« Pitié, tout sauf ça ! » [/i][/color]
Qui pouvait bien supplier de la sorte ? Bon, vous me direz, au cœur d’un commissariat, les plaidoyers de la sorte étaient légions, surtout quand Gabriel était de l’autre côté de la table d’interrogatoire. Ses méthodes étaient peu conventionnelles, certes, mais elles étaient surtout un peu trop violentes… et ça lui causait des problèmes, régulièrement. Trop souvent peut-être…
C’était d’ailleurs pour ça qu’il était installé ici, le Gabriel, non pas dans la salle d’interrogatoire, mais dans le bureau du capitaine. Honnêtement, sa situation n’était pas reluisante. Okay, il avait un bon taux de réussite entre ses arrestations et ses mises en inculpation, mais le problème c’était que ses arrestations étaient souvent invalidées à cause d’abus de pouvoir, ou, la plupart des temps, de violence policière. On faisait plus sexy comme résultat… il regarda, horrifié, son chef qui se tenait derrière son bureau métallique. Gabriel était resté debout et attendait qu’on réfute ce qu’on venait de lui dire. Mis à pied… ça il l’aurait accepté. Un nouvel équipier, oui, il s’en serait bien vite débarrassé, mais pas ce genre de mission à la con ! Non, non, non !
« Allez, chef… je ferai n’importe quoi… » [/i][/color]
Ouais, il ferait n’importe quoi ! mais pas ces missions de garde du corps…
Résumons un peu : une starlette de bas-étage dont le nom échappait à Gabriel, qui ne connaissait même pas son existence avant aujourd’hui, avait reçu quelques courriers qui l’avaient inquiétée pour sa sécurité… fan encombrant, pervers détraqué, psychopathe, les possibilités ne manquaient pas, et devant la menace, les forces de police avaient décidé d’offrir une protection rapprochée…
« Gabriel, c’est non négociable. Voilà l’adresse. Allez-y, prenez vos fonctions et ne la laissez seule sous aucun prétexte tant que nous n’aurons pas tout vérifié ! » [/i][/color]
Gabriel soupira et se résigna. Il sortit du bureau en claquant si fort la porte que le verre se fissura. Il alla jusqu’à son bureau, prit son arme dans son tiroir, vérifia le tranchant de son couteau, mit son trench et sortit pour rejoindre sa moto. L’adresse, il ne la connaissait pas plus que sa « protégée », mais d’un autre côté, il n’avait pas vraiment le choix…. Alors il se renseigna au passage pour finalement se diriger à la hâte vers son objectif.
Le trajet lui prit vingt bonnes minutes. Et quand il arriva, il ne prit même pas la peine d’observer les alentours. Il sonna à l’interphone et quand on décrocha, se présenta.
« Lieutenant Gabriel Valmy, police. Je suis celui chargé de votre sécurité. Ouvrez. » [/i][/color]
Un ton sec, pas de s’il vous plait, pas de bonjour. En même temps, il se faisait chier ici, il ne voulait pas être ici, et il y était quand même… il se forçait. Alors elle prendrait sa frustration dans la tronche.