Bwiiiiinnnnn Bwiiiinnnnnn Bwiiiiinnnnnn
Les lumières douces et vives qui illuminent d'habitude les lieux ont laissées leur place à des stroboscopes rouges vifs accompagnés de puissants bips réguliers pour annoncer que le complexe sous-terrain tout entier est en alerte maximale.
Il y a encore quelques minutes on pouvait entendre les pas de plusieurs dizaines de scientifiques qui tentaient de fuir les lieux. Ou encore des coups de feux tirés par les agents de sécurité qui tentaient de repousser la menace qui venait d'envahir les lieux sans prévenir.
Bwiiiiinnnn Bwiiiiinnn Bwwwwwioouuuu
L'alarme fini alors par s'éteindre toute seul dans un son étrange en même temps qu'une console se fait fracasser par le torse ensanglanté d'un garde qui a été arraché du reste de son corps. Provoquant un court-circuit par la même occasion, ce qui a pour effet de faire basculer le complexe sur l'alimentation auxiliaire. La luminosité est donc réduite à son minimum.
- On fait qu-
- Chuuut !
Un garde lève son bras plié pour montre son poing, signe de ne pas plus bouger et, surtout, ne rien dire. Son corps envahi par la peur et l'envie de survivre, ce dernier ne tient à prendre aucun risque inutile pour quitter ces lieux sur ses deux jambes.
Avançant lentement et prudemment, voilà que lui et son groupe de deux scientifiques se trouve à un croisement. Un coup d'oeil à gauche, puis à droite, il se lâche à soupire très brièvement de soulagement en remarquant qu'aucune menace ne semble être présente à l’horizon.
Le pauvre homme ne réalise pas son erreur quand le mur en fasse de lui laisse alors apparaître une fissure qui s'agrandit très rapidement. A peine deux secondes plus tard ce dernier explose en morceaux dans un nuage de fumée et le soldat ne voit littéralement plus rien. Ce dernier est mort, la tête explosée par un débris. Les deux scientifiques derrière lui subissent un sort similaire non sans hurler de douleur car la créature se saisit d'eux pour les écraser l'un contre l'autre jusqu'à ce que leur crâne éclate l'un contre l'autre comme deux pastèques. Éclaboussant les murs du couloir de leur sang frais.
Seul la respiration de l'étrange bête brise le silence qui règne de nouveau sur les lieux. Ignorant en ce qui concerne la technologie, c'est sous la consigne d'une étrange voix résonnant dans sa tête qu'elle part à la recherche des escaliers qui la mèneront au dernier étage du complexe.
La zone dans laquelle il se trouve actuellement est normalement impossible d'accès sans un badge et l'utilisation d'un ascenseur spécial. Pourtant le monstre est parvenu à l'atteindre à la force de ses bras musculeux qui possèdent une force inhumaine.
Continue, tu y es presque. Ils ne sont plus très nombreux. Je suis fier de toi.
L'étrange voix semble encouragé sa création de manière presque paternaliste. Et elle a raison en lui indiquant que la résistance qui l'attendrait serait mince. Plus bas ne se trouvent que quatre trois scientifiques, un garde et une autre forme vivante.
- C'est bientôt fini ?
- Oui, on doit encore récupérer deux disques durs de données.
- Et le sujet ? Que fait-on du sujet ?
- Pour une fois que l'on en avait trouvé un de cette qualité.
- Nos recherches sont plus importantes que tout.
- Il a raison ! Nous pourrons les reprendre un autre jour !
- Plus vite ! J'entends quelqu-
Le garde n'a pas le temps de finir sa phrase que l'intrus charge comme un taureau sur ce dernier en libérant un grognement terrifiant. Des filets de salive épais jaillissent d'entre ses lèvres quand ils ne restent pas collés dessus.
Les balles qu'il tire sur la créature n'ont aucun effet. Le pauvre humain est envoyé s'écraser contre un mur d'un revers de la main ferme et puissante du monstre qui se tourne immédiatement vers les scientifiques pour leur faire subir un sort similaire. Ces derniers ont beau supplier leur bourreau de les épargner, le monstre ne comprend pas leur langue et a, de toute manière, aucune intention de leur pardonner leurs actes.
Des sons horribles de chair arrachée et d'os brisés résonnent encore plus fort entre les murs de ce laboratoire que les cris d'horreur et de douleur des derniers humains qui rendent leur dernier souffle.
Bravo ! C'était parfait.
La voix s'arrête là. Pourtant il reste encore une personne en vie, prisonnière dans une sorte de cuve. Le monstre secoue son bras d'un geste vif pour se débarrasser du sang qui le souillait. Il s'approche alors de ce qui semble être une femelle et brise le verre de la cuve pour la libérer. Avant qu'elle ne tombe au sol il se saisit de ses poignet avec une de ses mains et la soulève avec autant de facilité qu'une feuille pour aligner son visage face au sien tout en maintenant une distance d'au moins 10 centimètres entre eux.
Que compte-t'il faire d'elle ? Pourquoi ne l'a t'il pas déjà tuée ?