Akita s’était égarée. Du moins, elle l’aurait été si elle avait été un être de chair. Un être végétal ne se perde, il explore de nouveaux lieux, erre de place en place pour trouver un lieu où elle pourrait trouver des ressources pour assurer sa subsistance et pour Akita, cela impliquait aussi un lieu où elle pouvait se sentir en sécurité, sans aucun danger imminent pour elle. Et quoi de mieux qu’un jardin comme lieu de refuge et de nourriture ? Mais ce jardin est étrange, la femme-plante ne sent pas la présence de produits chimiques, même en infime quantité. Pourtant, les jardins qu’elle a traversé en ont toujours, même en très faible quantité. Très sensible à son environnement, dont elle dépend entièrement, aucune particule étrangère ou nocive ne peut lui échapper, mais dans ce lieu, pas la moindre trace. Ce qui la rassure pour sa survie, l’inquiète pour sa sécurité.
Car une telle pureté dans un jardin, le rend très suspect pour la femme végétale. Néanmoins, elle ne saurait trouvé meilleur endroit et ne peut s’en aller. Sa nature végétale lui impose de trouver des nutriments rapidement. Sa taille avait considérablement réduit et elle aurait pu être piétiné par n’importe quel créature plus haute qu’un brin d’herbe. A cette taille, les vibrations du sol lui sont perceptibles et elles sont nombreuses, bien que très lointaines à son échelle. Mais ces vibrations l’inquiètent, car cela signifie qu’elle n’est pas seule et que quelqu’un viendra dans ce jardin, inévitablement. Le minuscule être végétal parcourt le jardin, inquiet d’être découvert, de croiser un être qui pourrait la surprendre et lui faire du mal, sans qu’il puisse se défendre. Au moins le jardin lui offre de la lumière et de l’oxygène. Mais Akita a besoin d’eau et de minéraux présent dans le sol. Le temps passe sans trouver de lieu idéal, elle commence à désespérer. Mais finalement, le miracle survient sous la forme d’un petit espace, très dissimulé. Le buisson offrira la cachette recherchée et l’arbre offrira un couvert bienvenu pour un soleil trop fort et son évaporation humidifiera tout être végétal assez doué pour en profiter, la rosée complétera les ressources en eau. La femme-plante change de forme et devient une simplement plante dans un jardin, sous la forme d’une petite tige. Ses racines s’enfonce dans la terre aussi profondément qu’elle le peut, se faisant une petite place au milieu d’autres plantes plus massives et déjà bien implantées. Il lui faut peu de temps pour récupérer un minimum de force. Une fleur vient lentement s’ouvrir au sommet de la tige, augmentant l’apportant en rosée et en évaporation. Mais cela sera aussi un système de défense efficace pour tout être vivant un peu trop curieux et qui s’approchera suffisamment d’elle. Une journée et une nuit passe, sans incident. Les racines ont absorbés beaucoup de nutriment et d’eau, permettant aux racines de plonger plus profondément dans la terre, lui permettant d’accéder à beaucoup plus d’eau et de nutriments. La quasi-totalité de son être est désormais enfoui sous la terre, sous forme d’un système racinaire parfait, lui permettant de de maximiser ses apports.
Mais les minces cils blancs, présents sur la tige, ressentent un changement d’air, un mouvement. Et Akita ressent des vibrations dans le sol qui s’éloignent, puis se rapprochent. Sur ses gardes et telle une araignée sur sa toile, elle localise précisément la position de l’être qui vient d’arriver dans le jardin. La femme végétale ressent, avec appréhension, que l’être, qu’elle a détecté, se rapproche dangereusement d’elle. Très près, bien trop près, mais le pire est que la cachette est découverte. Ne connaissant pas les intentions de la personne qui la découverte, l’être végétal réagit instantanément, dès que la menace supposée est à portée. La fleur fait jaillir du pollen, un pollen fortement concentré en substance somnifère. L’effet est rapide et l’être de chair s’endort en peu de temps. Mais, sa cachette découverte, Akita ne peut rester en ce lieu, malgré tout ce qu’il lui apporte et cet être de chair peut lui apporter certains nutriments.
La plante s’étend alors. Tel un voile vert, elle recouvre complètement les vêtements de la nouvelle venue. Dans d’autres circonstances, Akita aurait honoré son corps de toutes les manières possibles, rien que pour la remercier de ce merveilleux endroit. Mais elle n’a pas assez de force encore pour faire cela et elle préfère qu’elle soit éveillée pour prendre pleinement conscience de son remerciement. Les fibres naturelles des vêtements sont absorbées facilement par la femme-plante, qui ne s’arrête pas là. Puisque que c’est au tour des sous-vêtements d’être assimilés. Un apport supplémentaire de matière qui lui permet de faire littéralement corps avec l’être de chair. Akia note que celui-ci possède de multiples queues très touffues, elle peut en sentir les bases. Amusée, elle les masse un peu. Désormais, Akita est tout ce que porte l’étrange jeune femme. Une vrille se glisse lentement dans son vagin et s’allonge pour atteindre l’entrée de son utérus, elle fait de lents mouvements de va et vient, pour absorber le plus de fluides vaginales possibles, avant de lentement se retirer pour disparaître. L’orifice étoilé est examiné sans être perforé. l’urètre et le bourgeon de plaisir sont aussi examinés minutieusement. La poitrine est massée, ses sommets sont aspirés. En fait tout le corps, avec lequel Akita est en contact, est méticuleusement palpé. Sa curiosité satisfait, la femme-plante retire sa prise. Néanmoins, elle ignore quels effets auront sa présence sur un corps étranger. Elle n’avait jamais fait cela avant. La femme-plante est bien trop faible pour produire ses substances dans les quantités habituelles. Mais avec un contact aussi étroit et malgré les quantité infime qu’elle produit, la femme-plante n’a que peu de contrôle sur leur production et encore moins sur leurs effets.