Les rues sombres de la ville étouffent sous le poids de la nuit, leurs pavés humides brillant faiblement sous la lueur des réverbères vacillants. Chaque pas que je fais résonne dans le silence oppressant, comme le battement sourd d'un cœur affolé. Mes sens s'aiguisent au fil de ma déambulation, captant chaque frémissement de l'obscurité, chaque odeur fugace qui s'échappe des recoins sombres. Les pulsions en moi rugissent, impérieuses et voraces, comme des bêtes sauvages en cage, griffant aux portes de ma conscience. C'est un maelström d'émotions lubriques qui me submerge, une tempête intérieure dont je peine à m'extraire. Chaque pensée, chaque image, chaque souffle semble n'être qu'un écho de cette frénésie insatiable qui étreint mon être tout entier. J'ai investi du temps, de l'énergie, dans la traque méthodique de mes proies. Deux jeunes femmes, vivant ensemble dans une modeste demeure, inconscientes du prédateur qui rôde dans l'ombre. J'ai scruté leurs habitudes, leurs passions, leurs faiblesses, tel un chasseur patient guettant sa proie. Et maintenant, je me dirige vers leur antre, une excitation malsaine pulsant dans mes veines, l'anticipation de l'interdit faisant battre mon cœur avec une frénésie dévorante.
Si je peux assouvir mes désirs les plus sombres tout en commettant un cambriolage en bonne et due forme, alors c'est un double délice qui m'attend. Car je suis l'architecte de ma propre perversion, le maître de cérémonie dans ce théâtre de l'interdit. Et ce soir, les rideaux se lèveront sur une représentation macabre où les rôles sont déjà écrits, où les acteurs n'ont qu'à se laisser emporter par le tourbillon de la décadence. Mes muscles, sculptés par des années d'entraînement et d'optimisation génétique, répondent avec une agilité sans égale alors que je me lance dans une série de mouvements fluides, exploitant les angles et les aspérités de la façade de l'immeuble avec une aisance déconcertante. Le parkour est mon art, ma discipline, et chaque saut, chaque ascension est une danse avec la gravité, une symphonie de mouvements parfaitement orchestrés. Je ne ressens pas la moindre once de fatigue, ma respiration demeure régulière, mon rythme cardiaque stable. Je suis comme un prédateur en chasse, insensible à la fatigue, n'agissant que par instinct et par désir. Les étages défilent sous mes pieds, un à un, sans effort, jusqu'à ce que j'atteigne enfin leur balcon.
D'un mouvement souple et précis, j'enjambe la rambarde, mes muscles se contractant avec une puissance contenue. Mes mains expertes s'emparent du mécanisme de la serrure, et avec un cliquetis presque imperceptible, la porte vitrée s'ouvre devant moi, comme si elle attendait ma venue. Je m'introduis dans leur sanctuaire avec une grâce féline, mes sens en alerte, chaque fibre de mon être tendue vers l'objectif qui m'attend à l'intérieur. Je suis l'ombre dans la nuit, le spectre qui se glisse sans bruit entre les ombres, prêt à déclencher le chaos dans ce monde soigneusement ordonné. Le sac à dos glisse de mes épaules pour atterrir avec un soupir étouffé sur le sol. Avec des gestes assurés, je l'ouvre et j'examine son contenu, mes yeux discernant les trésors dissimulés à l'intérieur. Mes mains se meuvent avec une précision chirurgicale, sélectionnant soigneusement les objets de valeur qui orneront bientôt mes coffres. Je scrute chaque recoin de l'appartement, une lueur avide dans mes yeux, m'assurant de ne rien laisser échapper à ma vigilance. Rien ne m'échappera, rien ne sera épargné, car je suis un collectionneur vorace.
Une fois ma moisson terminée, je laisse mon sac sur le balcon, un rappel silencieux de ma présence éphémère dans ce lieu de luxe et d'opulence. Je me tourne alors vers le couloir qui s'étend devant moi, un dédale labyrinthique qui cache des secrets inavoués, des plaisirs interdits. Le bruit des portes qui s'ouvrent résonne dans le silence, comme un écho sinistre de mon intrusion audacieuse. Je sens mon cœur battre avec une frénésie dévorante, une excitation sauvage qui électrise chacun de mes nerfs. Elles sont là, les deux créatures que j'ai traquées, observées, scrutées dans l'ombre. Je me place au milieu du couloir, mon dos pressé contre le mur, une silhouette sombre et menaçante dans l'obscurité oppressante de l'appartement. Mes sens sont en alerte, captant chaque mouvement, chaque souffle, chaque battement de cœur qui résonne dans l'air lourd de tension. Elles apparaissent devant moi, comme des apparitions irréelles dans la pénombre, leur beauté hypnotique me frappant de plein fouet. Je sens le désir brûler en moi, un feu ardent qui consume toute raison, toute morale. Elles sont si bonnes, si irrésistibles, que je pourrais en baver de plaisir rien qu'à les contempler. Un sourire presque sadique étire mes lèvres, mes yeux brillant d'une lueur perverse alors que je m'exprime dans un râle vicieux. C'est le début d'un jeu dangereux, d'une danse macabre où je suis le maître de cérémonie, prêt à déchaîner l'enfer sur ces deux innocentes âmes égarées.
« J'serai vous, je ne tenterai ni de fuir, ni de résister... »
