Cerise pulpeuse à vendre...[PV Kirina et Louis Cyphre]

Cherry rougis sous le compliment de monsieur Cyphre, prenant une délicieuse couleur... cerise. Elle trouva la rose noire magnifique et regretta de ne pas en avoir une semblable, quoiqu'elle avait la maitre, cela ne suffisait-il pas ? Si, bien sûr, d'autant plus quand il lui posa sa main au creux des reins, lui faisant remonter un frisson tout le long de sa colonne vertébrale. Ce geste lui semblait tout à fait inapproprié entre un maitre et son esclave, mais la jeune femme suivit le mouvement, elle n'allait tout de même pas le contrarier par des idées si futiles ! Une fois sortit  il se lança dans une nouvelle explication pour un nouvel ordre « contre nature », il ne lâcherait visiblement pas l'affaire, quelque gêne que cela occasionne chez la blondinette. Cette fois il était question de choisir - ha qu'elle détestait ce mot - une tenue exprimant sa propre joie ; elle trouva la chose étrange, mais, après tout, ça ne semblait pas beaucoup plus difficile que de choisir trois panoplies comme elle venait de le faire. Elle garda cet ordre en tête, décidant d'user du délais que lui avait accordé l'homme pour remettre à plus tard son « chois ». Par contre, quant à celui du nom elle n'avait qu'acquiescer, elle appellerait le maître comme il le désirait, même si, dans son esprit, elle le coïnciderait toujours comme tel. Quand il lui demanda si elle avait bien comprit, enfin, c'est ce qui semblait sous-entendu dans la question, elle lui répondit, toute sérieuse.

« Oui, Monsieur Cyphre, aucun problème. »

Elle jeta un oeil au ciel qui s'assombrissait lentement, le soleil allait se coucher dans quelques heures sans doute. Elle se retourna vers le calme visage d'albâtre et lui dit, avec toute la politesse requise.

« Monsieur, je vous conseillerais de rentrer à votre domaine, la nuit va bientôt tomber. Vous le savez surement déjà, mais les rues ne sont pas sûres la nuit et je crains de ne pouvoir vous défendre. »

C'était mot pour mot la réplique apprise par ses dresseur, quoique le mot « maitre » ai laissé place au titre moins explicite choisis par ce dernier. Cherry avait été dressé pour être une esclave sexuelle avant tout, elle n'était pas dupe, et même si elle défendrait son maitre autant qu'elle le pourrait, elle n'était en rien une guerrière. De plus, un noble accompagné d'une belle jeune femme était, pour ainsi dire, une proie de chois pour la première bande de voyous venue.

Louis regarda le ciel. En effet, il s'était assombri plus qu'il ne l'aurait cru. En soi il ne craignait pas les assauts extérieurs, pas plus qu'il ne pensait être en danger (ou mettre Cherry en danger) en rencontrant qui que ce soit. Néanmoins, il préférait garder l'image de maitre modèle et gentleman qu'il avait commencé à cultiver chez sa jeune esclave. Il la regarda et acquiesca, avant de reprendre sa route en direction de la demeure secondaire qu'il avait acquis non loin d'ici. Avant de continuer son chemin, il tendit le bras à l'attention de Cherry, espérant qu'elle le prenne. Louis se rendit alors compte que la jeune fille trouverait sans doute ca inaproprié pour un maitre et son esclave. Aussi il poussa un sourire las, lui sourit, et se justifia:

"Ok,ok , je peux comprendre que cela te gêne. Dans ce cas, tu n'as qu'à te dire que je n'aime pas passer pour un nanti qui expose ses esclaves. Tant que nous serons en extérieur, nous serons comme un couple ou comme deux frère et soeur, voire comme deux collègues aux yeux du monde. Je t'indiquerai le rôle à tenir au coup par coup. Est-ce bien compris?"

Il n'attendit pas de réponse de la jeune fille, saisit sa main, et l'enroula autour de son propre bras, puis reprit son chemin. D'un oeil extérieur, on aurait véritablement dit un vieux couple. Petit à petit, lentement mais surement, la nuit retombait sur Nexus comme sur l'ensemble du plan de Terra. Le ciel était d'une teinte grise bleutée et la lune se dessinait de plus en plus clairement au dessus de leurs têtes. Ils arriveraient bientôt. Pour la première fois depuis un moment, Louis se sentit fatigué. Cela devait faire plusieurs mois qu'il n'avait pas dormi ni ne s'était détendu. Aussi il se demanda si sa nouvelle acquisition saurait lui être utile dans ce cas. Au pire, il avait des réserves.

"Dis-moi Cherry, quels sont, très précisément, l'ensemble de tes pouvoirs, s'il te plait."

Il attendit un instant avant de rajouter:

"Serais-tu, par exemple, capable de changer la température de quelque chose? Voire même de ton propre corps, par exemple?"

Visiblement, le maître avait une façon de faire bien à lui, la jeune femme en doutait, mais elle espérait qu'il avait d'autres esclaves, ils pourraient ainsi lui expliquer tous les petits trucs à connaître avec cet homme si... singulier. Il préférait qu'il passe pour un couple, elle trouvait ça, certes, moins dangereux que de passer pour un maitre et son esclave, les voyous auraient moins tendance à proposer un petit « partage » mais les pire n'hésiteraient pas plus que cela, elle ne connaissait pas bien Nexus - enfin, au vu de son sens de l'orientation, elle serait incapable de se retrouver, quelle que soit la ville ; sans doute la rançon d'une vie passée à jouer les petites chiennes dans une caravane d'esclavagistes - elle espérait que Louis saurait trouver un chemin qui ne passerai pas par les bas quartier, il y en avait dans toutes les villes, et que sa maison était loin d'eux. Elle ne lui fit aucun commentaire et hocha simplement la tête quand il lui demanda si elle avait comprit, les règles de base d'une esclave : obéissante et silencieuse.
Elle eut un frisson quand il la prit par le bras, les gestes de tendresse qu'on lui avait accordé dans sa vie de contait sur les doigts d'une main de lépreux. Le maitre semblait épuiser et, discrètement, elle transféra le simple croisement de leur bras en soutient léger, imperceptible, mais tout de même là. Il lui demanda alors la nature exacte de ses pouvoir, elle fit une petite moue en baissant la tête, elle avait peur de le décevoir pour cela. Regardant ses pieds elle lui dit:

« Je ne peux pas faire grand-chose... ma salive est curative, c'est assez efficace sur toutes les blessures externes et ça permet aux maîtres de ne pas laisser de traces, même s'ils désirent être violents avec moi... »

Cette possibilité était celle que les esclavagistes avait la plus mise en valeur, après tout, pouvoir frapper une esclave sans l'abimer était très... intéressant - vous ne trouvez pas ? - et cela ne faisait qu'augmenter sa valeur. Cherry n'en ressentait pas moins la douleur et, intérieurement, elle souhaitait que Monsieur Cyphre ne soit pas un fanatique du fouet. La jeune femme préférait largement user de son don de la seconde façon, elle lui exposa d'ailleurs immédiatement après.

« ...je peux aussi soigner toutes vos coupures et contusions, monsieur Chyphre. Mais rien d'autre, pardonnez-moi. »

Il désirait visiblement quelque chose, mais elle ne pouvait en rien changer la température de quoi que ce soit, les pouvoir de feu étaient plus souvent mis en vente du côté des esclave de combat ou des gladiateurs. Elle se demandait, avec une peur soudaine, s'il ne risquait pas de repartir la rendre pour avoir un autre qui avait le don désiré.

"Ahaha, ne t'en fais pas, Cherry, ca n'a pas d'importance."

Rétorqua-t-il face au désarroi dans lequel sa petite protégée semblait s'être plongé. Il posa une main rassurante sur les doigts qui lui tenaient le bras pour accentuer le coté paternel de ses propos. Une salive curatrice, c'était bon à savoir, mais il y avait de fortes chances pour qu'il n'en n'aie jamais besoin. La belle risquait de s'ennuyer si elle n'avait nul usage de ses pouvoirs en étant à son service. Bon, elle aurait tout de même un rôle à jouer, même si ce ne serait ni celui d'amante, ni celui d'infirmière; rôles qu'elle était, paradoxalement, formée à tenir. Ce ne serait donc pas ce soir qu'il aurait une potentielle amante de glace, c'était fâcheux, il faudrait qu'il sorte de nouveau.

Finalement le petit couple parvint jusqu'à la demeure du jeune homme, magnifique bâtisse qui réunissait à elle seule la majeure partie des stéréotypes en matière de petit manoir de milliardaire. Un grillage qui gardait l'entrée, une architecture pompée sur celle de la grèce antique, bref, la totale. En contrepartie cette demeure était suffisamment reculée dans Nexus, assez loin de la place publique et assez encadrée par de grands immeubles informes, qu'elle faisait tâche plus qu'autre chose. Et si l'intérieur faisait qu'on s'y sentait royal, l'extérieur parvenait à ne pas donner envie de s'y aventurer tant elle faisait... tâche!

"Voici ton nouveau chez toi, Cherry  "

Précisa Louis en passant les grilles de sa demeure avec sa nouvelle esclave. Après avoir traversé la cours et être entré dans le premier hall principal, large pièce de marbre à l'architecture similaire à celle de l'opéra Garnier, il lacha le bras de la blonde et lui présenta les lieux.

"Voici le hall d'entrée, c'est sans nul doute la pièce que tu visiteras le plus souvent pour faire des allez retours de toutes sortes, elle relie toutes les autres. L'endroit est assez vaste mais tu t'y habitueras vite. Voici ton rôle, Cherry. J'ai plusieurs demeures de ce genre un peu partout dans le monde. Et étant amené à souvent voyager, je ne peux me permettre de toutes les surveiller. Non pas qu'en perdre une ou deux soit un drame, mais j'y garde des choses précieuses dans chacune. Aussi, ton rôle sera de garder celle-ci en mon absence, et de me servir quand je serai là."

Il eut un sourire plus protecteur et posa sa main sur la tête de la jeune fille.

"Ne t'inquiète pas, je ne vais pas repartir de suite, tu auras le temps de t'habituer au lieu. Par ailleurs ton rôle de gardienne sera principalement de m'avertir de la présence de gêneurs par un moyen que je t'indiquerai plus tard."

Il balaya la pièce d'un mouvement de bras.

"Bien, vas-y, commence la visite. Chaque salle est suffisamment stéréotypée pour que tu te rendes compte rapidement de leurs rôle respectif."

Acheva-t-il en riant.