Bloody Reunion [Alex Sanderson]

Alex avait écouté religieusement. Que dire devant de telles horreurs ? Il se rendait compte à quel point il avait été dans l'erreur avec elle.  C'était pire que ce qu'il avait pu imaginer et il se sentait quelque peu idiot d'avoir jugé sans savoir. Décidemment, il avait accumulé les bourdes avec elle

« Et moi qui me suis permis de te juger. Je suis vraiment un con »

Il le disait pour elle comme pour lui. Il n'était pas fier de lui et il ne le cachait pas. Ce n'était pas une remarque anodine car pour Alex cela voulait dire aussi qu'il se remettait en cause ce qui été nouveau pour lui. Tout le long des explications de la jeune femme, il avait essayé de s'imaginer ce que cela pouvait etre ; c'était compliqué car le simple fait d'être vendue par ses parents lui paraissait complètement fou. Comment pouvait on en arriver la ? Et puis etre formée par Reto, tu parles d'un cadeau. Ce n'était pas explicable comme cela et il n'osait meme pas imaginer ce qu'elle avait pu endurer. Devoir son salut à un homme qui était aussi coupable de son sort malheureux. Il n'y avait pas plus absurde comme situation

« Je comprends pourquoi tu m'as repoussé. Tu voulais m 'aider et je n'y ai vu qu'un rejet aveuglé par mon égo blessé »

Tout commençait à se mettre en place pour lui maintenant.Les pièces du puzzle s'assemblaient et il y voyait plus clair. C'était comme si il parvenait à expliquer les reactions de Doutzen maintenant. Il avait le mode d'emploi qu'elle lui avait fourni. Et forcément, c'était plus simple comme cela.  Tout ce qu'elle avait fait c'était pour le décourager. Et dans un but précis : lui épargner des soucis avec Reto. Cependant il restait certaines choses en suspens

« Dis moi Doutzen, il t'as demandé quelque chose vis à vis de moi ? Maintenant que je sais ce que tu traverses, je voulais te dire que si c'est le cas, enfin t'es pas obligée d'aller au bout. Je peux faire semblant et jouer le jeu devant lui. Mais je ne veux plus que tu t'infliges certaines choses surtout pas avec moi »

Il le disait pour elle comme pour lui. Il en savait assez que pour ne plus faire celui qui ignorait.Et  sa remarque était  une forme de respect pour elle. C'est comme cela qu'il le voyait et pour cela qu'il l'avait dit avant toute chose

« Tu sais c'est pas une défiance vis à vis de toi. C'est juste que je veux t'aider enfin dans ce que je peux »

Il mettait des gants, encore et toujours. Avec elle, c'était sans doute mieux il en avait fait l'expérience. Se taisant de nouveau, il fixait Doutzen et lui sourit. Il avait désormais une certaine admiration pour elle en plus de tout le reste. Et comme pour détendre l'atmosphère, il se mit à lui jeter de l'eau au visage. Rire ne pouvait pas faire de tort

Doutzen haussa les épaules. Elle n’avait pas besoin de la pitié d’Alex. Il l’avait jugé, et c’était normal, car l’être humain agissait ainsi, en se comparant aux autres. De plus, la jeune femme ne pouvait pas non plus s’abriter derrière Reto pour tout invoquer. C’était elle qui avait choisi de le suivre sur son île privée. C’était elle qui lui avait brisé le cœur, ce qu’elle savait. Elle-même s’était permise de le juger lors de leur première rencontre, en ne voyant en lui qu’un play-boy arrogant et prétentieux. Maintenant, avec le recul, elle savait qu’elle avait eu tort, mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait accepté sa présence. Alex avait raison sur un point ; aussi improbable et paradoxal que cela soit, Doutzen avait agi pour le protéger. Il lui avait tourné autour, et avait cherché à agir contre Reto, ce qui était une bêtise. Reto était un trop gros poisson pour Alex, quelqu’un qui, naïvement, pensait que l’argent vous ouvrait toutes les portes. C’était faux. Le pouvoir, ce n’était pas l’argent ; c’était la connaissance. Connaître les bons réseaux, les bons amis, savoir comment lutter contre la police. Reto était un homme dangereux parce qu’il était influent, et que rien ne lui faisait peur. Cela, plus que sa fortune, le rendait dangereux... Mais il était aussi le meilleur moyen que Doutzen avait d’être libre...  Vraiment libre. Fuir d’ici ? Devenir clocharde dans les rues de la ville ? Très peu pour elle.

Alex voulait savoir si Doutzen agissait sur sa propre initiative, ou si tout cela était un jeu de Reto. N’ayant rien à cacher, elle lui répondit donc :

« Reto m’a demandé de venir te chercher avant que tu te fasses tuer, et c’est tout. Si ta question est de savoir s’il veut que je couche avec toi, alors la réponse est négative. Ce que je sais, en revanche... C’est qu’il aime la mère de ton fils, Kelly. Et que Kelly ne m’aime pas. Compliqué, n’est-ce pas ? Reto ne s’était pas attendu à tomber amoureux de cette femme. »

Et elle non plus, en réalité. Pour elle, Reto était le Grand Méchant Loup, et, s’il y avait bien une leçon à retenir du conte, c’était que le Grand Méchant Loup ne tombait pas amoureux. Mais Reto n’était qu’un homme, et, pour une inexplicable raison, il était tombé amoureux de cette femme. Un amour qui l’amenait à reconsidérer sa position et son avenir au sein de la famille, même si lui et Doutzen n’en parlaient pas des masses.

Alex la surprit alors en lui balançant de l’eau à la figure, et Doutz’ cligna des yeux.

« Hey ! »

En souriant, elle lui en balança également, faisant valser l’eau.

« Sale garnement ! » s’exclama-t-elle, avant de glousser.

L’eau se mit à remuer, une bataille agitée, comme si une tempête miniature venait d’éclater. Doutzen finit par se redresser, et bondit sur l’homme, venant se lover contre son corps, l’eau semblant alors se calmer. Ses seins s’enfoncèrent contre son torse, et elle se cala contre lui, une main posée sur son épaule.

« Quand j’ai couché avec ce type, à l’île... Je... J’étais perdue, mais... Je voulais aussi te faire partir. Je suis désolée de t’avoir fait du mal, Alex... Mais, en toute honnêteté, le mec avec qui j’ai couché ne t’arrivait pas à la cheville. »

Elle lui sourit alors, et l’embrassa dans le creux du cou.

Ainsi donc il avait la confirmation qu’il voulait. Reto aimait Kelly, il la voulait pour lui. Il ne savait pas  s’il devait rire ou pleurer. Au fond lui-même s’en foutait du sort de Kelly. Il l’appréciait, avait eu une liaison avec elle, elle lui avait donné un fils, voulait qu’elle soit bien mais il ne l’aimait pas. Certes, il avait pensé à vivre avec et à l’épouser. Mais c’était avant tout pour son fils qu’il l’avait fait. il voulait ce qu’il y avait de mieux pour lui. Et il avait pensé que cela pouvait passer par un mariage avec Kelly. Mais à présent la donne avait changé. Car Reto était dans l’équation. Il y avait du pour et du contre.  Le pour c’était qu’il était apte à s’occuper de Kelly à tous les niveaux. Il n’avait plus à craindre qu’elle le dépouille ou se serve de Kyle pour se faire du fric. Et puis si elle était avec lui, il avait les mains libres. C’était mieux. Par contre, reto était un homme dangereux.  Le voir autour de son fils ne lui plaisait pas. Il était bien placé pour etre au courant des agissements de cet homme.L c’était un criminel et si le sort de kelly était avant de sa propre responsabilité, son fils lui n’avait rien demandé. Il était innocent. Et puis, il redoutait aussi que Reto veuille l’évincer. Qu’il récupère son fils  pour le faire sien. D’autant qu’il ne savait pas s’il pouvait compter sur Kelly. Cette dernière pourrait tout aussi bien le trahir. Non, il n’était plus sur de rien


« Il va surement essayer de reprendre la main aussi concernant mon fils. Qui sait s’il ne me fera pas du chantage. Maudit soit il »

Songeur et inquiet, il n’eut pas vraiment le temps de s’en faire outre mesure. Car Doutzen lui avait aussi dit qu’elle était là de son plein gré et qu’elle n’avait pas d’autres ordres. Il avait envie de la croire cette fois. Aussi parce que cette  vérité était plus aguichante pour lui et plus intéressante.  Voyant qu’elle répondait à es attaques aquatiques, une vraie bataille navale se mit en marche et pas mal d’eau éclaboussa tout autour de la baignoire. Les deux riaient aux éclats et c’était d’autant plus beau  après ce qu’ils avaient  traversé ensemble.D’une certaine façon ce drame avait au moins eu le mérite de les rapprocher et de les faire s’expliquer. Surpris de la voir venir se blottir contre lui, Alex, marqua une hésitation puis referma ses bras sur elle pour marquer l’étreinte.Elle s’excusa et finit meme par l’embrasser dans le cou. Forcément, Alex était content et d’autant plus étonné car il ne s’attendait pas à cela, du moins il n’osait plus l’espérer.  Lui caressant la joue avec sa main droite puis jouant avec une mèche de cheveux,  il plongea ses yeux dans ceux de sa  partenaire de jeu. Venant poser un doigt sur ses lèvres, comme pour l’encourager à ne plus parler de ce passé si ennuyeux pour eux, il dit simplement

« Au moins cela a  permis de nous retrouver aujourd’hui. A l’époque j’ignorais certaines choses et l’un comme l’autre on doutait de l’autre. Tu n’es pas la seule coupable de ce qu’il s’est passé »

Il ne voulait plus penser à ce gros enfoiré qui avait couché avec Doutzen ? le simple fait de les revoir a deux sur la plage lui arracha un rictus d’énervement. Chassant cette sombre pensée de sa tête, il vint embrasser Doutzen, oubliant  où il était et chez qui il était. Alors que les deux langues se retrouvaient avec une certaine envie, que les mains du jeune homme, vinrent dans le dos de la jeune femme, Alex devait bien admettre qu’il était satisfait d’avoir traversé cet enfer pour en arriver là. Si le prix à payer pour retrouver Doutzen était de tout perdre et de finir chez son pire ennemi, alors le jeu en valait la chandelle. Il y a  vingt minutes il faisait le malin avec elle. Désormais c’est lui qui était avec dans un  bain dans sa villa.Etait-ce cela qui rendait le baiser meilleur ? Ou était ce la frustration accumulée ? Un peu des deux certainement. Mais alors qu’il l’embrassait toujours et qu’il passa un moment lui aussi dans son cou , Alex  se sentait  de nouveau bien. Et la langue de Doutzen  qui s’unissait à la sienne augurait de bien belles choses.

« Ne pense plus à Reto... Pense à moi. »

Ce fut les derniers mots que Doutzen lâcha avant d’embrasser l’homme. Leurs lèvres se serrèrent et leurs corps s’unirent en un même mouvement, un élan délicieux et gracieux. Elle soupira de plaisir en sentant les mains de l’homme glisser dans son dos, l’eau venant remuer un peu, décrivant quelques clapotis. Les seins de la femme continuaient à être aplatis contre son torse, et elle se crispa un peu, soupirant de plaisir, yeux clos. Elle répondait au baiser de l’homme, sans trop pouvoir s’expliquer pourquoi elle l’embrassait. Elle remettait une pièce dans la machine, entretenant une romance impossible. Elle en avait tout simplement eu envie, une envie forte, irrésistible, qui s’accomplissait maintenant, son corps se plaquant doucement et chaudement contre celui de l’homme.

Les lèvres se plaquèrent tendrement, et Doutzen finit par rompre le baiser, en esquissant un léger sourire. Ses joues avaient légèrement chauffé, et elle sentait, contre ses fesses, une bosse bien heureuse, signalant qu’Alex avait encore la tuyauterie en place. La jeune femme se redressa alors, posant ses mains sur ses épaules, et se tint finalement au-dessus de lui, avec un sourire sur le coin des lèvres. Assise à califourchon sur lui, avec son corps qui ruisselait d’eau, Doutz’ était d’une beauté ravissante, fascinante, comme une sorte de nymphe délicieuse.

Dressée au-dessus de lui, elle souriait donc, et reprit alors, en caressant légèrement ses épaules.

« Est-ce que tu as envie de moi, Alex ? De me faire l’amour ? Je veux que tu le dises... »

Ne plus penser à reto ? Pour le moment c'était en effet ce qu'il y avait de mieux à faire. De toute façon il allait revenir à son bon souvenir tot ou tard donc autant s'épargner autant que possible surtout dans un moment pareil.Surtout que penser à Doutzen était quelque chose qu'il avait déjà fait plus d'une fois. Et qu'il ferait encore.

Les mains dans le dos passant maitnenant sur la poitrine, il la vit et la sentit se mettre au dessus de lui, comprenant ce qu'elle désirait. A vrai dire, il en avait envie aussi c'était évident. Certes, il aurait pu et peut être du mettre le halte là à tout ceci sachant qu'il risquait de s'engager à nouveau dans un chemin des plus dangereux pour lui. C'est vrai, rien ne disait que Doutzen faisait cela pour de bonnes raisons ou qu'elle ne le regretterait pas. Mais d'un autre coté, Alex n'avait pas envie de la repousser, pas maintenant, pas comme cela.Il avait trop attendu cet instant

« Bien sur que j'ai envie de toi, j'ai toujours eu envie de toi »

Venant l'embrasser, il n'avait pas besoin d'en dire plus, ses yeux parlaient pour lui. Doutzen pouvait y lire tout le désir et toute l'envie qu'il disait ressentir pour elle. Attendant qu'elle s e place au dessus de lui, il était pret à la recevoir. Certes, n'importe qui pouvait arriver à tout moment mais pour le moment ce n'était plus trop un soucis pour lui. Il n'y pensait même plus à vrai dire.

Et quand elle vint enfin sur lui, la sentant s'enfoncer sur son pieu de chair, il se contenta de poser ses mains sur les hanches de la jeune femme pour accompagner ses mouvements. Bien sur, il avait poussé un gémissement de plaisir mais il n'était pas le seul. Plongeant sa tête sur les seins dont il vint mordilleret lécher le bout, inutile de dire qu'il allait faire très chaud dans la pièce. Et même si elle lui avait dit de ne plus penser à Reto, pour Alex il était compliqué de ne pas se dire que c'était là un moyen assez plaisant de lui rendre la monnaie de sa pièce. A la différence que lui tenait à Doutzen de manière sincère et désintéressée. Et il ne demandait qu'à le prouver à cette dernière. En aurait il l'occasion en dehors de cette scène ci ?

Redoublant d'ardeur, il donna quelques coups de bassin un peu plus prononcé pour marquer aussi son rythme. Une façon pour lui de lui montrer qu'il était prêt pour bien plus encore. Toujours bien ancré en elle, Alex avait désormais une main sur un sein qu'il caressait et l'autre main sur le bas du dos. Et la buée emplissait de plus en plus la pièce.....

Est-ce que Reto avait anticipé cela ? Doutzen n’en aurait guère été surprise. L’homme était face à une impasse. Alex était un rival, mais, comme il devait faire patte blanche auprès de Kelly, impossible de se débarrasser de lui... Alors, pourquoi ne pas l’envoyer auprès de Doutzen ? La jeune femme n’aurait pas été surprise d’apprendre que, quelque part dans la salle de bains, il y avait une caméra cachée. L’artifice était si grosse qu’on aurait même pu croire qu’elle cherchait à le piéger, à le manipuler... Mais pas cette fois. Cette fois, elle était sincère dans son approche, dans sa démarche, et le fut tout autant quand elle s’empala sur lui, enfournant son membre dans son corps, sentant ce bout de chair se tortiller en elle.

« Haaaa... !! »

Oh, quelle délicieuse sensation ! Le plaisir éclatait en elle, et on put l’entendre pousser de longs soupirs de plaisir, l’eau remuant à nouveau, tombant sur le sol. Pourquoi couchait-elle avec lui ? Une question difficile à dire... Ils s’étaient séparés de manière dure, et apparemment irrémédiable, sur l’île, il y a de cela quelques semaines... Et là, les deux couchaient à nouveau ensemble. La jeune femme tenait à lui, et il fallait plutôt voir ça comme un enchaînement de circonstances, comme une manière de se retrouver après avoir frôlé la mort... Ou peut-être juste qu’elle avait envie de baiser et de se faire prendre dans son bain. Une autre hypothèse tout à fait valable, d’autant plus que, encore une fois, elle ne mentait pas en disant qu’il était un bon amant. Sentir sa bite remuer en elle était un plaisir agréable, tout comme le fait d’être assise sur lui. Le corps du jeune héritier remuait sous son corps, ce dernier accompagnant les mouvements de Doutz’, mais, en l’état, c’était surtout qui agissait, et qui donnait à cette séance un rythme, une impulsion.

Le corps de la femme décrivait des mouvements simples et répétitifs : haut, bas, haut, bas... C’était simple, et le rythme allait en croissant, toujours plus rapidement, toujours plus profondément... Ses soupirs se multipliaient, se prolongeaient, rebondissant dans cette pièce chaude et douce... Alex était là, contre elle, et elle gémissait, gémissait encore, soupirant...

« Ooouuuiii... Haaaaannn... Ouuuuuiiii... !! »

Sa mouille se mélangeait à l’eau, et elle griffa même un peu, quoique involontairement, ses épaules.

La main de l’homme vint malmener son sein, et elle soupira encore, sa tête partant en arrière.

« Encore, hum... Haaa... Tu... Hummm... Tu m’avais manqué, A-Aleeeexxx... »

Etait-ce la dernière fois qu'il pouvait prendre son pied ? Qu'est ce qui se passerait si reto adécouvrait ceci ou si d'un coup Doutzen était envoyée loin de lui. Rien n'était impossible avec le parrain russe et Alex gardait à l'esprit que tout ceci pouvait s'arreter brusquement. Bien sûr il ne le voulait pas, mais avait il quelque chose à dire ou à faire ? Il ne décidait plus pour lui à présent, et c'est ce qui rendait ce genre de moment si précieux

« Toi aussi »

Pour sur qu'elle lui avait manqué.Sans doute plus qu'elle ne pouvait l'imaginer ou qu'il pouvait le montrer.Doutzen était à part pour lui et elle le resterait. Peu importe le pourquoi du comment, il savait qu'il ne pourrait jamais la voir comme une autre femme. Concentrée sur le plaisir à donner et à recevoir, le grand changement était qu'alex ne batissait plus des chateaux en espagne. Il profitait de l'instant présent et c'était sans doute mieux pour tout le monde, lui comme elle

« donne moi ta bouche »

venant l'embrasser de nouveau avec la fougue qui le caractérisait au lit,Alex ne se retenait pas de reprendre le controle de ce corps.Il l'avait de nouveau pour lui et désormais il savait comme cela pouvait être provisoire. Les deux mains caressant les seins tout en l'embrassant, il continuait de la prendre, laissant par moment Doutzen reprendre le controle avant de lui même faire la même chose. Les changements de rythme n'étaient pas désagréables et il en acceptait les conséquences plaisantes. Il était plus en forme que jamais et avait oublié que son corps était meurtri.

« Finalement y aura peut être des avantages à vivre ici »

dit il en souriant avec un regard coquin.Glissant un doigt dans la bouche de sa partenaire, il continuait de caresser les seins et pêndant un moment tout redevint plus calme. Doutzen allait et venait un peu moins rapidement sur sa verge et lui même ne semblait pas mécontent d'avoir une chance de reprendre son second souffle.

« Tu as envie de quoi d'autre ? »

Pour le coup alex ne voulait rien imposer. Il avait certes des envies, notamment que doutzen le pompe mais il voulait lui laisser la main pour se démarquer des autres. La regardant droit dans les yeux il avait l'air heureux et satisfait. Et surtout pret à continuer encore longtemps ce qu'il avait commencé avec elle.

Les deux amants improvisés fusionnaient ensemble dans cette baignoire, faisant bouillonner l’eau de cette dernière. Ça remuait et ça bougeait comme si une bombe à eau venait d’éclater, dispersant l’eau aux quatre vents. Les corps remuaient, bougeaient, à l’unisson, dans une étrange et fascinante harmonie. Doutzen soupirait, gémissait et couinait, que ce soit sous l’assaut de la queue d’Alex, ou sous ses doigts, ses lèvres, son corps. Elle voyait dans les gestes de l’homme ceux de quelqu’un ayant longuement attendu, comme un petit-ami frustré par une copine trop prude... Ils continuèrent à danser ensemble, jusqu’à ce que, dans un ultime soupir, Doutzen ne s’abandonne, jouissant dans l’eau...

Son corps partit alors en arrière, et elle retrouva sa position initiale, allongée en face d’Alex, son dos épousant la forme de la baignoire. L’homme lui demanda ce qu’elle comptait maintenant faire, et Doutzen eut, pour seule réponse, un sourire en coin.

« Pour l’instant... Je crois qu’il faut manger. Nous avons un repas qui nous attend, et ce serait impoli de faire attendre notre hôte... »

Elle rajouta alors, sur un ton un peu plus mielleux :

« ...Mais je suis ravie de voir que la pauvreté ne t’a pas rendu mou... C’est même tout le contraire, vu que tu redemandes un second match. »

Mais chaque chose en son temps... Et il suffisait de voir les yeux espiègles de Doutzen pour comprendre qu’elle en avait adoré chaque seconde.


« Vous avez mis le temps... »

Le sourire amusé de Reto signifiait clairement qu’il n’était pas dupe sur ce que les deux avaient fait. Doutzen avait remis sa robe, s’était parfumée.

« Mais je comprends que vous ayez besoin d’un peu de temps, Monsieur Sanderson... Ce n’est pas tous les jours qu’on échappe à une tentative d’assassinat, après tout. »

Le sourire de l’homme s’accrut encore un peu.

« Alors, où souhaitez-vous dormir ce soir ? Je peux vous donner une chambre... Mais peut-être que Doutzen acceptera de vous prêter la vôtre... »

Doutzen rougit en baissant les yeux, tout en se mordillant les lèvres... Et fit le choix de rester silencieuse pour cette fois.

L'étreinte avec Doutzen avait été pour le moins enflammée. Comme la première fois, Alex en avait gardé un sentiment excellent et il n'attendait qu'une chose : remettre le couvert. Visiblement elle aussi et cela augurait d'une suite pour le moins agréable. Cependant, la réalité était revenue frapper à leur porte.

S'appretant donc pour le repas, Alex avait choisi un costume gris clair avec une chemise bleu foncé. Comem toujours, le prt de ce type de vetement lui allait bien et il n'avait pas pu s'emppecher d'embrasser encore une fois Doutzen avant de rejoindre son hote. D'ailleurs une fois à table, il y a avait eu des regards complices échangés.  C'était cirant qu'il y avait eu quelque chose et Reto le savait. Qui sait il l'avait peut être meme provoqué et espéré

« Peu importe c'est chez vous, c'est vous qui décidez. Sans vous je serai mort, je ne vais donc pas faire la fine bouche »

Alex n'avait pas envie de rentrer dans son petit jeu. Il savait que Reto aimait avoir le pouvoir, autant éviter de lui donner l'occasion d'en jouer.

« tres bonne cuisson de la viande »

Buvant une gorgée de vin, Alex agissait comme quelqu'un d'inviter qui essayait d'être correct ; pas plus pas moins. Lui meme de toute façon ne savait toujours pas ce qui l'attendait. Regardant toujours Doutzen l'oeil vif et brillant, Alex la sentait mal à l'aise c'était normal. Raison pour laquelle il évitait de trop la regarder ou de lui adresser la parole.

« Alors Reto qu'attendez vous de moi. Je suppose que vous m'avez sauvé pour quelque chose de precis. »

Alex n'espérait pas une vraie réponse. Mais il fallait bien meubler. Alors qu'il supposait que dehors tout le monde devait déjà etre a sa recherche ou le penser mort, le jeune héritier semblait plus relax. L'avantage maintenant c'est qu'il n'avait plus grand chose à craindre ou à perdre. Par contre il y avait une chose qu'il voulait absolument et c'était la suivante

« je peux contacter et rassurer mon fils au moins ? »

Il en avait deja parlé et remettait l'idée sur le tapis. Non, il n'allait pas reculer sur ce point. Et c'était tout a fait logique.Car désormais son fils était sa seule et vraie richesse.

« Rien de mieux que la mort pour se redécouvrir une paternité, pas vrai ? Mais vous n’êtes pas un prisonnier ici, Monsieur Sanderson. Vous ne mangeriez pas à ma table, autrement, ni seriez susceptibles de partager le couvert avec ma fille. Par conséquent, si vous voulez parler à votre fils, Kelly, votre banquier, ou qui sais-je d’autre, libre à vous de le faire. »

Doutzen mangeait silencieusement, assise sur la gauche de Reto. La table était une table rectangulaire, à l’occidentale, puisque les convives mangeaient sur des chaises, et non assis au sol, comme les Japonais en avaient l’habitude. De même, les fameuses baguettes japonaises, les hashi, avaient été abandonnées pour une fourchette et un couteau. Reto disposait de son propre cuisinier, ce qui expliquait la qualité des plats. Quand on disait que le crime ne paie pas, on exagérait un peu. Reto avait de l’argent à profusion, et n’hésitait pas à le montrer. Doutzen pouvait se sentir contente... Il n’avait pas cédé au style bling-bling des gangsters américains ou des barons de la drogue, avec des putes partout, de la drogue à tous les étages. Malgré sa fortune, Reto restait un homme dur, avec une discipline forte, une discipline et une rigueur que l’argent n’avait pas su émousser. Difficile de dire s’il fallait s’en réjouir ou non.

Silencieuse, Doutzen laissait les deux hommes discuter, consciente qu’elle n’aurait pas grand-chose à apporter. Son père savait sûrement qu’elle venait de coucher avec Alex, mais n’en parlait pas, faisant comme si rien ne s’était passé... Ce qui était préférable, selon Doutzen.

La main de Reto se saisit d’un téléphone portable situé dans sa veste, et il le fit rouler le long de la table.

« Tenez... J’ai pris la liberté d’enregistrer le numéro de Kelly dessus. »

Le choix de Reto n’était pas totalement désintéressé. Depuis qu’il avait montré à Kelly sa véritable nature, la relation entre les deux était distante, éloignée. Elle vivait encore dans un appartement qu’il payait, ce qui faisait qu’ils devaient souvent se revoir... Mais leurs nouvelles rencontres étaient brèves. Reto sentait qu’il y avait désormais, chez Kelly, une sorte de peur indicible à son égard, comme si elle craignait qu’il ne cherche à la déchiqueter sur place. Par conséquent, si le père de son enfant était en vie grâce à lui...

« Maintenant, parlons du fond... Ce que j’attends de vous, car, effectivement, Monsieur Sanderson, mon aide n’est pas charitable. Cependant, rassurez-vous, je ne veux pas votre argent. Je veux que vous restiez à la tête de votre compagnie, et que vous m’offriez des titres de propriété. »

On y était... Reto en parlait calmement.

« Juste quelques papiers à signer, rien de plus... Un bien maigre tribut, pour ce que je vous offre, non ? Et vous pouvez même revoir notre belle Doutzen... Qui, j’en suis sûr, est plus heureuse de vous revoir que ce qu’elle ose bien dire. »

L’intéressée rougit légèrement, et hocha la tête.

« O-Oui... Je... Je suis de tout cœur avec toi, Alex... Sincèrement. »

Cette scène avait quelque chose de surréaliste... Alex Sanderson et Reto Kroes assis ensemble à la même table, avec elle entre les deux... Surréaliste, tout simplement.

La première chose qu'avait fait Alex, c'est saisir le portable de Reto. Visiblement pressé et soulagé de pouvoir communiquer, il s'était à peine levée que déjà, il composait le numéro

« Oui kelly, c'est moi alex......non je vis bien, un peu secoué mais  ca va. Reto m'a sauvé ; oui enfin il t'expliquera, je suis chez lui. »

On sentait qu'alex faisait cela comme on faisait une formalité. Il n'avait pas l'air plus ému que cela de parler à kelly. Ce qui comptait c'est qu'elle sache qu'il était en vie. Mais pas seulement. Il avait un autre but et on ne tarda pas à comprendre lequel

« Oui passe le moi. »

aussitot il s'éloigna comme s'il était gêné qu'on l'entende parler à son fils. C'était touchant de voir finalement alex prendre ce rôle de père aussi sérieusement. Il n'était pas vraiment le père idéal et pourtant il semblait vouloir faire quelque chose de bien. Sans doute parce qu'il voyait cela comme une planche de salut pour rattrapper ses erreurs passées.  Sans doute aussi cela lui permettait de s'humaniser un peu plus encore. Mais cela ne pouvait pas lui faire de tort de toute façon.

Revenant au bout d'un moment pres de la table, il avait l'air un peu gêne qu'on puisse le voir sous cet angle. Par contre il remercia sincèrement son hote

« Merci Reto »

Il était soulagé d'un poids.  Revenant ensuite à des choses plus futiles à ses yeux, il avait écouté bien silencieusement ce que voulait le mafieux russe. Il n'était pas dupe, ce n'était pas si anodin qu'il ne voulait le dire . Mais il avait aussi bien conscience de ne pas avoir grand chose entre ses mains pour le moment

« En quoi cela consiste vraiment ? Dans quel but vous les voulez ? Oh rassurez je sais que je n'ai pas trop le choix mais j'aimerais savoir ce que vous avez en tête. Soyez honnete c'est tout ce que je demande »

Ce qui était assez légitime d'une certaine façon. Par contre, il voulait préciser quelque chose d'important. Qui pour lui n'était non plus négociable. Et qui avait une valeur particulière au vu du contexte.

« Par contre laissez Doutzen en dehors de notre arrangement. Je veux pas qu'elle soit mise dans la balance pour me convaincre d'une façon ou l'autre.Si elle veut me voir j'en suis ravi, surtout si cela ne vous dérange pas. Mais je veux qu'elle en ait le choix »

Il la regardait en souriant. Il ne faisait que confirmer ce qu'il avait dit à la jeune femme. Sauf que cette fois il y avait Reto aussi devant eux.

Dans cet échange à deux, Doutzen restait silencieuse, n’ayant rien à dire. Elle vit Alex se lever précipitamment de table, afin de parler à Kelly, mais aussi, et surtout, à son fils. Dans une autre dimension, peut-être formaient-ils un couple heureux… Dans cette autre dimension, Kelly avait peut-être dit à Alex qu’elle attendait un fils de lui, et ce dernier en avait grandi plus vite, acceptant plus rapidement ses responsabilités. Dans cette autre vie, lui et Doutzen ne s’étaient probablement jamais connus. Était-ce bien, ou mal ? Jusqu’à quel point les évènements survenant actuellement dans la vie d’Alex Sanderson portaient la marque de Reto ? Alex aurait-il été mieux, sur le long terme, sans rencontrer les Kroes ? La question était sérieuse, et la réponse n’était pas si évidente que ça… Elle restait donc silencieuse, peu sûre de la portée de ses sentiments envers Alex. Elle lui avait expliqué qu’elle ne croyait pas à l’amour, qu’elle ne souhaitait pas passer d’un maître à l’autre, que ce maître soit doux ou tyrannique… Non, elle voulait gagner son indépendance, son autonomie, sa liberté… Et, de plus, il y avait le fait qu’Alex avait déjà un enfant, et qu’elle ne voulait pas se mêler d’une situation qui était déjà très complexe.

Alex finit par venir au cœur du sujet, tandis qu’on servait les plats. De la viande saignante avec de la salade et des frites. Rien de gastronomique là-dedans, mais Reto avait un avis très tranché sur ces repas « sophistiqués et vides ». Il planta sa fourchette dans sa bavette d’aloyau, recouverte d’une agréable sauce, et trancha dans le vif, tout en esquissant un léger sourire, répondant aux questions d’Alex par une remarque qui n’avait rien à voir :

« La viande française… Délicieuse ! »

Doutzen coupait et mangeait plus tranquillement, recevant, pour sa part, du poisson avec du riz, là encore, saupoudré de sauce. Elle mangeait toujours aussi silencieusement, son regard oscillant entre les deux.

« Quand Doutzen vous a suivi sur votre excursion, c’était sur son initiative… Pour ma part, à cette époque, et sans vouloir vous vexer, mon cher Sanderson, vous ne m’intéressiez nullement… Du moins, sauf en ce qui concerne Kelly, mais, pour cela, je n’allais pas envoyer Doutz’ là-bas. C’est elle, et elle seule, qui a pris la liberté de vous suivre sur cette île. »

Doutzen, comme si elle sentait qu’on allait lui demander son approbation, acquiesça en hochant la tête :

« C’est… C’est vrai… Et… Je ne compte pas me mêler de vos histoires.
 -  Et on ose dire que je suis tyrannique ! Mais la petite a raison, Monsieur Sanderson… Cette affaire ne nécessite pas l’implication de ma fille. Maintenant, puisque je me dois d’être honnête… Comme vous l’avez compris, je travaille pour une organisation mafieuse venue de Russie, et qui est actuellement en guerre contre les Yakuzas, particulièrement contre le puissant clan des Guramu. Ce clan, au niveau national, fait partie du Sumiyoshi-kai, l’un des plus grands clans yakuzas, une sorte de fédération nationale… Mais inutile de rentrer dans les détails, nous ne donnons pas un cours de criminologie japonaise. »

Il se tut pendant quelques secondes, avant de reprendre, sur un ton toujours aussi calme :

« Comme je vous l’ai dit, notre famille souhaite s’étendre. Ces bâtiments serviront de couverture pour nos sociétés de distribution, et nous aideront à développer notre empire. Vous savez, au Japon, il y a cette image d’un losange pour désigner la représentation du pouvoir… Au sommet du losange, on trouve le pouvoir étatique, et, tout en bas, le pouvoir criminel. Les deux sont complémentaires, le second répondant à la défaillance du premier contre l’ennemi commun, l’anarchie, le communisme… Ou, plus récemment, le fondamentalisme islamique. »

En théorie, du moins… En pratique, les groupes criminels avaient depuis longtemps, pour la plupart, abandonné toute moralité, en n’hésitant pas à négocier avec des individus hautement peu recommandables, comme Al Qaida, ou bien le fameux État Islamique, dont on ne cessait de parler aux actualités.

« Notre objectif premier est le démantèlement des Guramu. Le clan gagne de plus en plus d’influence, et est à l’origine d’un vaste trafic d’armes et de stupéfiants à destination des individus les plus méprisables de ce monde… Dictateurs africains employant des enfants-soldats pour massacrer leur propre population, comme l’Armée de l’Aube, un héritage du sinistre FPR, le Front Patriotique Rwandais… Cartels de la drogue sudaméricains ou mexicains dont les carnages sont tristement connus, et qui appliquent une forme moderne d’esclavage… Sans parler des extrémistes islamiques qui sont un cancer du Moyen-Orient… Oh, loin de moi l’idée de prétendre que je suis un enfant de chœur… Mais Doutzen pourra vous certifier que je ne l’ai jamais battu, et que je finance ses cours de management privés avec cette miss Kou, afin qu’elle accomplisse son rêve d’artiste. »

Il enchaîna ensuite, comme pour conclure :

« Vous avez mis le nez dans un merdier qui vous dépasse totalement, Monsieur Sanderson. Akihiro Guramu, l’Oyabun des Guramu, veut récupérer vos titres de propriété, et il ne s’embarrassera pas d’une longue et ennuyante transaction. Autant vous faire supprimer afin de récupérer votre empire, et ainsi raffermir son emprise, non seulement sur Seikusu, mais aussi sur le Japon. Sans verser dans le mélodrame, s’il venait à récupérer tous vos titres, Akihiro serait en mesure de restaurer l’ancienne influence de son clan, à une époque où les Guramu contrôlaient la majorité de la ville, à concurrence avec les Akuma. Vous êtes donc une cible de haute importance pour lui, ce qui fait qu’Akihiro n’hésitera pas à s’en prendre à vos proches… Comme Kelly, ou votre gosse. Inutile d’en parler à la police, leurs rangs sont infiltrés par les Yakuzas. En conséquence, j’ai pris la liberté d’assurer leur protection. »