En temps normal, moins il y a de personnes dans une maison, plus elle est silencieuse. Mais dans le manoir Lilianstar, l'amoindrissement des résidents ne signifiait pas toujours plus de calme. En tout cas, pas quand Pleione restait seule.
« Nyaaa. Je m'ennuie ! »
Quatre jours plus tôt, Edward et Jasmine étaient venus annoncer à leurs filles qu'elles allaient avoir droit à une session de formation spéciale afin de les préparer à prendre la succession de leurs parents dans les affaires familiales, un événement qui allait probablement arriver bien plus tôt que tout le monde ne semblait le penser. Cependant, pour les besoins de cette formation spéciale, les deux sœurs allaient devoir être séparées : Antares partit avec ses parents vers une destination inconnue, tandis que Pleione restait à la maison, confiée aux bons soins d'Effie, la gouvernante, et de tous les domestiques du manoir, qui avaient pour consigne claire de ne pas se laisser commander par la jeune neko, son père sachant très bien qu'elle pouvait être insupportable quand elle n'était pas surveillée. Et après moins d'une journée de séparation, seule dans sa chambre, la cadette Lilianstar chouinait comme une petite fille, et ses complaintes pouvaient s'entendre dans tout le manoir. La plupart des domestiques n'y prêtait guère attention, ce genre de lamentations étant monnaie courante pour eux, mais l'une des personnes ici présentes n'était pas aussi insensible. Et c'était justement le but recherché par la neko : amener cette personne jusqu'à elle.
Après quelques minutes de faux sanglots, Pleione vit enfin entrer celle qu'elle attendait : une nouvelle employée du manoir, prise à l'essai par Effie il y a peu, et qui était encore l'une des rares personnes de cette maison à vraiment s'inquiéter des jérémiades de la cadette Lilianstar. Mais contrairement à ce que la femme semblait croire, la jeune fille était loin d'être une gentille neko. Cette dernière, depuis la première fois qu'elle avait posée les yeux sur cette nouvelle résidente du manoir, ne cessait de se dire que, tôt ou tard, elle la mettrait dans son lit. Pourquoi ? Parce que cette femme avait de superbes seins, de la taille de deux melons cultivés avec des OGM. Et rien que pour ça, Pleione avait envie d'elle, de cette femme qui avait de plus beaux arguments que ceux d'Antares, qui représentaient pour elle un défi à relever. Ça n'avait rien d'amoureux, c'était juste un désir primaire et bestial, mais il était si fort que la cadette Lilianstar était prête à tout pour attirer l'attention de cette femme. Ainsi, depuis son arrivée, pas un jour ne se passait sans que l'humaine ne se fasse ''emprunter'' ses vêtements pendant qu'elle prenait son bain, l'obligeant à déambuler dans le manoir le corps juste couvert d'une serviette pour retrouver ses affaires, qu'elle ne se retrouve avec plus de travail parce que la demoiselle neko s'amusait à déranger un peu derrière elle, juste de quoi la faire plus se baisser pour pouvoir reluquer son fessier, ou qu'elle ne doive faire des allers-retours entre la chambre de la demoiselle et les autres pièces du manoir pour lui apporter tout un tas de choses, depuis un verre de lait de la cuisine jusqu'à une culotte propre de la buanderie. Une fois, la neko lui avait même demandé de l'aider à s'habiller, lui donnant l'occasion de voir son joli corps à moitié dénudé mais toujours couvert par sa lingerie. Et malgré les interventions répétées d'Effie, d'Antares et des parents Lilanstar pour tenter de rétablir l'ordre, la jeune terranide continuait encore et toujours de s'amuser avec cette femme.
Quand Pleione vit la nouvelle employée entrer et lui demander ce qui n'allait pas, elle lui répondit avec sa voix de neko plaintive.
« Nyuuu. Mes parents et ma grande sœur me manquent. »
Elle tendit ses bras en avant.
« J'ai besoin d'un câlin. »
Bien qu'hésitante au début, la femme se laissa convaincre et s'approcha de Pleione qui, une fois assez proche, attrapa sa poitrine entre ses doigts et cala sa tête contre ses énormes seins. Son visage tout gentil se changea en une expression maligne et perverse.
« Nyaaa. Rrrrr... »
La neko miaulait et ronronnait de joie, toute collée contre les impressionnants attributs de la belle.
« Nous les nekos, nous adorons les coussins. Mrrraaawww… Et les vôtres sont les plus moelleux. »
En terme de confort, ils dépassaient ceux d'Antares de très loin.
« Myaaa. Au fait, je viens de me rendre compte que je ne vous ai jamais demandé votre nom. »
Peloter d'abord, poser les questions ensuite…