«
Haaaan.. Huuummm, ohhh !! Aaaaaaaahhhh… »
C’est dans un ultime soupir qu’
Onyxian, la sœur aînée d’Alastar, surnommé «
Le Diablotin », eut enfin son orgasme, soulageant le brave démon. Allongé sous elle, il subissait les étreintes et les griffes de sa sœur depuis maintenant huit heures d’affilée. Une durée normale, pour elle. Onyxian était une succube terrifiante, qui se vantait de coucher avec des Princes infernaux, des individus à la puissance herculéenne. Alastar n’en doutait pas. Alors que lui avait joui trois ou quatre fois, Onyxian, elle n’avait joui qu’une seule fois. Cependant, leur caravane était en piètre état. Les édredons avaient été transpercés, leurs queues caudales avaient déchiré les murs, et ils saignaient légèrement... Surtout Alastar, en fait. Son solide chibre s’était enfoncé dans le corps d’Onyxian, et les griffes acérées de cette dernière avaient lacéré sa peau Douleur et plaisir, voilà comment les démons pratiquaient le sexe.
Onyxian était en sueur, mais un sourire ravi éclairait ses lèvres, ses lourds seins laissant apparaître, sur sa peau rouge, des traces de gouttes de sueur. Alastar était sous elle, reprenant peu à peu son souffle. Sa charmante sœur, qui l’avait opprimé pendant son enfance, se pencha vers lui, et attrapa ses cheveux entre ses longs doigts tranchants, ses ongles encore incrustés de son sang. Le sexe d’Alastar était toujours tendu, et il répondit au baiser de sa sœur, sentant sa poitrine s’écraser contre son torse, ses deux généreux seins se heurtant à son corps.
«
Hum... Tu te débrouilles de mieux en mieux, mon petit Alastar... »
Onyxian se releva lentement, et se mit à califourchon sur le corps de l’homme, son sexe toujours enfoncé dans son intimité. Elle se détendit alors, faisant craquer les articulations de son dos, nullement gênée par la présence d’un chibre tendu en elle. Après tout, Onyxian passait bien plus de temps avec des amants en elle qu’avec son sexe à l’air libre. Leur voyage avait d’ailleurs pour but de trouver des amants.
Alastar avait été sommé de suivre sa sœur quand cette dernière avait décidé de se trouver de nouveaux amants, en se rendant dans un endroit qu’Alastar n’aimait guère : les Limbes. Les Limbes, c’était un peu la région frontalière de l’Enfer, un paysage noirâtre fait de brumes et de spectres, d’apparitions fantomatiques, le long de l’Achéron, le fleuve du chagrin. L’Achéron était l’affluent du Styx, cet important cour d’eau qui était le point de passager obligé de tous les morts se rendant en Enfer. Le domaine des Magoa était assez éloigné du Styx, et ils avaient du traverser le Phlégéthon, une rivière de lave et de flammes le long de ponts ancestraux. La caravane comprenait, outre le chariot abritant Onyxian et son jeune frère, plusieurs redoutables cavaliers chevauchant d’hideuses montures, des espèces de créatures à mi-chemin entre une wyvern et un cheval.
Les Limbes étaient l’endroit où les âmes en peine arrivaient. L’endroit était ratissé par les démons des prisons infernales, comme Drakengord. Cependant, les autres démons s’y rendaient parfois pour disposer d’humains frais et propres. Onyxian y recherchait ses esclaves, ainsi que de belles femmes pour en faire des succubes. Onyxian dirigeait le domaine avec une certaine efficacité, mais elle ne pouvait pas aller vers les Limbes sans avoir un amant avec elle. C’est ainsi qu’Alastar avait été embarqué.
Le voyage durait plusieurs jours, et ils avaient fait tout le temps l’amour, avec quelques pauses. Maintenabnt, le voyage était terminé.
Onyxian se retira alors du corps d’Alastar, qui observa curieusement son sexe. Il se sentait troublé de ne plus avoir une intimité recouvrant son sexe. Sa sœur matérialisa alors entre ses doigts une laisse, et un collier se forma autour du cou d’Alastar.
«
Hey, attends, je dois me... -
Plus tard, mon chéri. »
Alastar glissa du lit, et tomba sur le sol. Il couina faiblement, avant de se relever rapidement, et de suivre sa sœur. Elle sortit les seins à l’air, et Alastar remit son pantalon, recouvrant partiellement son beau sexe rouge. Sortant dehor,s il frissonna en s’arrêtant.
Devant la caravane, le sentier était terminé, et il y avait une montagne noire, avec, sur cette dernière une épaisse brume. On pouvait entendre la lamentation des mourants, leur douleur. Aucun démon ne pouvait traverser l’Achéron. Bien plus redoutable que le Styx, l’Achéron était la complainte de la souffrance et de la tristesse. Plus on s’y rapprochait, plus les voix venaient vous accabler, vous perçaient le cœur. Les démons sombraient dans la folie. Alastar n’était donc pas très tentant à l’idée d’y aller, mais il ne pouvait pas dire grand-chose contre sa sœur. Cette dernière se tourna vers les cavaliers, des créatures solitaires... Et castrés. Ainsi, ils ne risquaient pas de s’attaquer à la marchandise. Elle leur répéta ses ordres :
«
Ne bougez pas, et attendez notre retour. »
Les sinistres cavaliers à la peau grisâtre hochèrent lentement la tête, et Onyxian se mit à marcher, traînant derrière elle son frère. Alastar n’avait notamment pas encore d’ailes, contrairement à sa sœur, une autre preuve de sa soumission à sa grande sœur. Aussi belle que terrible, Onyxian s’avança lentement, remontant la pente, jusqu’à atteindre la brume.
«
Je n’aime vraiment pas traîner par ici... Nous risquons de nous perdre, ma sœur ! -
Cherche de beaux candidats, plutôt que de dire des sottises. »
Onyxian s’avançait lentement. Autour d’eux, on entendait les morts gémir silencieusement, des silhouettes spectrales disparaissant dans la brume.
Les deux démons allaient pourtant finir par trouver quelque chose à quoi ils ne s’attendaient pas.