Qui avait tiré ? Lui ? Les mafieux qui le traquaient ? Les policiers ? Ou avait-il imaginé les tirs ? Chargé comme il l’était, Vaas ne savait plus trop ce qui se passait. Mais ce n’était pas de
rakyat dont ses veines étaient gorgées, mais bien d’amour. De l’amour, tout simplement. Il était amoureux de Solace, cette femme qui lui correspondait parfaitement. Un amour aussi explosif qu’un bidon de kérosène en feu, et qui ne demandait qu’à se développer, qu’à se laisser porter. C’était ça, l’amour. Un sentiment simple et pur, complet et prenant, qui ne s’embarrassait pas de froufrous ou de faux-semblants pour exister et pour se développer pleinement. Vaas vivait donc cet état euphorique, et, de fait, tandis que les badauds fuyaient, et qu’il avait la main sur son pistolet, son sexe se mit à bander à nouveau.
C’est à cet instant qu’un malotru se rapprocha, et frappa Solace. Surpris, Vaas la vit tomber au sol, et repousser ensuite l’homme, qui roula au sol, avec une force surhumaine.
«
Qu’est-ce t’as fait à ma nana, fils de pute ?! »
Vaas pointa son flingue vers lui, et fit feu, mais atteignit un badaud qui passait par là, le touchant dans le dos. Il allait tirer encore, mais son amour l’attrapa par la main, et lui fit signe de filer. Ni une ni deux, en bon chevalier servant qu’il était, Vaas obtempéra, et rejoignit un ascenseur, où il entendit la femme parler du parking, d’une voix essoufflée. Sans plus attendre, Vaas écrasa le bouton, et vit des agents de sécurité, de petits démons grimaçants et cornus, se rapprocher rapidement, leurs longues langues serpentines sortant de leurs bouches enflammées.
«
Allez crever, vous nous aurez JAMAIS ! »
Le psychopathe tira à nouveau, et les battants de l’ascenseur se refermèrent. Il rangea alors son arme, et se pencha vers Solace, couchée contre le mur. D’une main, Vaas caressa son visage, et termina en posant ses doigts sur son menton, l’incitant ainsi à relever la tête.
«
Bébé, ça va ? Je suis désolé, j’aurais dû te protéger, bébé, mais j’ai pas vu ce type… »
Elle avait juste reçu un coup, il en fallait plus pour la mettre à terre, c’était son bébé, mais Vaas l’aimait. Et, quand on aime, on protège, tout simplement. Il l’aida à se relever, et l’embrassa encore, serrant le corps de Solace entre ses bras, une main sur ses cheveux bleus, sa bouche se plaquant à la sienne Peu à peu, elle put sentir son sexe caresser ses cuisses, mais les portes s’ouvrirent à nouveau.
«
Allez… On se tire de là ! »
Vaas remit sur place son pantalon, puis s’avança. Les effets hallucinatoires du
rakyat s’étaient dissipés, et il marcha dans le parking, tenant la main de son amante, cherchant une voiture intéressante, puis s’arrêta devant une belle voiture : une
Toyota CHR chromée. Le mercenaire explosa la vitre avec la crosse de son pistolet, la déverrouilla, puis se glissa à l’intérieur.
Pas de clef à l’intérieur, mais il était un spécialiste en la matière, et s’attaqua au démarreur, jusqu’à le faire sauter, puis attrapa des fils qui pendouillaient, et les frotta entre eux, jusqu’à faire démarrer la voiture.
«
Et voilà ! »
Il fit une marche arrière, puis démarra rapidement, et sortit du parking souterrain, en défonçant la rambarde de sécurité à la sortie, rejoignant la rue.
«
Woooow !! Libres !! »
Vaas souriait joyeusement, et s’arrêta ensuite à un feu rouge, derrière le cul d’un fourgon, puis se retourna vers Solace. La voiture, par ailleurs, avait un levier de vitesse automatique, de sorte qu’il n’y avait rien séparant les deux.
«
J’ai pas oublié le type qui t’a frappé, amour. J’ai son visage en mémoire. On va le retrouver, et je lui ferais payer d’avoir osé te frapper. »
Sa voix, en disant cela, avait pris une tonalité bien sombre, comme pour confirmer que cet homme, quel qu’il puisse être, allait passer un sale quart d’heure. Mais, pour l’heure, Vaas avait surtout une érection bien dure, qui continuait à déformer son pantalon.
«
Je sais que j’abuse, mais… Est-ce que tu pourrais t’occuper de lui, trésor ? fit-il, en désignant du nez son sexe, tout en continuant à rouler.
Tu es si douée de ta langue… »