Elle chuta sans parachute, l'avion s'écrasa comme une masse sur le sol, fracassant la roche. Elle fut éjectée, droit dans des conduites de lave et de roches. Brulure infâmes, températures atroces, tout ici présent lui voulait du mal. Elle voyait trouble, pas moyen de s'en remettre rapidement, une jambe était brisée et l'os ressortait. Elle gémit un peu, plus un grognement qu'autre chose, puis sentit les mains, les dents, encore une fois elle allait mourir. Elle sentit sa chaire partir petit à petit, ses os et muscles apparaitre, elle se fit lentement ronger. Puis des mains plongèrent en elle ramasser des organes encore bien chaud. Lentement l'hémorragie lui fit perdre conscience, une nouvelle fois elle mourrait.
Et à nouveau elle se réveilla, ouvrant les yeux doucement, nue et désarmée, ignorant où elle se trouvait exactement. Pourtant cette fois elle finit par le comprendre. Il y avait trop de lave, de feu et de danger autour, elle était réapparue directement dans la forteresse. C'était bien là sa première crainte, le point commun entre son ancienne prison et cette dernière. La taille, la cavité était si grande, qu'elle s'y était incarnée en boucle tombant dans le vide, la lave, le feu, mourant encore et encore... Avant de finalement par chance, apparaitre en lieu sûr, une chose qu'elle ne pouvait malheureusement contrôler. Se redressant doucement, elle observa le lieu, les dégâts de son attaque semblaient encore visible, nue elle progressa donc. Avant d'entendre une voix, ha oui, la folle sorcière ou démone, allez savoir, elle s'en fichait finalement. Elle était encore en vie celle-là, soupirant elle ne prit même pas la peine d'invoquer d'arme, elle se contenta juste de sourire fatigué :
- Chééérie ! Je suis rentrée !
Dit-elle presque pour la blague, tout en s'adossant à l'antre de la porte où elle se trouvait ? Elle n'était pas morte, elle était là, en vie, en forme, sans aucune marque des incidents précédents. Et comme elle l'avait prévu depuis le début, partir d'ici ne sera pas facile.
- Bon Cruella, et si on tentait de négocier maintenant qu'on sait que se battre ne sert à rien ? Enfin sauf si tu veux que j'abatte lentement brique par brique ton fort...
Elle croisa les bras, soupira un peu, haussa même les épaules, c'était une question de temps, mais elle était certaine d'y parvenir sur le long terme, même à la main.