Reto ne disait jamais une chose à la légère. Quand il disait à Sasha d’être la sœur de Doutzen, c’est qu’elle allait réellement le devenir. En Russie, il n’était pas si difficile que ça de trouver un petit juge, et de le convaincre de faire un jugement d’adoption plénière. Un jugement totalement illégal, bien sûr, mais personne n’irait vérifier. Reto avait obtenu ce qu’il voulait, et, dans le fond, peu importait que la jeune femme ne soit pas totalement convaincue par lui. Doutzen aussi l’était au début. L’essentiel était qu’elle se laisse aller. Pour la convaincre, il avait juste suffi de faire appel à son intellect. Inutile de la menacer, ou de la violenter, le plan de Reto avait suffi. Tout avait été nécessaire, y compris la nuit avec Karl, qui avait permis à Sasha de voir combien Reto était sérieux.
Sasha, une fois les mains libres, fit quelques moulinets, et Doutzen se mordilla les lèvres, rougissant brièvement en entendant ce délicat crissement. C’était fou à dire, mais c’était généralement le genre de sons qui l’émoustillaient, alors que, jadis, elle en avait une honte incroyable. Reto l’avait transformé, ainsi que la ville dans laquelle elle était. Elle qui avait cru Reto pervers, elle avait progressivement réalisé que tout Seikusu l’était, et, surtout, Mishima. Ainsi, si elle savait que Reto était une personne mauvaise, elle avait admis être devenue une perverse, et, en un sens, elle lui était reconnaissante. Une sorte de syndrome de Stockholm, mais, en tout objectivité, grâce à lui, elle vivait ailleurs que dans une campagne pourrie, et, grâce à Aoki Kou, elle avait enfin commencé sa carrière d’actrice...
Et elle adorait le crissement du latex ! De fait, elle trouvait Sasha vraiment très belle, et, pendant qu’elle avait posé ses mains sur ses jambes, elle avait profité pour caresser ses jambes, discrètement, glissant ses doigts dessus. Ils s’enfonçaient dans la texture du latex, glissant vers le bas, provoquant ces délectables crissements. C’était discret, suffisamment pour qu’on ne remarque rien, mais elle aimait ça. La combinaison allait très bien à Sasha, et, le pire, c’est qu’à la base, la combinaison avait été faite pour Doutz’. C’était la preuve que les deux étaient anatomiquement très proches, car Sasha l’enfilait sans problème. La combinaison ne l’étouffait pas, et lui allait à ravir. Elle était magnifique à voir dedans.
Sasha n’hésita guère, et Doutzen rougit quand elle lui avoua son amour, sa main venant doucement caresser sa joue. Dans le dos de la femme, Reto se régala de ce magnifique baiser, qui donna lieu à plusieurs baisers, une belle série. Sasha n’y allait jamais profondément, faisant parfois durer le baiser quelques secondes, mais retirait ensuite ses lèvres, pour retourner ensuite à l’assaut, provoquant, à chaque fois, des crissements. Doutzen, elle, déplaçait ses mains, pour finir par les poser sur les hanches de la femme, tout en soupirant de plaisir.
« Hmmmm... »
Si Sasha comptait juste en rester à de simples frottements, c’était mal connaître Doutzen, qui finit par s’avancer davantage, et par s’asseoir sur elle, se posant sur ses cuisses, les jambes filant à gauche et à droite de Sasha, en se posant sur les rebords de la chaise, de telle sorte que Doutzen la dominait légèrement. Elle posa également sa main sur le visage de Sasha, caressant sa joue, et remonta son autre main, la posant sur l’un de ses seins, le massant à travers la combinaison, son ventre se frottant au sien, le latex frottant contre le latex.
« Hmmmm... !! »
Ce fut Doutzen qui donna le rythme, s’écrasant contre le corps de Sasha, et elle, elle n’hésita pas à approcher sa langue, titillant les lèvres de la jeune Russe, forçant progressivement le passage, allant jusqu’à pincer sèchement son téton à travers la combinaison pour forcer Sasha à ouvrir les lèvres, et à glisser ainsi sa langue, venant jouer avec la sienne.
Ce baiser-là dura assez longtemps, une bonne vingtaine de secondes, avant que la femme ne le rompre, en esquissant un sourire, et en frottant son nez contre celui de Sasha.
« Ça... C’est comme ça que des sœurs aimantes s’embrassent, Sasha... Tu n’es pas d’accord ? »