Ses mires restaient fixées sur son reflet dans la glace face à laquelle la comtesse était assise. Simplement vêtue de sa nudité, elle observait chaque parcelle de sa peau d'un air toujours insatisfaite. Ses pensées étaient déroutés, dégoûtantes certaines fois. Tout ce qu'elle avait fait ou s'était fait faire ; le tout lui donnait de sérieuses raisons à se remettre en question, disons-le. La meilleure façon n'était sans doute pas de venir dormir à l'étranger dans une auberge à deux sous, mais c'était la première qui lui était venue à l'esprit. Passer une soirée à écouter la vie de personnes plus malheureux qu'elle à boire leur tristesse à travers une bouteille d'alcool... Rien de mieux. La jeune femme se releva alors en s'approchant d'une armoire qui peinait à rester debout. Dans un geste encré dans sa lenteur mère, elle l'ouvrit pour venir en extirper une robe, tout simplement. Ce n'était guère parce qu'elle n'était pas dans son manoir qu'elle n'avait pas sous sa main quelque chose à porter. Bien qu'à voir le morceau de tissu, ce n'était certainement pas extirpé de sa propre garde robe ''royale''. Tout en enfilant la robe blanchâtre, plutôt simple dans son appareil, la comtesse défit sa longue chevelure pour laisser celle-ci venir choir dans son dos, sur ses épaules et quelques mèches se lover à l'entour de sa poitrine. La robe était plus ou moins courte, lui arrivant à mi-cuisse et n'avait pas spécialement un long décolleté plongeant. Il en avait un du à son haut plutôt bustier et son dos, quand à lui, était complètement dénudé en formant un V dans le tissu.
Elle sortie sitôt la robe enfilée de sa chambre, sans chaussures ou autre parures. Dans cette ville, on ne la connaissait que par le bouche à oreille. Les Daelys, des femmes toujours cloîtrées dans leur château, de toute façon. Layne descendit ensuite les marches avec lenteur en retournant dans cette auberge déjà un peu bourrée de monde, sans en observer, les mires plutôt posées sur le sol sous la petite timidité qu'elle avait gardée. Aussitôt pieds nus au sol, aussitôt assise à une table sans consommation, sans invité, sans rien. Elle passa ses mains sur ses cuisses dénudés en replaçant le tissu de sa robe, plutôt désorienté dans cette... Auberge.