Misaki Izu était une jeune fille qui ne passait pas inaperçue. Au lycée Mishima elle était une petite starlette ; une jeune prodige de paillettes et d’étoiles à la voix d’or. Une étudiante qui était riche, très riche car provenant d’une faille détenant un commerce florissant. Une entreprise de la région de prêt-à-porter – par internet – qui était très florissante en ce moment. Misaki profitait de sa situation d’aisance pour tout simplement profiter de la vie et de tout ce qu’elle avait à lui offrir. Cela passait donc par plusieurs niveaux, notamment sa façon de s’habille. Si au lycée elle faisait l’effort de porter l’uniforme, elle faisait toujours en sorte de se démarquer par une coiffure spéciale, ou d’autres petits accessoires excentriques.
Seulement voilà, elle cachait quelque chose. En vérité Misaki n’était pas une fille mais un garçon. Cependant il avait la voix, la démarche, l’attitude d’une demoiselle. Il avait strictement tout d’une demoiselle, sauf la poitrine, le sexe et peut-être les hanches. Néanmoins contrairement à ce que l’on pourrait penser, Misaki n’en est rien perturbé. En vérité il adore ce qu’il est et pour rien au monde il se déciderait à être cent-pourcent une fille ou un garçon. Il aimait donc tout ceci et prenait un malin plaisir à semer la confusion dans les esprits. Il adorait particulièrement voir le visage déconfis de ses amis, voire amant(e)s quand ils découvraient la vérité au moment le plus inopportun. Misaki était donc quelqu’un qui s’amusait, qui flânait et qui plus généralement croquait la vie à pleine dent.
Mais quand la vie lui faisait miroiter quelque chose de très appréciable, et qu’elle ne le lui offrait pas pour autant, il n’aimait pas. Il faisait alors tout, absolument tout, pour l’obtenir. C’était notamment le cas avec une fille du lycée, une certaine Kagami Laga. Cette fille était si mystérieuse, si étrange de par son caractère inattendu, que Misaki avait décidé de se renseigner à son sujet. Un coup de contact, de longues semaines d’investigations par des gens bien placés, et quelques résultats tombèrent. Ainsi donc Kagami avait elle aussi ses petits secrets … Cela ne faisait que la rendre encore plus cool ! Véritablement Misaki craqua pour elle. Ou pour lui plutôt, car il était un garçon ! Tout comme lui, très efféminé mais garçon quand même. Qu’est-ce que ça le rendait encore plus attirant ! Misaki passa un moment à l’admirer en secret, à déposer des lettres anonymes parfumées dans son casier, etc.
Mais vint un jour où il prit son courage à deux mains et se lança, pour réellement déclarer sa flamme à Kagami. Il avait obtenu certaines informations à son sujet, notamment à propos de sa relation vis-à-vis du sexe. Misaki, étant lui-même un grand consommateur, il savait qu’il allait devoir axer là-dessus pour faire effet. Ce fut pour cette raison qu’il se débrouilla pour faire duo avec lui sur un travail de groupe, pour prétexter l’inviter chez lui pour réviser et bosser dessus. Bien évidemment ce n’était qu’une excuse pour l’attirer dans ses filets, et tout lui avouer … À sa manière. Le soir était tombé et Kagami allait arriver d’une minute à une autre. Misaki était nerveux mais très excité et impatient à l’idée de commencer les choses sérieuses avec son camarade, qui sera bientôt bien plus qu’un simple camarade …
La porte sonna, et le garçon accourut pour ouvrir. Il croisa le regard de son partenaire et lui sourit chaudement, le prenant soudainement par la main pour l’attirer à l’intérieur. « Il fait froid dehors ! Et puis, il n’y a pas un instant à perdre ! Ne t’en fais pas, j’ai déjà tout préparé … » Dit-il avec un clin d’œil complice, refermant la porte derrière lui. Ils allaient réviser dans le salon, plus précisément dans le spatiaux coin TV. Il y avait un canapé et une table basse. Heureusement que la maison était vide ce soir, de cette manière Misaki pourrait dévorer Kagami tout cru en toute tranquillité. Comme toujours il s’était bien habillé, même pour simplement réviser ; sa belle robe noire et or couvrait son petit corps délicat, alors qu’une fine paire de collant galbaient ses douces jambes jusqu’à ses pieds nus.