. De petites bretelles ornées d’une broderie fine la retenaient contre ses épaules, le décolleté laissait bien voir le haut de sa poitrine et le bas de sa robe atteignait le milieu de ses cuisses. Comme ça, c’était un vêtement que les catins pouvaient se permettent de porter, mais pas les nobles. Une grande bande de tissu rosée était déposée soigneusement sur ses épaules et tenue fermée au niveau de son ventre par la main pâle de la jeune comtesse, relevant ainsi la valeur de ses habits à son titre. D’un pas rapide, la jeune femme cherchait désespérément un endroit ou prendre refuge ne serait-ce que pour quelques heures, histoire de reprendre son souffle et de se reposer. La nuit était tombée et Heilayne était toujours dehors, ce qui la faisait frissonner plus de peur que de froid, bien que les deux sensations étaient presque au même niveau. De sa main libre, Hei’ replaça quelques mèches de sa chevelure attachée et ornée de quelques fleurs de cerisiers blancs tombés dans son visage, les repoussant derrière. Tout semblait aller de mal en pire, il ne fallait pas seulement qu’il fasse nuit, bien sûr que non, il fallait aussi que quelques gouttelettes commencent à ce vider du ciel et atterrir sur le sol. Une petite pluie fine, en gros, commença à se former sous la malchance de la comtesse.
« Bon sang… La journée commence mal, il n’y a aucune raison pour que cela s’améliore…! »
Grognant un peu la phrase, Heilayne pressa le pas. Ses yeux étaient plissés pour mieux voir dans l’ombre de la nuit et enfin, elle pu se compter chanceuse; devant elle se dressait une église, grande et assez lugubre, mais malgré tout une place ou prendre refuge. Les gouttelettes de la pluie se faisaient de plus en plus imposantes, créant un clapotis contre toutes les parois touchées. Rapidement, la jeune femme se dirigea vers les grandes portes de l’église, en ouvrant une pour entrer et se réfugier à l’intérieur. Un léger soupire de soulagement pu enfin s’expirer de ses lèvres. Elle était trempée, oui, ses vêtements et sa chevelure lui collait à la peau, mais au moins, elle pourrait se reposer un peu et se réchauffer. Lentement, le corps de la brune se remit en marche, se dirigeant vers l’autel devant, venant s’asseoir lentement sur les marches de celle-ci, bien recroquevillée contre elle. Ses deux mains s’activaient à frotter ses bras en éxécutant un mouvement d’haut en bas, ses dents claquaient un peu et son corps tremblait; elle n’avait vraiment pas de chance, la noble!
« Modifié: samedi 20 septembre 2008, 17:11:50 par Heilayne Daelys »
''Et le printemps et la verdure
Ont tant humilié mon coeur,
Que j'ai puni sur une fleur
Toute l'insolence de la Nature.''