Identité : Erika Landry
Âge : 29 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Sexualité : Hétérosexuelle
Physique :
Erika est de taille moyenne et d’une morphologie en V. Dû à ses activités, elle est légèrement musclée du dos, des bras et des jambes. Elle a le visage fin et les pommettes hautes. De petits yeux noisette en amande et toujours un sourire doux aux lèvres, ses cheveux auburn et bouclés lui descendent jusqu’aux épaules.
Par soucis de facilité de déplacement, elle porte toujours une tenue mêlant tissu et cuir ainsi qu’une cape pour prévenir du froid. Ses grandes bottes lui montant jusqu’aux genoux usées et embouées, elle semble avoir parcouru le monde à pied en une seule journée.
Son visage pâle et les joues rosies, elle possède ce regard tendre et bienveillant qui apaise au premier regard. Erika n’a pas l’air dangereuse ni pour autant de se laisser marcher sur les pieds. Bien qu’à y regarder d’un peu plus près, on pourra distinguer cet éclat de naïveté dans les yeux. Erika a souvent le front qui se plisse de compassion, le tout accompagné d’un sourire communicatif.
Lorsqu’elle se déplace et décide de se poser, elle dépose un équipement diversifié au sol, dont elle prend toujours le soin d’y jeter un coup d’œil : à la ceinture, Erika porte une épée bâtarde assez fine, ainsi qu’une longue dague, un couteau de chasse et un dernier « à-tout-faire ». Dans son équipement on retrouvera également un arc fin et léger, d’un bois maigrement sculpté qui n’a l’air de servir que d’un outil de chasse à courtes distances. Puis, une autre ceinture, dotée de petites sacoches, semble contenir bourse, papier, petites pierres et autres objets divers. Sur les hanches, Erika porte également une grande sacoche, pour les soins et le nécessaire un peu plus volumineux.
Autour du cou, on remarquera un médaillon qui se balance au-dessus de son manteau comme d’un porte-bonheur et d’un souvenir ; un simple « L » ornemente ce métal fin, qu’elle tient de son père adoptif.
Caractère :
Erika est d’une nature profondément bienveillante, mais elle manque d’expérience, de recul, et parfois de sagesse. Ses émotions dictent ses agissements, ce pourquoi elle se retrouve souvent à faire des détours ou à prendre du retard dans son voyage. Cependant, elle sera toujours ravie de partager son expérience de survie et de solitude.
Il s’agit d’une femme enthousiaste et particulièrement optimiste. Bien qu’elle se sait ne pas évoluer dans un monde qui n’a pas été clément envers elle, elle s’efforce de ne pas se centrer sur toutes formes de rancune et d’amertume.
La gentillesse et la compassion amènent néanmoins souvent à la naïveté. Spontanée et à l’écoute, il lui arrive de se faire avoir et d’en ressentir du regret. Erika est particulièrement sensible, et se fait facilement blessée, bien qu’elle reste sous un état d’esprit qui peut se résumer en un simple : « la vie est ainsi faite. »
La demoiselle donne ainsi sa confiance assez facilement, considérant que ce serait du gâchis de se méfier à outrance.
Que ce soit sa colère, sa tristesse ou ses angoisses, Erika exprime le tout par un silence de plombs, qu’on traduit souvent par une patience d’ange, d’une vue extérieure. La réalité est toute autre : Erika ne sait pas comment partager ses inquiétudes et ses fardeaux. Bien qu’elle a la confidence facile, elle ne fera que répondre à des questions, plutôt qu’apprendre à recevoir du soutien moral.
Elle possède un sens de la justice et des valeurs qui lui sont propres, auxquelles elle tient de tout cœur. L’entraide, le respect, l’honneur, elle saura se remettre en question quand cela s’avère nécessaire, mais elle s’accrochera à sa vision des choses spontanément.
Erika a les tripes qui lui hurlent de changer le monde et d’y apporter sa contribution. Contrairement aux autres, elle n’en déduira pas qu’elle se doit de monter en grade ou de se faire connaître pour se faire, mais d’apporter sa touche de soutien quand elle rencontre un problème sur son chemin.
Histoire :
« Le peu de fois où on m’a questionnée sur mes origines familiales et territoriales, je me suis toujours retrouvée bête. Je n’ai pas bien de souvenirs des trois petites années passées avec mes parents biologiques ; à vrai dire, j’ai souvent du mal à reconstituer leur visage en un souvenir solide. Seuls leur prénom me reviennent en mémoire. Mira et Pierre. Je suis certaine qu’ils m’aimaient, tout autant que je suis sûre d’avoir vécu un début de vie de bonheur à leurs côtés.
Ce qui me semble être mon premier souvenir remonte pourtant à la période où je les ai perdu. Je ne saurais dire si c’était le jour même, où si s’était-il passé plusieurs jours entre temps. Je me souviens avoir eu soif et avoir eu le ventre qui criait famine. J’étais terrée dans le creux d’un arbre, protégé par de denses feuillages. L’air ambiant m’étouffait, et l’angoisse d’une longue et interminable attente m’agrippait la gorge comme d’un tortionnaire habile et patient.
Ils furent deux visages à me toiser d’une curiosité certaine lorsque je fus découverte. Cet homme, grand comme une montagne, me paraissait-il alors que je n’étais pas encore bien haute sur pattes, s’appelait David Landry. Ses longs cheveux gras et sa barbe vieille de plusieurs mois lui donnaient cet air sauvage de vagabond, qui, malgré ma situation, m’avaient rendue rêveuse pour quelques secondes de contemplation. Sa tenue était recouverte de boue et puait le fer, mais je n’avais pas trouvé cette odeur désagréable.
A ses côtés, la tête lui arrivant à la ceinture, un jeune garçon légèrement plus âgé que moi, me fixait de ses deux grandes billes bleutées. Un petit brun, propret et soigné, malgré sa tenue d’un traîne-la-rue. Erik, le fils de David, a posé son regard protecteur sur moi pour la première fois en ce jour de rencontre.
Je ne devais pas avoir fière allure, seule et figée comme un animal prit en chasse et terrifié, mais aucun des deux ne m’a fait de remarque. Le silence régnait en maître entre nous, jusqu’à ce que David me fasse signe de le suivre. Le grand et le plus petit se sont retournés et ont continués à marcher sans me jeter un regard de plus, d’un étrange pas désintéressé.
Nous avions traversé une partie des bois jusqu’à déboucher sur une petite clairière en mauvais état. La flore avait été brûlée par endroits, et des tâches noircies jonchaient le sol. En levant les yeux, j’apercevais une dizaine de bosses faire onduler la terre. Et en m’approchant, je distinguais des chaussures et des mains dégouliner de draps miteux, les uns à côtés des autres.
David me lançait quelques coups d’œil peu discret par-dessus son épaule, le front ridé d’une inquiétude observatrice, alors qu’Erik gardait ses mains dans les poches et son air faussement détendu traduisait une terrible inquiétude.
Lorsque l’homme s’abaissa au-devant de deux corps recouverts, un genou à terre, et retroussa le tissu de quelques centimètres, je me souviens avoir à moitié perdu l’esprit. Si j’ai toujours du mal à me souvenir d’un visage entier de mes deux parents, je n’ai cependant pas oublié celle de leur gueule cassée, bleuit, et figée dans la terreur. Je crois m’être écroulée sur eux, et je me sais ne jamais avoir autant pleuré. Des larmes d’un désespoir silencieux, m’avait un jour confié Erik.
David s’était longuement excusé tout au long de ma vie. « Je n’aurais jamais dû te montrer tout ça », m’avait-il dit. « La vie peut s’avérer cauchemardesque, mais il est plus simple d’en être extérieur lorsque l’on s’éloigne de ses attaches. »
J’ai vécu mes vingt deux années suivantes de ma vie à leurs côtés. David m’avait tendu la main et n’avait jamais souhaité me confier à autre qu’à sa bonne garde. Je ne l’ai jamais appelé ni « père » ni « papa », peut-être n’en avais-je pas le cœur à cela, pourtant, au fond, je le pensais. Erik s’est naturellement posé en posture de grand-frère, bien que nous n’avions que trois malheureuses années de différence.
Je ne connaissais plus le principe d’avoir un chez soi fixe, mais je me sentais chez moi à marcher à leurs côtés. Nous ne restions jamais à un seul endroit, et nous avons beaucoup voyagé. David achetait souvent des livres et de quoi écrire pour m’éduquer au même titre que son fils de sang, puis, très jeune, m’offrit ma première épée. Courte et légère, idéale pour une jeune apprentie. J’apprenais vite à me défendre, à chasser et à survivre dans des conditions difficiles, loin d’un feu de cheminé ou d’un lit confortable. Une vie de misère pour certains, un paradis pour moi. La nature et sa faune, bien que cruelle, nous offrait un espace de vie qu’il se fallait mériter. Avec Erick, je développais un fort esprit de camaraderie ; il était devenu mon partenaire d’infortune.
David se séparait souvent de nous, et il m’avait fallu quelques années avant de m’en sentir curieuse. J’étais en confiance, je n’avais pas besoin de lui poser plus de questions que cela.
Erik répondait cependant à ma curiosité, décrivant le train de vie de notre père. Partout où il se rendait, David offrait ses services comme d’un mercenaire, qu’ils soient des plus nobles en secourant une famille en détresse ou en apportant son soutien à un village infesté de bandits, que des plus douteuses en passant autant par l’assassinat que la recherche et l’obtention d’informations, dont je n’avais jamais connaissance.
Je savais qu’il n’avait pas les mains propres et qu’il avait gouté au sang et à la violence, mais j’avais néanmoins toujours cette confiance aveugle, que je ressens toujours à ce jour. Il fallait bien se nourrir et prévoir un avenir à ses enfants, après tout.
J’eus cru ma vie finie lorsque, proche de mes vingt cinq ans, je perdis mon deuxième père. Lors d’une mission, à première vue basique, David s’était laissé avoir par sa fatigue, et n’avait pas écouté ni mon frère, ni moi, quand on lui avait dument conseillé de se reposer avant de poursuivre notre chemin. Un seul et bête moment d’inattention causa sa perte.
Erik m’avait attrapée et plaquée au sol pour que je n’en perçoive rien. Pourtant, j’avais eu le temps de voir la lame lui transpercer la tête comme un couteau dans du beurre, et son sang se répandre sur son long manteau de cuir que j’admirai tant. Je n’avais ni hurlé, ni pleuré, mais j’étais pourtant effondrée.
Il nous avait fallu fuir avant que nous ne soyons les prochains. Les souvenirs de cette soirée me sont encore floues, quatre ans après, comme si je me laissais envahir d’un déni profond et solide. Malgré tout, je ne saurai oublier la mine déconfite de mon frère, et son visage se crisper d’une violente tristesse.
Nous avions passé plusieurs semaines à broyer du noir, sans avoir ni la force de voyager, ni celle de subvenir à nos besoins. Erik était retourné sur les lieux pour récupérer le corps de son père et reprendre toutes ses possessions personnelle, chose que je n’ai pu effectuer. Je regrette l’avoir laissé seul dans cette épreuve… Et je sais qu’encore aujourd’hui, même s’il n’en a pas la volonté, il m’en tient rigueur.
David nous avait laissé une économie conséquente, du moins, cela nous le paraissait comme d’une pièce d’or à un clochard. C’était néanmoins une somme suffisante pour subvenir à nos besoin suffisamment de temps pour faire une partie de notre deuil.
Nous avons continué à progresser et à travailler ensemble une année entière encore dans une atmosphère de silence et de lourds ressentis. Nous avions abandonné notre joie de toujours durant cette période, et les rires ni la complicité n’étaient au rendez-vous. Au bout du compte, Erik et moi n’en pouvions plus. C’est ainsi que nous avions décidé de nous accorder une pause.
Nous nous sommes installés dans une petite auberge dont nous connaissions le propriétaire comme s’il était un membre proche de notre famille. Cet homme au grand cœur nous a accordé une chambre à petit prix pour la durée qu’il nous plaisait, repas offerts. Cela représentait un soutien considérable de sa part, il n’est jamais facile de soutenir financièrement deux adultes alors qu’on a soi-même du mal à joindre les deux bouts. Alors, Erik et mois nous étions mis à travailler au sein du village afin de pouvoir le rembourser au mieux et au plus vite. Il n’en voulait pas, de cet argent, mais nous trouvions toujours un moyen de le lui glisser à divers endroits sans qu’il ne s’en rende compte. Au final, le vieil aubergiste n’avait d’autre choix que de nous laissez payer notre dette et le remercier ainsi de son soutien.
Erik avait rencontré une femme, celle qu’il décrit toujours comme la femme de sa vie. Il passait son temps dehors, et je me suis vite sentie de trop. Nous vivions l’un sur l’autre, et il n’était plus temps pour moi de peser plus sur les épaules de mon frère et de Thomas, l’aubergiste.
Le cœur serré, je suis partie reprendre la route. La séparation fut des plus difficiles, je ne saurai m’en remettre encore aujourd’hui. Mais depuis, Erik a su rester au même endroit, et avoir deux beaux enfants. Mon train de vie, cependant, ne m’a laissé les voir qu’à deux reprises, mais Erick, souvent informé de mes mouvements, prend le soin de m’écrire autant qu’il le peut.
Sur les pas de mon père et de notre jeunesse, j’ai marché, gravis et parcouru ce qui me semble être une éternité de distance. Sur mon chemin, j’ai rencontré diverses personnalités, et j’eus perçu bien des horreurs, me rendant finalement compte de la difficulté de la vie que menait notre père. Mais je ne sais pas rester en place, il me fallait l’accepter. J’avais bien essayé, un jour, de rester un peu plus longtemps, j’avais rencontré cet homme charmant, pour qui j’ai ressenti montagnes d’émotions. Mais Ivor était cet être répugnant et violent qui terrorisait les enfants du village, que je m’étais jurée d’arrêter. Je n’ose encore confier la blessure qui s’est crée lorsque je me suis rendu compte à quel point je m’étais bercée d’illusion, à tel point que je n’ose me sortir de ma solitude aujourd’hui.
Continuons de marcher, jusqu’à ce que mes jambes n’en puissent plus. »
Autre :
Erika est particulièrement endurante, ce pourquoi une grande fatigue se lit facilement sur son visage ; on y voit qu’elle s’y ruine la santé.
Comment avez-vous connu le forum ?
Par google ! Tout simplement.
Je dois dire que ça fait deux ans que je n’ai plus RP sur forums, alors je dois me remettre dans le bain. J’ai trouvé le contexte passionnant, j’aime les univers riches comme celui-ci. De ce que j’ai compris, il n’y a que peu de limite à son imagination par ici, alors j’espère que ce personnage conviendra néanmoins. Toute modification est possible, cela dit !
Au plaisir de jouer avec vous !
Je reconnais avoir pris connaissance du contenu du topic concernant le traitement automatisé des données personnelles de l'hébergeur de LGJ.